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Interview de Barrio Chino - brute

Interview brute de Sylvie et Gil Aniorte Paz du groupe français Barrio Chino par Thierry Savary.

Thierry Savary introduit le groupe. Sylvie et Gil sont frère et sœur.

Sylvie explique un peu l'histoire de la famille, qui est très multiculturelle. Ils ont beaucoup d'histoire. Sylvie explique comment le groupe et l'écriture de leur univers musical a commencé.

00:03:00
Gil parle des instruments qu'il joue, tant méditerranéens que de plus loin.

Sylvie et Gil parlent de l'univers musical dans lequel ils ont grandi. Ils ont eu des grands-parents musiciens, chanteurs, engagés. Ils pensent que c'est important de grandir dans cet environnement.

Gil explique qu'il n'aurait pas pu faire autre chose que de la musique.

00.05:00
Thierry Savary leur parle des chansons traditionnelles.
Sylvie pense que c'est quelque chose qui s'est perdus. Elle parle notamment de la période yéyé, qui a détruit la musique traditionnelle. Elle parle de l'Alcazar de Marseille qui a été détruit. Elle déplore le fait qu'il n'y a plus d'endroits pour apprendre les chansons traditionnelles et locales.

Thierry Savary parle de la tradition chorale fribourgeoise.

00:07:45
Thierry Savary leur parle de leur formation musicale.
Gil explique qu'ils ont appris avec leur famille, mais qu'ils ont aussi appris des choses plus classiques, de technique. Il parle de la musique flamenca, qui ne s'enseigne pas dans les conservatoires. Chaque région possède son flamenco, il y a des codes. Ensuite il y a eu un enseignement général, mais c'est encore autre chose. Il faut jouer avec des musiciens pour s'imprégner.

Sylvie explique que tant dans la musique arabe qu'andalouse, c'est à la personne d'apprendre et de s'imprégner. Les gens n’enseignent pas.
[Interview coupée, il manque la fin]

Savary, Thierry

Interview de Béatrice Renz

Interview de Béatrice Renz, écrivaine par Thierry Savary

A l'occasion de la sortie de son ouvrage "L'appel du désert".

Savary, Thierry

Interview de Benjamin Cuche et Jean-Luc Barbezat - brut

Interview de Benjamin Cuche et Jean-Luc Barbezat du duo humoristique Cuche et Barbezat par Thierry Savary [Les Nébuleuses].

Enregistrée en 1994 à l'occasion de leur passage à l'aula du Collège Saint-Michel à 20h30 les 25 et 26 mars 1994 pour leur spectacle "Suisse mais humoristes".

00:00:02
Cuche et Barbezat font la publicité pour leur spectacle.

00:02:05
Thierry Savary leur demande quel genre d'enfants ils étaient. Cuche était gentil et Barbezat avait de la peine à l'école mais il était plus beau que Cuche. C'est les deux des cadets de fratrie. Ils ont commencé à faire des sketch pour faire plaisir aux camarades du ski-club le soir puis ils ont fait des sketch le dernier jour de leur scolarité pour les élèves et contre les profs. Leurs parents n'étaient pas favorables à ce qu'ils fassent du théâtre.

00:04:09
Au Val-de-Ruz, il y a avait une émulation du théâtre amateur ce qui les a poussé vers le théâtre. Puis ils ont rencontré Pierre Miserez, Eric Lavanchy et François Silvant notamment. Ils ont une bonne complicité donc c'est plus facile de travailler à deux pour eux.

00:07:00
Ils ont été joué à Paris et ont appris plein de choses et rencontré des copains. Là-bas, c'est une famille mais c'est aussi la jungle. Autour du théâtre du Point virgule, il y a une famille et ils sont solidaire entre eux. Mais il y a beaucoup de monde qui fait des spectacles à Paris et c'est des conditions difficiles pour se faire connaître. Leur accent est pas connoté suisse mais provincial au même titre que l'accent breton.

00:10:14
Ils viennent de sortir leur premier album. C'était un peu difficile pour eux car généralement ils sont très visuel. Ça les a forcé à écrire des textes plus radiophoniques. Ils auraient jamais eu l'idée de faire un disque d'eux même. Ils expliquent le titre de leur spectacle. Ils discutent de l'expression "ou bien" et de l'aspect campagnard de leur spectacle. Ils aiment bien aussi avoir une interactivité avec le public mais préfèrent improviser entre eux pour ne pas charger une personne du public.

00:15:45
A Fribourg, ils vont faire un mélange de sketch entre ceux qui sont sur le disque et d'autres qu'ils ont composé. Il expliquent le processus de promotion de leur disque. Il ne savent pas encore ce qu'ils vont faire pour la suite.

18:45
S'ils pouvaient faire chacun un vœux ça serait de pourvoir faire le maximum de vœux et qu'ils se réalisent et de pouvoir toujours avoir l'enthousiasme qu'ils ont maintenant et que le métier ne deviennent pas une habitude ou si c'est le cas, qu'ils aient le courage de changer de métier.

Savary, Thierry

Interview de Bergamote - brute

Interview de Gérald et Patrick Lapp par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la représentation du spectacle "Bergamote" à l'aula du Collège Saint-Michel pour soutenir le maintient du site de production de la brasserie Cardinal à Fribourg, en 1996.

00:00:48
Gérald explique que Claude-Inga Barbey a proposé de venir jouer gratuPièceent, car elle n'avait pas le temps d'écrire pour le journal "La Torgnolle".

00:01:48
Patrick Lapp explique que c'est rare qu'il joue gratuPièceent et que l’initiative vient de Claude-Inga Barbey et qu'ensuite, ils sont allés chercher Claude Blanc et Daniel Rosis. Le Spectacle Bergamote ce n'est pas un spectacle de café-théâtre, ni de théâtre, ni de cabaret, "Bergamote", c'est "Bergamote". Si on veut savoir à quoi ressemble le spectacle, il faut écouter le dimanche matin, l'émission "Bergamote" sur la première.

Savary, Thierry

Interview de Bernard Pichon - brute

Interview brute de Bernard Pichon par une journaliste

Enregistrée en mai 1997 à l’occasion de la sortie de son roman "Le Jour de beauté" aux éditions Anne Carrière.

00:00:00
Il explique qu'il n'aime pas réchauffer les choses et faire durer un programme [radio] trop longtemps. La journaliste évoque le fait qu'arrêter "La ligne de cœur" a dût lui laisser une impression de vide, mais il répond qu'il avait déjà "Salut les p'tits loups " juste après. Il a pratiquement toujours eu des projets qui s'enchaînaient jusqu'à maintenant et il ne prend que 2 mois de vacances en été pour se ressourcer et voyager et le reste du temps, il est à l'antenne tous les jours. Ça arrive que les gens l'abordent dans la rue et ça lui fait toujours plaisir. Le monde de la télévision a changé depuis qu'il a commencé. C'est devenu beaucoup plus industriel et les gens ne viennent plus que pour vendre leur disque. La télévision est devenue un support de vente, mais il pense qu'il y a eu beaucoup de progrès au niveau artistique et visuel et en terme de rythme.

00:04:35
Il regarde encore parfois certaines de ses anciennes émissions qu'il a gardées sur cassette, mais c'est très rare et il pense que peut-être ses enfants ou ses petits-enfants seront, un jour, intéressés de voir ce qu'il faisait. Ses enfants ont plaisir à revoir des interviews qu'il avait fait avec des artistes disparus et de voir aussi les looks qu'il arborait à l'époque. Un de ses fils travaille dans la publicité, le second est juriste international et sa fille se forme pour travailler dans la police judiciaire, mais elle fait aussi du théâtre amateur.

00:06:10
Dans l'avenir, il va continuer "Salut les p'tits loups " pendant 2 ans et "Vérité Vérité", mais celle-ci sera sûrement bientôt remplacée. Pour ce qui est de l'écriture, il va faire un livre journalistique pour se reposer du roman et un second romand si celui qu'il a écrit rencontre un public.

Pichon, Bernard

Interview de Calvin Russel - brute

Interview du chanteur et guitariste country américain Calvin Russel par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son concert à Fri-Son le 24 mars 1995.

Il s'agit de la version brute de l'interview. Une autre version, plus courte et probablement diffusée, existe (S139-02).

Calvin Russel explique qu'il a des origines indiennes, mais il ne sait pas quel pourcentage cela représente. Son arrière-grand-mère était indienne. Il pense que chaque être humain peut avoir une perception particulière de l'existence.

Il parle du nom de son album, "Dream of The Dog". Cela représente des croyances diverses, pas uniquement indiennes. Il y a aussi des influences chinoises, indienne ou d'art moderne. Il insiste sur le fait que c'est dangereux de penser que l’on n’est pas lié à la nature.

00:02:40
Il parle du fait de pouvoir vivre ensemble, de s'entendre. C'est pour ce la qu'il essaie de parler à tout le monde dans sa musique. Il a une sorte de pensée universelle.

00:05:00
Thierry Savary lui demande si la musique peut aider à rapprocher les gens.
Il pense que la musique était innée. C'est quelque chose de naturel pour lui. Il ne se rappelle pas comment il a commencé à jouer. Il a commencé à 12 ans.

00:06:30
Thierry Savary lui parle de sa carrière, du fait qu'il a du parcourir un long chemin avant de réussir.

Calvin Russel parle de sa carrière, son histoire pourrait être un livre. Il explique que le jour avant que sa carrière décolle, il n'a gagné que 8 dollars. Il ne sait pas comment cela s'est passé mais c'est une de ces histoires. Il est encore confus par rapport au succès qu'il a actuellement, il n'y crois pas vraiment. Il est très content.

00:09:00
Calvin Russel parle de l'argent. Il ne se rend pas vraiment compte qu'il en a car il pense surtout à sa musique, à composer. Il veut juste vivre.

00:10:15
Thierry Savary lui parle de son album.
Calvin Russel parle de l'album, il pense qu'il y a une amélioration dans cet album. Il parle du son, il en est très content.

Thierry Savary lui parle du fait de chanter, que le fait de chanter revêt une sorte de dimension spirituel, que cela procure un équilibre.
Calvin Russel parle même du pouvoir du fait de chanter. Il parle de l'influence qu'il peut avoir sur les gens.

00:14:00
Il parle du fait qu'il a du succès en Europe, mais pas au Texas, aux Etats-Unis. Quand il rentre au Texas, il rentre dans sa vie normale. La vie de musicien ce n'est pas la vie réelle. Mais il aime le fait d'avoir deux vies. Il est très heureux.

00:15:30
Thierry Savary lui parle de sa situation, du fait qu'il semble heureux.
Calvin Russel parle du fait de réaliser ce dont on rêvait. Il se demande parfois si cela n'était pas écrit.

Russel, Calvin

Interview de Candy Dulfer- brute

Interview de la saxophoniste de jazz néerlandaise Candy Dulfer par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "Big Girl", en décembre 1995.

Il s'agit de l'interview brute (S167-01). Se référer à cette notice pour les détails.

Savary, Thierry

Interview de Catherine Lara - brute

Interview de la chanteuse Catherine Lara par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "Mélomanie" en 1996.

00:00:11
Elle n'est pas en promotion. Elle vient en Suisse pour le plaisir. Elle aime beaucoup cet album, car il est particulièrement personnel. Elle y collabore avec Jean-Claude Vannier qui écrit aussi beaucoup pour Mauranne. Catherine Lara fréquente peu le monde du showbiz, mais elle pense qu'il y a toujours quelque chose de bon à prendre chez chacun.

00:05:05
Catherine Lara pense qu'elle fait le plus beau métier du monde et qu'elle a beaucoup de chance de faire ça. Elle dit qu'elle est née dans une note de musique. Les chanteurs ont beaucoup de chance d'avoir en concert, un public qui réagit en direct à ce qu'ils font. C'est un métier de mégalo. Elle trouve que la musique conserve la jeunesse et est un prolongement de l'enfance. Quand on monte sur scène, on est transformé, il y a une magie.

00:09:48
Elle pratique encore le violon. Elle a accompagné Claude Nougaro un temps, mais elle n'est pas très passéiste. Sa voix a changé au cours de sa carrière. Avec l'âge, elle gère mieux ses sentiments et son énergie. Dans cet album, il y a plus de douceur. Elle va vers la Word musique, elle trouve fascinantes ses voix qui viennent du monde entier. Elle a envie de faire un disque de violon avec des voix pour la suite, mais pas un disque avec des chansons couplets-refrains. Elle admire la reconversion qu'a faite Gainsbourg en se mettant à parler sur ses chansons. Il y a parfois des chanteurs qui ne s'adaptent pas aux changements de leur voix et de leur corps et elle trouve que ça ne fonctionne pas, à part pour Aznavour qui a gardé son côté crooner qui lui convient très bien.

00:15:06
Thierry Savary et Catherine Lara trouvent que Gilbert Beccaud et Claude Nougaro ont ce décalage entre leur manière de chanter et la musique de leurs chansons et, du coup, ça ne fonctionne pas du tout. Pour son dernier album, elle a beaucoup travaillé avec Sylvain Luc sur le plan rythmique. Ils travaillaient ensemble à l'instinct, en improvisant et en gardant les mesures qui leur plaisaient. Catherine Lara montre peu ce qu'elle produit avant la finalisation des chansons, elle est assez pudique et c'est quelqu'un de fidèle en particulier avec sa maison de disques. Elle est aussi fidèle à la Suisse, elle y a enregistré (à Lausanne avec Sébastien Santa Maria) et elle trouve ne suisse une sérénité qu'elle apprécie.

00:19:28
Elle a déjà fait des expériences musicales diverses dans ses albums précédents, mais comme c'est une musicienne de concept. Elle a trouvé son album sur George Sand formidable en terme d'expérience, mais cela a nécessité énormément d'argent et ce n'était pas facile, car actuellement, le monde de la musique est en récession mondiale. Les ventes de disque ont chuté et elle trouve que la musique et en particulier les CD sont encore trop cher, mais comme les charges sont énormes, c'est difficile de baisser les prix. La musique devient un produit de luxe. Les places de concert sont trop chères.

00:22:45
Thierry Savary souligne que Stéphane Eicher se définit comme un artisan du bonheur, Catherine Lara espère être une artisane du rêve. Qu'elle arrive à faire oublier leurs emmerdes aux gens. Elle reçoit beaucoup de courrier et elle a un beau contact avec le public. Elle aussi a des chansons qui ont jalonné son existence, "Love me tender" à l'adolescence, en passant par les Beatles et Elvis Presley. Elle adore découvrir ce qui se passe actuellement, en particulier le rap.

Savary, Thierry

Interview de Charles Wicki /Der Klang - brute

Interview de Charles Wicki du collectif de rock alternatif genevois Der Klang par Thierry Savary [Nationalité : musicien]

Il s'agit de l'interview brute diffusée en novembre 1995 (S164-03). Se référer à cette notice pour les détails.

Wicki, Charles

Interview de Claude Nicollier - brut

Interview de Claude Nicollier par Thierry Savary [A l'ombre du baobab].

Il s'agit de l'interview brute enregistrée en octobre 1994 (S123). Se référer à cette notice pour les détails.

Savary, Thierry

Interview de Claude Nobs - brute

Interview brute de Claude Nobs par Thierry Savary.

Enregistrée en mai 1997.

00:00:22
À Caux, lieu de résidence de Claude Nobs, c'est le centre de préparation du festival. La communication est très importante et ils sont à la pointe de l’informatique. Ils ont lancé leur site internet il y a 3 ans. C'était dans les premiers et c'est aussi ici que sont conservé les archives du festival et celles, personnelles, de Claude Nobs. Il y a environ 1 million de titres de musique conservés. Pour les archives du festival, il projette de sortir des choses en DVD. C'est ce qui avait séduit Quincy Jones, toutes ces archives sur la musique noire-américaine. Claude Nobs souligne qu'aux USA, il n'y a presque aucun concert de jazz enregistré et presque pas de festival non plus. C'est ce qui fait la valeur de ces archives. Il est content d'avoir fait des investissements pour cela. En général, les artistes viennent 2 jours pour leur concert et souvent, ils montent au chalet. C'est un peu un endroit de détente. Il y a beaucoup de projets qui y sont discutés.

00:05:10
Les artistes aiment bien venir à Montreux. Il essaie actuellement de négocier la venue de Ray Charles au festival. Le moment où Nobs est le plus tendu, c'est entre le lancement du programme et le début de la vente des billets quand il ne sait pas comment ça va tourner. Ils ont décidé de ne pas augmenter la capacité du festival, mais il y a des animations autour qui se sont beaucoup développés. Il aimerait que cet aspect se développe encore plus et est très heureux que les Montreusiens y participent de manière aussi importante.

00:09:12
Le festival a baissé ses prix depuis 2 ans. Il estime que c'est possible de venir au jazz avec un petit budget et de bien fêter. Thierry Savary lui demande comment il établit sa programmation. Il y a des projets qui se préparent sur des années (p. ex orchestre symphonique), mais c'est à l'époque du MIDEM à Canne que la programmation commence à se dégager. Claude Nobs connaît la plupart des artistes et élabore directement les projets avec eux, mais il ne fait pas les contrats avec eux, mais avec leurs managers et leurs agents. Les artistes sont payés par la banque. Thierry Savary demande s'il n'est pas fatigué du festival qui fête cette année ses 31 ans. Il répond qu'on lui a posé déjà plusieurs fois la question et qu'il faudra bien s'arrêter un jour et il espère trouver une équipe qui prendra la passation, mais pour l'instant, il a encore la motivation.

00:13:10
Il est enthousiaste pour les gens et la musique. Il parle de blues avec Eric Clapton et de Ferrari avec Chris Réa. Depuis 1970, il connaît Van Morrison et il a des contacts très cordiaux avec lui. Chuck Berry est connu pour négocier 5000.- dollars de plus à la dernière minute pour monter sur scène. Ce qui le séduit le plus dans l'organisation du festival, c'est de voir le public heureux. Il présente les groupes sur scène, car il les connaît bien et il aime bien le faire rapidement pour laisser la place à la musique. C'est devenu une tradition qu'il monte sur scène pour accompagner un artiste, mais il n'a pas la prétention de se revendiquer artiste.

00:18:00
Thierry Savary demande si sa manière de percevoir la vie, en passant de la cuisine à la musique, a évoluée. Il a découvert le jazz au travers de l’émission radiophonique "Pour ceux qui aiment le Jazz", animée par Franck Ténot et Daniel Filipacchi. Il doit beaucoup à cette émission et c'est comme ça qu'il en est venu à réaliser un festival de jazz. Thierry Savary souligne que les gens sont moins à cheval maintenant par rapport au fait que Montreux n'est pas un festival uniquement de jazz et Claude Nobs souligne que déjà la seconde année, il y avait des artistes qui n'étaient pas complètement jazz. Pour lui, tant que sur le plan musical et émotionnel ça fonctionne, pourquoi ne pas amener d'autres musiques. Claude Nobs travaille aussi pour la Warner, c'est ce qui le fait vivre. Il s'occupe actuellement d'un projet avec les disques Atlantique. Il fait aussi beaucoup de recherche au niveau des développements de l’informatique. Cela lui permet de créer des liens avec des groupes qui seraient intéressés à jouer au festival.

00:22:15
Claude Nobs fait partie de la SUISA et il trouve qu'il n'y a pas assez d'appuis pour la culture de la part de la Confédération. Au festival, ils ont la chance d'avoir des sponsors qui font presque du mécénat. Claude Nobs sent bien l'édition de cette années et se réjouis de voir la réaction des gens.

Savary, Thierry

Interview de Daniel Dufour

Interview du Docteur Daniel Dufour par Thierry Savary.

A l'occasion de la sortie de son livre "Les barrages inutiles".

Savary, Thierry

Interview de Daniel Pittet et Olivier Matter - brute

Interview des photographes Daniel Pittet et Olivier Matter par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur exposition sur les rhumeries de Marie-Galante à l'espace Pertuis à la rue de la Grand Fontaine à Fribourg.

00:00:59
Daniel Pittet n'est pas que photographie, il est également ingénieur. La photographie lui permet de créer et découvrir des endroits qu'il aime. C'est un pur plaisir pour lui. Olivier Matter a découvert la photographie au gré de ses voyages. Ce sont des autodidactes. Daniel Pittet a eu souvent l'occasion d'échanger avec d'autres photographes. Olivier Matter s'inspire d'autres photographes. Daniel Pittet s'intéresse moins à la technique et plus au sujet. Olivier Matter mentionne l’arrivée du numérique mais il pense qu'il y a toujours de la place pour la photo telle qu'ils la font.

00:04:18
Monter cette exposition ensemble a été très naturel pour eux. C'est Olivier qui a proposé le sujet à Daniel et il a tout de suite été emballé. Ce qui est intéressant, c'est que bien que traitant le même sujet, ils ont produit des choses relativement différentes. Olivier Matter est un grand voyageur et la photographie influence les endroits où il va. C’était la première fois qu'ils partaient ensemble en voyage.

00:06:38
Ils ont travaillé de manière assez indépendante l'un de l'autre. Sur place, ils travaillaient sur les mêmes lieux, mais chacun de leur côté puis, ils se retrouvaient le soir avec une bouteille de rhume pour discuter de leur travail. Ce n'était pas la première fois qu'Olivier Matter allait aux Antilles et il avait déjà vu ces distilleries. Par contre, Daniel Pittet n'était jamais allé aux Antilles. Ils avaient donc une approche très différente. Il faut toujours demander aux gens s'ils sont d'accord d’être pris en photo. Ils décrivent le processus de réalisation du reportage photo.

00:09:58
Pour ce sujet, Olivier Matter a été inspiré par un voyage il y a 2-3 ans et il y a découvert les distilleries, mais à ce moment-là, ils ne distillaient pas le rhum, car c'était trop tard dans la saison pour la récolte de la canne à sucre et il a eu à ce moment l'idée de ce reportage photo. Il avait été frappé par la vétusté des machines à vapeur. Marie-Galante est un des derniers endroits où il y a ce genre de distillerie. Ailleurs, en Guadeloupe, les distilleries sont modernisées. Ils décrivent la culture, la récolte de la canne à sucre et la distillation du rhume ainsi que la manière dont sont gérés les domaines agricoles.

00:19:34
En Suisse, on ne trouve pratiquement pas de rhum agricole. Le rhum rythme la vie des gens en Guadeloupe. Tous les prétextes sont bons pour boire du rhum. Lors du reportage, ils se sont documentés auprès des gens du cru.

00:22:25
Le reportage est en noir et blanc pour souligner la vétusté des machines et afin de donner un doute sur l'époque à laquelle il a été fait. Il y a un mélange homme-machine et Daniel Pittet a essayé de rendre le mouvement qu'il y a dans ces distilleries. Olivier Matter pense que ces lieux sont destinés à disparaître du fait de la vieillesse des machines. On utilisait ce genre de machine en France pour la distillation au 19e siècle. Elles ont été envoyées aux Antilles et en Afrique quand on les a jugées trop vieilles et cela fait plus de 100 ans qu'elles tournent là-bas.

00:25:04
Le personnage du Père Labat est celui à qui on doit le développement du rhum agricole. Il a inventé un alambic spécial qui donne tout le caractère au rhum agricole. Actuellement, c'est la distillerie Poisson qui produit le rhum du Père Labat et applique la recette qu'il avait développée. Il s'est aussi penché sur la culture de la canne et la manière d'en extraire le jus. Il a développé le rhum en se basant sur un médicament à base de canne à sucre qui l'avait soigné.

00:28:00
Le rhum est un alcool qui soi-disant n'attaque pas le foie, mais détruit les cellules nerveuses du cerveau et on peut reconnaître un grand buveur de rhum à sa démarche qui est particulière. Les ouvriers qui travaillent dans ces distilleries sont relativement privilégiés, car ils disposent d'un travail régulier et soutenu quelques mois par année ce qui n'est pas le cas de tous.

00:30:56
Dans ses photos, Daniel Pittet a été particulièrement attiré par l'être humain, il a essayé de s'approcher des gens au maximum. Il voulait montrer l'homme dans la machine. Olivier Matter s'est plutôt focalisé sur les machines et leurs rouages qu'il avait déjà vus au Sénégal. C'est un heureux hasard que leurs photos soient si complémentaires. Ils pensent que ça serait difficile de montrer ces photos à Marie-Galante. Ils gardent un bon souvenir des gens qu'ils ont rencontrés là-bas.

00:36:00
Dans les projets futurs, Daniel Pittet va partir en Afrique l'hiver prochain et Olivier Matter l'accompagnera.

Savary, Thierry

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