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Savary, Thierry
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Interview de All-4-One

Interview d'Alfred, du groupe de pop et RnB américain All-4-One par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Paléo festival en juillet 1995.

Thierry Savary demande si tous les membres du groupe ont la même importance.
Alfred explique que le nom a été donné par la maison de disques, ils l'ont choisi dans une liste. Ce choix a été fait car le nom exprime le fait que tous comptent.
Il y a 4 cultures différentes, 4 personnes différentes qui s'entendent très bien. Et All for one a une grande signification.

Ils essaient d'avoir des messages dans leurs chansons. Ils viennent tous de chorales d'église et de chorales d'école. Ils ont gardé ce sentiment.
Ils se sentent proches de Dieu quand ils chantent, mais aussi proches des fans et d'eux-mêmes. Il faut être relié à la chanson pour bien chanter, avoir des émotions.

00:02:20
Le public applaudi, et crie, cela les fait sentir très bien. Ils ressentent la présence de Dieu.

Alfred avait le rêve de devenir chanteur, mais il ne pensait pas que cela se réaliserait un jour.

Alfred explique que Tony et lui était à l'école ensemble. Ils ont fait un concours et ils ont rencontré Jamie. Ils ont commencé à faire des choses ensemble. Ils ont été à un concours de karaoké ou ils ont rencontré Delious. Jamie a alors été approché par un producteur pour une chanson, pour laquelle il fallait 4 personnes. Ils ont répété rapidement et ont décidé de se lancer. Le producteur a aimé et ils ont eu un contrat.

00:05:30
Alfred se réjouissait de chanter devant des gens, mais il ne pensait pas que le métier représentait autant de travail. Mais il est très content et reconnaissant.
Il explique que durant 8 mois ils étaient choqués du succès de leur chanson, qu'il reste 30 semaines dans le Top 50.

Alfred explique que les choses avec ses amis n'ont pas changées, mis à part qu'il ne les voit pas beaucoup. Ils voyagent beaucoup, ils vont faire leur deuxième tournée mondiale.

00:07:15
Alfred explique qu'avant de voyager autant, il ne pensait pas que tous les pays étaient aussi proches les uns des autres.

3 vœux: que tout le monde sache que la paix est possible dans le monde si on le veut, que le groupe ait du succès pour les 30 prochaines années, et que les gens sachent qu'ils sont aimés et que Dieu existe.

Savary, Thierry

Interview de Alliance Ethnik

Interview du groupe de rap français Alliance Ethnik par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de leur premier album "Simple et Funky" en 1995.

Ils expliquent que les choses débutent rapidement pour eux avec la sortie de leur premier album.

Thierry Savary leur demande de donner une définition du groupe.
Ils expliquent qu'il y a plusieurs nationalités et plusieurs confessions différentes dans le groupe, c'est pour cela qu'ils ont choisi ce nom.

Ils expliquent qu'ils cherchent à aider les gens à penser de manière positive par leur musique. Ils pensent que c'est important d'essayer d'éduquer les jeunes aux problèmes de la société. Le public est réceptif à ce que fait l'artiste, il faut essayer de faire des choses pour lui.

00:02:00
Thierry Savary relève la sincérité dans leurs textes.
Ils pensent que c'est important car c'est une valeur qui se perd. Ils mettent beaucoup d'importance dans les relations sincères.

Thierry Savary leur demande s’ils arrivent à rester sincères maintenant qu’ils sont dans le milieu du show business.
Ils expliquent qu'ils essaient de rester avec leurs amis et leurs proches pour garder les pieds sur terre.

00:04:00
Thierry Savary leur parle de spontanéité et de facilité de parole.
Ils expliquent que ce qu'il y a dans l'album est naturel. Ils travaillent mais ils ne calculent pas.
Être soi-même est important.

Ils parlent du fonk, qui pour eux est un état d'esprit.

Ils sont allés enregistrer 2 morceaux à New York, tout le reste a été fait à Paris. L'album a été mixé à New York. Ils parlent de Bob Power qui a mixé l'album. Ils voient l'évolution de leur travail après avoir collaboré avec Bob Power. Ils ont de très bons rapports. Tout a été très naturel.

00:06:45
Thierry Savary leur demande leur état d'esprit en travaillant avec Bob Power.
Ils étaient très impressionnés, mais il s'est mis au même niveau qu'eux. Ils écoutaient ce qu'il avait à dire. Il y a eu beaucoup de dialogue lors de l'enregistrement.
Ils expliquent qu'au mix de l'album ils ont eu beaucoup d'émotion. Ils sont complétement satisfait du résultat de l'album. Ils espèrent que le public va s'élargir.
Ils ont fait un morceau avec Vinia [une chanteuse de hip hop américaine]. Ils l'ont rencontrée par l'intermédiaire de Bob Power.
Le voyage et les rencontre font partie de la vie dans la musique.

00:09:45
Thierry Savary leur parle du respect.
C'est très important. Ce sont des notions que l'on a perdues. Le respect des plus anciens.

Ils ne font pas du « gangsta rap », car c'est bien d'en faire quand c'est vécu. Ils aiment le rap qui reflète les gens qui le font.

00:11:55
Thierry Savary leur demande ce qu'ils pensent du mot cool.
Ils pensent que cela leur correspond car ils ne se prennent pas la tête.

Ils ont une manière de rapper proche du chant. Ils expliquent qu'ils voient la voix comme un instrument.

Thierry Savary leur parle du fait que leur album se vend aussi dans les pays anglo-saxons.
Ils sont très contents.
Ils vont beaucoup tourner. Eu Europe mais aussi dans le monde, notamment au Japon.

00:14:00
Ils parlent des Victoires de la musique qui ont récompensé le rap.
Ils pensent que cela va permettre de faire connaître le rap à un plus grand public. C'est une bonne chose pour les artistes comme pour le rap.

00:15:00
3 vœux: que l'album soit disque d'or car ce serait une consécration, qu'ils puissent aller à Porto Rico et en Malaisie, finir l'interview plus vite (il rit).

Savary, Thierry

Interview de Alliance Ethnik - brute

Interview du groupe de rap français Alliance Ethnik par Thierry Savary [Nationalité musicien].

Enregistrée à l'occasion de la sortie de leur premier album "Simple et Funky" en 1995.

Il s'agit de l'interview brute (S136-01). Se référer à cette notice pour les détails.

Savary, Thierry

Interview de An Emotional Fish

Interview du groupe de rock alternatif irlandais An Emotional Fish par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Leysin Rock festival en juillet 1993.

Il explique avoir eu envie de devenir une pop star à cause de sa cousine qui vivait chez eux et écoutait des disques de T.Rex. Ses premiers risques étaient aussi de T.Rex. Il était attiré par le côté glamour. Il a changé d'avis en rencontrant une pop star.

Dans sa famille ils l'ont toujours soutenu, même si il a eu des remarques parfois. Mais maintenant sa famille est très heureuse pour lui, sa mère le pousse à faire des albums.

00:01:45
Il parle de Dublin. C'est une petite ville, ce qui a ses avantages et inconvénients. Les gens t'empêchent de te prendre la tête car c'est une petite ville, ils te remettent à ta place. Il a grandi en Angleterre, plus irlandais que les irlandais. Il a pu se faire son opinion. L'Irlande est un endroit très spécial.

00:02:45
Aujourd'hui en Irlande tout le monde est dans un groupe. Avant les gens voulaient devenir boxeurs pour sortir de la classe ouvrière, comme son père, car c'était un moyen facile de gagner de l'argent. Maintenant c'est la musique.

00:03:15
Faire un album c'est toujours un challenge, car on veut toujours s'améliorer, et faire quelque chose de différent, découvrir de nouvelles choses.

00:03:55
Il est content d'être musicien, il fait exactement ce qu'il a toujours voulu faire. Si ce n'était pas le cas il aurait fait autre chose qu'il voulait. Il faut faire ce que l'on veut et travailler pour être heureux.

00:04:40
La musique c'est une interprétation de ce que l'on vit. Une interprétation des expériences. On capture de petites choses et on les met dans la musique.

00:05:20
Il parle de l'anglais. Il a un problème avec l'anglais. S'exprimer est toujours difficile dans toutes les langues, surtout avec les mots. On peut parfois mieux communiquer avec les yeux.

00:06:00
Sur scène c'est nécessaire de voir les gens, de communiquer avec les yeux. Il n'aime pas avoir la lumière dans le visage et ne rien voir. Il aime imiter les gens, car ils remarquent qu'ils ont été surpris. Montrer aux gens qu'ils peuvent autant se distinguer que toi sur scène.

Savary, Thierry

Interview de Arrested Development

Interview de deux membres du groupe de hip-hop américain Arrested Development par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur concert à Fri-Son, Fribourg, le 13.04.1993.

Arrested Development explique qu'ils sont comme une grande famille. Ils se respectent et s'apportent la force pour être mieux ensemble et se protègent les uns les autres.

Il a toujours rêvé d'être artiste, depuis ses 10 ans. Il chantait toujours devant les autres. Et Ras explique qu'il a toujours voulu être musicien car son père était pasteur, mais ne pensait pas être dans un groupe.
Ils sont plus qu'un groupe, en écoutant l'album on peut comprendre ce dont il est question.

00:01:00
Ils sont un peu surpris de leur succès en Europe malgré le fait que le public ne comprenne pas les paroles. Mais ils comprennent d'un autre côté car eux aiment le reggae mais ne comprennent pas toujours le dialecte utilisé. Ils aiment aussi la musique africaine.
La musique est universelle, même si on ne comprend pas le texte, on peut vivre intensément la musique.

00:01:50
Ils expliquent qu'ils parlent de la nature, car la nature est un élément important de la vie de tout le monde. Qu'on le sache ou non, on est tous dépendant de la nature pour vivre. La différence c'est qu'eux l’admettent.

00:02:30
Il faut revenir aux racines pour savoir d'où on vient.
L'Afrique c'est là d'où tout le monde vient. En tant qu'afro-américains encore plus car ils ont été arrachés à leur culture.

00:04:00
Ils sont très optimistes pour le futur, ils veulent de plus en plus de célébrations, de concerts. Ils vont continuer à aller de l'avant.

00:04:20
Il y a beaucoup de femmes dans le groupe, ce sont des femmes fortes. C'est très bien car ça permet de faire la balance, d'avoir d'autres perspectives.
Ils expliquent qu'ils ont leur identité propre, leurs propres produits.

00:05:50
Le groupe c'est plus que de la musique.

00:06:45
Définitions
Richesse: Quelque chose qu'on ne peut attendre que par l'âme. Il y a des pauvres qui ont l'âme la plus riche qui soit.
Pauvreté: un résultat direct de l'oppression qu'ils essaient de combattre
Humanité: Tout le monde, l'essence du monde, ce pourquoi on est ici, on est tous là pour les autres.
L'humanité ne peut pas faire un monde meilleur, Dieu le peut, et à travers lui l'homme mais il faut qu'il y ait un dieu qui les guide.

Il y a de la spiritualité dans la musique. La spiritualité c'est la base de toute chose. Ils parlent des rastas. Ils parlent des spiritualités de l'Afrique.

L'amour toujours: La seule chose c'est Dieu lui-même

00:10:00
Vœux: avoir un million de vœux.

Savary, Thierry

Interview de Art Mengo

Interview de Art Mengo par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son deuxième album.

Il était malentendant étant enfant, et il a découvert sa passion pour la musique avec un petit clavier à l'âge de 12 ans. Après son opération il a découvert qu'il arrivait bien à analyser les sons, et il n'a jamais quitté la musique.
Il a toujours été soutenu par ses parents, même lorsqu'il a décidé d'arrêter ses études. Il leur rend donc hommage dans une chanson en espagnol dans son dernier album. Même s'il venait d'une famille modeste, ses parents étaient immigrés espagnols, ils se sont mis en 4 pour pouvoir lui permettre de faire de la musique.

00:02:15
Il a eu une période où il avait besoin d'apprendre la technique pianistique, il a joué dans des bars et il a joué avec des trios et après il a eu besoin de s'éclater il a joué aussi avec des groupes

00:03:00
Il parle de Toulouse, sa ville d'origine. Pour lui c'est un grand village, avec un centre-ville. Il aime avoir ses repères, il évolue avec plus d'aisance. Peut-être à cause de ses origines, de ses parents immigrés, il a eu besoin de plus de repères, de racines. Même si ses racines sont espagnoles avec ses parents, que la culture espagnole a toujours été très présente dans son éducation.

00:04:15
Il parle de ses débuts.
Il a eu des galères pour vivre, car ce n'est pas facile d'avoir des contrats. Quand il a décidé avec l'auteur de ses chansons de faires des maquettes, tout est allé très vite. En 2 mois il a dû faire un album. Le départ a été très rapide, même si après il a quand même eu quelques galères.

00:05:25
Il ne pensait pas que le métier serait comme ça, il pensait qu'il aurait bien plus de liberté, il idéalisait le métier. Il est conscient quand même d'être un privilégié, même si le métier n’est pas toujours facile.

00:06:30
TS lui demande si la reconnaissance est importante pour lui.
Il fait long pour faire des albums, il a mis 1,5 ans entre deux singles. Il essaie de prendre un peu de temps. Pour la promo, faire une pause c'est plus compliqué après. Il a eu cette reconnaissance avec les Victoires de la musique, ça donne envie de continuer, et donne une énergie très positive.

00:08:00
Peur de la panne d'inspiration?
Il n'a pas peur pour l'instant , mais pour les années à venir. Il parle de Paul McCartney, qui a fait des chefs d'œuvres et dont les derniers albums sont catastrophiques. Il pense que l'inspiration se perd et cela l'angoisse. La peur de savoir où il sera dans 10 ans.

00:09:15
L'importance de se renouveler aussi.
Il aimerait vraiment se renouveler. Il n'a pas peur de perdre l'inspiration pour faire des titres faciles car tout le monde peut le faire. Il pense que c'est important de faire ce dont on a envie, ça doit se ressentir

00:10:00
TS parle d'un éclatement des styles, d'une liberté sur le deuxième album
Sur le premier album, AM parle d'une "boulimie", envie de montrer tout ce qu'il faisait. Sur le deuxième album il avait déjà les arrangements en tête et il fallait les transmettre à des musiciens. Il a cherché des musiciens à Toulouse, des jeunes. Cependant le batteur était étranger, le batteur de Marvin Gaye. Il fallait un bon batteur. Le feeling est bien passé, il a bien compris ce qu'AM voulait.
C'est un album live, il voit ça comme une sorte de retour à ses débuts. Mais avec des grands musiciens c'était différent. Il est revenu à des choses acoustiques, il voulait revenir à quelque chose de simple. Si une chanson est belle au piano, elle est belle peu importe comment on l'habille

00:12:50
TS parle du fait qu'il réalise lui-même.
AM explique qu'ils sont trois à travailler sur la réalisation, lui et deux ingénieurs. Il aime beaucoup le travail en studio, le rendu. Cela lui tient à cœur, il va même prendre un studio chez lui.

00:14:00
TS: Est-ce que c'est une idée de chanteurs, pour s'assurer que la voix sera bien travaillée.
AM explique qu'il n'est pas dans cette idée, c'est comme de se voir à la télévision. Cela le gène d'entendre sa voix, il a plutôt tendance à baisser. Mais il aime travailler les autres instruments. Il aime surtout le côté laboratoire, expérimentation du studio.

00:15:10
Il joue plusieurs instruments, mais il ne pense pas être instrumentiste à cause de son niveau. Mais ce niveau suffit pour ce qu'il fait.

00:15:50
TS aborde Patrice qui lui écrit ses textes.
Ils se sont rencontrés à l'âge de 14 ans. Il y a du travail car il n'y a pas de résultat magique. Ils récoltent les fruits de leur travail. Patrice a toujours baigné dans la littérature, son père était éditeur, il a côtoyé Camus étant enfant. Il écrit beaucoup. Il écrit des poésies, pas des textes de chansons. La musique vient après le texte.

00:18:10
Pour TS ses paroles reflètent les profondeurs de l'âme.
Pour AM les paroles qu'il écrit lui correspondent car ils communiquent beaucoup, ils ont beaucoup d'échanges. Mais c'est aussi une écriture basée sur des fantasmes, pas des choses vécues. Ils ont une vie normale, mais il fantasme beaucoup sur des choses difficiles à vivre. Il aurait du mal à faire des chansons sur du vécu.

00:19:50
TS parle de la chanson Gino, qui parle de laisser passer des choses.
AM fait partie des gens qui se retournent, il pense qu'on vit plus dans la mémoire, car on arrive à y retirer des choses essentielles. ON peut y repérer des erreurs. Mais Gino c'est quand même un texte un peu humoristique. C'est une histoire qui est arrivé un peu à tout le monde, de cacher d'avoir mal vécu une rupture.

00:21:30
Sa manière d'extérioriser des choses c'est surtout par le chant, et la composition. C'est une thérapie, qui permet d'extérioriser. Faire une création et la jouer ça permet d'aller mieux dans la vie réelle.
C'est un moyen d'évacuer, comme certains font du sport. AM est très introverti, timide, et le fait de faire de la musique et extérioriser c'est une façon de se soigner un peu.

00:23:00
40 ans la femme. C'est une chanson fantasme. Il parle d'une prof qu'il a eu au collège, qu'il a grandi avec cette fascination car on lui a inculqué que c'était inaccessible.

00:24:30
L'important pour vivre avec une femme?
AM pense qu'il faut beaucoup de compromis malheureusement. Pour être artiste il faut être un peu déçu. Il avait beaucoup idéalisé l'amour et les relations et il a été beaucoup déçu. C'est pour ça qu'il fait des titres, il enjolive l'amour dans la musique. Il pense que ce n'est pas possible de faire toute une vie à deux, que c'est quelque chose qu'on nous a inculqué depuis toujours.

00:26:00
Les musiciens partagent leur vie avec la musique surtout, mais aussi avec beaucoup de filles dans les concerts! La musique c'est un bon moyen de séduire, une femme sera toujours en admiration devant l'artiste. Les musiciens sont de grands séducteurs, grands séducteurs frustrés même.

00:27:00
Les jeux de mots dans les textes
AM parle de "garde amour". Ils ne trouvaient pas de titre pour le premier album, et pour le deuxième ils ont décidé de d'abord trouver le titre et ont tout construit en fonction de cela.

00:28:00
Le rapport entre les deux albums.
AM ne se récoute pas. Le deuxième album il ne l'écoute pas, mais il prend du plaisir à écouter le premier. Peut-être une relation sentimentale, vision surement un peu tronquée.

00:29:00
La musique c'est beaucoup d'angoisses, de boules à l'estomac, mais en même temps c'est une grosse éclate. Vibre de ce qu'on aime c'est une grosse éclate, peu importe le métier. Le fait d'avoir trouvé sa voix c'est déjà quelque chose qui renforce l'équilibre.

00:29:45
3 vœux: le fait de vivre de la musique c'est déjà un vœu donc continuer à en vivre. La deuxième serait de pouvoir s'ouvrir, de faire des musiques de films, s'inspirer du visuel et plus du mot, travailler sur autre chose, utiliser la musique d'une autre façon. Le troisième c'est d'avoir une vie privée inchangée, que la musique n'empiète pas sur la vie privée et garder un jardin secret, privé.

Savary, Thierry

Interview de Art Mengo- brute

Interview du chanteur français Art Mengo par Thierry Savary [Nationalité musicien].

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "La mer n’existe pas", en décembre 1995.

Il s'agit de l'interview brute (S168-01). Se référer à cette notice pour les détails.

Savary, Thierry

Interview de Art Mengo_2

Interview du chanteur français Art Mengo par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "La mer n’existe pas", en décembre 1995.

Thierry Savary introduit le troisième album
Art Mengo explique que "La mer n'existe pas" est à la fois le titre de l'album et d'une chanson. Il a reçu le texte de la chanson qui l'a interpellé. Il parle de cette chanson.

Art Mengo parle des idéaux. Il explique que son idéal premier est de pouvoir vivre de la musique, de sa passion. Il le vit aujourd'hui.

00:02:10
Thierry Savary lui demande de revenir sur sa carrière.
Art Mengo explique qu'il est arrivé à un stade qui lui convient. Il peut faire de la musique d'une façon qui lui convient. Il peut avoir son propre son, travailler avec ses propres idées. Il aime pouvoir travailler dans un endroit intime, en confort.
Il fait des parallèles avec son métier et la cuisine.
Art Mengo explique qu'avec le premier album il a pu découvrir le métier de réalisateur, même si on le lui déconseillait. Il a eu la chance que la maison de disques le laisse faire. Il est content de ce parcours.
Pour le troisième album il a travaillé beaucoup seul.

00:05:15
Thierry Savary lui parle des rencontres dans le métier.
Art Mengo pense que pour lui c'était nécessaire pour pouvoir travailler d'avoir de bonnes relations avec sa maison de disques. Il a eu carte blanche. Il n'aurait pas pu travailler sans cette liberté.
Le métier de musicien et chanteur implique d'exprimer des choses très personnelles. Il pense que le respect de sa façon de penser par les autres est donc nécessaire.

00:07:10
Thierry Savary lui parle d'une phrase dans son dossier de presse.
Art Mengo explique qu'il est un homme ordinaire car il travaille dans un petit atelier dans sa région. Il est assez discret. Il pense que le qualificatif d'homme ordinaire vient de cela. Il n'aime pas se vendre, faire des télévisions. Il a de la peine à parler de lui, il pense que ce qu'il fait est plus intéressant que ce qu'il dit.

00:09:30
Thierry Savary parle du fait de défendre ce que l'on fait.
Art Mengo pense qu'il faut simplement rester soi-même, mais que cela n'est pas facile car il y a beaucoup de pressions. Il parle de son vécu mais il n'a pas l'impression de vendre quoi que ce soit.

00:11:05
Thierry Savary lui parle de la scène.
Art Mengo explique qu'il avait peur de la scène car c'est quelqu'un de très discret et timide. Se retrouver sur scène devant plusieurs milliers de personnes cela fait bizarre. Mais il y a une sensation, une montée d'adrénaline. La scène c'est très physique.
Il parle de la peur d'avoir un côté répétitif en tournée. Sur scène tout est basé sur soi.

00:13:45
Thierry Savary lui parle des gens pour lesquels il compose, notamment Aude Lamper
Art Mengo explique que le plus intéressant dans ce projet était de composer tout l'album, dans un créneau pop. Cette composition a été longue.

00:14:45
Thierry Savary lui parle de Patrice Guirao
Art Mengo explique avoir eu la chance de le rencontrer tôt. C'est le mari de sa sœur. Il aurait de la peine à chanter des textes d'autres. Ils travaillent ensemble depuis longtemps. Cela fait 20 ans qu'ils collaborent, Patrice Guirao est quelqu'un de très important pour lui. Ce sont ses textes qui lui ont donné envie de chanter en français, comme les grandes figures comme Brassens ou Brel.

00:17:10
Thierry Savary parle du fait qu'il est multiinstrumentiste.
Art Mengo explique qu'il joue avec instinct. Il n'a pas honte de s'essayer aux instruments. Il joue de la basse, de la guitare et du clavier depuis longtemps, donc il avait la base. Il a composé pour les autres instruments à partir du piano. Il parle du fait d'avoir pu utiliser de vrais violons sur son album, et non des sons.

00:19:45
Thierry Savary parle de liberté du fait d'être multiinstrumentiste.
Art Mengo pense que c'est à la fois une liberté, mais aussi un problème car là il doit partir sur scène et il n'a pas de musiciens. Il y a un gros travail pour trouver des musiciens pour la tournée. Il a aimé travailler seul en studio, mais là c'est plus compliqué.

[Il manque une partie de l'interview]

00:21:20
Thierry Savary lui parle du chant, de ce que cela lui apporte.
Art Mengo explique que ce n'est pas quelque chose qu'il analyse. Il ressent les choses, c'est très instinctif. Il y a des écoles, des connaissances, mais cela doit sortir de manière instinctive. Le chant est pour lui une manière d'extérioriser. Il connait ses capacités et ses limites, et il essaie de jouer avec son corps, pour faire sonner sa voix. Il y a aussi un côté physique dans le chant, quelque chose qui calme.

00:23:40
Thierry Savary lui demande comment il voit le futur.
Art Mengo explique qu'il est quelqu'un de très inquiet. Il n'arrive pas à se projeter. Il a toujours l'impression qu'il va mourir jeune. Il a beaucoup de peine à faire des projets pour le futur en général. Il pense que la seule chose qui l'aide c'est le fait d'avoir son studio, ce qui va peut-être lui permettre de faire beaucoup de choses en musique. Il pense qu'à terme il fera plus de production que de création. Il aimerait pouvoir aider des jeunes. Il aimerait faire plus de travail dans l'ombre.

Savary, Thierry

Interview de Axelle Red

Interview de la chanteuse belge Axelle Red par Thierry Savary

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "Sans plus attendre" en octobre 1993.

Axelle Red explique qu'enfant elle voulait déjà devenir chanteuse. Mais elle a dû attendre et n'a pas été connue très rapidement, elle a eu une jeunesse comme tout le monde.
Elle avait un père très réaliste, et une mère très passionnée puis qu'elle avait une grande collection de disque.
Son père commence à peine à se rendre compte que ça marche et il est fier.

00:01:30
Ils parlent des artistes belges. Il faut faire une différence entre les artistes flamands et wallons. Les Wallons doivent réussir en France. En Flandre il y a une forte médiatisation. Elle a la chance de marcher dans les deux côtés du pays.

00:03:00
Elle a aussi fait de la danse. Elle ne pense pas qu'il y ait d'influence directe sur sa musique. Elle a fait de la danse classique et de la danse moderne. Pour elle la danse a toujours été un hobby.
Sur scène elle ne fait pas de grandes chorégraphies. Elle bouge beaucoup mais ce n'est pas la pratique de la danse.
Elle joue du piano, et elle continue de prendre des cours chaque semaine. C'est utile pour l'harmonie et la composition.

00:05:15
Elle pense que c'est sa mère qui lui a donné l'amour de la musique, notamment Motown. Ils avaient un Jukeboxe mais ils ont perdu beaucoup des albums. Elle trouve que c'est un avantage d'avoir connu cette musique si jeune. Mais elle ne se rendait pas compte que les sons étaient proches du fait d'être dans le même label.

Elle parle de la soul musique. Elle pense que c'est difficile pour elle d'imiter de la soul, mais elle a essayé de s'en inspirer et de faire son style personnel. Dans ses textes il y a toujours le côté intensité dans les sentiments.

00:07:40
Elle n'utilise pas de machines ou de boîtes à rythmes. Elle voulait un album intemporel, pas avec un son qui se démode.

Elle a sorti son premier 45 tours 10 ans avant cet album, en 1983. Elle a ramé. Il y avait peu de publicité en Belgique sur le moment. Elle voulait être une chanteuse internationale, et avait une maison de disques en Angleterre. Elle pense qu'il lui manquant toujours quelque chose, mais pour réussir il faut tout.

00:10:20
Elle parle du fait qu'il faut faire beaucoup d'efforts et de sacrifices pour faire4 ce métier. Elle a eu beaucoup de déception. C'est assez difficile. Mais elle n'a jamais fait de sacrifices artistiquement.

00:11:40
Elle trouve que c'est dur quand elle voit ses amis, ils veulent toujours parler de musique mais elle justement voudrait parler d'autre chose. Elle pense aussi que le danger quand on fait de la musique c'est de devenir égocentrique. C'est important de savoir écouter.

00:13:00
Elle fait écouter ses premiers jets et ses maquettes à sa maman. Elle est toujours très honnête. Et son père aussi, comme il n'est pas très musical. Si son père aime, cela veut dire que le grand public va aimer.

00:14:10
Les conseils qu'on lui a donnés.
Elle pense que quand cela ne marche pas, tout le monde a une explication, une raison à donner pour expliquer l'échec.
Mais il y a aussi des gens qui donnent des bons conseils. Dans le show business, il n'y a jamais d'ennemis ni d'amis. On ne sait jamais de qui on pourrait avoir besoin.
Elle a aussi des regrets de choses qu'on aurait dû lui dire. La première étape pour réussir c'est de trouver son style, et el lui a pris très longtemps. Elle pensait toujours en termes d'imitations. Il faut un style personnel pour réussir.

00:16:30
Elle chante en français un peu par hasard, car elle a signé en France et parlait la langue. Mais elle ne fait pas vraiment une musique française, donc c'est peut-être plus original. Si elle fait un album en anglais, elle aimerait que les textes soient aussi bons que ceux en français.
Elle a quand même des difficultés pour les textes avec le français pour les chansons un peu rythmées. Elle essaie de faire swinguer les mots tout en respectant les syllabes.

00:18:45
Elle a déjà écrit et composer des choses pendant la nuit.

00:19:33
Elle a toujours chanté, donc elle ne pense pas avoir été changée par le chant. Mais elle sent qu'elle évolue, et elle a plus de facilité pour faire sa musique. La première étape était difficile à faire.
Elle a trouvé que c'était difficile de travailler en studio, elle avait des idées très précises dans sa tête. Ils ont travaillé pendant 9 mois en studio. Le danger du studio c'est que l'on oublie ce qu'il se passe autours.

00:22:30
La réaction une fois le disque fini?
Elle n'a pas été surprise, car elle aime tout contrôler. Elle a décidé de tout, y compris la pochette. Elle ne supporte pas la surprise. Mais c'était quand même quelque chose de magique.

00:23:50
Les anecdotes vécues sur sa musique.

00:24:40
3 vœux: rester aussi heureuse que les 4 derniers mois, qu'elle puisse continuer à évoluer dans la musique et que les gens l'apprécient, et que la guerre s'arrête dans le monde.

Savary, Thierry

Interview de Barrio Chino - brute

Interview brute de Sylvie et Gil Aniorte Paz du groupe français Barrio Chino par Thierry Savary.

Thierry Savary introduit le groupe. Sylvie et Gil sont frère et sœur.

Sylvie explique un peu l'histoire de la famille, qui est très multiculturelle. Ils ont beaucoup d'histoire. Sylvie explique comment le groupe et l'écriture de leur univers musical a commencé.

00:03:00
Gil parle des instruments qu'il joue, tant méditerranéens que de plus loin.

Sylvie et Gil parlent de l'univers musical dans lequel ils ont grandi. Ils ont eu des grands-parents musiciens, chanteurs, engagés. Ils pensent que c'est important de grandir dans cet environnement.

Gil explique qu'il n'aurait pas pu faire autre chose que de la musique.

00.05:00
Thierry Savary leur parle des chansons traditionnelles.
Sylvie pense que c'est quelque chose qui s'est perdus. Elle parle notamment de la période yéyé, qui a détruit la musique traditionnelle. Elle parle de l'Alcazar de Marseille qui a été détruit. Elle déplore le fait qu'il n'y a plus d'endroits pour apprendre les chansons traditionnelles et locales.

Thierry Savary parle de la tradition chorale fribourgeoise.

00:07:45
Thierry Savary leur parle de leur formation musicale.
Gil explique qu'ils ont appris avec leur famille, mais qu'ils ont aussi appris des choses plus classiques, de technique. Il parle de la musique flamenca, qui ne s'enseigne pas dans les conservatoires. Chaque région possède son flamenco, il y a des codes. Ensuite il y a eu un enseignement général, mais c'est encore autre chose. Il faut jouer avec des musiciens pour s'imprégner.

Sylvie explique que tant dans la musique arabe qu'andalouse, c'est à la personne d'apprendre et de s'imprégner. Les gens n’enseignent pas.
[Interview coupée, il manque la fin]

Savary, Thierry

Interview de Barry White

Interview du chanteur Barry White par Thierry Savary.

Barry White explique qu'il a reçu tellement de prix qu'il y en a partout chez lui et sa famille.

Il a choisi la musique comme moyen de communication car c'est l'un des meilleurs moyens sur terre, qui conserve un certain mystère.
Il a commencé à chanter encouragé par son parrain alors qu'il était auteur compositeur.

Il pense que pour rester honnête dans le business il faut dire ce que l'on pense et penser ce que l'on dit.

01:29
L'amour est une émotion très importante, elle peut rendre heureux ou triste, c'est pour ça que c'est un de ses sujets préférés. C'est une des émotions les plus puissantes , c'est l'acte d'amour qui crée les hommes.

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Il se préoccupe des relations entre les gens, de la société humaine, mais aussi des gens qui détruisent la planète, de beaucoup de choses qui ont trait à l'espèce humaine.

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La musique n'est pas une manière de faire de l'argent, c'est une façon de vivre. Il n'y a pas un jour où il ne pense pas à la musique.

Pour lui les femmes sont très sensibles, elles sont plus authentiques et ouvertes sur leurs sentiments: Elles sont le côté doux des hommes, qui eux sont durs et agressifs. La femme est la ligne de vie de l'espèce humaine.

00:03:55
Il n'y a pas de secret au succès. Tout ce qu'il faut c'est se dédier à ce qu'on fait, aimer ce qu'on fait peu importe dans quel domaine. Il faut être engagé et loyal.

Le meilleur côté du travail c'est écrire des chansons.

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Dans ses disques il fait tout. Il joue de la batterie, de la basse, de la guitare, il fait aussi ingénieur du son. Il a appris avec les années, il a du succès depuis 20 ans mais est dans le milieu depuis ses 16 ans, 32 ans.

00:05:30
Les nouvelles technologies n'ont pas vraiment l'esprit de la musique, ce ne sont que des machines. Le seul esprit de musique qui en ressort c'est ce que la personne qui les utilise met dedans

06:00
Pour faire un bon album, il faut de grandes chansons mais aussi un grand producteur, de grands musiciens, de grands arrangeurs, un bon studio et un bon label. C'est plus difficile que cela parait!

00:06:40
Il parle de son travail avec Isaac Hayes, un grand moment dans leurs vies. Il pense que ce sont les deux plus grandes voix grooves enregistrées. Il est très fier d'avoir travaillé avec lui.

00:07:26
Il n'y a pas vraiment de grande famille de la musique, les gens bougent. Il pense qu'il faudrait plus de jeunes dans le milieu, qu'ils puissent se former avec des gens plus vieux.

00:08:07
Il parle des remix, il ne pense pas être le créateur des remix même s’il a apporté beaucoup à la musique dans les années 70. Il faisait des maxi et les gens le pesaient fou, puis c'est devenu normal. Il a plus apporté dans les arrangements, dans la manière de faire de la musique.

08:55
Le rap c'est une nouvelle forme d'expression, c'est une forme d'art. Il a y de bonnes choses comme de mauvaises. Les bon rappeurs, créatifs ont un futur dans le milieu.
Cela ne peut pas forcément faire avancer la société, mais faire comprendre comment les jeunes se sentent. C'est un moyen pour les jeunes de s'exprimer, de parler, crier et de sortir leurs frustrations.

00:10:10
La vie a été très bonne avec lui, il est comme tout le monde, et la vie a été très bonne pour lui et sa famille et il est très content de sa vie et de ce qu'il en a fait.

00:10:55
La scène est très importante pour lui. Les gens achètent votre musique et ils veulent vous voir en vrai. Il essaie de faire la même chose sur scène que sur album mais en plus puissant. Il est sur scène avec un grand orchestre, il fait de la musique à 360 degrés, avec plus de 20 musiciens. Ce son se retrouve dans tous les albums qu'il a fait. C'est important pour lui de rendre ce qu'il y a en live et sur album

00:12:50
Les voyages ont été une des meilleures choses du fait d'être artiste, de pouvoir comprendre comment les gens vivent, de respecter les cultures.

00:13:20
Il n'a jamais été un rêveur, mais il a toujours eu des visions, des choses qu'il voulait faire, des gens avec lesquels travailler, comme Quincy Jones, Daddy Kan, ou Lisa Stansfield. Il ne sait pas ce que sera le prochain.

00:14:00
3 Vœux: la santé pour lui et sa famille, la paix sur terre entre les hommes et plus d'amour pour nos enfants.

Savary, Thierry

Interview de B.B. King

Interview du chanteur et guitariste de blues américain B.B. King, et de son assistant, Norman Matthews, par Thierry Savary, et un autre journaliste.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Montreux Jazz festival, en juillet 1995.

Norman Matthews, explique qu'il est l'assistant personnel et responsable de la sécurité de B.B. King. Il travaille pour lui depuis 45 ans, ils sont devenus amis. Il y a de la confiance entre eux, ce qui est rare dans le milieu.
Il explique que son travail est très difficile. Il est toujours le premier debout et le dernier à se coucher. Il parle du show business, du fait que c'est un monde particulier.

00:02:00
B.B. King parle de son nouvel album. Il parle de la chanson que Bono a écrite pour lui. Il a eu beaucoup de plaisir à le faire.

Il pense qu'il est un musicien qui joue du blues. Il a essayé de jouer autre choses, mais il n'y a rien qu'il fait aussi bien que le blues.
Il aime jouer avec d'autres car cela permet d'apprendre de nouvelles choses. C'est important car quand on arrête d'apprendre on meurt. Pour rester vivant, il faut toujours essayer. Il y a toujours des gens avec de nouvelles idées. Pour rester dans le domaine, il faut toujours être au courant de ce qui se fait, dans tous les domaines.

00:04:30
B.B. King explique qu'il a toujours des opinions à exprimer.

B.B. King parle du fait d'être lune légende. Il explique que désormais il sait ce que cela signifie et il est très honoré quand quelqu'un lui dit qu'il est une légende. Mais il pense avoir encore beaucoup à faire, à apprendre.

00:06:10
B.B. King parle du fait que les gens s'intéressent au blues désormais. Il pense que toutes les musiques sont bonnes. Certaines peuvent être mal présentées en revanche. Il parle de l'instinct bestial qui est en chacun de nous, et que la musique fait ressurgir. Il y a toujours une part de la musique qui plait.

Il parle du fait que le blues n'est pas que pour les noirs. Le blues est né des noirs, mais c'est devenu comme toutes les musiques. Il aime toutes les musiques.

00:09:30
B.B. King parle du lien entre politique et musique. Il pense que tout peut être politique. Lui aime que le blues soit pour la paix, et pour le divertissement.

B.B. King parle du blues et de la vie. Tout le monde tient à quelqu'un, tout le monde tient au monde. Il parle du fait que l'on n'est jamais vraiment satisfait. Il pense que le blues raconte cela. Les gens aiment entendre ce genre d'histoires.

B.B. King parle de la ligne mélodique du blues. La musique est un langage universel. La musique n'a pas besoin de paroles, elle est universelle.

Savary, Thierry

Interview de Beau Dommage

Interview du groupe de folk/rock québécois Beau Dommage par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Paléo festival en juillet 1995, lors de leur dernière tournée.

Thierry Savary rappelle qu'ils avaient annoncé le retour.
Les Beau Dommage expliquent que les québécois les attendaient avec impatience, et qu'ils étaient plus confiants qu'eux sur la qualité de leur retour.
Ils expliquent qu'ils se sont séparés parce que chacun avaient besoin de faire ses propres projets. Ils devaient faire une année sabbatiques, puis cela a duré plus d’une dizaine d'années.
Ils ont refait des spectacles, dont un en 1992, lors duquel ils ont senti un désir de revenir sur scène et un désir du public. Ils ont donc décidé de se remettre ensemble et de faire un album.
La création de l'album a été compliquée, ils ont même fait une conférence de presse pour annoncer cet album pour se forcer à le faire. Ils ont été très contents du résultat, et l'album s'est très bien vendu. Il y a eu un engouement fou au Québec, les gens les remerciaient d'avoir fait un album. Il a été perçu un peu comme un cadeau de Noël pour le public comme pour eux.
Ils sont en tournée depuis, un retour aux sources. Ils ont remarqué que les gens aiment autant les nouvelles que les anciennes chansons. Ils ne voulaient pas faire une tournée qu'avec des anciennes chansons.

00:05:00
Thierry Savary leur demande s'ils ont l'impression de faire partie de la culture québécoise.
Ils expliquent que c'est un peu bizarre pour eux, car ils sont un groupe mythique au Québec. Ils ont plusieurs chansons qui font partie du patrimoine. Ils sont très contents, mais c'est étrange. Ils sont encore jeunes.
Eux-mêmes voient le groupe Beau Dommage comme les gens. Ils sont eux-mêmes étonnés de la magie qui se dégage du groupe.

00:06:55
TS demande si des gens racontent des anecdotes vécues sur les chansons.
Ils expliquent que cela arrivent souvent. Ils expliquent que les gens viennent en famille, à plusieurs générations.
Ils expliquent que quand ils ont commencé, c'était le moment ou le Québec commençait à prendre conscience de son identité en tant que peuple. Ils sont imbriqués dans cette histoire du Québec. Ils sont toujours là dans les moments forts du Québec.

00:08:55
Thierry Savary parle du dernier album, il pense qu'ils sont encore plus forts.
Ils expliquent qu'ils ont tous pris du métier. Les chansons sont très bonnes, chaque auteur compositeur a plus d'expérience. En plus après 17 ans de pause ils avaient de l'inspiration. Ils ont d'ailleurs du éliminer une trentaine de chansons. Le choix s'est fait de manière très démocratique, avec un vote secret. Ce n'a pas été toujours facile, mais au final les 11 chansons conviennent et plaisent à tout le monde.

00:11:15
Thierry Savary leur demande ce que va être la suite
Ils expliquent qu'ils viennent de faire une grosse tournée au Québec, puis ils vont partir pour une tournée en Europe. Ils ne se voient pas non plus continuer. Ils sont un mariage ouvert. Il y a des moments où ils ont envie de se retrouver et d'autres pas. Ils pourraient se retrouver un jour ou non. Ils fonctionnent étapes par étapes. Il faut penser au jour le jour.

00:13:00
Thierry Savary parle du mariage des voix, qui était novateur à l'époque dans la chanson francophone.
Ils parlent d'interprète collectif. Ils chantent à trois voix la plupart du temps. Les chansons sont le plus important, il n'y a pas de star. Les chansons continuent de vivre par elles-mêmes.

Savary, Thierry

Interview de Ben Harper

Interview du chanteur américain Ben Harper par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Paléo festival en juillet 1994.

Ben Harper explique que la musique fait partie de sa vie depuis qu'il est enfant. C'est un honneur pour lui que de faire de la musique et qu'elle soit entendue dans le monde. C'est naturel pour lui.
Il pense que c'est un donc, une bénédiction de pouvoir faire de la musique de sa vie. C'est un rêve et sa réalité. Il a toujours voulu faire cela. C'est une volonté divine.

00:01:30
Il a de la musique dans la tête tout le temps. Parfois quand il parle avec des gens il se fait rattraper par la musique. Parler avec les gens devient comme une tâche car cela l'éloigne de la musique.
Il rêve de musique. Il joue une heure avant de dormir et fait de la musique dès le réveil.

00:02:30
La musique parle aux gens. La musique joue un rôle aussi important dans la vie des gens que la nourriture ou les interactions humaines. Il pense que sans musique on aurait déjà disparu de la planète. La musique vient du cœur. Elle donne de l'espoir et inspire les gens.

00:03:50
Les gens peuvent prendre ce dont ils ont besoin de sa musique. Il chante sa réalité, la vérité qu'il croit depuis qu'il est né. Que tout le monde est important sur terre.

Il parle des politiciens. Ils ne le sont pas pour les gens mais pour eux-mêmes. Ils protègent les intérêts du pouvoir, et continuent la séparation entre les élites au pouvoir et la classe ouvrière. Il parle de la société, de son état. La société manque de modèles, d'influences positives.

[Enregistrement coupé]

Savary, Thierry

Interview de Benjamin Cuche et Jean-Luc Barbezat - brut

Interview de Benjamin Cuche et Jean-Luc Barbezat du duo humoristique Cuche et Barbezat par Thierry Savary [Les Nébuleuses].

Enregistrée en 1994 à l'occasion de leur passage à l'aula du Collège Saint-Michel à 20h30 les 25 et 26 mars 1994 pour leur spectacle "Suisse mais humoristes".

00:00:02
Cuche et Barbezat font la publicité pour leur spectacle.

00:02:05
Thierry Savary leur demande quel genre d'enfants ils étaient. Cuche était gentil et Barbezat avait de la peine à l'école mais il était plus beau que Cuche. C'est les deux des cadets de fratrie. Ils ont commencé à faire des sketch pour faire plaisir aux camarades du ski-club le soir puis ils ont fait des sketch le dernier jour de leur scolarité pour les élèves et contre les profs. Leurs parents n'étaient pas favorables à ce qu'ils fassent du théâtre.

00:04:09
Au Val-de-Ruz, il y a avait une émulation du théâtre amateur ce qui les a poussé vers le théâtre. Puis ils ont rencontré Pierre Miserez, Eric Lavanchy et François Silvant notamment. Ils ont une bonne complicité donc c'est plus facile de travailler à deux pour eux.

00:07:00
Ils ont été joué à Paris et ont appris plein de choses et rencontré des copains. Là-bas, c'est une famille mais c'est aussi la jungle. Autour du théâtre du Point virgule, il y a une famille et ils sont solidaire entre eux. Mais il y a beaucoup de monde qui fait des spectacles à Paris et c'est des conditions difficiles pour se faire connaître. Leur accent est pas connoté suisse mais provincial au même titre que l'accent breton.

00:10:14
Ils viennent de sortir leur premier album. C'était un peu difficile pour eux car généralement ils sont très visuel. Ça les a forcé à écrire des textes plus radiophoniques. Ils auraient jamais eu l'idée de faire un disque d'eux même. Ils expliquent le titre de leur spectacle. Ils discutent de l'expression "ou bien" et de l'aspect campagnard de leur spectacle. Ils aiment bien aussi avoir une interactivité avec le public mais préfèrent improviser entre eux pour ne pas charger une personne du public.

00:15:45
A Fribourg, ils vont faire un mélange de sketch entre ceux qui sont sur le disque et d'autres qu'ils ont composé. Il expliquent le processus de promotion de leur disque. Il ne savent pas encore ce qu'ils vont faire pour la suite.

18:45
S'ils pouvaient faire chacun un vœux ça serait de pourvoir faire le maximum de vœux et qu'ils se réalisent et de pouvoir toujours avoir l'enthousiasme qu'ils ont maintenant et que le métier ne deviennent pas une habitude ou si c'est le cas, qu'ils aient le courage de changer de métier.

Savary, Thierry

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