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Notice d'autorité
Personne

Barbey, Léon

  • Personne
  • 1905-1992

Fils de l'instituteur Firmin Barbey, il naît en 1905 peu après l'entrée en fonction de son père en qualité d'inspecteur scolaire à Estavayer-le-Lac. En 1908, le père est nommé chef de service à la Direction de l'Instruction publique, chargé de l'inspectorat des écoles secondaires du canton. Léon Barbey grandit à Fribourg. A l'âge de 10 ans, il perd sa mère, Marie-Louise née Chappuis. Deux ans plus tard, son père épouse Louise Rattaz, avec qui Léon aura une relation sereine. Entouré de ses frère et sœurs, il vit une enfance heureuse. Dans sa jeunesse, une affection à la hanche le contraint à garder le lit durant des mois, un mal qui le fera souffrir tout au long de sa vie. Léon Barbey fréquente l'école primaire à Fribourg, puis le Collège St-Michel et se distingue par ses qualités d'écolier. C'est à cette époque qu'il commence à assumer le rôle de porte-parole de la classe. Après l'obtention d'une maturité classique, il embrasse la carrière ecclésiastique, entre au Grand Séminaire de Fribourg en 1925. Il est ordonné prêtre en 1929. Pour son premier engagement, il officie comme aumônier vicaire à la cathédrale de St-Nicolas entre 1929 et 1931. Dès 1926, ayant suivi des cours de philosophie, de psychologie et de pédagogie à l'Université durant sa formation théologique, il est promu docteur en 1933, avec une thèse sur la pédagogie de Jules Payot, dirigée par le professeur Eugène Dévaud. Sa carrière pédagogique commence en 1931 lorsqu'il est engagé comme professeur et aumônier des étudiants à l'Ecole normale cantonale d'Hauterive. Conduit par son maître, Eugène Dévaud, il poursuit en parallèle ses études en pédagogie et psychologie. En été 1928, il effectue un voyage d'études en Allemagne, puis il passe une année sabbatique à l'Université de Louvain, à l'Institut catholique de Paris et à l'Institut Jean-Jacques Rousseau à Genève. Son tempérament pousse Léon Barbey à exprimer publiquement ses opinions sur les questions politiques et sociales de son temps. Très tôt, il commence à écrire pour des quotidiens et des revues spécialisées: une habitude - si ce n'est une passion - qu'il cultivera durant toute sa vie. Il s'engage également en faveur d'associations et de groupements, en premier lieu pour la "Société fribourgeoise d'éducation", dont il rédigera la revue (Le Bulletin pédagogique) entre 1932 et 1937 avant d'en assumer la présidence à partir de cette année-là. C'est ainsi que Léon Barbey semble se trouver sur la voie royale pour accéder à un poste de choix au sein de l'Instruction publique fribourgeoise jusqu'au jour où il se brouille avec le Directeur de l'Instruction publique, Joseph Piller, en 1937 (dossier K-5). Sa nomination comme directeur du Technicum Cantonal en 1939 comporte des tracasseries administratives qu'il supporte difficilement mais qui ne l'empêchent pas de poursuivre son activité journalistique, ni ses études pédagogiques. En 1942, au moment même où Eugène Dévaud meurt en laissant la chaire de pédagogie à repourvoir, Léon Barbey présente sa thèse d'habilitation: Le jeu à l'école et la vie de l'enfant (Ab-4). Une fois de plus, Joseph Piller lui met des bâtons dans les roues en l'empêchant d'accéder à cette chaire, malgré l'appui que lui garantissaient depuis longtemps E. Dévaud, Mgr Besson et bien d'autres personnalités. Barbey ne se décourage pas. En 1944, il se retire au Pensionnat Ste-Marie à Orsonnens pour y assumer la tâche d'aumônier, tout en se consacrant avec encore plus d'intensité à ses études pédagogiques. Dans la lettre qu'il adresse le 7 août 1944 à Mgr Besson, il affirme ne pas pouvoir renoncer à ce qu'il appelle sa "vocation pédagogique" (S-7). En 1947, il est appelé auprès des facultés catholiques de Lyon, où il lui incombe de créer et de diriger un Institut de pédagogie. Les quinze années qu'il passera à Lyon sont parmi les plus productives et heureuses dans l'existence de Léon Barbey. Entouré d'un cercle de collègues et de collaborateurs avec lesquels il s'entend bien, il travaille de manière remarquable aussi bien sur le plan scientifique qu'administratif. Ses publications et ses conférences à de nombreux colloques scientifiques lui valent la renommée d'éminent pédagogue catholique à l'étranger, en France tout particulièrement. A la fin des années 50, se présente l'occasion de revenir à Fribourg: le Directeur de l'Instruction publique, José Python, l'appelle en 1958 pour enseigner à l'Ecole normale cantonale, dont il assumera la direction dès 1963. Jusqu'en 1960, il fera la navette entre Lyon et Fribourg. De 1961 à 1968, il n'enseigne plus que deux jours toutes les deux semaines à Lyon et renonce à la direction de l'Institut de pédagogie. En 1965, à l'âge de 60 ans, il retrouve la voie qu'il avait dû abandonner. En effet, il est appelé à occuper la chaire de pédagogie de l'Université de Fribourg, charge qu'il gardera jusqu'en 1975. Avec son collègue germanophone, Ludwig Räber, il met sur pied l'Institut de pédagogie; il est consulté par toutes les institutions cantonales liées à la scolarité obligatoire. Entre 1962 et 1966, il préside à nouveau la "Société fribourgeoise d'éducation" qu'il avait abandonnée en 1937. La conception d'une pédagogie fondée sur les valeurs chrétiennes, que Léon Barbey formule dans une publication de 1940 (Aa-4), trouve des contextes différents dans les deux villes qui l'ont vu à l'œuvre. Alors que son action se greffe à Lyon sur le terreau favorable du "Renouveau catholique" immédiatement après la Seconde Guerre mondiale, vingt ans plus tard à Fribourg il se voit confronté à une nouvelle génération d'étudiants qui apparemment n'accepte plus sans sourciller l'ancienne doctrine. Cette situation semble lui poser quelques problèmes : on en trouve le témoignage dans la rubrique qu'il publie durant plus de vingt ans dans La Liberté, "Le Billet de l'Educateur" (870 articles parus entre 1952 et 1972). Lorsqu'il se voit contraint d'abandonner cette rubrique, son activité journalistique se réduit progressivement. Jusqu'à la fin de sa vie, il se limitera à écrire dans des revues pédagogiques spécialisées et des textes à caractère spirituel. Dans sa dernière publication importante (Martin le Franc, 1985, Aa-27), il reprend un sujet historique. La représentation des figures historiques, bien au-delà du domaine pédagogique, a toujours été pour lui un sujet de prédilection

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