Emission en direct.
Interviews du percussionniste indien Trilok Gurtu et de la chanteuse romande Valérie Lou, enregistrées en direct de la Jazz Parade, le 22 juillet 1994.
00:00:13 - 00:01:15 : [Extraits de la météo et journal des marchés financiers]
00:01:15 - 00:03:05 : Introduction de l'émission en directe du Jazz Parade
00:03:05 - 00:05:50 : [Chanson de Valérie Lou]
- 00:06:00 - 00:16:20 : Interview de Trilok Gurtu
La journaliste explique qu'il est le fils d'une grande chanteuse indienne Shobba Gurtu.
Il explique qu'il n'arrête pas d'apprendre des choses sur la musique depuis son enfance.
Il jouait des compositions de Miles Davis, et des œuvres de John Coltrane dans les hôtels de Bombay. Il avait l'habitude de jouer de tout.
En 1989, il a joué avec le John McLaughlin Trio, pendant plus de 4 ans.
Avant cela il jouait avec un groupe appelé Oregon. John l'a entendu jouer sur un projet avec Charly Mariano. Il l'a entendu jouer dans un festival en Allemagne et il a voulu jouer avec lui. Il a choisi de faire ses propres choses et de passer du temps avec sa famille. Mais il jouera peut-être encore un jour avec John
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Il explique que s'il aime quelque chose il le fait. Il ne peut pas dire qu'il a tout fait, car la musique est toujours en train d'évoluer, on apprend toujours. Il fait aussi de la musique classique indienne.
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La journaliste le questionne sur le fait que l'on dit qu'il a vécu dans ses vies précédentes en Afrique, au Brésil, aux Caraïbes et en Chine.
Il explique qu'il est né à Bombay et qu'il est autodidacte. Il ay passé du temps au Zaïre. A New York il a fait de la musique africaine. Il y a un danseur qui voulait que Trilok l'accompagne. Il ne sait rien sur ce qu'on a écrit sur lui, il aimerait déjà apprendre vivre cette vie.
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L'instrument en tant que tel importe peu, le plus important c'est la musique. Avant il s'exerçait beaucoup, maintenant il ressent juste la musique. Il est toujours en train d'apprendre. Maintenant il sait que tout ce qu'il fait est de la composition. Mais il y a toujours un message. Quand on est dans un concert et qu'on s'arrête pour laisser les autres jouer cela a aussi un sens.
En Inde, il y a un langage des percussions. Sans le langage ils sont perdus, il a besoin de chante, de parler avec son instrument il est perdu.
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On l'appelle le sorcier du rythme, dit Véronique.
On lui a déjà posé cette question. C'est parce qu'avant il n'avait pas d'instrument, juste un tabla et des timbales. Maintenant il a tout mis ensemble, c'est pour cela qu'il s'assied. Ça lui est venu naturellement.
Il a joué avec beaucoup de gens.
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Il aimerait jouer de la bonne musique ce soir. Il faut qu'il soit heureux pour pouvoir la donner aux gens.
Son rêve le plus fou: le rêve n'est pas la réalité, donc il ne veut pas rêver mais être éveillé, conscient.
00:16:30 - 00:18:45 : [Chanson de Valérie Lou]
- 00:19:00 - 00:27:30 : Interview de Valérie Lou
La journaliste rappelle le parcours de Valérie Lou.
Valérie Lou explique que les choses sont allées très vite. Elle est arrivée sur une scène et elle ne s'arrête plus. Elle aime dire qu'elle est née il y a 4 ans, une deuxième naissance. Pas uniquement pour la musique. Elle a découvert le monde de la musique, tout ce qui accompagne ce monde.
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Valérie Lou explique qu'elle est en train de faire un nouveau spectacle. Elle pense qu'elle disparaitra quand elle n'aura plus rien à dire. Il y a quelques années elle s'est fait surprendre par le succès, maintenant elle a pris un peu de bouteille, elle est plus sereine et plus confiante.
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Elle a la chance de fréquenter deux milieux, celui de la chanson et celui du jazz familial. Elle ne fait pas du jazz pur. Elle sera accompagnée pour le concert du soir par des musiciens de jazz, Christophe Tiberghien au piano, Jean-Luc Lavanchy à la batterie, Denis Favrichon à la basse et Franco Scalisi à la guitare.
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La journaliste souligne la complicité des artistes suisses.
Valérie Lou explique que la Suisse est petite, c'est pour cela que les bons musiciens se croisent souvent, qu'ils travaillent ensemble. Il y a beaucoup de musiciens qui s'ouvrent à d'autres domaines. Si les gens sont ouverts et qu'ils ont des qualités, elle pense que c'est logique qu'ils se retrouvent.
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La journaliste l'interroge sur son amour des mots.
Valérie Lou pense qu'il faut retrouver le sens du mot, que l'on a tendance à oublier. Elle parle de Nougaro et de MC Solar qui arrivent à mettre des mots sur des mélodies pour essayer d'ouvrir l'esprit.
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La journaliste cite une phrase de Valérie Lou et l'interroge sur son troisième album
Elle parle de son troisième album, elle a voulu d'abord le faire sur scène plutôt que de commencer par le disque. C'est une bonne expérience car cela met les choses en place. Le disque est donc presque prêt, elle doit en discuter avec sa maison de production à Paris. Le spectacle de ce soir reprend une partie de l'album.
Son vœu le plus cher pour ce soir: il y a une phrase où elle se trompe toujours, elle aimerait arriver à la dire.
Pour le futur?
Aller le plus loin possible, être reconnue et pouvoir faire sa musique comme elle le veut.
00:28:00 - 00:28:50 : [Musique]