Grivel, Joseph

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Grivel, Joseph

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Dates d’existence

1810-1876

Historique

Fils de Claude-Joseph Grivel (†1832), receveur d’État, et de Rose Blanc, Joseph naquit le 30 août 1810 à Chapelle-sur-Oron (commune de Chapelle, district de la Glâne). Il fit ses études classiques à l’École latine de Châtel-St-Denis dès 1820, puis au collège Saint-Michel de Fribourg. Il entra dans l’administration cantonale où il exerça plusieurs charges : d’abord greffier du juge de paix pour le premier arrondissement du district de Châtel, puis receveur d’État du district de Châtel-St-Denis en remplacement de son père, enfin notaire dans la même localité dès 1834. Il est nommé au poste de secrétaire de la Direction des orphelins du deuxième arrondissement du district de Châtel en septembre 1838.

La politique anticléricale du régime radical instauré dès 1848 à Fribourg suite au Sonderbund, le contraignit à s’exiler à Genève avec sa famille , puis à Lyon où il trouva une place de comptable dans une maison de commerce. C’est vraisemblablement durant cette période qu’il s’initia aux langues orientales et se passionna pour l’assyriologie. Après l’échec des radicaux aux élections de 1856 et le retour des conservateurs au pouvoir, Grivel fut nommé, l’année suivante, trésorier d’État, fonction qu’il exerça pendant douze ans.

Dès son retour à Fribourg, il développa ses connaissances des langues anciennes en suivant, notamment les cours de langue hébraïque donnés par le professeur Johann-Baptist Næf (1827-1911) au Lycée de Fribourg. Cet apprentissage fut rendu difficile d’une part, par sa situation isolée du monde académique et des collections scientifiques, et d’autres part, du fait de ses modestes ressources qui ne lui permettaient pas d’acheter les livres nécessaires. En juin 1866, Grivel écrivit au peintre zurichois August Scheuchzer qui lui donna quelques références bibliographiques sur les hiéroglyphes égyptiens et sur les écritures cunéiformes. Gustave Petitpierre, bibliothécaire à Genève, lui fournit les publications étrangères dont il avait besoin. À ce dernier, Grivel écrivit qu’il avait déjà déchiffré une partie de l’inscription assyrienne de Zurich. Le Fribourgeois chercha également appui et conseils auprès de Jules Oppert, l’un des pères de l’assyriologie, avec qui il entretint une correspondance suivie pendant la rédaction de son premier travail scientifique. En effet, Grivel publia en septembre 1867, le résultat de son déchiffrement de la stèle de Zurich sous le titre Inscription cunéiforme du Musée de Zurich. Texte et traduction. Revu par Oppert, son travail fut lu devant le roi Louis Ier à Munich dont la Glyptothèque conservait une copie des bas-reliefs assyriens comportant le même texte que celui de la stèle de Zurich. Le Dr Ferdinand Keller le remercia au nom de la Société des Antiquaires de Zurich (Antiquarische Gesellschaft in Zürich). Il fit publier une version allemande l’année suivante avec un justificatif pour répondre aux critiques du professeur Ignaz Gaugengihl de Munich et d’August Scheuchzer qui contestaient son interprétation.
En novembre 1867, Joseph Grivel fut nommé directeur de la Caisse d’amortissement de la dette publique (anc. Banque de l’État de Fribourg, aujourd’hui Banque cantonale), activité qu’il exerça jusqu’à la fin de vie. En septembre 1869, il fit un voyage à Londres où il visita le British Museum et rencontra les assyriologues Henry Rawlinson et Henri Fox Talbot. En parallèle, il participa à la fondation de la Revue de la Suisse catholique dont le premier numéro parut en 1869. Il était également membre du Conseil d’administration de l’Imprimerie catholique.
En août 1871, il publia un article philologique sur la polyphonie des caractères cunéiformes intitulé « Le plus ancien dictionnaire » qui parut dans la Revue de la Suisse catholique. Grivel faisait partie des assyriologues qui considéraient l’écriture cunéiforme comme un système de pictogrammes, et non comme un langage mathématique. Ce travail lui valut les éloges de la Revue archéologique de Paris et de plusieurs confrères étrangers dont l’archéologue français Adrien Prévost de Longpérier et l’orientaliste allemand Martin Haug. En juin 1872, la Revue de la Suisse catholique publia un autre de ses travaux, la « Revue critique de l’inscription dite de Borsippa ». Grivel fut sollicité pour devenir membre de la « Society of Biblical Archaelogy » qui publia son troisième article daté du 15 décembre 1873 : « Nemrod et les écritures cunéiformes ».
Grivel semble avoir consacré les dernières années de sa vie à la conception d’un dictionnaire assyrien poursuivant le travail que ne put terminer Edwin Norris (1795-1872). Malheureusement, il ne put lui aussi l’achever, emporté par la mort après une longue maladie le 4 juillet 1876. Son fils Louis, entré à la Caisse d’amortissement en qualité de teneur de livres, puis de chef de la comptabilité, en devint le directeur un après le décès de son père. Lorsque l’institution devint la Banque d’État de Fribourg, il prit la tête de la section commerciale, poste qu’il occupa jusqu’à son décès en 1903.

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