Zone d'identification
Cote
Titre
Date(s)
- 1975-2004 (Production)
Niveau de description
Fonds
Étendue matérielle et support
21 DVD-R , originaux : 71 films Super 8, 1 film VHS
Zone du contexte
Nom du producteur
Notice biographique
Agriculteur à Sâles (Gruyère), cinéaste amateur. Neveu de l'abbé Joseph Bovet.
Nom du producteur
Notice biographique
Nom du producteur
Notice biographique
Fils de Pierre Bovet et de Marie Josephine Andrey, Joseph Bovet est né à Sâles, en Gruyère, le 8 octobre 1879. Troisième enfant d’une famille de dix, il entreprend le parcours scolaire caractéristique des jeunes qui se destinent à la prêtrise. Ecole primaire dans son village natal, Collège Saint-Charles à Romont, Collège Saint-Michel à Fribourg (1896-1900), passage par Einsiedeln (1900-1901) avant un séjour d’étude au couvent bénédictin de Seckau en Autriche (1903). Ses études au Séminaire de Fribourg achevées, il est ordonné prêtre le 23 juillet 1905.
Durant cette première période, Joseph Bovet s’initie de différentes manières à la musique. Avec son père, instituteur, il collecte des partitions et des chansons anciennes, qui sont rassemblées dans les volumes de La Gruyère illustrée. Ce travail d’ «ethnomusicologue» lui permet de nourrir ses connaissances au sujet de la musique populaire régionale. Au Collège Saint-Michel, il dirige la fanfare pour laquelle il compose quelques marches. A Einsiedeln, il étudie l’orgue avec le père Staub et le chant grégorien avec le père Breitenbach, alors qu’à Seckau il parfait sa formation musicale.
De 1905 à 1908, il accomplit son ministère dans la paroisse Notre-Dame à Genève, un milieu urbain qui ne lui convient pas spécialement. Mais Joseph Bovet se fait remarquer par sa hiérarchie comme un entraîneur et un entrepreneur. Ainsi dirige-t-il en avril 1907 une de ses compositions, Plaintes du comte de Gruyères en exil.
Mais en 1908, l’évêque et le Gouvernement rappellent ce jeune prêtre plein de promesses. En quelques années, ils lui confient des responsabilités importantes pour la formation musicale du canton. Dès ce moment - et jusqu’en 1949 - il forme musicalement les instituteurs fribourgeois en sa qualité de professeur à l’Ecole normale d’Hauterive. A cette responsabilité s’ajoute, dès 1910, la charge de professeur de chant sacré au Séminaire diocésain. Ainsi, durant quatre décennies, l’abbé Bovet tient en ses mains la formation des deux courroies de transmission que sont les instituteurs et les prêtres. Grâce à ce travail pédagogique, il parvient à réorienter de manière fondamentale l’activité musicale fribourgeoise. Des ouvrages comme Le Kikeriki (1933) et L’Ecolier chanteur (1936) rencontrent un vif succès dans les établissements scolaires de Suisse romande.
Rapidement, le prêtre devient le moteur de toute la vie musicale de son canton. Nommé maître de chapelle à la cathédrale Saint-Nicolas - en 1923 - il assied son influence sur la musique liturgique. Dès 1916 en effet, à la demande de son évêque, il avait pris les rênes du mouvement des Céciliennes, ces chœurs d’église qui animent musicalement la liturgie. Durant près de trente ans, l’abbé Bovet est de toutes les fêtes, de tous les concours, de tous les cours de formation. Il est l’âme du mouvement, dont il va tripler les effectifs pour les hisser à 4000 membres en 1946.
Mais Joseph Bovet développe également une autre facette de son talent, celui de chef d’orchestre et de chœur. La Landwehr, l’Orchestre de la ville, la Société de chant de la ville de Fribourg, le Groupe choral qu’il fonde en 1918, le Chœur-Mixte de Saint-Nicolas, la Maîtrise de Saint-Nicolas plus connue sous le nom des Pinsons de l’abbé Bovet : impressionnante est la liste des ensembles dirigés par l’abbé. A leur tête, ils interprètent ses propres partitions mais s’aventurent aussi vers le grand répertoire. Paulus et le Lauda Sion de Mendelssohn, la Création et les Saisons de Haydn, le Désert de David, les Requiem de Mozart et de Cherubini, la Passion selon Saint-Marc de Perosi, de nombreuses cantates de Bach mais aussi des œuvres plus contemporaines comme le Roi David de Honegger et le Psaume LXXX de Roussel.
A travers ces multiples activités, celui qui est chanoine du Chapitre de Saint-Nicolas depuis 1930 influence le goût musical collectif. Durant la Deuxième guerre mondiale, il participe à la Défense nationale spirituelle en sillonnant la Suisse entière, accompagné de ses ensembles, donnant causeries et auditions à la troupe et aux civils, dont il remonte le moral.
Le nom de Joseph Bovet est resté attaché à ces structures musicales, dont certaines lui ont survécu. Mais son rayonnement, l’abbé le doit aussi à ses compositions. Ce sont pas moins de 3000 œuvres qui composent actuellement son catalogue. Réparties assez équitablement entre profane et sacré, ces compositions, d’inégales dimensions et valeurs, ont été notamment diffusées dans de nombreux chansonniers édités dans toute la Suisse romande. Durant la première moitié du XXe siècle, rares sont les recueils de chant qui ne contiennent des compositions de Bovet.
Emblème de cette production, le Vieux chalet (1911) a rencontré dès sa publication un immense succès, traduit dans de très nombreuses langues. Si les œuvres de l’abbé Bovet ont touché le peuple, c’est notamment en raison de la simplicité de leur forme, de leur qualité mélodique, du caractère rassurant qui en émane. Perçu comme un des maîtres de la chanson populaire, Bovet a su offrir à ses contemporains une sorte de « patrie musicale », au moment où la société rurale subissait les assauts de la modernité. Ses festivals, et notamment Mon Pays (1934) monté à l’occasion du Tir fédéral, furent de grandioses mises en scène d’un pays à la recherche de son identité.
Présenté à la fin de sa vie comme le « barde du pays », le charismatique prêtre a joui d’une immense popularité, au point d’avoir des obsèques quasi nationales, à son décès le 10 février 1951. Par deux fois, les Fribourgeois lui ont élevé une statue : à Fribourg en 1955 et à Bulle en 1957. Une chose unique dans les annales du canton. Sa mémoire a fait l’objet d’un véritable culte, notamment parmi les Fribourgeois de l’extérieur, une association issue de l’exode rural qui a fixé la figure du musicien sur son drapeau.
En 2001, à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa mort, les nombreuses manifestations et concerts ont témoigné de la pérennité du souvenir d’un musicien qui tient, pour Fribourg, d’un véritable lieu de mémoire.
Patrice Borcard
Histoire archivistique
Le fonds acquis en 2006 a été numérisé (copie provisoire sur DVD et archivage à long terme Digital S) et décrit en 2008. Une Transcription des séquences a éte réalisé par Rachel Toscano dans le cadre d’un mandat de la BCU. Toscano a utilisé le matériel et les informations fournies par Bernard Bovet en personne. Le travail a donné lieu à un travail de bachelor
(Rachel Toscano : Les films non professionnels, une mémoire unique : l’exemple des Friburgensia, HEG Genève: https://bcufr.swisscovery.slsp.ch/permalink/41SLSP_BCUFR/13cv4r8/alma991011630159705509)
Source immédiate d'acquisition ou de transfert
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Acquisition des films en 2006
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DVD 1-19, 21: courts métrages super 8 transférés sur DVD-R en 2007-2008 par Transferts Vidéo & Film, Carouge GE et la Bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg.
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DVD 20: vidéo VHS transférées sur DVD-R en 2008-2009 par la Bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg.
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Transfert sur Digital S en 2019
Zone du contenu et de la structure
Portée et contenu
72 films amateurs qui documentent la vie à l’alpage et les manifestations qui lui sont propres ainsi que les manifestations culturelles de la région gruérienne des 30 années entre 1975-2004. Un tiers de documents est consacré à des films de famille et de voyages.
Bernard Bovet a monté les séquences muettes avec des titres écrits et les a accompagnées de musique et de commentaires.
- Bernard Bovet, réalisateur
- Jean Andrey, commentaires
- Joseph Bovet, musique
Évaluation, élimination et calendrier de conservation
Élimination: DVD-R (Cote: MAVF CNDVT 926/1-MAVF CNDVT 926/21), DigitalS (MAVF FV 1150)
Accroissements
Mode de classement
La datation des films est incomplète et difficile : Les séquences des films ont souvent été enregistrées à des moments différents qui ne sont pas transmises. Dans la plupart des cas, une date est transmise, qui est généralement, mais pas toujours, la date de montage. La solution choisie pour le problème du datage est la suivante : indication de la date de réalisation (montage) suivie de la date du tournage.
Titre : les titres utilisés par le réalisateur dans les cahiers d’accompagnement ont été repris.
Zone des conditions d'accès et d'utilisation
Conditions d’accès
CC-BY-NC
Conditions de reproduction
Langue des documents
- français
Écriture des documents
Notes de langue et graphie
Caractéristiques matérielle et contraintes techniques
Instruments de recherche
Il existe deux cahiers d'accompagnement contenant des descriptions des films rédigées par le réalisateur.
Zone des sources complémentaires
Existence et lieu de conservation des originaux
Existence et lieu de conservation des copies
Unités de description associées
Zone des notes
Identifiant(s) alternatif(s)
ARCHNUMFR
MMS ID IZ8
Mots-clés
Mots-clés - Sujets
Mots-clés - Lieux
Mots-clés - Noms
Mots-clés - Genre
Zone du contrôle de la description
Identifiant de la description
Règles et/ou conventions utilisées
Statut
Niveau de détail
Dates de production, de révision, de suppression
Dernière synchronisation: 30.06.2023 01:25:05