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Savary, Thierry Archives film et son
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Interview de Ben Harper

Interview du chanteur américain Ben Harper par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Paléo festival en juillet 1994.

Ben Harper explique que la musique fait partie de sa vie depuis qu'il est enfant. C'est un honneur pour lui que de faire de la musique et qu'elle soit entendue dans le monde. C'est naturel pour lui.
Il pense que c'est un donc, une bénédiction de pouvoir faire de la musique de sa vie. C'est un rêve et sa réalité. Il a toujours voulu faire cela. C'est une volonté divine.

00:01:30
Il a de la musique dans la tête tout le temps. Parfois quand il parle avec des gens il se fait rattraper par la musique. Parler avec les gens devient comme une tâche car cela l'éloigne de la musique.
Il rêve de musique. Il joue une heure avant de dormir et fait de la musique dès le réveil.

00:02:30
La musique parle aux gens. La musique joue un rôle aussi important dans la vie des gens que la nourriture ou les interactions humaines. Il pense que sans musique on aurait déjà disparu de la planète. La musique vient du cœur. Elle donne de l'espoir et inspire les gens.

00:03:50
Les gens peuvent prendre ce dont ils ont besoin de sa musique. Il chante sa réalité, la vérité qu'il croit depuis qu'il est né. Que tout le monde est important sur terre.

Il parle des politiciens. Ils ne le sont pas pour les gens mais pour eux-mêmes. Ils protègent les intérêts du pouvoir, et continuent la séparation entre les élites au pouvoir et la classe ouvrière. Il parle de la société, de son état. La société manque de modèles, d'influences positives.

[Enregistrement coupé]

Savary, Thierry

Interview de Richard Clayderman

Interview du pianiste français Richard Clayderman par Thierry Savary.

Thierry Savary lui demande si c'est une destinée d'être musicien.
Richard Clayderman explique qu'il a commencé le piano à 5 ans. Son père était professeur au conservatoire.
Déjà tout petit il commençait à déchiffrer des petits morceaux, ce qui fait que l'on dit qu'il savait jouer avant de parler. Il explique qu'aujourd'hui encore il a plus de facilité à s'exprimer avec son piano.
Enfant il passait plus de temps derrière son piano qu'avec d'autres enfants dehors.

00:02:00
Thierry Savary lui demande s'il a toujours su qu'il y arriverait.
Richard Clayderman explique qu'il n'a jamais pensé qu'il pourrait faire ce métier, qu'il vivrait de la musique en tant qu'artiste. Il pensait qu'il ferait de la musique mais jamais qu'il deviendrait célèbre.

Il a fondé des groupes de rock dans sa jeunesse. Puis il a travaillé dans les studios d'enregistrement en accompagnant. Il a encore pu apprendre beaucoup. Il a des amis rencontrés à cette époque qui jouent encore avec lui aujourd'hui sur scène.
Il y a 7 musiciens qui le suivent partout, puis la formation peut varier, avec des cordes, des bois, etc. Parfois c'est un peu trop car ses arrangements ne sont pas pensés pour autant de musiciens.

00:05:00
Thierry Savary lui demande ce qui l'a amené à faire une musique romantique.
Il explique qu'il ne pensait pas faire ce genre de musique. Ce sont les producteurs qu'il a eu au début qui l'ont amené vers ce genre, avec "Balade pour Adeline".

Thierry Savary souligne le fait qu'il a un cheminement particulier.
Il a d'abord été connu en Espagne, puis en Belgique avant d'être connu en France. Il est content car il peut respirer plus en France, passer plus de temps avec sa famille, être moins stressé.
Il est notamment connu au Japon, il y va régulièrement depuis plus de 15 ans. C'est un public très agréable et respectueux. Il pense que c'est là-bas qu’il fait ses plus beaux concerts.

00:07:30
Thierry Savary lui demande s'il lui arrive de jouer d’autres registres.
Il fait sur scène environ 50% de ses albums, et 50% de choses plus inattendues. Même pour lui jouer 2 heures de balades seraient ennuyeux.

Thierry Savary lui parle de son amour du public.
Il explique qu'il aime les gens mais que d'abord il joue pour se faire plaisir. Il est content quand le public répond et qu'il y a une belle communion. C'est particulier pour un instrumentiste. Donc il parle avec son public. Il se passe encore plus de choses.

Thierry Savary lui demande quel est le rôle de la musique dans la société selon lui.
Il pense que c'est un rôle très important. On vit dans un environnement riche, et les gens ont toujours besoin de belles mélodies. Il y a aussi des jeunes dans son public, qui ont besoin de ces belles mélodies romantiques.

00:10:45
Thierry Savary: l'apologie de la beauté?
Il essaie surtout de rester sincère. Il se rend compte de sa chance, d'avoir autant de succès.

Thierry Savary: la musique comme équilibre, ou déséquilibre?
Il pense avoir son équilibre grâce à sa famille, sa femme et ses enfants. Sans eux ce serait difficile d'assumer tout ce qu'il assume Aa travers le monde, les concerts, les voyages. C'est parfois difficile d’être loin. Il fait aussi beaucoup de sport. Il court dans toutes les villes dans lesquelles il joue.
Il parle du lien entre la musique et le sport. Il cite McEnroe et Noah. Il pense que c'est un bon équilibre. C'est un métier difficile et il comprend que certains craquent.

00:13:30
Il parle de l'inspiration. Il travaille avec des gens qui lui amènent des mélodies, et les lui retranscrit pour le piano.

Il n'écrit jamais. Il n'est qu'interprète. Il pense avoir trop de choses à faire pour composer. Il faudrait qu'il soit seul à la maison durant un an.

00:15:00
Thierry Savary lui demande s'il lui arrive d'être surpris par ce que ses doigts font sur le piano.
Il explique qu'il est parfois surpris sur scène par le sentiment d'être intouchable. Il lui arrive aussi d'avoir de mauvais pianos, et cela le stimule aussi.

Thierry Savary lui demande s'il aime réécouter ses disques.
Il explique qu'il ne le fait que rarement. Il écoute l'album uniquement pour en tirer des morceaux pour son répertoire.

00:17:10
Thierry Savary lui parle des images dans la musique, des anecdotes du public sur sa musique.
Il explique qu'il y a beaucoup de rencontres sur sa musique. Il y a aussi des gens qui ont commencé le piano grâce à sa musique.

Il explique qu'il travaille au moins deux heures par jour. Il n'est jamais fatigué de jouer.

00:18:45
Thierry Savary lui demande s'il pourrait se lasser des tournées.
Il dit que pour l'instant non, et qu'il a beaucoup de respect pour tous les gens qui travaillent avec lui, pour lui.
Il y a beaucoup de monde qui gravitent autour de lui. Plusieurs centaines de personnes dans le monde.
Cela le stimule à travailler encore plus.

00:20:30
Thierry Savary: 3 vœux.
Avoir le même piano partout à travers le monde. Continuer à vivre le mieux possible avec sa famille, comme c'est le cas en ce moment. Ne pas décevoir le public et être toujours le plus sincère possible.

Il aimerait avoir des pianos récents pour ses concerts, pour qu'il sonne bien.

Savary, Thierry

Interview de Billy Ze Kick et les Gamins en folie

Interview du groupe français Billy Ze Kick et les Gamins en folie par Thierry Savary.
Probablement Nathalie Cousin, chanteuse, et Benoît Careil.

Nathalie explique que le groupe vient de Rennes, et ironise sur le fait qu'il fait toujours beau en Bretagne.

Ils parlent du titre "Mangez-moi".
Ils reviennent sur l'origine du groupe quatre ans auparavant. Elle écrivait des paroles pour un groupe et pour des amis des paroles plus revendicatrices.
Ils n'ont jamais eu de problème de censure. Rapidement après la sortie de l'album toute la presse parlait de ce titre. Puis ils ont eu un procès et la presse généralisée ne parlent plus d'eux.

00:03:30
Nathalie explique qu'ils avaient créé un mouvement qui collait des affiches, qui faisaient des mouvements décalés.
Ils parlent d'une publicité qu'ils ont faite.

00:05:15
Ils sont 9 dans le groupe.
Ils parlent de leur musique. Ils travaillent avec des sample, et mélangent plusieurs genres. Il y a une grande variété de style dans leur musique. Cela reflète les genres qu'ils ont écoutés dans leur vie.
Sur scène c'est différent.

00:06:30
Ils parlent de leur tournée.
Ils expliquent que ce n'est pas vraiment comme ils imaginaient les tournées. Tout va très vite, il n'y a que le public qu'ils rencontrent.
Les gens chantent durant le concert. C'est une belle aventure.

00:08:00
Thierry Savary demande si les gens les considèrent plutôt par le texte que la musique.
En général plutôt par le texte, même s'ils apportent quand même quelque chose à la musique. Ils se différencient des rappeurs qui utilisent le rythme tandis qu'eux des sample purs.

Ils ont enregistré l'album seuls, avec un 8 pistes, en bricolant. Il y a une fraîcheur qui ressort de cet album.

00:10:15
Nathalie explique qu'elle va sortir un album fin 1995. Chacun va reprendre son chemin. Ils avaient prévu de faire vivre cet album durant un an puis de repartir de leur côté.

00:11:15
Ils parlent de leurs origines de Rennes, où il y a une scène rock très froide. Il y a un grand dynamisme à Rennes, et les choses évoluent dans un milieu plus gai.
Ils expliquent qu'ils ont eu de la peine à se faire reconnaître dans ce milieu du rock rennais. Maintenant ils arrivent à casser un peu les barrières.

00:13:20
Nathalie explique que personne ne les a découverts. Ils ont pu passer aux Transmusicales de Rennes mais avec beaucoup de peine. Personne ne les prenait au sérieux. Ils ont du tout faire eux-mêmes.

00:14:45
Thierry Savary leur demande s'ils arrivent à avoir un contrôle.
Ils expliquent qu'ils sont sous licence avec leur maison de disques donc ils ont un contrôle sur tout.

Thierry Savary leur demande si le reggae va rester fondamental dans leur style.
Pour Nathalie elle explique que son deuxième album sera plus groove. Les autres parlent du disco, et d'autres styles.

Savary, Thierry

Interview de Marie-Claire D'Ubaldo

Interview de la chanteuse argentine Marie-Claire D'Ubaldo par Thierry Savary.

Thierry Savary l'interroge sur ses origines.
Marie-Claire D'Ubaldo explique que son nom est français car son père est français. Sa mère est argentine. Son ex-mari est d'origine italienne, elle a gardé son nom. Elle pense que le fait d'avoir un nom original reflète sa musique qui puise dans différentes cultures.
Elle aimerait que les différences ne soient pas des facteurs de ségrégations. Elle aimerait que toutes les idéologies soient respectées.

00:02:20
Thierry Savary l'interroge sur son enfance.
Elle a vécu en Argentine jusqu'à ses 26 ans, puis elle est venue en Europe. Elle a eu beaucoup d'expérience musicale en Argentine comme ailleurs. Elle explique que la musique était une chose naturelle dans son enfance. Son père jouait de la guitare et chantait en français. Dans toute sa famille il y a des artistes, de tous les horizons. C'était naturel pour elle de faire de la musique. Elle aimait aussi beaucoup le dessin. Sa mère est designer de vêtements, elle a toujours beaucoup aimé cela. Elle aime beaucoup les animaux et elle pensait partir dans cette direction. Quand elle avait 17-18 ans elle s'est rendu compte qu'elle ne pouvait pas faire autre chose que de la musique.
Son père lui a offert une guitare quand elle était enfant, et lui a appris ses premiers accords.

00:06:50
Thierry Savary lui demande si de partir de l'Argentine était difficile.
Pour elle c'était naturel, elle voulait le faire depuis longtemps. Mais avec le temps son pays a commencé à lui manquer. C'est bien de partir de son pays pour voir d'autres choses, mais après un certain temps c'est difficile.

Thierry Savary lui demande pourquoi elle est partie en Angleterre.
Elle pense que c'est l'endroit où aller pour la musique, avec New York mais elle n'aime pas cette ville. Londres est très cosmopolite, on apprend toujours des différentes cultures, tout le temps.

Thierry Savary souligne les influences latino de sa musique, mais aussi des sons plus européens.
Elle pense que c'est quelque chose de naturel. Elle n'a pas pensé à faire ces sons. C'est quand elle écrit les chansons que les choses viennent petit à petit. Elle explique qu'il y a deux versions de son album, une en anglais et une en espagnol, avec 4 chansons complètement différentes. Elle parle de sa chanson "Tanger" qui contient beaucoup d'instruments du Maghreb. Les musiciens l'ont inspirée.

00:09:50
Elle a dû beaucoup travailler pour en arriver là. Elle trouve que c'est dommage de voir tous ces artistes qui font juste un hit, qui suivent ce que leur disent les maisons de disques. Ces artistes n'ont pas de formation. Après 20 ans dans la musique elle a une formation, de l'expérience. Elle a dû attendre pour pouvoir trouver ce qui lui convient.

Elle a dû prendre le temps pour pouvoir vivre confortablement de la musique. Elle ne peut pas faire autre chose. Elle aimerait faire de la musique dans tous les cas, peut-être dans d'autres manières.

00:12:00
Thierry Savary lui demande ce qui est le plus important pour elle dans la musique.
Elle pense que c'est un peu de tout, c'est un mélange de plein de petites choses. Les paroles sont très importantes pour le message, mais la musique aussi sinon le message ne passe pas. Elle trouve très satisfaisant aussi de travailler sur les arrangements par exemple. Elle pense que c'est un tout.

Thierry Savary lui demande si écrire est naturel pour elle.
Elle pense que cela dépend, parfois elle a besoin de beaucoup de réflexion et parfois les choses viennent toutes seules et rapidement. Elle écrit plus facilement la musique que les paroles. Il lui arrive de se réveiller avec une mélodie dans la tête. Elle peut parfois être inspirée durant la nuit, ou n'importe où. Il faut utiliser tous les moments d'inspiration. Pour le premier album, on a beaucoup de temps pour travailler, mais pour la suite il faut utiliser chaque moment.

00:15:00
Thierry Savary lui demande si la musique prend le dessus sur sa vie, par exemple quand elle est avec des gens.
Elle dit que cela lui arrive tout le temps. Elle est souvent perdues dans ses pensées, pas seulement pour la musique.

00:16:00
Elle parle des mouvements d'extrême droite et des dictatures en Amérique Latine, que les gens ne connaissent pas en Europe. Elle pense pouvoir informer les gens au travers de sa musique, que c'est un bon moyen d'information. Mais la musique peut aussi juste divertir.

00:18:00
Thierry Savary lui demande si pour elle, comme en Amérique Latine, le rythme fait vivre les gens.
Elle pense que le rythme est très important, primordial. C'est quelque chose d'important pour ses chansons. Elle doit avoir du rythme dans ses chansons, mais pas seulement avec les percussions mais aussi avec le phrasé.

Thierry Savary lui demande s'il y a un meilleur moment pour écouter son album.
Elle pense que le mieux c'est le soir, avec un bon verre de vin.

00:19:20
Thierry Savary: 3 vœux?
Avoir un nez différent (elle rit). Qu'il n'y ait jamais de guerre, qu'il n'y a plus de maladie comme le Sida ou le cancer, que les gens aient plus de patience les uns envers les autres, qu'il y ait plus de respect entre les gens.

Savary, Thierry

Interview de Marco Mazzola

Interview du producteur brésilien Marco Mazzola par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion du Montreux Jazz festival en juillet 1994.

Thierry Savary lui demande si travailler dans la musique était un rêve d'enfant.
Marco Mazzola explique que quand il était enfant son rêve était d'avoir une carrière artistique, quelque chose de très agréable et facile. Mais la réalité a été plus difficile. Il a commencé la musique à 7 ans et c’est encore la chose la plus importante dans sa vie.

00:01:05
Il explique le travail de producteur. Il a produit tous les grands artistes brésiliens. C'est un travail qui se fait en studio, il dirige les artistes en studio. Il fait ce travail avec amour et soin et le résultat c'est le prestige international.

Il pense que c'est un mélange de chance et de travail.

00:02:15
Il pense que peu importe le travail que l'on fait, si on le fait avec amour on se sent bien. C'est clair que la musique est une chose relaxante qui remplit. Mais il y a des gens qui n'aiment pas certains types de musique.

00:03:15
Il pense que la musique devrait être universelle. Mais il pense que le problème de la musique brésilienne c'est lié à la langue. Il faut que les gens s'habituent à la langue et à la musique. Il y a des grands artistes qui sont connus en Europe déjà, mais il fait qu'elle s'exporte. La poésie de la musique brésilienne ne peut pas être traduite. Si les gens la comprennent elle va s'exporter et il en serait très heureux.

00:04:55
Le meilleur moment de sa profession c'est quand le disque nait. Quand le disque est fini, toutes les difficultés liées à sa création disparaissent. C'est très gratifiant.

Il a un bon contact avec les artistes qu'il produit. Il ne se voit pas comme leur père. Au contraire il est très professionnel avec les artistes. C'est sûr qu'il essaie d'aider et d'orienter les nouveaux artistes pour ne pas qu’ils fassent des erreurs déjà commises.

Savary, Thierry

Interview de Luca Carboni_2

Interview du chanteur italien Luca Carboni par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Paléo festival en juillet 1994.

Luca Carboni explique que toute l'année il a fait beaucoup de concert dans toute l'Europe, et que peu à peu la musique italienne et sa musique peuvent arriver dans toute l'Europe. Il a fait beaucoup de concert en Suisse allemande depuis longtemps. Il est très content de la Suisse et de l'Europe après sa tournée.

00:01:00
Sa tournée est terminée après son concert à Nyon. Il va retourner à la maison et penser au nouvel album.

En ce moment il se sent bien car il a très envie d'écrire de nouvelles choses. Après avoir joué longtemps les mêmes chansons tu as envie de chanter sur scènes de nouvelles chansons.

Il explique que quand ils saluent le public après un concert il y a une part de nostalgie. Il travaille souvent avec les mêmes musiciens, donc ils savent qu'ils vont se revoir.

00:02:25
Il y a des gens dans le groupe avec lesquels il travaille depuis longtemps donc aller sur scène ensemble c'est un peu comme être un groupe.

Il écrit seulement des bribes pendant la tournée, pour écrire il a besoin d'être dans un endroit plus calme, de pouvoir jouer du piano et de la guitare et d'avoir du temps. Il trouve plus facile d'écrire à la maison.

00:03:15
Il a des difficultés à écrire en tournée. Il a besoin de temps. En tournée il peut seulement écrire des idées. Il doit d'abord écrire la musique.
Il cherche l'atmosphère quand il se met à la guitare ou au piano, il trouve une musique qui lui plait car il y a une atmosphère particulière, qu'il essaie d'amplifier une fois en studio.

00:04:15
Il parle des concerts. Plus le temps passe, plus il aime jouer en live et il y trouve de plus en plus de satisfaction. Chaque fois il trouve quelque chose de nouveaux, ce n'est jamais ennuyant la scène.

Il aime jouer en festival, sans lumière car il peut voir exactement la réaction du public. Le concert su Paléo, il a vu les gens de plus en plus attentif et cela lui a plu.

Il pense avoir conservé le sentiment de ses débuts. Il rêve de faire ce qu'il veut surtout, et de passer un bon moment dans sa vie.

Savary, Thierry

Interview de Michelle Gayle

Interview de la chanteuse britannique Michelle Gayle par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album éponyme, en janvier 1995.

Michelle Gayle explique que sa maman lui disait toujours qu'elle avait une affinité naturelle avec la musique et qu'elle en ferait quelque chose. Elle a toujours aimé la musique.
Il y en avait toujours dans sa maison, ses parents en écoutaient beaucoup, c'était important.
Ses parents voulaient d'abord qu'elle ait une bonne éducation avant de se lancer dans la musique.

00:01:10
Elle explique qu'elle préfère le live, qu'elle ne fait jamais deux fois une chanson de la même manière.

Elle explique avoir débuté dans un groupe qui voulait combiner le hip hop et le rap, au début c'était novateur, mais après tout le monde le faisait. Donc elle a arrêté. Elle travaille aussi dans un show télévisé. Puis elle a fait une maquette et elle a trouvé un producteur et une maison de disques.

00:02:30
Elle a l'impression que les choses sont allées très vite. Elle a eu de la chance.

00:03:00
Quand elle était dans le groupe, la musique était plus basique, plus brute. Mais de plus en plus elle a commencé à aimer les chansons, les couplets et les refrains. Mais quand tu écris une chanson tu peux la faire complètement différemment que dans un groupe. Donc elle préfère être en solo.

Elle adore la musique, elle en écoute tout le temps, elle achète beaucoup de CD.

00:04:45
Les gens lui donnent toujours des conseils et elle essaie de les écouter. Le plus courant c'est celui de ne pas changer, car la musique est l'essence de soi-même donc si on change la musique aussi.

Elle pense que c'est très important de garder les pieds sur terre, de garder un contact avec la réalité. Pour pouvoir écrire des chansons elle a besoin de garder le contact avec les gens.

Savary, Thierry

Interview de Eddie Palmieri

Interview du pianiste portoricain de musique latine Eddie Palmieri par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Montreux Jazz festival en juillet 1994.

Eddie Palmieri explique que la musique latine va se répandre. Il faut qu'elle soit plus présente dans le rock et la pop. Il site quelques exemples. La musique latine est en train de prendre beaucoup d'ampleur au Japon.

00:01:15
Il explique que son frère a eu beaucoup d'influence sur lui. Grâce à son frère il a connu le jazz, Count Basie. Puis il a découvert la musique de Cuba.

00:02:30
Il explique qu'il a écrit pour la première fois de manière instrumentale. Sur ce disque tout est arrangé et écrit. Il explique qu'il a beaucoup de chance avec les musiciens rythmiques qui sont très bons. Il a aussi de la chance avec sa maison de disque. Il est très heureux aussi du fait que son fils s'occupe maintenant de ses affaires. Il est très heureux et a beaucoup de chance.

Savary, Thierry

Interview de The Silencers_2

Interview de Jimme O'Neill, chanteur du groupe de rock écossais The Silencers par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de leur album "So Be It" en 1995.

Jimme O'Neill parle de la manière dont s'est fait l'album, qui a pris un an environ. Il n'écrit jamais pendant une tournée, il a besoin d'introspection pour écrire.

Il compose avec une guitare et un dictaphone, il chante beaucoup d'idées durant une semaine puis il écoute. Les choses se font de manière très spontanée. Il explique qu'il fait des sélections pour les disques.

00:03:45
Le but pour lui d'écrire des chansons est de pouvoir externaliser ses sentiments. Il parle de choses personnelles mais auxquelles les gens puissent s'identifier. Il met beaucoup d'importance à la mélodie. Il a plus de facilité avec les mélodies que les textes.

00:05:30
Quand il a composé quelque chose, Jinky, un autre membre du groupe vient écouter et donner son avis. Comme Jimme écrit très vite, il a parfois de la peine à juger ses chansons. Il explique que la meilleure manière de tester une chanson est de la jouer avec tout le groupe.

00:07:30
Il parle du fait qu'il a un don pour la musique. Il pense qu'il faut se mettre en position pour recevoir l'inspiration.
Il parle de sa chanson "Number 1 friend". Il écrit plusieurs styles de mélodies. Il ne pense pas que le groupe doive se cantonner à un style. Il prend l'exemple des Doors. Il ne pourrait pas jouer que d'un style.

00:10:20
Jimme parle d'un musicien de bouzouki, un instrument grec très répandu en Ecosse. Il a acheté un bouzouki pour écrire, car il a 4 accords et il faut jouer des choses simples. Il l'utilise pour écrire des chansons.

00:12:00
Il parle d'une de leur chanson qui est utilisée pour une publicité pour l'Ecosse, il a fait un arrangement trans rock moderne en gardant l'essence de la chanson. Cette chanson est numéro un en Grande Bretagne.

00:14:25
Il explique que les chansons qui sont connues en Europe ne le sont pas en Angleterre car ils ne passent pas en radio. Il ne sait pas si c'est à cause des maisons de disques ou des radios en Angleterre. Ils ont du se faire connaitre où ils peuvent jouer en live.

Savary, Thierry

Interview de Daran et les chaises

Interview du chanteur Daran du groupe de rock français Daran et les chaises par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "Huit barré" en 1994.

Daran explique qu'il est né en Italie, puis qu'il est parti en pension en France vers 9-10 ans.
Il a eu le goût de la musique assez tôt car dans sa famille c'était normal de jouer d'un instrument ou de chanter. Il a commencé la guitare en autodidacte. Il a travaillé 2 ans avec une guitare désaccordée. La guitare s'est imposée toute seule, il ne sait pas vraiment pourquoi.

Thierry Savary lui demande si les blues man italiens l'ont inspiré?
Il ne sait pas à quel point la radio et la télévision italienne ont eu une influence sur ses choix. Il parle des chocs qu'il a eu dans sa jeunesse, notamment Carlos Santana qui avait été un choc à l'époque.
Il pense que ce sont des gens qui ont arrêté de se renouveler, alors qu'à l'époque c'était des révolutions vivantes, des chercheurs. Il parle de Pink Floyd aussi.

00:03:10
Et aujourd'hui il y a encore des chercheurs?
Il pense que oui. Il pense que tous les ans ils y a des gens qui sauvent le rock. Il parle du grunge, qui est très actuel.
On peut toujours se renouveler dans la musique.

00:04:00
Thierry Savary lui demande comme il a fait le choix de faire un métier?
Il explique qu'à 10 ans déjà il savait qu’il voulait faire ce métier. Il a toujours ressenti le fait de devenir musicien comme une nécessité. Il était assez introverti enfant, la musique était sa soupape de sécurité, sa communication avec les autres.
Vers 14-15 ans il a commencé à faire des bals, puis des groupes. La scène a pris une grande importance car il avait de la peine à communiquer avec les gens.

00:06:00
Il pense que c'est un challenge formidable que d'aller vers les gens. Il remarque aussi que de nombreux chanteurs qui se retrouvent sur scène avaient de gros problèmes de communication.
Ceux qui arrivent à communiquer font politiciens! (il rit)

00:07:00
Thierry Savary compare les politiciens é son métier.
Daran insiste sur le fait que ce ne sont pas les mêmes métiers. Il ne pense pas avoir de solution, mais il pointe sur des problèmes de société.

Thierry Savary lui parle de la différence entre le disque et la scène.
Daran explique qu'il aime les deux. Ce sont deux mondes différents. Il aime le studio, la promiscuité avec les gens choisis pour y participer. Un album c'est une photo dans une évolution. Sur scène, c'est un mouvement constant. Il est très heureux d'être sur scène, car il a déjà beaucoup de chance de pouvoir vivre de sa musique.

00:09:00
Il peut lui arriver de se déconnecter sur scène, car ce qui se passe sur scène t'emmène dans un environnement parallèle. Il parle de l'adrénaline, de la chimie.
Il pense que le public est plus maître qu'il ne le croit durant un concert. Le public peut amener le chanteur ou il veut durant un concert.

Thierry Savary parle de la notion de pouvoir sur scène.
Daran compare un concert avec un bateau, que le chanteur conduit. Mais la mer a toujours le dernier mot. Il parle d'une lutte avec un élément face auquel il faut rester humble.

00:11:30
Ils parlent de relativiser.
Daran dit que c'est très difficile de ne pas péter les plombs.

00:12:00
Ils parlent d'une chanson qui marche très bien, "Dormir dehors".
Daran explique qu'il est très content car cela lui permet de partir en tournée, chose dont il rêvait depuis longtemps.

Daran parle de "Dormir dehors". Il n'avait pas conscience que ce serait une création qui marcherait autant. Il parle de la création en général.

00:14:40
Thierry Savary parle de Blanc-Francart qui a mixé cette chanson.
Daran explique le choix de faire mixer "Dormir dehors" par Blanc-Francart.
Il a beaucoup aimé travailler avec lui.

00:16:45
Thierry Savary lui parle d'Antoine Essertier qui a produit l’album.
Daran explique que c'est un musicien qu'il connait depuis très longtemps, qu'ils se comprennent très bien.
Il explique que trouver un bon entourage c'est très long.

Thierry Savary lui parle d’Alana Filippi qui a écrit les paroles des chansons.
Daran explique qu'ils travaillent depuis très longtemps ensemble. C'est aussi une chanteuse. Il considère qu'ensemble ils sont un auteur-compositeur.

00:19:20
Thierry Savary lui demande s'il lui arrive de se surprendre ne guitariste?
Il explique qu'i se surprend souvent au mal mais aussi en bien. Il y a toujours un moment ou le côté non contrôlé prend le dessus. Il faut savoir perdre le contrôle, c'est ce que les gens recherchent, de l'émotion.

Ils parlent du chant. Daran explique que le chant a fait partie de toute sa vie. Il pense que c'est l'instrument où on peut avoir le plus de relâchement.

00:22:00
Thierry Savary pense que son chant a évolué depuis le premier album.
Daran pense qu'il a gagné en registre. Il a moins besoin de forcer, il pense aussi avoir moins à prouver que sur le premier album.

Savary, Thierry

Interview de Fabe

Interview du rapper français Fabe par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son premier album "Befa surprend ses frères" sur le label "Unik Records" du groupe Sens Unik en 1995.

Thierry Savary lui demande s'il est arrivé au rap par les graffitis?
Fabe explique que les graffitis étaient une passion, sa raison de vivre durant 2-3 ans. Il s'est accroché au rap de la même manière. Il y a un besoin d'exprimer quelque chose que permet le mouvement hip hop. C'est une bonne occupation aussi. Il pense que cela évite de faire des autres choses négatives.

Il parle des dégradations des tags, il pense que cela vaut moins cher que la vie d'une personne. C'est un but, un bon passe-temps positif.

00:02:20
Le mouvement hip-hop?
Il pense que c'est "le début d'une avalanche".
Il parle du fait que le rap est médiatisé, il pense que cela ne change pas le message forcément. Cela dépend des gens. A partir du moment où l'artiste est libre, c'est bénéfique que de plus en plus de gens puissent écouter.

Thierry Savary lui demande s'il avait autant de liberté d'expression dans le tag.
Il pense que ce sont deux choses différentes. Quand il était en train de faire des graffitis il ne se sentait pas enfermés, il se sentait bien. Puis en fréquentant des rappeurs, il s'est rendu compte qu'il avait des choses à exprimer.
Le rap c'est intuitif pour lui. Il est tout le temps en train d'écrire, mais il y a beaucoup de chose qu'il jette. Il pense que c'est un exercice, à force de lire, écrire, de chercher à communiquer des choses c'est accessible à tout le monde. C'est une question de volonté.

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Il a une facilité d'écriture maintenant. Il écrit ses textes d'un seul coup, il fait quelques corrections légères par après. C'est intuitif.

Thierry Savary parle de l'association des mots dans le rap.
Fabe pense que c'est une poésie évoluée. Il pense que la poésie classique est simple. Il s'ennuierait de faire cela. Il pense que le rap c'est encore plus évolué, ils décomposent les mots, font rimer des syllabes, ils mettent les mots à l'envers, etc.

Thierry Savary lui demande s'il demande conseil à d'autres.
Fabe travaille en solitaire, il ne fait écouter ses morceaux que finis.

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Fabe a sorti son album sur un label suisse.
Il explique que même s'il est connu en Suisse, il est bien plus lié à la France. Il est lié commercialement avec la Suisse.

Thierry Savary lui demande comment s'est fait cette démarche, alors que c'est généralement l'inverse.
Fabe explique que c'est surtout le choix du label qui a fait qu'il vienne en Suisse. Sens Unik comprend le monde du rap, c'est beaucoup plus facile de travailler avec eux que des majors. Il pense que le rap doit premièrement passer par un label indépendant, puis par des majors pour la distribution.

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Thierry Savary lui parle de sa manière de rapper, qui est très mélodique.
Fabe explique qu'il est inspiré par la musique. Puis la manière de poser les mots aussi font que sa manière de rapper est mélodique.

Il pense que l'on pourrait apprendre un jour à devenir rapper, mais il ne voit pas vraiment pourquoi. Il ne pense pas que l'art s'apprenne à l'école. On peut apprendre un peu de technique mais cela ne suffit pas.

Il écrit des textes par rapport à des musiques que lui propose son DJ. Puis ils modifient le tout pour arriver à un titre. Mais à la base il s'inspire de l'ambiance d'une musique.

Il ne pense pas que le fait de parler de problèmes soit incompatible avec un style. A partir du moment où des gens se reconnaissent dans ce que l'on dit, on les représente.

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Il parle du fait que c'est important d'avoir une vision des gens du peuple, et pas seulement des journaux télévisés.
Il constate que le rap est en train de se développer. Le rap débute, il y a tout à faire, à expérimenter. Il y a tellement d'évolutions possibles, de possibilités de surprendre les gens.

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Thierry Savary lui demande si le live pourrait lui plaire?
Il n'a pas envie de jouer avec des musiciens. Il pourrait prendre le micro sur une mélodie qui tourne. Il préfère poser ses textes sur une musique faite par ordinateur. Il y a aussi de l'improvisation dans le rap mais ce n'est pas quelque chose qui lui correspond.
Il pense que s'il y a un groupe et une seule personne qui s'exprime c'est une forme d'autoritarisme. Il manque de respect.
Il y a une question d'égalité.

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Thierry Savary lui demande sa réaction en écoutant l'album?
Il explique qu'en studio le son n'est pas pareil qu'une fois l'album fini. Le son est beaucoup plus puissant. Il était très content d'écouter le produit fini.

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Thierry Savary lui parle du verlan.
Fabe explique qu'il parle comme ça tous les jours. A Paris le verlan est rentré dans les mœurs. Il explique aussi que dans l'écriture du rap cela permet d'inverser les rimes, il y a un côté pratique.

Savary, Thierry

Interview de Yello

Interview de Boris Blank et Dieter Meier du groupe suisse de musique électronique Yello par Thierry Savary.

Enregistrée en mars 1995 à l'occasion de la sortie de leur album de remixes " Hands on Yello".

Ils parlent de leur nouvel album de remixes. Ils expliquent que leurs sons ont toujours été utilisés, remixés, donc il ne s'agit que de remixes d'amis DJ. Le résultat est très bon, car pour la première fois les gens sont venus dans le studio de Yello et ont été introduit au son Yello par eux-mêmes.

Ils parlent du fait d'être un groupe culte, en ironisant sur le fait qu'ils n'ont pas vendu partout beaucoup d'albums. Ils parlent de l'intérêt des nouveaux DJ va aider à les rendre plus populaires. Mais le projet n'a pas été conçu dans le sens de les faire découvrir à des jeunes. C'est un projet purement artistique à la base.

Ils parlent du fait qu'ils ont toujours voulu grader une âme hors de la machine dans leur musique, à l'inverse de Kraftwerk.

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Ils pensent que cette âme se retrouve dans certaines chansons de l'album, et pas dans d'autres mais cela a été fait volontairement.

Ils parlent de la techno. Comme dans les autres genres, il y a beaucoup de gens qui ne font que de suivre. Ils pensent que quand les gens auront adopté les nouvelles technologies, la techno aura une longue vie.

Ils font une comparaison avec Beethoven, et les instruments qu'il utilisait.

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Ils ont donné une liberté totales pour les remixes. Les originaux ne sont pas touchés, donc même si quelqu’un en fait quelque chose de mauvais, cela ne va jamais changer l'original.

Ils parlent d'un film, qui sortira prochainement, "Once Upon a Dream".

Savary, Thierry

Interview de Junior Marvin

Interview du guitariste du groupe de reggae The Wailers, Junior Marvin, par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Paléo festival en juillet 1994.

Junior Marvin parle de la politique en Jamaïque. Il explique que l'indépendance est récente, avant il y avaits les Anglais et les Espagnols. Ils sont donc encore en train de grandir. La politique et les libertés sont en train de se construire, mais il y a encore beaucoup de oppression et de manques. Il parle du problème de la nourriture et de l'éducation.

Il parle du rôle des musiciens dans l'éducation. Il parle de Rastafari, d'apporter la paix.
Il parle du fait qu'il est mieux de donner que de recevoir. Il parle aussi de ses ancêtres.

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Junior Marvin parle du dernier album des Wailers "Jah message", qui promeut la paix, le message de Jah.

3 vœux: toujours se rappeler qu'il faut toujours rechercher le royaume de Jah.

Savary, Thierry

Interview de Madredeus

Interview du groupe de musique portugaise Madredeus par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur concert à l'Aula de l'Université de Fribourg le 29 mai 1996.

Un des membres du groupe explique les débuts du groupe. Il voulait faire une musique qui accompagne un chant portugais, qui s'adapte aux mots et à la poésie.
Il explique qu'ils voulaient une ambiance de récital de poésie avec des instruments électriques. Ils ne trouvaient pas de chanteuse, puis ils ont rencontré Teresa. C'est sa voix qui donne la forme au groupe. C'est Teresa qui est l'inspiration du groupe.
Il explique que le choix d'incorporer un violoncelle et un clavier pour le côté acoustique.

00:03:15
Ils ont eu une carrière calme pendant 3-4 ans. Puis lors d'une tournée au Portugal ils se sont rendu compte que le public était déjà présent.
En 1991, ils ont fait les premiers concerts hors du Portugal. Là aussi leur musique a été très bien reçue, ce qui les a stimulés.

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Il explique que pour lui Madredeus est une grande aventure. Ils sont tous convaincus que leur groupe a de l'avenir et ils se donnent les moyens de le faire, c'est une priorité.

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Teresa, la chanteuse du groupe parle de sa voix. Elle explique que c'est naturel mais qu'après 3 ans avec le groupe elle a senti le besoin de la travailler. Elle a pris quelques cours de chants, et lit des livres techniques pendant les tournées.

TS lui parle de la voix, lui demande si le fait de chanter lui apporte quelque chose de plus.
Teresa explique que du fait du grand nombre de concerts qu'ils donnent, c'est un grand défi. Elle essaie de trouver un équilibre.

00:08:45
TS lui parle des différents univers de Madredeus, dont il ressort de la beauté.
Un des membres du groupe explique qu'il a fait partie de groupe de musique électrique, il en fait un portrait et explique que cela le dérangeait. Il voulait jouer dans des endroits plus intéressants acoustiquement et plus beaux, et où le public serait plus concentré. Et pour cela il fallait une guitare classique. Il souligne encore l'importance de la tradition portugaise dans leur musique.

Savary, Thierry

Interview de Curtis Stigers

Interview par téléphone du musicien et chanteur de moderne jazz américain Curtis Stigers par Thierry Savary.

Enregistrée en novembre 1995 à l'occasion de la sortie de son album "Time Was", en 1995.

Curtis Stigers explique qu'à ses débuts c'était un instrumentaliste. Il a aussi été dans des groupes de rock et RnB. Puis il a commencé à réaliser que s'il observait assez bien les chanteurs il pourrait devenir lui aussi chanteur.

Le saxophone a beaucoup en commun avec la voix, c'est pour cela que les gens y répondent tant émotionnellement.

Il parle de sa chanson " There's More To Makin' Love" qui a été écrite pour lui Danny Kortchmar.

00:02:14
Il explique que parfois la magie du moment fait que les choses marchent dans la musique. L'improvisation permet de faire ressortir l'esprit du moment. Il aime beaucoup le live, car c'est comme rentrer dans un train, et n'en descendre que dans le show est fini. La scène n'est pas définitive.

00:03:15
Il n'aime pas quand les choses sont trop préparées. Il faut s'entrainent et savoir les chansons, pour avoir plus de liberté. Il arrive qu'ils fassent des reprises sur scènes sans s'entrainer avant.

00:L04:15
Il parle des producteurs de son album. Il avait deux producteurs, et la maison de disques était préoccupée par la vente des albums alors elle lui a fait travailler avec d'autres producteurs. Il a trouvé cela intéressant, une bonne expérience de travailler avec ces producteurs. Il est aussi lui-même producteur, il apprend beaucoup en regardant comment ils travaillent.

00:05:30
Pour cet album il a dû se battre pour ce qu'il voulait faire. C'est pour cela que cela a pris 2 ans. Il a dû convaincre la maison de disques. Il explique qu'il est executive producteur de cet album.

00:06:50
Il explique à quel point il a été surpris par le premier album, et que sa vie à complétement changée. Il aime cette nouvelle vie, mais il travaille vraiment beaucoup plus. Il se lève tôt et se couche tard. Mais il a beaucoup de chance de pouvoir faire ce qu'il aime et gagner sa vie.

00:08:00
TS parle du fait qu'il a beaucoup vendu d'albums en Angleterre, c'est difficile.
Il a été très surpris des albums vendu en Europe. Il a bien venu aux USA, mais plus en Europe. Il n'arrive pas à se l'expliquer.

TS compare sa musique à une approche de musique irlandaise.
Il explique qu'il aime beaucoup cette musique.

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TS lui parle de la chanson "Big One", qui est différente.
Curtis Stigers explique qu'il avait envie de mettre une autre touche dans l'album. C'est une chanson qui a un côté année 70. Il avait envie d'essayer quelque chose de nouveau.

Savary, Thierry

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