Fonds LC 20 - Papiers Robert-Benoît CHÉRIX (1895-1993)

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Cote

CH BCUF LC 20

Titre

Papiers Robert-Benoît CHÉRIX (1895-1993)

Date(s)

  • 1915-1984 (Production)

Niveau de description

Fonds

Étendue matérielle et support

0,25 m.l. dont 1 dossier séparé

Zone du contexte

Nom du producteur

Notice biographique

Robert-Benoît Chérix est né à Lausanne le 30 juillet 1895 dans une famille protestante. Il est le fils de Louis-Félix Chérix, de Bex (Vaud) et de Louisa Laurent, son épouse de Lausanne. Il perd très jeune son père emporté par une épidémie. Il est dès lors élevé par sa mère et par son grand-père, Aimé Chérix, homme politique, député puis président du Grand Conseil vaudois, préfet de Lausanne et préfet d’Aigle. Il fait ses études au collège et au gymnase classique cantonal de Lausanne où il obtient son baccalauréat classique en 1915. Il entre à la faculté de théologie protestante de l’université de Lausanne et dans la société d’étudiants de Belles-Lettres. Après trois semestres à la faculté, Chérix finit par embrasser la foi catholique, non sans grandes difficultés familiales le 25 mars 1917. Il poursuit ses études en s’inscrivant à la faculté des lettres de l’université de Fribourg où il suit des cours de philosophie, de littérature française et de philologie romane. Il épouse en 1919 Marie-Thérèse Misot de Gand (Belgique), étudiante en droit à la même université. En 1920, il présente sa thèse sur L’Esthétique du symbolisme et poursuit, en qualité d’auditeur, ses études à l’université de Louvain dès 1921. Madame Chérix est atteinte d’une grave maladie qui fera d’elle une grande invalide. Sur conseil du cardinal, Chérix retourne seul en Suisse où une carrière s’ouvrira certainement au professeur alors qu’en Belgique, au lendemain de la guerre, tous les postes sont réservés aux anciens combattants. Début 1922, il est rédacteur interim à La Liberté de Fribourg dans l’attente d’un poste dans l’enseignement. Il obtient son premier poste au collège Florimont à Genève de septembre 1922 à juillet 1925 où il enseigne la philosophie et le latin. En 1922, Chérix entre dans la Société de Saint-Vincent de Paul. Il en devient successivement le secrétaire général pour la Suisse en 1931 puis le président du Conseil Supérieur suisse de 1933 à 1965. Depuis 1917, parallèlement à ses études universitaires, Chérix s’est attelé à un ouvrage d’apologétique intitulé L’Arche d’alliance. Essai de synthèse sur le Christianisme. Achevé en 1921, préfacé par le cardinal Mercier, il paraît en janvier 1923. Suite à cette publication, le cardinal l’engage à présenter son livre au Souverain pontife, le Pape Pie XI, célèbre bibliophile. En outre, la faculté des lettres et la Direction de l’instruction publique du canton de Fribourg lui accordent le veriam legendi, soit le titre de privat docent de l’université pour un cours de littérature religieuse. A Fribourg, il s’agrège à la Conférence de Saint Nicolas où il rencontre Frédéric de Gendre, président suisse de la Société qui lui demande d’accepter le secrétariat du Conseil supérieur suisse. Chérix y exercera ces fonctions pendant trois ans. Après le décès de de Gendre, le Conseil Supérieur réuni à Berne le nomme à la tête des Conférences suisses. Il occupera cette nouvelle charge pendant 32 ans. Il quitte Florimont pour accepter un poste de professeur de latin et de français au collège de Pallegio. En 1929, Ernest Perrier, ministre de l’instruction publique fonde l’Institut de français moderne. Annexé à la faculté des lettres, il est destiné aux étudiants de langue étrangère, aux instituteurs et aux professeurs chargés de l’enseignement du français en Suisse et à l’étranger. Le gouvernement cantonal confie l’organisation à Chérix. En attendant sa nomination officielle, il accepte pour quelques mois un remplacement au collège Saint-Charles de Porrentruy. En 1929, il est officiellement nommé à la tête de l’Institut de français moderne, poste qu’il occupe pendant 37 ans jusqu’en 1966. Après le décès de son épouse, le professeur s’établit à Fribourg. Sa mère et sa tante, ses dernières parentes directes, viendront partager sa vie. Il se remarie en mars 1946 avec Joséphine Marcel de Lausanne, à l’église de Villeneuve avec la bénédiction de Mgr Haller. Leur fils Pierre-Marie Benoît José Laurent naît en juillet 1947 à Lausanne. En 1948, il est reçu membre du Cercle littéraire de Lausanne. Outre les activités mentionnées, il met en chantier son œuvre majeure : une édition intégrale et commentée des Fleurs du Mal de Baudelaire. L’ouvrage paraît en 1949 chez Pierre Cailler éditeur à Genève sous le titre : Commentaire des Fleurs du mal, Essai d’une critique intégrale. Chérix participe aux Summer School organisées par l’université de Fribourg de 1949 à 1952. L’Académie française lui attribue la médaille de la langue française pour services rendus hors de France en 1950. En 1952, Chérix est promu chargé de cours. La faculté lui demande de reprendre le cours de littérature religieuse laissé vacant depuis la mort de Mgr Jacquet, évêque titulaire de Salamine. Membre ordinaire de la Société des écrivains suisses depuis 1950, Chérix est également un des membres fondateurs de la Société des écrivains fribourgeois en 1956. Il occupe successivement le poste de vice-président de langue française de1960 à 1966 puis membre d’honneur dès 1966. En 1956, il est membre fondateur de l’Institut fribourgeois, fondé en 1957 par Gonzague de Reynold. Il sera le représentant de la Société des écrivains fribourgeois auprès du Conseil de l’Institut. En 1956, Gonzague de Reynold, désigné par le Conseil fédéral suisse comme délégué de la Confédération au Congrès international de culture catholique pour la paix du monde à Saint-Domingue est retenu au dernier moment par la maladie. Il fait agréer le professeur Chérix à sa place. Il y reçoit la Croix du Mérite dominicain au titre d’officier de l’Ordre de Duarte sur la demande de l’archevêque de Saint-Domingue, Mgr Pittini, alors président du Congrès international de culture catholique pour la paix. Chérix est ensuite invité par le gouvernement de Port-au-Prince à donner trois conférences. À Port-au-Prince, il est reçu par le Président Magloire, et le Nonce apostolique, Mgr Raimondi. À son retour à Fribourg, le chargé de cours est titularisé par le Conseil d’Etat. En 1957, il publie l’opuscule De la langue maternelle à l’humanisme, développement d’une conférence donnée au cours des vacances de la Société suisse de pédagogie. Chérix envisage ensuite la rédaction d’un précis de religion exposant la doctrine, la morale et la mystique sous le titre Catéchisme des croyants. En 1962, l’ouvrage est sur le point d’être publié quand éclate la crise du concile de Vatican II à laquelle Chérix est hostile. Les portes des éditeurs se ferment, et le livre reste à l’état de manuscrit. En 1963, l’Ordre des Chevaliers de Malte lui demande de donner une conférence en Suisse romande sur l’actualité de la chevalerie dans le cadre de son action en faveur des lépreux. À cette occasion, l’Ordre lui remet la Croix du Mérite qui lui confère le titre de Commandeur. En 1965, le comité international de l’Ordre élit un comité fribourgeois d’assistance aux lépreux et lui en confie la présidence. En 1972, l’Ordre le nomme Chevalier de grâce magistrale. Chérix résigne ses fonctions de président de la Société de Saint-Vincent et part s’établir à Florence en décembre 1966 alors en train de se remettre du débordement de l’Arno. En 1969, il publie Présence de Charles-Ferdinand Ramuz : en hommage au Poète que j’ai connu et aimé et deux autres ouvrages entre 1973 et 1979 : Le visage de Rome à travers ses fontaines, et un recueil de poème en prose La musique du ciel : comédie musical et Le XIXe siècle : un dialogue entre le Ciel et la terre. Dès 1980, il regagne la Suisse et s’installe à Montreux. Il décède le 29 septembre 1993 à l’âge de 99 ans à Savièse où il est inhumé.

Histoire archivistique

Les papiers ont été déposés à la B.C.U. en 1972. En 1984, M. Chérix a réécrit sa note biographique et remanié la documentation annexe par un nouveau classement en 10 chapitres différents de l’inventaire de 1972. Les papiers étaient répartis et classés dans plusieurs enveloppes suivant l’ordre des évènements décrits dans sa notice autobiographique à laquelle ils servaient d’annexes

Source immédiate d'acquisition ou de transfert

Don de Robert-Benoît Chérix, 1972

Zone du contenu et de la structure

Portée et contenu

  • Choix de documents se rapportant à sa vie privée et à son activité littéraire
  • Langues des documents: français, allemand

Évaluation, élimination et calendrier de conservation

Accroissements

Mode de classement

Classement des documents suivant l’ordre des évènements décrits dans sa notice autobiographique

Zone des conditions d'accès et d'utilisation

Conditions d’accès

Aucune restriction d'accès à la consultation

Conditions de reproduction

Aucune modalité particulière concernant l’utilisation et la reproduction

Langue des documents

Écriture des documents

Notes de langue et graphie

Caractéristiques matérielle et contraintes techniques

Instruments de recherche

Inventaire du fonds consultable à la Bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg sous forme papier ou numérique

Zone des sources complémentaires

Existence et lieu de conservation des originaux

Existence et lieu de conservation des copies

Unités de description associées

Un dossier se trouve aux Archives cantonales vaudoises sous les archives de l’ATS

Descriptions associées

Zone des notes

Note

Mention pour citation : Fribourg, B.C.U. ; Papiers Robert-Benoît Chérix (LC 20)

Identifiant(s) alternatif(s)

No RERO

R009077322

Cote pré-migration

LC 20

Mots-clés

Mots-clés - Sujets

Mots-clés - Lieux

Mots-clés - Noms

Mots-clés - Genre

Zone du contrôle de la description

Identifiant de la description

Règles et/ou conventions utilisées

Statut

Niveau de détail

Dates de production, de révision, de suppression

  • Migration depuis AMS RERO : 28.09.2020
  • Inventaire dressé par Caroline Arbellay, 2017

Langue(s)

Écriture(s)

Sources

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Sujets associés

Personnes et organismes associés

Genres associés

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