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Savary, Thierry
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Interview de Béatrice Renz

Interview de Béatrice Renz, écrivaine par Thierry Savary

A l'occasion de la sortie de son ouvrage "L'appel du désert".

Savary, Thierry

Interview de Beau Dommage

Interview du groupe de folk/rock québécois Beau Dommage par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Paléo festival en juillet 1995, lors de leur dernière tournée.

Thierry Savary rappelle qu'ils avaient annoncé le retour.
Les Beau Dommage expliquent que les québécois les attendaient avec impatience, et qu'ils étaient plus confiants qu'eux sur la qualité de leur retour.
Ils expliquent qu'ils se sont séparés parce que chacun avaient besoin de faire ses propres projets. Ils devaient faire une année sabbatiques, puis cela a duré plus d’une dizaine d'années.
Ils ont refait des spectacles, dont un en 1992, lors duquel ils ont senti un désir de revenir sur scène et un désir du public. Ils ont donc décidé de se remettre ensemble et de faire un album.
La création de l'album a été compliquée, ils ont même fait une conférence de presse pour annoncer cet album pour se forcer à le faire. Ils ont été très contents du résultat, et l'album s'est très bien vendu. Il y a eu un engouement fou au Québec, les gens les remerciaient d'avoir fait un album. Il a été perçu un peu comme un cadeau de Noël pour le public comme pour eux.
Ils sont en tournée depuis, un retour aux sources. Ils ont remarqué que les gens aiment autant les nouvelles que les anciennes chansons. Ils ne voulaient pas faire une tournée qu'avec des anciennes chansons.

00:05:00
Thierry Savary leur demande s'ils ont l'impression de faire partie de la culture québécoise.
Ils expliquent que c'est un peu bizarre pour eux, car ils sont un groupe mythique au Québec. Ils ont plusieurs chansons qui font partie du patrimoine. Ils sont très contents, mais c'est étrange. Ils sont encore jeunes.
Eux-mêmes voient le groupe Beau Dommage comme les gens. Ils sont eux-mêmes étonnés de la magie qui se dégage du groupe.

00:06:55
TS demande si des gens racontent des anecdotes vécues sur les chansons.
Ils expliquent que cela arrivent souvent. Ils expliquent que les gens viennent en famille, à plusieurs générations.
Ils expliquent que quand ils ont commencé, c'était le moment ou le Québec commençait à prendre conscience de son identité en tant que peuple. Ils sont imbriqués dans cette histoire du Québec. Ils sont toujours là dans les moments forts du Québec.

00:08:55
Thierry Savary parle du dernier album, il pense qu'ils sont encore plus forts.
Ils expliquent qu'ils ont tous pris du métier. Les chansons sont très bonnes, chaque auteur compositeur a plus d'expérience. En plus après 17 ans de pause ils avaient de l'inspiration. Ils ont d'ailleurs du éliminer une trentaine de chansons. Le choix s'est fait de manière très démocratique, avec un vote secret. Ce n'a pas été toujours facile, mais au final les 11 chansons conviennent et plaisent à tout le monde.

00:11:15
Thierry Savary leur demande ce que va être la suite
Ils expliquent qu'ils viennent de faire une grosse tournée au Québec, puis ils vont partir pour une tournée en Europe. Ils ne se voient pas non plus continuer. Ils sont un mariage ouvert. Il y a des moments où ils ont envie de se retrouver et d'autres pas. Ils pourraient se retrouver un jour ou non. Ils fonctionnent étapes par étapes. Il faut penser au jour le jour.

00:13:00
Thierry Savary parle du mariage des voix, qui était novateur à l'époque dans la chanson francophone.
Ils parlent d'interprète collectif. Ils chantent à trois voix la plupart du temps. Les chansons sont le plus important, il n'y a pas de star. Les chansons continuent de vivre par elles-mêmes.

Savary, Thierry

Interview de Ben Harper

Interview du chanteur américain Ben Harper par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Paléo festival en juillet 1994.

Ben Harper explique que la musique fait partie de sa vie depuis qu'il est enfant. C'est un honneur pour lui que de faire de la musique et qu'elle soit entendue dans le monde. C'est naturel pour lui.
Il pense que c'est un donc, une bénédiction de pouvoir faire de la musique de sa vie. C'est un rêve et sa réalité. Il a toujours voulu faire cela. C'est une volonté divine.

00:01:30
Il a de la musique dans la tête tout le temps. Parfois quand il parle avec des gens il se fait rattraper par la musique. Parler avec les gens devient comme une tâche car cela l'éloigne de la musique.
Il rêve de musique. Il joue une heure avant de dormir et fait de la musique dès le réveil.

00:02:30
La musique parle aux gens. La musique joue un rôle aussi important dans la vie des gens que la nourriture ou les interactions humaines. Il pense que sans musique on aurait déjà disparu de la planète. La musique vient du cœur. Elle donne de l'espoir et inspire les gens.

00:03:50
Les gens peuvent prendre ce dont ils ont besoin de sa musique. Il chante sa réalité, la vérité qu'il croit depuis qu'il est né. Que tout le monde est important sur terre.

Il parle des politiciens. Ils ne le sont pas pour les gens mais pour eux-mêmes. Ils protègent les intérêts du pouvoir, et continuent la séparation entre les élites au pouvoir et la classe ouvrière. Il parle de la société, de son état. La société manque de modèles, d'influences positives.

[Enregistrement coupé]

Savary, Thierry

Interview de Benjamin Cuche et Jean-Luc Barbezat - brut

Interview de Benjamin Cuche et Jean-Luc Barbezat du duo humoristique Cuche et Barbezat par Thierry Savary [Les Nébuleuses].

Enregistrée en 1994 à l'occasion de leur passage à l'aula du Collège Saint-Michel à 20h30 les 25 et 26 mars 1994 pour leur spectacle "Suisse mais humoristes".

00:00:02
Cuche et Barbezat font la publicité pour leur spectacle.

00:02:05
Thierry Savary leur demande quel genre d'enfants ils étaient. Cuche était gentil et Barbezat avait de la peine à l'école mais il était plus beau que Cuche. C'est les deux des cadets de fratrie. Ils ont commencé à faire des sketch pour faire plaisir aux camarades du ski-club le soir puis ils ont fait des sketch le dernier jour de leur scolarité pour les élèves et contre les profs. Leurs parents n'étaient pas favorables à ce qu'ils fassent du théâtre.

00:04:09
Au Val-de-Ruz, il y a avait une émulation du théâtre amateur ce qui les a poussé vers le théâtre. Puis ils ont rencontré Pierre Miserez, Eric Lavanchy et François Silvant notamment. Ils ont une bonne complicité donc c'est plus facile de travailler à deux pour eux.

00:07:00
Ils ont été joué à Paris et ont appris plein de choses et rencontré des copains. Là-bas, c'est une famille mais c'est aussi la jungle. Autour du théâtre du Point virgule, il y a une famille et ils sont solidaire entre eux. Mais il y a beaucoup de monde qui fait des spectacles à Paris et c'est des conditions difficiles pour se faire connaître. Leur accent est pas connoté suisse mais provincial au même titre que l'accent breton.

00:10:14
Ils viennent de sortir leur premier album. C'était un peu difficile pour eux car généralement ils sont très visuel. Ça les a forcé à écrire des textes plus radiophoniques. Ils auraient jamais eu l'idée de faire un disque d'eux même. Ils expliquent le titre de leur spectacle. Ils discutent de l'expression "ou bien" et de l'aspect campagnard de leur spectacle. Ils aiment bien aussi avoir une interactivité avec le public mais préfèrent improviser entre eux pour ne pas charger une personne du public.

00:15:45
A Fribourg, ils vont faire un mélange de sketch entre ceux qui sont sur le disque et d'autres qu'ils ont composé. Il expliquent le processus de promotion de leur disque. Il ne savent pas encore ce qu'ils vont faire pour la suite.

18:45
S'ils pouvaient faire chacun un vœux ça serait de pourvoir faire le maximum de vœux et qu'ils se réalisent et de pouvoir toujours avoir l'enthousiasme qu'ils ont maintenant et que le métier ne deviennent pas une habitude ou si c'est le cas, qu'ils aient le courage de changer de métier.

Savary, Thierry

Interview de Bergamote - brute

Interview de Gérald et Patrick Lapp par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la représentation du spectacle "Bergamote" à l'aula du Collège Saint-Michel pour soutenir le maintient du site de production de la brasserie Cardinal à Fribourg, en 1996.

00:00:48
Gérald explique que Claude-Inga Barbey a proposé de venir jouer gratuPièceent, car elle n'avait pas le temps d'écrire pour le journal "La Torgnolle".

00:01:48
Patrick Lapp explique que c'est rare qu'il joue gratuPièceent et que l’initiative vient de Claude-Inga Barbey et qu'ensuite, ils sont allés chercher Claude Blanc et Daniel Rosis. Le Spectacle Bergamote ce n'est pas un spectacle de café-théâtre, ni de théâtre, ni de cabaret, "Bergamote", c'est "Bergamote". Si on veut savoir à quoi ressemble le spectacle, il faut écouter le dimanche matin, l'émission "Bergamote" sur la première.

Savary, Thierry

Interview de Bernard Lavilliers_2

Interview du chanteur français Bernard Lavilliers par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de sa tournée en automne 1994.

Thierry Savary souligne sa proximité avec la Suisse.
Lavilliers dit qu'il aime bien y venir, il est plus tranquille qu'en France. Il aime aussi la diversité culturelle de la Suisse.

La boxe était un moyen de s'en sortir. La musique a toujours été pour le plaisir, un côté pur. Il a toujours fait ce qu’il avait envie de faire, il travaillait à côté. Il n'a jamais considéré la musique en rapport avec l'argent, même si maintenant il en vit. Il trouve que c'est un métier formidable. Quand un artiste arrive au stade où il en est c'est un plaisir, ce n'est pas un travail, même s’il faut toujours respecter le public et essayer d'évoluer.

00:02:30
Il parle des tournées. Il ne communique pas avec les gens qu'il aime car il doit être bon le soir. Il reste avec ses musiciens pour être plein d'énergie le soir. Il va faire du sport pour garder un équilibre, mais il laisse les problèmes du quotidien de côté.

00:04:00
Thierry Savary lui parle de solitude.
Il explique qu'il l'a recherche. Il a de la peine à voyager avec des gens, il préfère partir seul et rencontrer des gens sur place. Il raconte que les gens qui voyagent beaucoup finissent par se connaître, car ils se croisent régulièrement, peu importe ce qu'ils font dans la vie. Il raconter des anecdotes sur des gens qu'il a rencontrés en voyage.

00:06:00
Thierry Savary lui demande une définition de l'art de bien vivre.
Il pense que c'est l'art de savoir s'entourer, de partager. Il pense que la pire chose c'est de manger seul.

Thierry Savary lui parle de son engagement dans les paroles, quelles sont les valeurs primordiales.
Il parle beaucoup de dignité, il lui semble que ce soit primordial. Il parle des gens qui n'arrivent pas à nourrir leurs enfants, mais aussi des Kurdes massacrés. Il pense que la société a un problème de manque d'analyse de l'information, car il y en a trop. On manque de synthèse pour savoir si le monde va bien. Les gens s’entourent d'objets pour savoir qui ils sont, l'argent a pris un pouvoir trop important.

00:08:40
Thierry Savary lui demande de raconter son voyage au Brésil.
Lavilliers explique être parti à 19 ans, et sans assez d'argent. Il a dû trouver du travail, et au Brésil un blanc Européen qui n'a pas d'argent c'est bizarre. Il a été engagé à Belém, dans la forêt. Il devait surveiller les trains de bois précieux et charger les trains.
Les Brésiliens sont très nationalistes, ils veulent que vous aimiez leur pays comme eux l'aiment. Il y a une grande richesse dans le pays, des endroits où il n'y a personne. Pour quelqu'un qui aime l'aventure on peut encore y faire sa route. Mais les Brésiliens vous embarquent vite dans des histoires, très marseillais.

00:12:15
Thierry Savary parle d'une expérience avec Ray Baretto et la salsa.
Lavilliers explique qu'au début ils pensaient qu'il n'y arriverait pas. Mais Ray Baretto est resté très distant, jusqu'à ce qu'il vienne en Europe. Lavilliers a composé 4 salsas, et quand il vient en Europe ils jouent ensemble ces 4. Ray Baretto normalement joue à New York dans des clubs où les gens dansent, il n'est pas respecté comme il devrait.
Quand il a fait ses salsas, les gens trouvaient bizarre car il y avait trop de mélanges de styles. Maintenant c'est normal, il y a au moins 7 ou 8 styles différents dans ses concerts.

00:15:00
Lavilliers explique que c'est important de respecter la musique. Même s'il a composé ses chansons, il a emprunté des musiques d'ailleurs, et il faut les respecter. Il salue les qualités des musiciens de son orchestre, qui respectent la musique.

00:17:00
Thierry Savary lui demande s'il est connu à travers le monde.
Il dit qu'il est connu comme compositeur. Il est très connu au Venezuela. Il tourne un peu en Amérique Latine.
Il parle du retour du reggae. Le reggae c'est une musique ronde.

00:19:15
Lavilliers parle des femmes. Il explique que ce sont souvent les femmes qui l'ont escorté en voyage, expliqué des choses. Il s'entend très bien avec les femmes qui sont débrouilles, elles sont plus fortes que les hommes. Si on n’essaie pas d'avoir une aventure avec une femme les relations sont différentes.

00:20:40
Il espère donner le goût du voyage aux gens avec ses chansons. Il pense que le fait de voyager ce n'est pas une question d'argent mais de temps. Le voyage apprend tellement de choses. Les gens qui voyagent ne sont pas racistes, ils jugent moins facilement, ils sont ouverts. Il aimerait que les gens voyagent de plus en plus mais pas dans des voyages organisés.

00:22:40
Il essaie d'éviter de prendre position politiques lorsqu'il voyage. C'est difficile, car il faut avoir tous les éléments, et on est reçu quand même. C'est un peu prétentieux, il ne faut pas en faire trop et respecter la démocratie sur place. On peut avoir son avis mais on n'est pas obligé de l'asséner.

Savary, Thierry

Interview de Bernard Lavilliers_3

Interview du chanteur français Bernard Lavilliers par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la réédition de son album "Champs du possible", en octobre 1995.

Bernard Lavilliers pense que tout le monde a le droit à l'information. Il parle de son expérience au Nicaragua, lorsqu'il a interviewé Daniel Ortega lui a donné 2h30 d'interview. Il a fait un concert, mais parce que cela lui faisait plaisir. Il relève l'honnêteté d'Ortega. Il parle du fait qu'il ait accepté sa défaite. Il fait un parallèle avec le manque de remise en question d'un artiste, qui oblige le public à voir toujours la même chose.
Il n'est pas ce genre d'artiste. Il parle du mythe de Diogène. Il parle des hommes forts, il pense qu'il n'y en a plus. Il pense qu'être trop médiatique fait perdre de sa force.

00:03:30
Thierry Savary parle de grosses machines.
Bernard Lavilliers parle de penseurs, d'assistants. Il trouve qu'il n'y a plus d'éthique.
Il parle des maisons de disques. Avant, les maisons avaient une ligne, et une mémoire. En France, plus personne n'ont la mémoire de la maison de disques. Il pense qu'il faut des bases. Il est le plus ancien chez Polygram, car il était chez Barclay et il y est resté lorsqu'elle a été achetée.
Il explique qu'il rachète ses albums pour que l'on ne fasse pas de compilations avec ces titres. Il critique les compilations. Il pense qu'il ne faut pas sortir les chansons de son leur concept. La compilation a un côté sécateur. On ne sait pas qui est l'artiste derrière les tubes qui se trouvent sur les compilations. Il manque la démarche artistique.

00:07:50
TS parle d’un manque de démarche artistique chez certains chanteurs.
Bernard Lavilliers parle de thématique. Il essaie de faire de la chanson pour que cela l'intéresse. Il parle de la photo. Il y a des photographes qui ont une réflexion artistique.
Lavilliers pense que s'il a encore un public c'est parce qu'il a une démarche artistique, même si l'on ne peut pas tout aimer.
On a un parcours, on n'aime pas tout ce que l'on a fait. Il arrive que l'on rate une chanson. Souvent les choses les plus ratées sont celles sur lesquelles on a le plus travaillé.

00:11:05
Il parle de Citizen Kane. Il sait qu'il l'a ratée, mais il l'aime bien quand même. Elle fait partie de l'album, et tout n'est pas raté. Il a travaillé 6 mois sur ce titre, et c'est la pire. Il ne faut pas faire un concept sur une chanson. Mais il devait aller au bout.

00:12:30
TS lui parle de "Mélodie, tempo, harmonie". Il explique que ce sont des mots universels. Il raconte comment s'est fait le titre. Tout est allé très vite.
Il parle du studio à Kingston, en Jamaïque où a été enregistré l'album. C'était le studio de Bob Marley, des Wailers et d'autres grands artistes Jamaïcains.

00:15:00
Bernard Lavilliers parle des ingénieurs jamaïcains, qui sont bons car ils ont dû trouver des combines car ils n'avaient pas de moyens. Il parle des effets. Il trouve que cela fait partie du son. Il aime enregistrer les effets, et ne pas les ajouter par la suite. Il se pense plus comme un bricoleur que comme un ingénieur.

Savary, Thierry

Interview de Bertrand Dénervaud

Interview du snowboardeur fribourgeois Bertrand Dénervaud par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son titre de champion de monde en combiné en 1995.

Bertrand Dénervaud explique qu'il pratique depuis 10 ans et est professionnel depuis 6 ans.
Il a remporté la coupe du monde en général pour la quatrième fois, et en halfpipe pour la première fois.

Il explique comment il a découvert le snowboard dans son adolescence.

Quand il a commencé, il y avait très peu de snowboardeurs. Il a commencé la compétition pour rencontrer d'autres snowboardeurs.

00:02:30
Thierry Savary lui demande quels sont les aspects particuliers du snowboard.
Il explique qu'il y a un plus grand esprit de liberté et une meilleure sensation de glisse. Il y a aussi un esprit de contradiction, une volonté de se démarquer, un souci d'anticonformisme.
Cette idée existe encore chez les jeunes qui n'ont pas la mentalité montagnarde et qui crée parfois des problèmes.

00:04:15
Il pense qu'il y a trois générations de snowboardeurs. Les petits, les jeunes qui veulent se démarquer, et les 22-30 ans qui font du snowboard pour les sensations de glisse. Il y aurait aussi les personnes plus âgées qui veulent essayer quelque chose de nouveau.

00:05:30
Thierry Savary comment arriver à la compétition?
Il explique que comme le sport est jeune, c'est facile d'arriver au sommet en freestyle. En slalom avec beaucoup d'entrainement il faut 3-4 ans.

Il a la chance d'avoir commencé depuis le début du sport et d'avoir toujours tout fait. Maintenant il faudrait plutôt se spécialiser dans une discipline.

00:06:50
Thierry Savary parles des différences entre les disciplines.
Il explique que le plus dur n'est pas au niveau de l'entraînement mais plutôt durant les compétitions d'avoir un autre matériel tous les jours.

Au niveau de la compétition, l'alpin est plus difficile car c'est le chrono. Au niveau du freestyle c'est différent car on sait ou non faire une figure et on connait déjà un peu son résultat.
En revanche en fin de saison, le soir, les personnes sont les mêmes.
Il y a quand même des frustrations des freestyles qui reprochent aux alpins de n'être que des skieurs sur une planche, mais ce ne sont pas des grandes tensions.

00:09:00
Il pense qu'il n'est pas regardé différemment car il fait de la compétition. Il pense qu'il y a beaucoup de monde qui pourrait faire de la compétition mais ne le font pas.

00:10:30
Thierry Savary lui parle du sérieux à avoir en compétition et de la fête qui va avec le snowboard.
B. Dénervaud explique qu'ils essaient au maximum de concilier les deux. Le sport doit garder l'image de gens capables de faire un sport d'élite sans perdre toute notion d'épicurisme. Il faut garder l'image de sport fun, ou quand la compétition est finie tout le monde est copain. Il explique qu'avant les compétitions les gens vont voir des concerts. Tant que tout le monde le fait, tout le monde part avec les mêmes chances le lendemain.

Il y a un esprit de famille. Les gens qui font du snowboard sont liés par davantage que le snowboard. C'est plus un style de vie qu'une mode. Il y a aussi un style vestimentaire.

00:13:20
Thierry Savary des gens qui s'excluent?
Il n'en connait pas. L'essentiel c'est d'être bien entraîné et consciencieux, mais rester des snowboardeurs capables de faire autre chose que de la compétition.

Il a décidé de devenir professionnel après le bac, avant de continuer les études en 1989. Il compte y rester.

Thierry Savary lui demande s'il pense à la suite.
Il lui arrive souvent de se poser des questions. Il a l'assurance des marques pour lesquelles il travaille de travailler pour elles après donc il ne se fait pas trop de soucis pour l'avenir.
Le snowboard lui a permis d'apprendre l'anglais et le suisse allemand, de faire le tour du monde, de rencontrer des gens. C'est une grande école de vie, ils doivent se débrouiller car il n'y a pas de fédération qui s'occupent d'eux.

00:16:30
Thierry Savary demande d'où viennent les revenus.
Il explique qu'il peut y a voir des camps ou des shows, mais ce sont essentiellement les marques qui paient. Ils fournissent le matériel, et peuvent aussi demander de tester de nouvelles choses.
Il explique que lui est engagé comme coureur pour certaines marques et pour d'autres il travaille beaucoup plus, dans la confection des produits et du matériel.

00:18:00
Il a l'impression d'être un business man. Il a appris à se vendre, à savoir ce que vaut un sportif. Il a appris de ses erreurs et pense avoir maintenant de l'expérience.

00:19:00
Il pense qu'en Suisse il doit y avoir une vingtaine de gens qui vivent de la compétition de snowboard.
Il se sent très chanceux, il a eu de la chance d'avoir commencé avec le sport. IL ne pense pas qu'à l'heure actuelle un jeune puisse arriver aussi vite. Il a été aidé par ses parents qui l'ont encouragé. Il y a aussi des marques qui lui ont fait confiance au début.

00:20:45
Il a travaillé tout seul jusque-là, mais il vient de signer avec une entreprise qui travaille avec des sportifs. Ils ont plus de connexions avec de grandes multinationales.

Thierry Savary lui demande si cela lui fait peur parfois?
Il ne se pose pas trop de questions, il agit en temps voulu. Il pense qu'il reste dans des chiffres normaux.

00:22:30
Thierry Savary lui demande s'il a des anecdotes, des endroits particuliers?
Il a adoré aller au Canada. Il a eu la chance aussi d'aller dans des pays pour faire du surf d'eau dans des pays que l'on imagine très pauvre. On se rend compte que les gens sont heureux.
Le Canada c'est le compromis entre les deux, avec tout le confort dont on a l'habitude mais où les gens sont très ouverts.
Le pays qui l'a le plus déçu est le Japon qu'il a trouvé très fermé.

00:24:10
Thierry Savary lui demande s'il a beaucoup changé.
Il espère avoir appris beaucoup, mais n'espère pas avoir trop changé. Il a appris beaucoup.

Il lui arrive d'en avoir un peu marre parfois. Il explique avoir commencé à s'entrainé en juin jusqu'en avril. Il a trouvé très dur. Il a passé une année très difficile. Il a arrêté début avril, et il recommence à rêver de snowboard. Il explique qu'il fait ses figures dans la tête avant de dormir.

Il faut du courage parce qu'ils sont en train de développer le sport, donc ils font des figures que personnes n'a fait. On ne sait pas si une figure est possible avant d'essayer. Il trouve que c'est très bien car ils ont l'impression de développer le sport. Il explique avoir commencé par des figures qui n'existent plus du tout. Les jeunes aujourd'hui ont des modèles, ils peuvent voir des vidéos pour apprendre.

00:27:55
Thierry Savary lui parle de la saison.
Il explique que c'était fatiguant aussi car il s'est mis beaucoup de pression. La compétition à Davos était super car tout le monde se battait pour lui parler. Il a eu beaucoup de pression.

Thierry Savary: La suite?
Sa passion est le surf d'eau. Le snowboard ne l'est plus car il en fait trop. Il va partir faire du surf pour se faire plaisir. Il ne sait pas encore ou il va partir.

Il explique qu'il va reprendre l'entrainement fin juin.

Savary, Thierry

Interview de Betterworld

Interview de Patrick Dehmer, chanteur du groupe suisse Betterworld par Thierry Savary.

Enregistrée en juin 1995 à l'occasion de la sortie de leur album "Positive".

Patrick Dehmer explique qu’ils ont débuté en 1991, et qu’ils viennent de sortir leur troisième album.
Ils ont eu un gros succès avec « La luna ». Puis ils ont fait une pause. Ils avaient besoin de prendre le temps pour prendre des décisions. Il a terminé ces études aussi pendant ce temps-là.

Thierry Savary parle du succès de « La luna », et demande s’ils étaient surpris.
Patrick Dehmer explique que pour un musicien c’est toujours très agréable d’avoir du succès.
Il explique que les membres du groupe se connaissent depuis plus de 10 ans. Ils sont amis, c’est comme une famille.

00:02:30
TS le questionne sur les horizons musicaux des membres du groupe.
Patrick Dehmer explique qu’ils viennent tous d’horizons différents, mais qu’ils ont des références communes.
Le style de Betterworld a changé depuis les débuts. Ils grandissent, et le style se fait naturellement. Ils font de la musique pop-rock. Sur scène c’est un peu plus fort.

00:04:00
TS leur parle de la maison de disque BMG et du fait que l’album a été enregistré dans un hôtel.
Ils voulaient quelque chose de différent, car ils avaient des critiques par rapport aux albums précédents, ils sont plus énergiques sur scène. Ils voulaient recréer cette ambiance sur le disque. Ils ne voulaient pas enregistrer trop près de chez eux, pour laisser les choses de côté.
Le disque a été enregistré de manière live, avec tous les instruments en même temps. Ils ont beaucoup aimé travailler avec Eric Merz, le producteur de l’album. Eric a beaucoup aidé pour l’inspiration, et il a fait le mixage du disque. Ils sont contents de la couleur de l’album qui leur correspond.

00:06:45
TS demande s’ils composent beaucoup, car il y a 16 titres sur l’album.
Patrick Dehmer explique qu’ils ont mis tous les titres enregistrés sur l’album.
Ils parlent de la pochette. C’est le manager qui travaille sur l’identité visuelle du groupe. Ils ont envie de vivre de la musique alors il faut une structure professionnelle.

00:08:30
Il explique que les membres du groupe travaillent tous en parallèle car la musique ne suffit pas.
Ils sont allés à New York pour enregistrer un clip. Ils n’avaient jamais été à New York, c’était une bonne expérience. Ils avaient déjà réalisé 4 autres clips.
Il est chanteur du groupe, il se sent aussi comédien. Il pense qu’aujourd’hui il faut faire attention à ne pas toujours faire la même chose.

00:10:45
TS lui parle du titre de l’album, pourquoi « positive » ?
Il pense que dans la vie il faut penser positivement. Il parle aussi de la signification du terme positive, à cause du SIDA. Il faut penser positif, mais il ne faut pas oublier que le Sida existe et que si l’on est positif, c’est grave.

TS lui parle des textes, en anglais.
Ils ont aussi une chanson en italien. Et leur succès « La luna » était en espagnol. Il explique que les membres du groupes sont originaires de différents pays d’Europe. Il parle du titre en italien « Mercy, mercy, mercy ».

00:13:00
Les textes racontent des histoires vécues, ou que des gens ont racontées. C’est plutôt autobiographique. Il explique qu’il doit beaucoup réfléchir pour écrire les textes. Il travaille parfois avec Eddy car il est anglais. Mais le contenu des textes vient de lui.

TS lui parle de sa voix, de son évolution.
Il explique que sa voix était plus haute au début. Maintenant il préfère sa voix. Il n’aime pas sa voix quand il chante haut.
TS souligne l’importance de la voix dans l’album.
Il explique que le groupe a remarqué que lorsqu’il chante plus bas, il y a une autre atmosphère de la musique et ils ont composé en fonction de la voix. Il pense que s’il chante plus aigu, il ne touche moins les gens.

00:16 30
TS demande s’ils travaillent beaucoup ou s’ils sont plutôt instinctifs.
Il répond que cela dépend des membres du groupe.

00:17:30
TS parle des émotions dans la musique. Il demande s’ils ressentent des émotions avec leur propre musique.
Patrick Dehmer explique que la chanson »The way » le touche. Ils l’ont composée juste avant le studio et il aime beaucoup cette chanson.

TS lui parle de la reprise de « Say It Ain't So Joe ».
Un ami leur a proposé de faire cette reprise, ils ne voulaient pas vraiment à la base. Ils l’ont faite en studio, et tout le monde a aimé. La maison de disque a proposé d’en faire un single.
C’est difficile de choisir un single, car ils sont trop proches de leur musique. Ils sont contents que la maison de disque ait choisi.

00:19:55
TS demande s’ils écoutent les avis de leurs proches.
Il pense que c’est difficile d’avoir un avis objectif.

Patrick Dehmer explique qu’ils ont une tournée prévue pour l’année. Sur scène, les choses sont différentes de sur la scène, car le studio offre plus de possibilités.

TS demande s’ils envisagent de refaire une pause.
Il explique qu’ils ont toujours fait de la musique, ils ne faisaient juste pas de scène. Ils sont déjà en train de composer de nouvelles chansons. Ils vont probablement faire un nouveau disque l’année suivante. Il est très content de ce qui se passe pour eux, il est content du disque. Le groupe est toujours en train d’évoluer.

Savary, Thierry

Interview de Betty Legler

Interview de la chanteuse de pop music et de yodle suisse Betty Legler par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Blessing Curse", en octobre 1995.

Thierry Savary explique que c'est le cinquième album de Betty Legler, et lui demande de rappeler un peu sa carrière.
Betty Legler explique qu'elle a sorti son premier album en 1991, puis elle a eu une grande pause entre le deuxième et le troisième.
Elle explique le titre de son album, "bénédiction, malédiction". Elle parle de la vie de tous les jours, mais aussi de son talent qui lui permet de vivre bien mais qui l'oblige à être musicienne, à ne pas pouvoir faire autre chose. Elle est un peu prisonnière de la musique. C'est un moteur, une chance inouïe de pouvoir s'exprimer à travers la musique.

Betty Legler explique que cela donne quelque chose de plus, que cela aide à vivre mieux. Elle parle de la youtse. Elle explique qu'elle vit entre Glaris et New York.

00:02:50
TS lui parle de New York
Betty Legler explique que c'est une ville où elle se sent bien car il y a des possibilités infinies, on peut tout faire. Elle est obligée de se concentrer sinon elle se disperse. Dans le canton de Glaris elle trouve un grand calme, elle peut se centrer sur elle-même.

00:03:55
Le disque a été enregistré en Suisse et non à New York malgré les possibilités qu'elle avait. Elle a choisi la sécurité de travailler avec des musiciens qu'elle connait bien, des musiciens suisses avec lesquels elle travaille depuis longtemps. On ressent cet esprit de famille sur le disque.

00:05:00
TS souligne la qualité de son de l'album, dont on pourrait croire qu'il a été fait à New York
Betty Legler explique qu'elle pensait que c'était un caractère suisse de se fermer à des possibilités. Le plus important pour elle est de trouver une bonne alchimie entre les musicien et de faire ce que l'0on a envie. Cela n'a rien à voir avec les frontières.

00:06:14
TS lui demande si New York est aussi un endroit pour faire des affaires
Betty Legler explique qu'elle a des contacts, qu'elle est en train de voir ce qui peut se faire car le show business fonctionne avec des rêves et des espoirs. Elle est très terre à terre, et elle est en train de faire un petit pas après l'autre pour voir ce qui peut se faire dans le marché américain.
Elle parle des lois du marché, elle trouve intéressant de voir comment cela fonctionne. Il y a l'art d'un côté, qui est sa passion mais il y a aussi le business.

00:08:10
TS souligne le fait que les artistes ne sont souvent pas concrets en ce qui concerne le business.
Betty Legler explique que c'est difficile car cela prend beaucoup de temps. Elle doit beaucoup planifier, entre la promo, les répétions, le business. Elle prend aussi beaucoup de risques, mais elle peut avoir son mot à dire sur le contenu du disque, le prix, etc. Il faut trouver un équilibre. Elle a deux collaborateurs, mais elle se réjouit d’à nouveau avoir du temps pour elle, pour pouvoir être créative.

00:10:05
TS lui parle de l'album, de ce qu'il représente pour elle.
Betty Legler explique que c'est une partie d'elle-même, qu'il est très proche. Elle se sent un peu comme à l'armée, elle est en train de gagner son grade, elle a l'impression d'être en train de mériter ce disque. C'est pour elle comme un enfant mais aussi un produit ce disque. Elle se sent trop proche, cela la blesse un peu parfois. Mais rien n'est statique, c'est comme un polaroid qui montre qui elle est en ce moment, mais elle est déjà en mouvement vers la suite.

Savary, Thierry

Interview de Beverly Jo Scott

Interview de la chanteuse belgo-américaine Beverly Jo Scott par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Paléo festival en juillet 1994.

Beverly Jo Scott explique qu'elle est intéressée par la musique depuis son enfance, elle pense qu'elle est née pour être musicienne.
Elle a toujours été considérée comme une petite chanteuse mais sans être vraiment prise au sérieux. Ses parents étaient très occupés et elle n'avait pas beaucoup de temps pour elle, donc elle est partie pour être musicienne.

Elle n'a jamais eu de doutes par rapport à ses capacités, mais par rapport à comment tenir le coup dans le business de la musique. Elle pense qu'on est obligés de passer par les voix commerciales. Elle n'a jamais fait de concession musicale, mais par contre il faut faire de la promotion et des choses qu'elle n'aime pas trop.

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Elle pense qu'en jouant le jeu elle peut faire de grands concerts, et rencontrer de gens. Elle ne fait pas de différence entre les grands ou petits artistes, que les gens sont dans la vie comme ils sont sur scène.

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Elle n'est pas une grande comédienne, elle ne sait pas faire autre chose que de la musique. Elle se sent très chanceuse de pouvoir s'exprimer dans de nombreux pays.
Elle aimerait faire des chansons en français, elle a repris "C'est extra" de Léo Ferré, mais elle ne peut pas écrire en français.
Elle a pu parler avec Ferré au téléphone mais ne l'a jamais rencontré. Elle trouve que c'était quelqu'un de très humble et honnête. Il était très gentil et flatté qu'elle ait repris sa chanson.

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Elle explique qu'elle est arrivé en Europe car elle connaissait quelqu'un ici, mais que c'est un peu un hasard. Elle a voyagé et aimerait voyager encore plus. Elle pense que c'est primordial. Elle a beaucoup trop d'énergie pour rester au même endroit. Plus on voyage, plus on est tolérant si on s'intègre vraiment dans le pays dans lequel on est.

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Les voyages se retrouvent dans sa musique. Elle pense que ses derniers albums sont plus axés vers le passé. Elle aimerait faire des choses plus actuelles, sans entrer dans le politique ou le cliché.

Le rôle du musicien c'est de s'exprimer le mieux possible là où il est le plus fort. Si un artiste est fort pour s'exprimer en politique, proche du peuple, il faut le faire. Mais ce n'est pas son cas. Elle s'exprime plus sur le quotidien, sur le côté femme, des enfants blessés devenu revendicateur, et de la passion sexuelle. La passion sexuelle se retrouve aussi sur scène car c'est quelqu'un de très exhibitionniste et en même temps très timide.

Savary, Thierry

Interview de Big Daddy Kinsey

Interview du chanteur et guitariste de blues américain Big Daddy Kinsey par Thierry Savary.

Enregistrée probablement à l'occasion de son passage au Montreux Jazz festival en juillet 1993.

Il explique que devenir chanteur était un rêve d'enfant mais il voulait être chanteur de gospel pas de blues, car son père était pasteur.
L'église a eu une grande influence dans son éducation musicale jusqu'à ses 13 ans. Puis il a entendu le blues et il a eu envie de jouer du blues jusqu'à aujourd'hui

Le blues et le gospel ont la même signification, le même message. Le blues a permis à l'homme noir de sortir de son ignorance donc on l'a appelé la musique du diable. Mais le blues c'est la réalité.

00:02:00
La musique c'est un mode de vie, pour les noirs. Et ça pourrait l'être pour tout le monde. Si tu as le blues, si tu le ressens, ce n'est pas important de savoir d'où tu viens.

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Le blues lui a permis de mener une bonne vie pour lui et sa famille, ses 3 fils. Ils sont aussi dans la musique et ils travaillent ensemble. C'est un super sentiment de jouer avec ses enfants, ils sont de très bons musiciens, Ils savent jouer bien de tout.

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Le reggae c'est le blues jamaïcain. La façon de s'exprimer est différente à cause de leur culture mais le feeling est le même.

00:04:35
3 vœux: voir ses enfants avoir beaucoup de succès dans ce qu'ils font. Il aimerait que l'on se rappelle de lui, en tant que quelque qui a réussi et essayé de faire quelque chose, et avoir une vie longue et en bonne santé.

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Définitions:
L'amour toujours: en dehors de la famille il a toujours aimé et respecté la musique de McKinley Morganfield, car c'est lui qui lui a donné envie de faire de la musique, le premier qu'il a entendu jouer et chanter du blues en live.

La richesse: Il n'a jamais été très riche, mais il a une vie agréable maintenant et il se sent heureux. Il se sent riche d'avoir une belle famille, une maison, un peu d'argent et d'être heureux.

Savary, Thierry

Interview de Big Mountain

Interview par téléphone de Quino du groupe de reggae américain Big Mountain par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Resistance", en novembre 1995.

Quino explique qu'il est à moitié Mexicain et à moitié Irlandais. Ses parents sont nés aux USA, comme lui.

Thierry Savary lui demande pourquoi il fait du reggae, musique typiquement jamaïcaine.
Quino explique qu'il a découvert Bob Marley et le reggae au travers d'une émission. Il a acheté un album de Bob Marley et est devenu amoureux du reggae depuis.
Il a écouté du reggae de manière intensive plus de la moitié de sa vie, cela fait vraiment partie de sa vie.
Quino explique que le reggae a une grande signification, il l'a aidé à grandir spirituellement et mentalement. Le reggae aide à la communication. Il aide à atteindre un niveau de conscience. Il faut stimuler ce genre de réflexion.

00:03:00
Quino explique que le reggae est une musique de cœur, tout comme le blues.

Il parle des politiciens, qui n'écoutent pas de reggae, car ils savent qu'il a beaucoup de pouvoir, et ne seraient pas politiciens.

Quino parle de la transition qu'il y a eu dans le monde quand Bob Marley a diffusé les valeurs du reggae et du Rastafari dans le monde. Il y a eu beaucoup de gens qui se sont identifiés dans ce message et l'ont fait leur. C'est une autre religion, qui a des messages de paix. C'est une sorte de christianisme, qui parle de la fierté que les noirs devraient avoir de leur couleur de peau. C'est une musique qui condamne le racisme, le lavage de cerveau que les occidentaux ont fait. Il parle Hailé Sélassié, de la religion rastafari.

00:07:20
Thierry Savary parle du succès de Big Mountain, et lui demande s'ils ont été surpris d'avoir autant de succès.
Quino explique que cela a été un choc, car avec ce genre de musique personne ne s'attend à devenir riche. Il n'y a eu qu'un millionnaire dans le reggae, Bob Marley. Il explique qu'il ne voulait pas devenir une star internationale. Il voulait faire de la musique pour diffuser ce message qui l'a tant touché. Il a eu beaucoup de bonheur par ce succès. Mais en même tempos il a eu des expériences qui l'ont rendu amer à cause du business.

00:09:20
Quino parle du titre de l'album, "Resistance". Il pense que tout le monde doit faire preuve de résistance. Il parle du regain de l'extrême droite. Il faut résister pour les valeurs de la communauté.

00:10:15
Quino parle du fait d'être allé en Jamaïque, qui est pour lui l'une des meilleures expériences. C'est là où ils ont eu les meilleures critiques pour leur musique. C'était vraiment une bénédiction de pouvoir rencontrer des musiciens dont ils sont fans et de pouvoir recevoir des conseils de leur part.

Savary, Thierry

Interview de Billy Ze Kick et les Gamins en folie

Interview du groupe français Billy Ze Kick et les Gamins en folie par Thierry Savary.
Probablement Nathalie Cousin, chanteuse, et Benoît Careil.

Nathalie explique que le groupe vient de Rennes, et ironise sur le fait qu'il fait toujours beau en Bretagne.

Ils parlent du titre "Mangez-moi".
Ils reviennent sur l'origine du groupe quatre ans auparavant. Elle écrivait des paroles pour un groupe et pour des amis des paroles plus revendicatrices.
Ils n'ont jamais eu de problème de censure. Rapidement après la sortie de l'album toute la presse parlait de ce titre. Puis ils ont eu un procès et la presse généralisée ne parlent plus d'eux.

00:03:30
Nathalie explique qu'ils avaient créé un mouvement qui collait des affiches, qui faisaient des mouvements décalés.
Ils parlent d'une publicité qu'ils ont faite.

00:05:15
Ils sont 9 dans le groupe.
Ils parlent de leur musique. Ils travaillent avec des sample, et mélangent plusieurs genres. Il y a une grande variété de style dans leur musique. Cela reflète les genres qu'ils ont écoutés dans leur vie.
Sur scène c'est différent.

00:06:30
Ils parlent de leur tournée.
Ils expliquent que ce n'est pas vraiment comme ils imaginaient les tournées. Tout va très vite, il n'y a que le public qu'ils rencontrent.
Les gens chantent durant le concert. C'est une belle aventure.

00:08:00
Thierry Savary demande si les gens les considèrent plutôt par le texte que la musique.
En général plutôt par le texte, même s'ils apportent quand même quelque chose à la musique. Ils se différencient des rappeurs qui utilisent le rythme tandis qu'eux des sample purs.

Ils ont enregistré l'album seuls, avec un 8 pistes, en bricolant. Il y a une fraîcheur qui ressort de cet album.

00:10:15
Nathalie explique qu'elle va sortir un album fin 1995. Chacun va reprendre son chemin. Ils avaient prévu de faire vivre cet album durant un an puis de repartir de leur côté.

00:11:15
Ils parlent de leurs origines de Rennes, où il y a une scène rock très froide. Il y a un grand dynamisme à Rennes, et les choses évoluent dans un milieu plus gai.
Ils expliquent qu'ils ont eu de la peine à se faire reconnaître dans ce milieu du rock rennais. Maintenant ils arrivent à casser un peu les barrières.

00:13:20
Nathalie explique que personne ne les a découverts. Ils ont pu passer aux Transmusicales de Rennes mais avec beaucoup de peine. Personne ne les prenait au sérieux. Ils ont du tout faire eux-mêmes.

00:14:45
Thierry Savary leur demande s'ils arrivent à avoir un contrôle.
Ils expliquent qu'ils sont sous licence avec leur maison de disques donc ils ont un contrôle sur tout.

Thierry Savary leur demande si le reggae va rester fondamental dans leur style.
Pour Nathalie elle explique que son deuxième album sera plus groove. Les autres parlent du disco, et d'autres styles.

Savary, Thierry

Interview de Bob Geldof

Interview de Bob Geldof par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "The Happy Club" en 1992.

Bob Geldof explique pourquoi il a choisi la musique comme moyen de communication. Car c'était le seul moyen à sa disposition pour s'exprimer. Il a travaillé dans des journaux d'abord. La musique c'est le moyen le plus vrai de parler ce que l'on ressent, ce que l'on voit.
La plupart du temps, il ne pensait pas être né pour être musicien. Lors de son premier concert en 1975 il tournait le dos au public car il était trop embarrassé, puis les gens ont commencé à applaudir et il s'est retourné car c'était une expérience incroyable. Il y a même eu une fille qui voulait coucher avec lui.

00:02:45
Il parle de l'organisation des concerts humanitaires Live Aid et Band Aid. Il pense que ce n'était pas le musicien mais l'homme qui a organisé ces événements. Il était énervé et honteux devant sa télévision, il se sentait mal et du fait qu'il joue de la musique, il a décidé de faire ces événements.
Il était vraiment sincère, il ne pensait pas que cela marcherait autant.
Il n'a jamais été frustré par l'expérience Band Aïd. S'il y avait des difficultés, la certitude morale était si forte qu'ils ont pu faire tout ce qu'ils voulaient.
Il aime les gens, mais lui comme tout le monde a ses limites. Il a vu une forme de rejet des hommes dans la famine, il en a parlé avec Mère Teresa qui voyait une souffrance de Dieu.

00:07:40
Il parle de la famine en Somalie, ce n'est pas un fait isolé. Il parle de la famine et de la sécheresse en Afrique. Il pense que c'est d'abord un problème politique. En Somalie, la famine découle de problèmes économiques et politiques en plus, ce qui aggrave encore la situation.

00:09:50
Il a trois enfants.
TS lui demande ce qu'il leur dit de la vie. Embrasser la vie, essayer, et essayer de ne blesser personne.

00:10:15
Il parle de la mémoire, de ses expériences passées dans ses chansons.

00:10:50
La musique ne développe pas une sensibilité particulière. Ce sont les actions qui créent une sensibilité particulière. Il faut toujours écrire des chansons qui veulent dire quelque chose pour soi car sinon elles ne sont pas universelles, elles ne parlent pas aux gens. Il faut être vrai, et c'est très fatigant.

00:13:15
Il s'intéresse beaucoup à l'actualité, il lit beaucoup le journal. Parfois il y a aussi des choses drôles qui restent dans la tête et donnent l'inspiration pour des chansons. Mais la plupart du temps non.
Il n'est pas cynique mais sceptique.

00:14:00
Il parle de sa chanson "Too late God". Il s'est inspiré de gens qui vieillissent mal, qui deviennent aigris. Il espère ne pas devenir comme ça.

00:15:15
Il a passé 10 jours pour préparer son dernier album, même si quelques chansons étaient déjà écrites avant. Plus on pense à la musique, plus les chansons sont bonnes. Il parle de sa méthode de travail

00:16:50
Les musiciens qui travaillent avec lui sur l'album sont plutôt libres, à moins qu'il ait une idée précise de ce qu'il veut. Normalement il joue, et les autres le suivent et il pense que c'est le meilleur moyen. Il veut que les chansons soient réduites à l'essentiel.

00:18:50
Il pourrait jouer ses chansons en acoustique, surtout pour le dernier album.

00:19:20
Il ne pense pas que les gens doivent retourner aux sources aux racines de la musique. Il y a des groupes qui le font. Il n'aime pas les groupes qui font des choses attendues, il aime écouter des gens, il préfère le son des gens.

00:20:45
Il parle de la sensation en écoutant son album. Il écoute les morceaux au fur et à mesure. Il est souvent surpris car c'est généralement meilleur que ce à quoi il s'attendait.

00:23:00
Il parle de la Louisiane. Il aime la Nouvelle Orléans et la nourriture là-bas, mais surtout la musique. Il ne pense pas avoir un lien spécial avec la région. Il aime jouer de la musique cajun. Mais il aime aussi la musique irlandaise. Mais pour cet album il voulait faire quelque chose de plus brut.

TS parle de la Nouvelle Orléans comme un endroit spécial.
Il ne pense pas, mais il admet qu'il y a tellement de musique là-bas qu'il y a probablement quelque chose de spécial.

00:25:00
Il a fait une tournée aux USA tout seul. Pour lui c'était une horrible expérience. La compagnie de disque ne voulait pas investir dans cette tournée alors il a du tout faire lui-même. Il a aimé jouer mais l'expérience n'a pas été très bonne en général.

00:27:50
Il adore être sur scène. Il n'a pas de doute par rapport au métier. Il est là depuis longtemps. Il vend des disques. Il ne sait pas pourquoi mais il trouve que c'est bien. Il pense qu'il deviendrait fou sans la musique. Il a aussi fait des films, mais c'est une discipline différente. Il faut s'oublier. Il pense que les musiciens ne devraient pas faire ça.

00:29:40
La plus grande satisfaction de ce métier, et la seule satisfaction c'est d'0écrire une bonne chanson, une chanson qui marche.

00:30:00
3 vœux: avoir un mois de vacances car il est très fatigué, ne plus jamais faire d'interview dans sa vie et pour pouvoir le faire il faudrait qu'il vende des millions de disques donc c'est son troisième vœux.

Savary, Thierry

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