Sous-fonds LE 49 - Fonds musical Joseph Bovet

LE49_0001_0001 LE49_0002_0001 LE49_0003_0001 LE49_0004_0001 LE49_0005_0001 LE49_0006_0001 LE49_2144_0001 LE49_2270_0001 LE49_0007_0001 LE49_0008_0001 LE49_0009_0001 LE49_0009_0002 LE49_0010_0001 LE49_0011_0001 LE49_0012_0001
Résultats 1 à 15 sur 4432 Afficher tout

Zone d'identification

Cote

CH BCUF LE 49

Titre

Fonds musical Joseph Bovet

Date(s)

  • 1895-1951 (Production)

Niveau de description

Sous-fonds

Étendue matérielle et support

28 m. l. (73 boîtes)

Zone du contexte

Nom du producteur

(1879-1951)

Notice biographique

Fils de Pierre Bovet et de Marie Josephine Andrey, Joseph Bovet est né à Sâles, en Gruyère, le 8 octobre 1879. Troisième enfant d’une famille de dix, il entreprend le parcours scolaire caractéristique des jeunes qui se destinent à la prêtrise. Ecole primaire dans son village natal, Collège Saint-Charles à Romont, Collège Saint-Michel à Fribourg (1896-1900), passage par Einsiedeln (1900-1901) avant un séjour d’étude au couvent bénédictin de Seckau en Autriche (1903). Ses études au Séminaire de Fribourg achevées, il est ordonné prêtre le 23 juillet 1905.

Durant cette première période, Joseph Bovet s’initie de différentes manières à la musique. Avec son père, instituteur, il collecte des partitions et des chansons anciennes, qui sont rassemblées dans les volumes de La Gruyère illustrée. Ce travail d’ «ethnomusicologue» lui permet de nourrir ses connaissances au sujet de la musique populaire régionale. Au Collège Saint-Michel, il dirige la fanfare pour laquelle il compose quelques marches. A Einsiedeln, il étudie l’orgue avec le père Staub et le chant grégorien avec le père Breitenbach, alors qu’à Seckau il parfait sa formation musicale.
De 1905 à 1908, il accomplit son ministère dans la paroisse Notre-Dame à Genève, un milieu urbain qui ne lui convient pas spécialement. Mais Joseph Bovet se fait remarquer par sa hiérarchie comme un entraîneur et un entrepreneur. Ainsi dirige-t-il en avril 1907 une de ses compositions, Plaintes du comte de Gruyères en exil.
Mais en 1908, l’évêque et le Gouvernement rappellent ce jeune prêtre plein de promesses. En quelques années, ils lui confient des responsabilités importantes pour la formation musicale du canton. Dès ce moment - et jusqu’en 1949 - il forme musicalement les instituteurs fribourgeois en sa qualité de professeur à l’Ecole normale d’Hauterive. A cette responsabilité s’ajoute, dès 1910, la charge de professeur de chant sacré au Séminaire diocésain. Ainsi, durant quatre décennies, l’abbé Bovet tient en ses mains la formation des deux courroies de transmission que sont les instituteurs et les prêtres. Grâce à ce travail pédagogique, il parvient à réorienter de manière fondamentale l’activité musicale fribourgeoise. Des ouvrages comme Le Kikeriki (1933) et L’Ecolier chanteur (1936) rencontrent un vif succès dans les établissements scolaires de Suisse romande.
Rapidement, le prêtre devient le moteur de toute la vie musicale de son canton. Nommé maître de chapelle à la cathédrale Saint-Nicolas - en 1923 - il assied son influence sur la musique liturgique. Dès 1916 en effet, à la demande de son évêque, il avait pris les rênes du mouvement des Céciliennes, ces chœurs d’église qui animent musicalement la liturgie. Durant près de trente ans, l’abbé Bovet est de toutes les fêtes, de tous les concours, de tous les cours de formation. Il est l’âme du mouvement, dont il va tripler les effectifs pour les hisser à 4000 membres en 1946.
Mais Joseph Bovet développe également une autre facette de son talent, celui de chef d’orchestre et de chœur. La Landwehr, l’Orchestre de la ville, la Société de chant de la ville de Fribourg, le Groupe choral qu’il fonde en 1918, le Chœur-Mixte de Saint-Nicolas, la Maîtrise de Saint-Nicolas plus connue sous le nom des Pinsons de l’abbé Bovet : impressionnante est la liste des ensembles dirigés par l’abbé. A leur tête, ils interprètent ses propres partitions mais s’aventurent aussi vers le grand répertoire. Paulus et le Lauda Sion de Mendelssohn, la Création et les Saisons de Haydn, le Désert de David, les Requiem de Mozart et de Cherubini, la Passion selon Saint-Marc de Perosi, de nombreuses cantates de Bach mais aussi des œuvres plus contemporaines comme le Roi David de Honegger et le Psaume LXXX de Roussel.
A travers ces multiples activités, celui qui est chanoine du Chapitre de Saint-Nicolas depuis 1930 influence le goût musical collectif. Durant la Deuxième guerre mondiale, il participe à la Défense nationale spirituelle en sillonnant la Suisse entière, accompagné de ses ensembles, donnant causeries et auditions à la troupe et aux civils, dont il remonte le moral.
Le nom de Joseph Bovet est resté attaché à ces structures musicales, dont certaines lui ont survécu. Mais son rayonnement, l’abbé le doit aussi à ses compositions. Ce sont pas moins de 3000 œuvres qui composent actuellement son catalogue. Réparties assez équitablement entre profane et sacré, ces compositions, d’inégales dimensions et valeurs, ont été notamment diffusées dans de nombreux chansonniers édités dans toute la Suisse romande. Durant la première moitié du XXe siècle, rares sont les recueils de chant qui ne contiennent des compositions de Bovet.
Emblème de cette production, le Vieux chalet (1911) a rencontré dès sa publication un immense succès, traduit dans de très nombreuses langues. Si les œuvres de l’abbé Bovet ont touché le peuple, c’est notamment en raison de la simplicité de leur forme, de leur qualité mélodique, du caractère rassurant qui en émane. Perçu comme un des maîtres de la chanson populaire, Bovet a su offrir à ses contemporains une sorte de « patrie musicale », au moment où la société rurale subissait les assauts de la modernité. Ses festivals, et notamment Mon Pays (1934) monté à l’occasion du Tir fédéral, furent de grandioses mises en scène d’un pays à la recherche de son identité.
Présenté à la fin de sa vie comme le « barde du pays », le charismatique prêtre a joui d’une immense popularité, au point d’avoir des obsèques quasi nationales, à son décès le 10 février 1951. Par deux fois, les Fribourgeois lui ont élevé une statue : à Fribourg en 1955 et à Bulle en 1957. Une chose unique dans les annales du canton. Sa mémoire a fait l’objet d’un véritable culte, notamment parmi les Fribourgeois de l’extérieur, une association issue de l’exode rural qui a fixé la figure du musicien sur son drapeau.
En 2001, à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa mort, les nombreuses manifestations et concerts ont témoigné de la pérennité du souvenir d’un musicien qui tient, pour Fribourg, d’un véritable lieu de mémoire.
Patrice Borcard

Histoire archivistique

Une convention signée le 14 avril 1983 et passée entre la nièce et unique héritière de l’abbé Joseph Bovet, Mlle Agnès Bovet, et la Direction de l’instruction publique et des affaires culturelles régla les conditions du dépôt des riches archives1 de cette grande personnalité fribourgeoise à la Bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg.
Il existait jusqu’en 2006 trois documents précieux pour s’orienter dans l’œuvre musicale de l’abbé Bovet:

  • le catalogue des œuvres préparé par Jean-Louis Matthey et Pio Pellizzari, édité
    par la BCU en 1985
  • le complément de François Seydoux de 1987
  • et les précieux répertoires de Joseph Leisibach, 2003, qui permettaient de
    retrouver facilement une œuvre dans le fonds déposé à la BCU, ou de les
    repérer dans les deux précédents ouvrages.

Malheureusement, le premier catalogue était épuisé et sa simple reproduction n'aurait pas été judicieuse. Il convenait donc d’élaborer un nouveau catalogue, s’appuyant sur les documents existants, les corrigeant et les complétant. Grâce à l’association Musica Friburgensis, la Bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg met sur Internet ce nouveau catalogue à disposition du public, sous une forme facilitant les recherches.

Source immédiate d'acquisition ou de transfert

Don de Agnès Bovet, la nièce de l'abbé Joseph Bovet, 1983

Zone du contenu et de la structure

Portée et contenu

Le fonds est constitué de partitions manuscrites et imprimées.

Évaluation, élimination et calendrier de conservation

Accroissements

En 1986, 1987, 1989 et 1990 d’autres documents ont trouvé le chemin de la BCU au gré de contacts avec des archives publiques et grâce à de généreux donateurs, soit: Raphaël Barras, Paul Bastian, Claude Bongard, Georges Brasey, Madeleine Butignot, Bernard Corpataux, Jean-Charles Frochaux, Marie-Thérèse Marchon, Yvonne Marmy, Georges Mayer, Pierre Robadey, et plus récemment, le chœur « Alpenrösli » de Granges-Paccot.

Mode de classement

Zone des conditions d'accès et d'utilisation

Conditions d’accès

L’œuvre de l’abbé Joseph Bovet est protégée par la loi. Elle est propriété des ayants droit. Les droits moraux et patrimoniaux sont détenus par Mme Anne-Marie Dépraz (courriel: adepraz [at] bluewin.ch). La consultation du présent site ne peut se faire qu’à usage personnel, à des fins de recherche et de documentation. Toute publication s’appuyant sur ce site ou sur le Fonds Joseph Bovet de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg doit obtenir l’autorisation de ses responsables et des ayants droit. Les partitions éditées peuvent être obtenues auprès des Editions Labatiaz, CH-1890 Saint-Maurice (www.editions-labatiaz.com) propriétaires des droits d’édition et seules habilitées à publier les inédits. Tout abus sera dénoncé et poursuivi.

Conditions de reproduction

Langue des documents

Écriture des documents

Notes de langue et graphie

Caractéristiques matérielle et contraintes techniques

Instruments de recherche

Inventaire du fonds consultable à la Bibliothèque cantonale et universitaire, Fribourg sous forme papier et numérique

Zone des sources complémentaires

Existence et lieu de conservation des originaux

Existence et lieu de conservation des copies

Unités de description associées

Descriptions associées

Note de publication

Abbé Joseph Bovet, Catalogue des œuvres, publié sous la direction de Jean-Louis Matthey, BCU 1985.

Note de publication

Joseph LEISIBACH, FONDS JOSEPH BOVET (1879-1951) Partie musicale Instruments de travail, Fribourg, Bibliothèque cantonale et universitaire, 2003, 139 p. Idem, Partie non musicale Inventaire, Fribourg, Bibliothèque cantonale et universitaire, 2003, 323 p. Idem, Calendrier biographique de Joseph Bovet, Fribourg, Bibliothèque cantonale et universitaire, 2003, 48 p.

Zone des notes

Note

Mention pour citation: Fribourg, B.C.U., Fonds Joseph Bovet (LE 49)

Identifiant(s) alternatif(s)

ARCHNUMFR

7130

Mots-clés

Mots-clés - Sujets

Mots-clés - Lieux

Mots-clés - Noms

Mots-clés - Genre

Zone du contrôle de la description

Identifiant de la description

Règles et/ou conventions utilisées

Statut

Niveau de détail

Dates de production, de révision, de suppression

Langue(s)

Écriture(s)

Sources

Zone des entrées

Sujets associés

Personnes et organismes associés

Genres associés

Lieux associés