René Bersier dit “Bimbo” (03.07.1930-21.08.2020) débute sa carrière de photographe en 1952 à Payerne puis installe son atelier à Fribourg en 1955. Dès 1960, il est affilié à l’œuvre (OEV), l'association suisse d'artistes, d'artisans et d'industriel. Entre 1962 et 1981, il remporte divers prix : le Prix de la Bourse fédérale des Arts Appliqués deux années consécutives en 1962 et 1963 ; des prix nationaux et internationaux récompensant plusieurs livres qu’il a illustré de ses photographies, tel que le Grand Prix International des Livres Touristiques pour Les Trois Lacs/Die Drei Seen. A partir de 1981, il participe chaque année à des expositions collectives ou individuelles. Il réalise également des œuvres permanentes pour divers entreprises et institutions, dont la décoration murale pour la SBS (actuelle UBS) en 1995 et le projet lauréat du concours « Fribourg en 2002 » qui est exposé à l’Hôtel de Ville. En 1985, il devient membre de la SPSAS, aujourd’hui VISARTE, section fribourgeoise. Dès 1999, il collabore avec divers poètes dans la création de livres artistiques.

Joachim-Joseph Berthier naît le 2 janvier 1848 à Saint-Germain sur Talloire en Haute-Savoie dans une famille de cultivateurs. A la suite de ses humanités, effectuées dans son pays natal, il entre au Grand Séminaire de Fribourg, puis fait ses débuts au noviciat dominicain de Lyon en 1871. Trois ans plus tard, il reçoit son ordination sacerdotale à Avignon. Lors d'un séjour à Rome au cours de la décennie 1880-1890, outre divers travaux dans les domaines des sciences, des arts et de l'archéologie, le Père Berthier collabore à l'édition critique des œuvres de Saint Thomas d'Aquin, réalisation commanditée par le pape Léon XIII lui-même. De retour à Fribourg, il ne cesse de manifester son attachement pour cette ville et s'y investit dans plusieurs entreprises. En effet, la cité des Zähringen lui doit non seulement son soutien aux artistes locaux de l'époque (dont en particulier à Jòzef Mehoffer) et la participation en 1912 à la publication de l'ouvrage "Fribourg, ville d'art". Aussi, profondément préoccupé par le domaine de l'éducation, le Père Berthier participe activement au développement de l'Ecole d'arts et métiers ainsi qu'à l'ouverture de l'Institut de Hautes Etudes pour jeunes filles; mais, son fait le plus remarquable est surtout dans la fondation de la Faculté de théologie de l'Université de Fribourg (il y assume les postes de professeur et de recteur pendant quinze années) en collaboration étroite avec Georges Python. Cependant, son vaste champ d'activités en Suisse romande ne se limite pas à la petite ville fribourgeoise: il est entre autre l'un des restaurateurs de l'église Notre-Dame à Lausanne. Auteur d'une œuvre théologique abondante, nous lui sommes aussi redevables d'une traduction littérale de la "Divine Comédie" de Dante. Nommé docteur honoris causa de l'Université de Cracovie, puis enfin chevalier de la Légion d'honneur juste avant sa mort, Joachim-Joseph Berthier s'éteint le 21 décembre 1924

• Né à Turin et mort à Fribourg, Marius Besson fréquenta le collège des jésuites et le collège Saint-Jean de Lyon après que sa famille ait émigré d'Italie en 1883. Sa famille s'établit ensuite à Genève en 1894 mais Besson quitta la ville pour entamer des études de philosophie et de théologie au grand séminaire de Fribourg où il obtint sa licence de théologie en 1900. Il fut ordonné prêtre en 1899 et exerça la fonction de vicaire à La Chaux-de-Fonds l'année suivante. Ayant obtenu son titre de docteur ès lettres de l'université de Fribourg en 1905, il fut professeur d'histoire de l'Église et de patristique au grand séminaire de 1907 à 1916 et professeur extraordinaire d'histoire générale du Moyen Âge également à Fribourg de 1908 à 1920. En parallèle de ses activités professorales, il fut le coéditeur de la "Revue d'histoire ecclésiastique suisse" de 1906 à 1920 et cofondateur de la revue "Charlemagne" de 1911 à 1912. Il lança également l'hebdomadaire catholique "L'Echo vaudois" dont il assura la rédaction de 1910 à 1919.
  Dès 1912, il assura la fondation de la paroisse du Saint-Rédempteur à Lausanne, ainsi que la construction de l'église, dont il devint le curé en 1916. Il devint directeur du grand séminaire pendant une courte période en 1919 avant de succéder à Placide Colliard comme évêque de Lausanne et de Genève en 1920, puis de Lausanne, Genève et Fribourg dès 1924.

Erika Billeter naît à Cologne en 1927. Elle obtient sa licence en histoire de l'art dans cette même ville avant de partir à Paris, puis à Bâle, où elle décroche son doctorat. Elle reste alors en Suisse dont elle reçoit la nationalité en 1961. D'abord conservatrice au Kunstgewerbe-Museum de Zurich (1962-1968), elle gagne une renommée internationale en organisant de nombreuses expositions aux Etats-Unis et en Allemagne. Puis, après le Musée Bellerive, de 1968-1975, elle assume la vice-direction du Kunsthaus de Zurich jusqu'en 1981. Enfin, elle devient directrice du Musée des beaux-arts de Lausanne, de 1981 à 1991. Ses principales lignes de conduite durant sa carrière sont, d'un côté, l'acquisition d'oeuvres patrimoniales enrichissant les collections des musées dont elle avait la charge et, de l'autre, la diffusion et la promotion de l'art contemporain par des expositions temporaires, comme celle dédiée à Joseph Beuys. Quelques-unes de ces expositions voyagent notamment au niveau national et international. En dehors du cadre du Musée des beaux-arts, elle enseigne aussi à l'Académie des Beaux-arts à Vienne de 1988-1991 et assume la direction de l'Institut de l'art contemporain. Elle écrit de nombreux textes sur l'art contemporain, comme les cahiers Regard sur le présent. En outre, passionnée par l'Amérique latine, elle collabore en Allemagne à l'organisation de la plus grande exposition sur l'art contemporain mexicain, en 1987, ainsi qu'à une exposition sur Frida Kahlo en 1993. Elle publie des études sur des photographes sud-américains qui illustrent son intérêt pour les interactions entre la peinture, la sculpture et la photographie. Décédée le 12 août 2011, elle vivait alors à St-Légier-La Chiésaz. Texte biographique repris et adapté par Noémie Cotting. Source : "Biografie" - in Erika Billeter, Essays zu Kunst und Fotografie von 1965 bis heute, Bern-Wabern, 1999, p. 337-338

Riche propriétaire terrien, syndic de Treyvaux et député au Grand Conseil, Maxime Biolley s’adonna au loisir de la photographie – dont il apprit la technique auprès de Prosper Macherel – en parcourant avec son appareil sa région et ses alentours. Sa production est estimée à environ 400 clichés réalisés entre 1880 et 1914, après quoi il perdit progressivement la vue et abandonna la photographie.