- CH BCUF ARCHNUMFR 6855:A:S184-02
- Objekt
- 04.1996
Teil vonFilm- und Tonarchive
Interview de Carlos Leal et Just One du groupe de rap lausannois Sens Unik par Thierry Savary.
Enregistrée à l'occasion de la sortie de leur album "Tribulations" en avril 1996.
Thierry Savary s'intéresse au titre de l'album.
Carlos Leal explique que cela se rapport à des expériences de chacun, et des expériences que les membres du groupes ont vécues.
Il y a des expériences locales, mais aussi des expériences vécues ailleurs, comme à New York. Carlos Leal parle du titre "Paquito" qui parle d'un enfant qu'il avait rencontré à New York. Il parle aussi de la chanson "Mister Commissaire".
Il y a aussi des invités sur l'album.
Ils expliquent un peu tout ce qu'ils vivent dans cet album.
Just One explique ce qu'est un freestyle. Il explique que ce sont des rappeurs qui viennent enregistrer une improvisation, en live.
Il faut de l'entraînement pour pouvoir le faire. Il faut que les rimes viennent instantanément.
Carlos Leal fait un petite freestyle.
00:03:40
Thierry Savary demande pourquoi l'album a été enregistré à New York.
Just One explique qu'ils voulaient tenter l'expérience, car c'est à New York que tout se fait.
Ils voulaient le son qui se fait à New York, le pur hip hop que les ingénieurs du son new yorkais savent faire. Ils voulaient aussi rechercher l'énergie que pouvait donner New York.
Carlos Leal parle de Tim Latham, qui a été surpris de la qualité de leur travail et de leur organisation; du fait qu'ils travaillent comme des professionnels. Ils voyaient des rappeurs du Queens tous les jours, et se sont rendus comptent qu'ils avaient la même vie entre guillemets, le même état d'esprit. Il y a eu un vrai échange, des choses se sont passées.
00:07:00
Thierry Savary parle de la collaboration avec Tim.
Just One explique que c'est rare pour lui de travailler avec un ingénieur du son. Il a beaucoup appris. La collaboration s'est très bien passée.
Carlos Leal parle du fait qu'ils sont professionnels et qu'ils sortent des frontières, ce qui est rare pour un groupe suisse. Ils ont une grande base de soutien en Suisse mais ils ont envie de s'exporter encore.
Thierry Savary parle du fait qu'ils ne vivent que de la musique.
Carlos Leal explique que cela ne veut pas dire qu'ils roulent sur l'or. Les choses ne sont pas toujours faciles, ils ont beaucoup de hauts et de bas. Ils sont très contents, ce sont de très belles expériences.
Ils ont la chance d'être un groupe, car cela aide à garder les pieds sur terre.
00:10:15
Just One explique qu'il travaille sur plusieurs projets, avec leur label Unik Records.
Thierry Savary parle de Deborah.
Carlos Leal explique qu'elle a acquis une grande expérience, et qu'elle apporte beaucoup au groupe.
Le fait qu'elle fasse partie du groupe permet d'avoir un point de vue féminin, qui est très intéressant et utile, surtout dans ce milieu très masculin.
Thierry Savary parle de la notion de partage qui est forte.
Carlos Leal parle d'un plus grand partage entre les voix. Il y a surtout un partage dans les idées, dans la manière de penser. Ils ont maquetté tous les titres à Lausanne et ont pu discuter de chaque titre avant de partir. Ils se mettent d'accord.
00:13:00
Thierry Savary demande à Carlos Leal comment il écrit.
Carlos Leal explique que chaque chanson est une nouvelle démarche, mais qu'il a un style d'aborder et de rédiger les chansons.
Il n'y a que très peu de gens qui ont entendu l'album. Ils voulaient faire quelque chose de différent, donc ils ne voulaient pas trop d'avis.
Thierry Savary parle de textes durs, mais aussi d'une note positive dans la musique.
Carlos Leal explique que les textes sont sombres mais réels. Les choses sont dures. Mais ils aiment aborder les choses avec une lueur d'espoir.
Ils avaient envie d'apporter des atmosphères musicales comme celles que l'on peut retrouver dans des films. Ils voulaient créer des atmosphères proches du texte.
00:16:00
Thierry Savary interroge sur la musique.
Just One explique que les sample ne prennent pas la plus grande importance, ils sont utilisés comme des notes. Cela permet d'avoir des structures assez simples et des sons distincts. Ils vont chercher dans d'autres sources.
Tim Latham a un grand travail sur la basse, c'est pour cela qu'ils ont voulu travaillé avec lui.
Ils parlent du rythme lent et du groove.
00:17:45
Thierry Savary parle de leur label, Unik Records. Ils produisent d’autres groupes.
Ils expliquent que la machine tourne bien mais reste petite. Ils parlent de Fabe, Silent Majority, de l'album solo de Deborah. Ils ont envie de signer d'autres productions locales.
Ils ont un sous label aussi, qui est plus spécialisé dans des musiques différentes.
Le label est né d'un choix, mais aussi d'une nécessité car il n'y avait pas de label en Suisse, et il était dur de trouver un label. Puis ils ont décidé de le développer. Ils sont distribués par une autre maison en francophonie et en Allemagne.
00.20:10
Ils ont quelques concerts et festivals prévus, mais la grosse tournée arrivera plus tard.
00:20:50
Thierry Savary demande ce que l'album représente pour eux.
Just One explique que sur cet album il a eu une plus grosse participation. Il est très content du son. Il parle de puissance du son.
Ils parlent de cohérence.
Carlos Leal parle du fait qu'ils font des tentatives, font des choses propres.
Savary, Thierry