Jean-François-Michel Cottet est né à Bossonnens le 15 avril 1825. Ordonné prêtre le 25 mai 1850, il est vicaire à Promasens (1854-1856), puis curé de Montbovon (1856-1877) et enfin chanoine à Gruyères, charge qu’il occupa jusqu’à son décès survenu le 9 décembre 1896. À côté de sa carrière sacerdotale, Cottet se consacra à l’étude de la flore fribourgeoise sur laquelle il fit de nombreuses découvertes, s’intéressant plus particulièrement aux genres salix (saules), rosa (rose) et hieracium (épervières) et publiant plusieurs notices dans les Bulletins des travaux de la Société de la Murithienne. En 1863, il envisagea avec trois autres curés férus de botanique (Jules Perroud, Pierre Nicolet et Jean-Joseph Chenaux), d’élaborer un herbier fribourgeois, mais ce projet n’aboutit pas. Il entretint une correspondance avec de nombreux botanistes suisses et européens, en particulier avec le rhodologue belge François Crépin qu’il présenta à la Société de la Murithienne en 1888. En 1891, il publie, en collaboration avec François Castella chanoine et curé de Romont, dans le Bulletin de la Société fribourgeoise des Sciences naturelles, le « Guide du botaniste dans le canton de Fribourg. Contribution à l’étude de la flore suisse » : une nomenclature botanique avec la description des plantes répertoriées dans le canton de Fribourg par ses prédécesseurs (Lagger, Démétraz, Roessly, Wilczek, Blanc, Delpech, Ruffieux). Au regard des copieuses notes qu’il a laissées et, bien qu’il ait fait de nombreuses herborisations dans le sud du canton, le travail botanique de Cottet est avant tout celui d’un compilateur . En plus de son herbier, [il appartenait initialement à Pierre Nicolet (1831-1910), curé de Mézières, avant de le céder à Michel Cottet et François-Alphonse Castella. Ce dernier lui succéda comme chanoine et directeur de l’école secondaire à Romont.] exposé à Genève en 1896 et légué au Musée cantonal d’histoire naturelle la même année, il remit à la Société fribourgeoise des Sciences naturelles sa collection de roses qui dut lui servir de documents à l’appui des espèces décrites dans son Guide du botaniste.

François-Joseph Lagger est né à Münster (VS) le 12 avril 1799 et est décédé à Fribourg le 8 octobre 1870. Il est le fils de François-Joseph et de Marie-Ignace Mosser. Il fit ses études gymnasiales au collège de Lucerne puis au collège St-Michel de Fribourg (1819-1821) avant d’entamer des études de médecine à Dijon (1821-1823) puis à Fribourg en Brisgovie (1823-1826), où il obtient son grade de docteur en médecine. Détenteur d’une patente du canton du Valais, le Dr Lagger se fixe à Fribourg en 1827, à la rue de Lausanne 180 où il exerce de 1827 à 1870. En 1835, il épouse Marie-Adelaïde-Hortense-Élisabeth Vaillant, fille de Denis-Dominique Vaillant, commandant d’armes de la place de Fribourg. En dehors de son cabinet médical, il fut un herboriste reconnu, herborisant aux alentours de Dijon, puis dans le Haut-Valais et dans le canton de Fribourg. Il développa un réseau scientifique avec des collègues suisses et européens par l’échange de notices descriptives et d’informations sur les espèces de la flore suisse. Ses notes mentionnent des contacts réguliers avec d’autres botanistes (Elias Fries, Déséglise, Rippart, Puget, Schnittspahn, Schott, Ferner, Wimmer, Alexis Jordan, Anton Gisler (1820-1888), Pierre Chavin (1799-1869) et Gaspard Abdon Delasoie (1818-1877). Lagger fut membre actif de plusieurs sociétés : Commission de santé (1858-1860), Société de médecine du canton de Fribourg (1862-1870), Société helvétique des Sciences naturelles 1827-1870) et Société Murithienne du Valais (1863-1870). Il a laissé un herbier suisse conservé actuellement au Musée d’histoire naturelle de Fribourg.

Charles Kern succède à son père André et se spécialise dans les cartes postales. Il produira également des reportages et des photos de classes.

André Kern a ouvert son atelier de photographie vers 1902 à Clarens. Il effectue d'abord des prises de vue topographiques pour le Département des travaux publics du canton de Vaud. Cette commande lui permet de réunir une importante collection de vues architecturales. Il se spécialise dans la photographie de bâtiment et les cartes postales. Il photographie régulièrement le Valais et les Alpes. Son fils, Charles Kern, lui succède et développe l'édition de cartes postales.

Né à Romont le 5 septembre 1893. Après un apprentissage de serrurier chez Brandt à Bulle, Emile Fessler travaille dès 1913 pour la Société électrique de Montbovon (qui posséde une usine de secours à Romont) puis à Montbovon au service des groupes hydrauliques et des EEF. Nommé chef de la centrale en 1933, il habite avec sa nombreuse famille le complexe même de l’usine.
Son intérêt pour les nouvelles technologies tourne autour de la radiophonie, la photographie et les films. Dès les années 1920, il fixe sur plaque de verre les événements de la famille, de la commune et de la paroisse. Il réalise ensuite de nombreux films (pellicule Pathé Baby 9,5 mm) tout en achetant et en projetant des films d'auteur, lors de séances de cinéma à la "Grande salle", avec l’Abbé Gérard Beaud, curé de Montbovon. Une fois à la retraite (1962), Emile Fessler mit fin à ces loisirs. Il quitte Montbovon et son usine pour Villars-sous-Mont où il décède le 17 janvier 1968.