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Person

Castella de Montagny, Charles de

  • Person
  • 1737-1823
  • Né à Montagny-la-Ville, Charles de Castella est le fils d'Antoine Tobie, bailli de Montagny, et de Marie-Madeleine de Praroman. Il est le frère de Simon Nicolas Constantin. Peu d'informations sont disponibles sur sa formation, c'est pourquoi il est supposé que Charles fréquenta le collège des jésuites de Fribourg. Il entra en France comme enseigne au régiment de Courten en 1756 et fut promu lieutenant la même année. En 1760, il fut muté au régiment de son cousin Rodolphe et revint dans l'année à Montagny-la-Ville. Il semble avoir participé à la guerre de Sept Ans au service de la France. Il poursuivit sa carrière militaire et fut promut lieutenant-colonel des troupes fribourgeoises, avant de se retirer en 1793.
    Dès son adolescence, Charles s'est intéressé à la construction de fortifications. Durant son service en France, il élargit ses connaissances en architecture de façon autodidacte. A son retour en Suisse, il commença à construire à Fribourg et dans les environs nombre de maisons d'habitation, de manoirs, de bâtiments publics, d'églises et de fermes. En plus de la structure architecturale, il dessina également des meubles et des objets d'usage courant, créa des jardins et s'intéressa aux travaux d'ingénieur. Toutefois, la plupart de ses projets restèrent au stade de plans idéaux qui n'étaient pas destinés à être exécutés. Ses principaux travaux sont le manoir de Montenach à Belfaux (1766), la maison Castella de Villardin à Fribourg (1768-69 et 1796-97), le château de Greng près de Morat (1784-87), les maisons Schöter (1779) et Lanther (1797) à Fribourg, la façade de l'hôtel de ville et la grenette (marché aux grains) de Bulle (1805-06), ainsi que celle d'Estavayer-le-Lac (1818). Les dessins et les notes du fonds Castella représentent la documentation la plus large sur l'architecture fribourgeoise du baroque finissant et du néoclassique.

Source: DHS, "Charles de Castella".

Thilo, Ernest

  • Person

Ernest Thilo est né le 23 septembre 1879, à Riga, et est mort à Rheinfelden, le 4 septembre 1962. Son père (d'origine balte), avocat, juge et professeur de droit dans la ville de Riga, avait épousé une Suissesse, Louise Haehlen. Ernest Thilo dut fuir son pays à l'âge de 12 ans et vint s'établir avec sa famille à Lausanne en 1884 où celle-ci devint bourgeoise de cette commune en 1900. Ernest Thilo suivit ses études de théologie à l'Université de Lausanne et fut consacré pasteur de l'Eglise nationale vaudoise en 1903. Il compléta sa formation par des séjours à l'Université de Berlin. Il fut ensuite pasteur en France, à Allery (près d'Amiens) et à Caen, avant de devenir suffragant de la paroisse de Cottens (Vully) puis de Saint-Jean de Cour, à Lausanne. Il fit toute sa carrière pastorale à Moudon de 1907 à 1933, puis à Bex jusqu'en 1944. À l'heure de la retraite, il exerça encore son ministère comme aumônier de l'Hôpital ophtalmologique de Lausanne. À partir de 1912, il se consacre en parallèle de son ministère au développement du scoutisme en Suisse romande. Cette année-là, le pasteur Thilo fonde l'une des premières troupes scoutes de Suisse à Moudon. En 1913, il participe à la création de la Fédération des éclaireurs suisses (FES), dont il fut ensuite membre du comité central. Il fut aussi président de l'Association des éclaireurs vaudois, de 1919 à 1922, avant d'assumer la charge de chef cantonal jusqu'en 1928. Il reste connu pour avoir écrit, en 1919, le premier Livret de l'éclaireur suisse qui porte aujourd'hui son nom. Ernest Thilo avait épousé le 13 juin 1907 Mlle Suzanne Brun (décédée à l'âge de 76 ans au début mars 1960), fille d'Eugène Brun-Jordan, directeur du Cadastre vaudois et professeur de topographie à l'Université de Lausanne; elle était la nièce du conseiller d'Etat Adolphe Jordan-Martin. Ernest Thilo était le frère de M. Emile Thilo, greffier du Tribunal fédéral, et le père de l'écrivain Éric E. Thilo (28.05.1908 - 05.08.1980), chancelier de l'Institut fribourgeois (auteur d'un recueil de poésie intitulé "Cadences rustiques"), ainsi que du sculpteur Otto Frey-Thilo, dont il a eu la consolation d'être entouré pendant sa dernière maladie. M. Ernest Thilo est décédé à Rheinfelden, le 4 septembre 1962, à l'occasion d'un séjour chez une de ses filles. M. Ernest Thilo a été inhumé au cimetière du Bois-de-Vaux à Lausanne. [Biographie composée à partir des sources suivantes : Falciola, Jean-Marc. Histoires de foulards : 100 ans de scoutisme vaudois : 1912-2012. Le Mont-sur-Lausanne : Éditions Ouverture, 2013 ; http://www.comtevert.ch/core/thilo/biographie.html, [consulté le 25.11.2015] ; site Scoutopédia : https://fr.scoutwiki.org/Ernest_Thilo, [consulté le 25.11.2015]

Girard, Grégoire

  • Person
  • 1765-1850

Né le 17.12.1765 à Fribourg, mort le 6.3.1850 à Fribourg, catholique, de Fribourg. Fils de Jean-François, commerçant, et de Marie-Françoise de Landerset. Frère de Jean-François et de Jean-Louis. De sa mère, qui lui donna ses premières leçons à la maison et le surveilla lorsqu'il enseigna à son tour aux cadets, Girard apprit la tolérance religieuse et l'éducation sans punition. Il suivit l'école latine à l'ancien collège des jésuites, dont la méthode mécanique d'enseignement le déçut. Entré dans l'ordre des franciscains à Fribourg en 1781, il fit son noviciat à Lucerne (1782), puis ses études de philosophie et de théologie à Wurtzbourg (1783-1788), où il fut impressionné par l'action sociale du prince-évêque Ludwig von Erthal. Il trouva dans la lecture des Saintes Écritures un équilibre entre le rationalisme des Lumières et la théologie dogmatique. Ordonné prêtre en 1788 à Fribourg, il fut professeur de philosophie et prédicateur à Überlingen jusqu'en 1789, puis à Fribourg dès 1790. En 1798, Girard présenta un Projet d'éducation publique en réponse à l'appel lancé par Philipp Albert Stapfer, ministre de l'Instruction publique sous la République helvétique, qui le nomma archiviste à Lucerne. Aumônier du gouvernement à Berne jusqu'en 1803, il y célébra la première messe depuis la Réforme. Ses dispositions œcuméniques et la sobriété de sa liturgie, partiellement en allemand, contribuèrent grandement au maintien des catholiques à Berne, même après l'Helvétique. Revenu à Fribourg, Girard dirigea l'école des garçons (1805-1823), qu'il développa en une école primaire publique exemplaire. Il mit l'accent sur un enseignement vivant de la langue, propre à transmettre simultanément des valeurs morales et religieuses. Pour ce faire, il rédigea une Grammaire des campagnes à l'usage des écoles rurales du canton de Fribourg (1821). Le retour des jésuites provoqua des tensions avec l'autorité religieuse qui s'était prononcée pour le rétablissement du pouvoir de l'Eglise sur l'instruction, à l'opposé de l'école publique créée par Girard. La méthode d'enseignement mutuel qu'il préconisait fut attaquée. Les partisans des jésuites ne purent pas non plus admettre son idée d'une école secondaire orientée vers les besoins de l'industrie (cours de géométrie) et du commerce (cours d'anglais). Insensibles à la valeur de ses moyens d'enseignement, les curés de campagne s'en tenaient au Petit Catéchisme de Pierre Canisius. Fuyant le conflit, Girard se rendit à Lucerne où il enseigna la philosophie de 1823 à 1834. Membre du conseil d'éducation et de la Société suisse d'utilité publique, il fut un pionnier de la formation des jeunes filles et de celle des maîtres d'école. Rentré à Fribourg en 1835, il rédigea sa principale œuvre pédagogique, De l'enseignement régulier de la langue maternelle dans les écoles et les familles (1844), récompensée par le prix Montyon décerné par l'Académie française. Girard mourut en 1850, douloureusement frappé par la sécularisation de son couvent par le gouvernement radical. Girard fut l'un des principaux créateurs de l'école publique en Suisse, mais méconnu par les partisans de Pestalozzi en raison de son Rapport sur l'Institut Pestalozzi à Yverdon (1810). Il y estimait que cette entreprise, dont il reconnaissait pourtant la valeur morale et la méthode, n'était pas applicable à la réalité d'une école publique populaire. Contrairement à Pestalozzi, Girard prenait en compte l'administration scolaire et les intérêts de l'Etat, ce qui fait de lui un important réformateur de l'école. Les catholiques ne lui pardonnèrent pas son engagement en faveur de l'école publique et il fut vite oublié des milieux protestants. En 1990, la Fondation du père Grégoire Girard a été créée à Fribourg pour revivifier la recherche [Source : DHS, article " Grégoire Girard ", d'Eugène Egger]

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