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Interview de Bob Geldof

Interview de Bob Geldof par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "The Happy Club" en 1992.

Bob Geldof explique pourquoi il a choisi la musique comme moyen de communication. Car c'était le seul moyen à sa disposition pour s'exprimer. Il a travaillé dans des journaux d'abord. La musique c'est le moyen le plus vrai de parler ce que l'on ressent, ce que l'on voit.
La plupart du temps, il ne pensait pas être né pour être musicien. Lors de son premier concert en 1975 il tournait le dos au public car il était trop embarrassé, puis les gens ont commencé à applaudir et il s'est retourné car c'était une expérience incroyable. Il y a même eu une fille qui voulait coucher avec lui.

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Il parle de l'organisation des concerts humanitaires Live Aid et Band Aid. Il pense que ce n'était pas le musicien mais l'homme qui a organisé ces événements. Il était énervé et honteux devant sa télévision, il se sentait mal et du fait qu'il joue de la musique, il a décidé de faire ces événements.
Il était vraiment sincère, il ne pensait pas que cela marcherait autant.
Il n'a jamais été frustré par l'expérience Band Aïd. S'il y avait des difficultés, la certitude morale était si forte qu'ils ont pu faire tout ce qu'ils voulaient.
Il aime les gens, mais lui comme tout le monde a ses limites. Il a vu une forme de rejet des hommes dans la famine, il en a parlé avec Mère Teresa qui voyait une souffrance de Dieu.

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Il parle de la famine en Somalie, ce n'est pas un fait isolé. Il parle de la famine et de la sécheresse en Afrique. Il pense que c'est d'abord un problème politique. En Somalie, la famine découle de problèmes économiques et politiques en plus, ce qui aggrave encore la situation.

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Il a trois enfants.
TS lui demande ce qu'il leur dit de la vie. Embrasser la vie, essayer, et essayer de ne blesser personne.

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Il parle de la mémoire, de ses expériences passées dans ses chansons.

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La musique ne développe pas une sensibilité particulière. Ce sont les actions qui créent une sensibilité particulière. Il faut toujours écrire des chansons qui veulent dire quelque chose pour soi car sinon elles ne sont pas universelles, elles ne parlent pas aux gens. Il faut être vrai, et c'est très fatigant.

00:13:15
Il s'intéresse beaucoup à l'actualité, il lit beaucoup le journal. Parfois il y a aussi des choses drôles qui restent dans la tête et donnent l'inspiration pour des chansons. Mais la plupart du temps non.
Il n'est pas cynique mais sceptique.

00:14:00
Il parle de sa chanson "Too late God". Il s'est inspiré de gens qui vieillissent mal, qui deviennent aigris. Il espère ne pas devenir comme ça.

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Il a passé 10 jours pour préparer son dernier album, même si quelques chansons étaient déjà écrites avant. Plus on pense à la musique, plus les chansons sont bonnes. Il parle de sa méthode de travail

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Les musiciens qui travaillent avec lui sur l'album sont plutôt libres, à moins qu'il ait une idée précise de ce qu'il veut. Normalement il joue, et les autres le suivent et il pense que c'est le meilleur moyen. Il veut que les chansons soient réduites à l'essentiel.

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Il pourrait jouer ses chansons en acoustique, surtout pour le dernier album.

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Il ne pense pas que les gens doivent retourner aux sources aux racines de la musique. Il y a des groupes qui le font. Il n'aime pas les groupes qui font des choses attendues, il aime écouter des gens, il préfère le son des gens.

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Il parle de la sensation en écoutant son album. Il écoute les morceaux au fur et à mesure. Il est souvent surpris car c'est généralement meilleur que ce à quoi il s'attendait.

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Il parle de la Louisiane. Il aime la Nouvelle Orléans et la nourriture là-bas, mais surtout la musique. Il ne pense pas avoir un lien spécial avec la région. Il aime jouer de la musique cajun. Mais il aime aussi la musique irlandaise. Mais pour cet album il voulait faire quelque chose de plus brut.

TS parle de la Nouvelle Orléans comme un endroit spécial.
Il ne pense pas, mais il admet qu'il y a tellement de musique là-bas qu'il y a probablement quelque chose de spécial.

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Il a fait une tournée aux USA tout seul. Pour lui c'était une horrible expérience. La compagnie de disque ne voulait pas investir dans cette tournée alors il a du tout faire lui-même. Il a aimé jouer mais l'expérience n'a pas été très bonne en général.

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Il adore être sur scène. Il n'a pas de doute par rapport au métier. Il est là depuis longtemps. Il vend des disques. Il ne sait pas pourquoi mais il trouve que c'est bien. Il pense qu'il deviendrait fou sans la musique. Il a aussi fait des films, mais c'est une discipline différente. Il faut s'oublier. Il pense que les musiciens ne devraient pas faire ça.

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La plus grande satisfaction de ce métier, et la seule satisfaction c'est d'0écrire une bonne chanson, une chanson qui marche.

00:30:00
3 vœux: avoir un mois de vacances car il est très fatigué, ne plus jamais faire d'interview dans sa vie et pour pouvoir le faire il faudrait qu'il vende des millions de disques donc c'est son troisième vœux.

Savary, Thierry

Interview de Mark O'Connor

Interview du violoniste américain Mark O'Connor par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Montreux Jazz festival en juillet 1992.

Mark O'Connor explique qu'il a commencé la musique petit, la guitare à 3 ans. Ses parents étaient professeurs de danse alors il a toujours baigné dans la musique.
Il jouait de la guitare mais il a vu du violon à la TV et avait envie de jouer du violon. Ses parents lui ont offert un à 11 ans et il est tombé amoureux depuis.
C'est un instrument difficile, la première année est très frustrante donc c'est plus facile d'apprendre enfant.

00:01:30
Il n'a jamais joué de violon classique, il en fait avec la guitare. Mais le violon il a tout de suite joué de la musique traditionnelle. Il a un style américain, influencé par le country, le jazz, le blues. Il a été musicien de session, notamment dans les studios d'enregistrement à Nashville.

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Il ne joue plus dans les studios, il a décidé de se lancer en solo et de faire des tournées. Il aime les tournées. Il avait fait ce qu'il avait à faire en studio, il n'avait plus de but en studio.

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Il aime beaucoup voyager maintenant. Plus jeune il n'aimait pas ça. Il est très inspiré musicalement, il s'amuse beaucoup, il se sent vraiment bien en tant que violoniste et en tournée.

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Il parle de l'émotion et de la spiritualité dans la musique. Il a toujours ressenti quelque chose, il joue le mieux quand il n'est pas vraiment conscient de ce qu'il fait et que ses doigts bougent tous seuls sur le violon. Il pense que c'est car il est un musicien d'improvisation, il le fait tout le temps. Il ne prépare jamais à l'avance, c'est toujours une nouvelle expérience.

Savary, Thierry

Interview de The Rippingtons

Interview du groupe de jazz américain The Rippingtons par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Montreux Jazz festival en juillet 1992.

Ils parlent du fait qu'ils viennent pour la première fois en Europe. Ils existent depuis 3 ou 4 ans, c'est un nouveau groupe. Ils ont tourné aux USA et au Japon. Ils rêvaient de venir en Europe et ils ont été invités au North Sea Jazz festival et au Montreux jazz festival cette année.
Ils vivent encore dans un rêve, tout ce qu’ils espéraient.
Ils sont très bien ensemble sur scène, un vrai groupe.
Ils aiment voir les gens danser dans le public, qu'ils s'amusent.

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Ils sont un groupe instrumental, ils n'ont pas envie ni besoin d'avoir un chanteur. Le chanteur devient le point principal et ils préfèrent que les gens se focalisent sur la mélodie.

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Ils ont été influencés par les endroits où ils ont joué même s'ils n'ont pas beaucoup tourné encore, comme l'Amérique latine. Ils sont contents de venir jouer en Europe pour en prendre des influences. Leur prochain album va s'appeler "Week-end à Monaco" devrait refléter des influences musicales européennes.

Définitions:
La richesse: c'est avoir une grande variété dans l'expérience de vie.
L'amour toujours: c'est sa femme.
La Terre: tout le monde commence à se sentir concerné par la terre, il espère que ce n'est pas trop tard. Et c'est ironique car on continue à voyager en avion et en voiture.

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Ils parlent de l'improvisation sur scène, ils commencent à se sentir à l'aise et espèrent développer cela.

Savary, Thierry

Interview de Joan Armatrading

Interview de la chanteuse britannique Joan Armatrading par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Montreux Jazz festival en juillet 1992.

Joan Armatrading explique que chanter n'était pas un rêve d'enfant, elle n'a jamais pensé qu'elle ferait carrière. Elle a commencé à écrire des chansons à 14 ans car sa mère avait acheté un piano. Elle a commencé à écrire, et a écrit beaucoup de chansons. Elle a sorti son premier disque en 1972 mais continuait de penser qu'elle serait songwriter. Mais les gens aiment sa voix et apprécient ses chansons.

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Elle adore écrire, mais elle aime aussi faire l'album en studio. Elle fait ses démos seule, mais elle n'est pas ingénieure et elle aime beaucoup quand l'album prend forme. Elle aime beaucoup travailler avec de grands musiciens. Mais elle ne fait pas les tournées avec les mêmes musiciens. Elle aime beaucoup l'excitation d'être sur scène.
Elle ne joue pas les mêmes chansons lors de toutes les tournées, chaque tour à ses chansons.

00:03:20
Une bonne chanson pour elle doit avoir une structure particulière, une structure qui ait du sens. Elle parle d'une femme rencontrée en Hollande qui faisait des chansons "bruits", elle n'aurait jamais pu faire deux fois les mêmes chansons. Une bonne chanson ne doit pas être particulièrement mélodique, mais la forme doit être bonne. Il n'y a pas besoin non plus d'être un bon chanteur, Bob Dylan ou Lou Reed ne le sont pas. Elle parle d'une chanson faite pour Amnesty.

00:05:30
Elle participe à des causes comme Amnesty car elle pense que ce n'est pas normal d'être torturé ou emprisonné pour ses idées. Des gens sont tués car ils ne croient pas à la politique du gouvernement. Margaret Thatcher n'a tué personne car elle n'était pas d'accord. On est des êtres humains on ne peut pas faire cela. Il faut traiter les gens comme on aimerait être traité.

00:06:50
La musique est à la fois spirituelle et émotionnelle. Elle pense que la musique l'a choisie, et que cela est spirituel. Elle a commencé à écrire des chansons sans savoir si les gens en voudraient ou non. Elle aime voir que ses chansons touchent des gens.

00:08:00
Définitions:
Richesse: ça peut être l'argent, c'est bien d'en avoir, mais c'est aussi bien d'être heureux. Si on est en bonne santé et qu'on se sent bien c'est la richesse
L'amour toujours: c'est impossible! Elle a écrit une chanson sur le vrai amour, elle aimerait croire que l'amour toujours, le vrai existe.

Savary, Thierry

Interview de Dr. John

Interview du pianiste et chanteur de blues américain Dr. John par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Leysin Rock festival en juillet 1992.

Dr. John parle de son nouvel album qui retrace l'histoire de la Nouvelle Orléans à travers son point de vue et la musique qui lui est proche.
Il est né à la Nouvelle Orléans, cet endroit n'a rien d'étrange pour lui, la ville a ses particularités comme partout, c'est ce qui rend le monde attractif.

Il y a beaucoup de spiritualité à la Nouvelle Orléans, un mysticisme. Il y a un mélange entre différentes religion. Tout y est mélangé, la musique est mélangée mais tout vient d'une force unique. Tout le monde y est profondément attaché.

00:01:15
Il parle de son nouvel album qu'il a fait avec des musiciens de la Nouvelle Orléans. Tous les musiciens ont des racines. Dans le disque on retrouve des anciens mais aussi des jeunes. Il a joué avec les Neville Brothers qu'il connait depuis toujours, ils donnent tout pour la musique.

00:03:10
Toute la musique de la Nouvelle Orléans vient du cœur, de l'âme, de l'esprit, pas du cerveau, comme par exemple Bob Dylan. Leur musique vient du cœur et va au cœur. C'est pour cela que leur musique et leur esprit sont différents. C'est une musique qui s'exporte partout.

00:05:00
Il se sent chanceux d'avoir une maison de disque qui le laisse faire ce qu'il veut et pas de la musique pour faire de l'argent. Mais cela n'a pas toujours été comme ça. Les Neville Brothers aussi veulent faire leur musique, ce dont ils ont envie. Et cela va permettre à des jeunes de savoir où sont les racines de la musique, l'origine des influences d'aujourd'hui.

00:06:30
Le Mardi Gras est très important à la Nouvelle Orléans. Les indiens viennent en premier, c'est leur jour, ils incarnent l'esprit du Mardi Gras. Leur musique est très ancienne, il a toujours entendu cette musique, c'est une musique très ancienne, ses grands-parents connaissaient déjà ces chansons.

00:07:50
Définitions:
Richesse: la richesse c'est un état d'esprit, si tu es riche dans ton cœur et ton âme cela dépasse l'argent. On n’en peut pas acheter les émotions, l'esprit.
L'amour toujours: l'amour élimine le mot toujours, c'est comme l'amour inconditionnel, c'est ton amour c'est tout. C'est très profond et philosophique. Si tu aimes quelqu'un peut-être que l'amour peut durer pour toujours mais je ne sais pas.

00:09:20
3 vœux:
Il aimerait voir que les gens s'apprécient, s'acceptent et s'aiment comme ils sont. Que les gens fassent aux autres ce qu'ils aimeraient qu'on leur fasse.
Il aimerait que les gens qui veulent une guerre se la fassent entre eux, les gens au pouvoir, sans la faire subir au peuple. Ils sont fous, ils polluent la planète.

Savary, Thierry

Interview de Jorge Ben Jor

Interview du chanteur et guitariste brésilien Jorge Ben Jor par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Paléo festival en juillet 1992.

TS: Vous avez beaucoup voyagé dans le monde, je suis surpris car quand vous jouez, votre reggae c'est du reggae,...

Son groupe aime jouer de tous les genres, le reggae c'est le reggae, le rock c'est le rock. Sa musique c'est un mélange de tous ces rythmes. Il fait de la musique pour que les gens se sentent bien, qu'ils dansent, s'amusent. Sa musique est joyeuse et forte pour rendre les gens heureux.

00:01:00
TS: lui demande si lui aussi fait de la musique mystique et spirituelle, comme la musique au Brésil a une grande tradition mystique, comme le candomblé.
JB: Il ne fait pas du candomblé, mais il travaille avec deux rythmes du candomblé qui sont célèbres. L'afoxê de Bahia qui se joue beaucoup, qui est un rythme qui ressemble au funk, et l'autre qui se joue à Recife qui est le maracatu. Ces deux rythmes donnent de la magie à sa musique. Ils font bouger les corps. Il s'inspire de ces rythmes dans ses chansons qui parlent de la beauté, de la sensualité, de la joie, du bonheur.

00:02:30
La musique c'est l'émotion et la vie. Le temps passe, c'est l'émotion et la vie. La musique pour lui c'est l'âme et le cœur. 30 pour cent technique le reste c'est l'âme et le cœur.

00:03:15
La musique c'est un médicament. Tout le monde aime la musique, pour se sentir bien. La bonne musique, faite avec conscience peut aussi soigner

00:03:45
3 vœux: Toujours avoir des rêves, faire de la musique, des voyages, se faire des amis. Être bien avec sa famille et ses amis. Faire une musique pas dans sa langue mais dans une langue universelle que tout le monde comprendrait.

Savary, Thierry

Interview de Take 6

Interview du sextet a capella américain Take 6 par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Montreux Jazz festival en juillet 1992.

Ils parlent du rôle de l'église dans leur éducation musicale et dans leur inspiration. Ils ont écouté de la musique chrétienne durant leur enfance. Ensuite ils ont étudié d'autres styles qu'ils ont intégrés à la musique religieuse.
Ils ont tous un bagage similaire.

Mis à part Mark, ils étaient tous instrumentalistes avant, ils ont commencé comme un hobby et maintenant c'est leur profession.

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Leur voix est leur instrument principal maintenant, il faut qu'ils fassent attention à eux car ils portent leur instrument toujours avec eux. Cela fait réaliser l'importance de la santé. Ils doivent faire attention à leur style de vie.
Cela crée une forme de stress quand on est un chanteur, il faut faire attention à tout le corps. Quand on est chanteur, tous les petits mots du corps sortent dans la voix.

00:02:30
Ils basent leur travaille d'abord sur l'intellectuel. Tout est très structuré. Ils travaillent de manière très académique d'abord. Ensuite, on peut ajouter l'émotion et donner vie à la musique.

00:03:10
Ils doivent former un esprit unique, leur phrasé doit être le même, quand une personne du groupe décide d'aller quelque part, le groupe doit le suivre, musicalement parlant on devient un.

00:03:55
Dans le sens général du terme ils sont une famille car ils passent tellement de temps ensemble. Le fait d'être un groupe a capella les oblige à être proches. Ils passent beaucoup de temps ensemble.

00:04:25
Ils voulaient tous faire des choses avant le groupe, mais quand ils se sont mis ensemble ils ont compris qu'il y avait un but. Ils font la volonté de Dieu, ils vont où Il les laisse aller. Ils n'avaient jamais demandé ce qui arrive.

00:05:25
Chacun pense différemment, mais l'un d'entre eux a toujours su qu'il deviendrait musicien et à a mis toute son énergie pour y arriver.

Les 3 vœux: Que Take 6 fasse une différence dans le monde de la musique. Que le groupe fasse changer la vie de gens dans le sens positif, qu'il diffuse des valeurs chrétiennes. Il aimerait que ça continue très longtemps. Et personnellement, il aimerait produire des artistes, faire son propre projet d'album ou de musique de film.

Savary, Thierry

Interview de Keziah Jones

Interview du chanteur et guitariste nigérien Keziah Jones par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Paléo festival en juillet 1992.

Keziah Jones explique comment il est arrivé à ce style à la guitare. Il a évolué après avoir fait beaucoup d'essais et d'erreurs. Il savait que la guitare acoustique devait être utilisée dans toute sa capacité.
Il pense qu'il est né pour s'exprimer et étonner.

Être musicien de rue c'est le meilleur endroit pour commencer, car les gens te rendent la vérité en pleine figure. C'est très dur, car tu dois tout donner. Soit tu doit te nourrir ou tu décides que tu veux juste t'amuser. Mais je ne conseille pas aux gens d'y aller sans avoir de maison.

00:01:30
La musique c'est la liberté. Mais c'est dur de la garder dans l'industrie de la musique.

Il et à l'aise de jouer avec 2 autres musiciens, car il réfléchi très vite et ils sont capables de réaliser vite ses idées. Les trois se connaissent et se comprennent, donc ils avancent rapidement. Il sont connectés.

00:02:00
Ce qu'il préfère c'est jouer sur scène, en live et aussi jammer et créer.

Pour être musicien il faut tout sacrifier, la musique ne te laisse pas choisir, elle a son caractère, elle ne te laisse pas faire autre chose.

Il a peur de ne plus avoir d'inspiration. La plupart des choses sont faites pour t'enlever ton imagination.

00:02:40
La musique a changé sa personnalité. Avant il voulait être ingénieur, il n'avait pas besoin de réfléchir, juste faire ce qu'on lui disait. La musique a changé son esprit.

Définitions:
Le rythme c'est la vie.
Il aime la couleur bleue car elle est claire et profonde. Il habite en ville il aime regarder le ciel, l'espace.

3 voeux:
Jouer de la guitare comme personne, contrôler son esprit par rapport à chaque mot qu'il dit pour avoir une coordination et un rythme incassable, avoir 3 autres voeux.

00:04:15
Quand il est sur scène, il s'oublie pendant un moment, il oublie tout. Il joue, et seulement quand il sort de scène il réalise ce qui s'est passé.

Il pense sortir un album l'an prochain.

Savary, Thierry

Interview de Perry Rose

Interview du chanteur belgo-irlandais Perry Rose par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Paléo festival en juillet 1992.

Perry Rose explique qu'il a essayé de faire de la musique vers 16-17 ans avec le mouvement punk, car tout le monde pouvait jouer. Il aimait beaucoup faire des jams. Il a appris la guitare mais il voulait chanter. Il a été influencé par différents groupes, que lui a fait découvrir son frère.

00:01:00
Il a appris, il a fait du solfège, chanté dans des chorales, fait du jazz, du classique. Il aime la musique en général alors il a voulu savoir de quoi il s'agissait et essaie de l'employer.
Il est belgo-irlandais. Dans la vie il est aussi un peu des deux. A Bruxelles il se sent belge, sur la scène plus irlandais. Ses chansons aussi reflètent ces deux côtés, un mélange des deux.

00:02:50
Il est très observateur, "un voyeur dans le bon sens du terme". Il se sert des images de la vie de tous les jours, des gens pour en faire des chansons. Il a un peu un regard de photographe, il fonctionne beaucoup avec des images. Il explique qu'avec son producteur/bassiste, il lui explique des choses avec des images. Dans ses chansons, il parle avec des images, et il rencontre souvent des gens qui ressentent aussi ça. Les gens mettent leurs propres images sur la musique.

00:04:40
Il espère que les gens qui écoutent son album puissent voyager avec les chansons. Lorsqu'il chante, qu'il est pris par la chanson, envouté, il voit des images dans sa tête et s'évade.

Il ne se sent pas différent du fait d'être musicien, il vit "de chouettes choses" mais ne pense pas avoir changé.
TS précise sa question.
PR admet que ça change la vie de faire des concerts et de voyager, d'autant qu'il a eu une petite fille il y a peu. Mais c'est bien de prendre des risques et d'aller voir plus loin.

00:06:50
Il a écrit une chanson pour sa fille, comme tous les pères. Mais ça change la vie.

Ils parlent de la notion de sacrifice lié à la musique. Il trouve que pour l'instant il ne doit pas trop en faire car sa carrière est encore assez stable.
C'est quelqu'un de très calme, et qui a besoin de temps pour faire les choses. Il a peur de la vie des gens qui ont une grande carrière, tout va vite.

00:08:40
Il est content d'être bien entouré, d'avoir de bons musiciens et son manager autour de lui, qu'ils se comprennent.

00:09:15
Il n'est pas très susceptible, sauf si c'est des gens proches. Il essaie d'être philosophe.
Pour ses chansons, il les fait écouter sans dire que c'est les siennes pour garder un avis objectif.

00:10:30
Il n'a pas une grande facilité d'écriture, comme il est lent et un peu fainéant, il a besoin de temps. Quand il a une idée, il doit travailler tous les jours, il met longtemps.
Il pense qu'on n'est jamais satisfait à 100%, mais en même temps on doit faire un compromis.
Le fait d'avoir un public content il est toujours heureux mais en même temps il ne baisse pas les bras, ne reste pas sur ses acquis.

00:12:20
Quand l'album sort c'est toujours angoissant. On aurait pu l'enregistrer de 30 autres manières, il ne bougera plus c'est comme ça, tandis que sur scène ça change tous les jours.

00:13:15
La scène et le studio sont tellement différents, deux univers différents. Sur scène on ne peut pas tricher, en studio on peut toujours recommencer. Il préfère la scène car c'est là qu'on vit les choses, c'est la vie. Les studios c'est un peu la mort, il n'y a pas d'atmosphère, c'est dur.

00:14:00
Il n'a pas fait de rencontres importantes, il croise des gens mais il est discret et pas très bavard. Il a croisé des gens qu'il admire mais il ne va pas leur parler.

00:15:22
La suite?
Il était très content du concert de la veille. Il se demandait ce qui arrivait. Comme un rêve. Il a encore des festivals prévus. Son disque va sortir en Allemagne, Suède, Hollande. Il espère la suite gentiment mais surement.

00:16:40
3 vœux: que tout se passe bien dans la musique, que tout se passe bien pour les gens autour de lui, et que tout se passe bien dans le monde.

Savary, Thierry

Interview d'Anne

Interview de la chanteuse Anne, égérie de Disney, par Thierry Savary.

Anne parle de son enfance, elle a toujours rêvé de faire ce métier. Elle a toujours perçu Disney comme le monde du rêve, elle n'aurait jamais pensé y travailler. C'est comme un rêve qui se réalise.

00:01:20
Ses parents n'ont jamais été contre le fait qu'elle fasse un métier artistique, ils ne l'ont jamais poussé mais toujours soutenu. Ils ont toujours été là pour lui remettre les pieds sur terre.

00:02:00
Elle a joué dans plusieurs pièces de théâtre, notamment dans L'Hurluberlu avec Michel Galabru. C'est quelqu'un plein d'humour et toujours de bonne humeur. Aussi avec Michel Bouquet dans Le Malade Imaginaire, et chanté avec Johnny Hallyday. Elle a aussi joué dans Emilie Jolie. Elle parle de travailler avec Philippe Chatel (Emilie Jolie).

00:03:30
Elle a commencé le piano à 8 ans. Elle a eu de la peine à s'y mettre au début. Elle a une base d'harmonie et de solfège qui lui permet de composer.

00:04:15
Elle se sent plus chanteuse et animatrice qu'actrice.
Pour arriver chez Disney, elle a dû passer un casting. On recherchait quelqu'un qui puisse chanter et aussi animer une émission. L'audition était très américaine. Il y avait des interviews, c'était très impressionnant, tout s'est fait sur plusieurs mois.

00:05:40
L'univers Disney est magique de l'extérieur, à l'intérieur? Elle pense qu'on voit le côté réel de la chose mais on n'arrête pas de rêver pour autant. C'est beaucoup de travail. Elle parle de l'univers féérique de Disney pour une enfant.

00:07:00
Quand elle est à l'Olympia avec tous les personnages, ils sont réels pour les gens qui sont dans la salle. Aujourd'hui elle pense qu'elle n'est plus aussi naïve.

00:07:40
Elle parle de son public d'enfants. Elle n'a jamais eu de public d'adultes. Au théâtre, les adultes réagissent toujours de la même façon. Les enfants sont très inattendus. Elle apprend énormément des enfants car il faut toujours être présents, toujours leur renvoyer la balle. Il faut beaucoup de spontanéité.

00:09:00
Elle passe des messages aux enfants, mais c'est quand même un moment de détente. Elle interagit avec eux. C'est un public qui accepte tout mais qui peut aussi tout rejeter.
Elle se préoccupe de sujets écologiques et aussi politiques, mais elle se rend compte que les jeunes d'aujourd'hui sont très conscients de ce qui se passe dans le monde. On n'a pas peur d'aider les autres. Il y a beaucoup d'espoir.

00:11:15
Elle utilise beaucoup de technologies modernes dans sa musique. Elle aime beaucoup les arrangements. Elle aime aussi beaucoup la guitare et le piano, il y a des chansons qui sont indémodables.

00:12:00
Elle a déjà essayé de faire du piano-voix, ce n'a pas été une bonne expérience mais elle aimerait le refaire. Être derrière un micro ce n'est pas pareil que d'être avec un instrument aussi.
Il y beaucoup d'émotion dans ce qu'elle fait. C'est quelqu'un de très instinctif. Tout le monde a des sentiments, est émotif.

00:13:30
La chanson Clarisse parle d'une jeune de 17 ans, autiste. Ils voulaient en parler. Quand elle a enregistré cette chanson quelqu'un à côté pleurait. Elle a eu envie de donner. Elle aime chanter des chansons qui ne la concerne pas forcément mais qui parle à d'autres personnes.
Elle collabore avec les gens qui écrivent ses chansons, c'est un travail d'équipe.
C'est presque une famille

00:15:00
Elle a fait un duo avec Émile Wandelmer, le chanteur du groupe Gold. Elle aime beaucoup travailler avec lui.

00:15:50
Elle aimerait être une rock star. Elle a de la chance de chanter, d'avoir une carrière qui s'ouvre à elle.

La suite?
Elle espère ne pas trop galérer. Mais en même temps avoir des petites salles c'est très chaleureux. Elle aimerait composer et continuer à faire ce qu'elle fait, pourquoi ne pas faire aussi de la danse et du cinéma.

00:17:00
Ses noëls: sa mère est russe, ils ne fêtaient pas vraiment Noël, mais plutôt le jour de l'An. Elle a toujours aimé les décorations de Noël. Il faut s'amuser un peu, se changer les idées.

Cette année elle sera à Euro Disney pour Noël pour une émission en direct.

00:18:50
Elle ne pense pas avoir dû faire des sacrifices. Elle a gardé une vie normale, être bien entourée, garder du temps pour les loisirs.

00:19:30
La scène c'est la partie la plus importante. Pour faire une scène il faut d'abord être passé en studio, faire des interviews... C'est ce qu'elle préfère car il y a de la préparation et un contact avec le public.

Savary, Thierry

Interview de Brand New Heavies

Interview du groupe britannique d'acid jazz Brand New Heavies par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Paléo festival en juillet 1992.

Les membres de Brand New Heavies expliquent qu'ils pensent être nés pour être musiciens.
La chanteuse explique que c'est un peu sans le savoir, que c'est juste naturel.
Ils parlent du fait que la soul et le funk se sont imposés naturellement.

00:01:00
Ils expliquent que pour eux c'est important de faire de la musique sans utiliser les technologies modernes, mais simplement des instruments. Ils sont avant tout musiciens, ils ont grandi avec cette musique. Ils pensent que c'est plus vrai.

00:03:20
Ils abordent leurs premiers concerts, la réaction du public étant donné qu'ils font un genre de musique à contre-courant de la mode technologique. Les gens ont très bien répondus, c'était une vraie récompense.

00:04:05
C'est difficile d'être dans l'industrie de la musique, on ne peut plus simplement être musicien, surtout si on fait un genre de musique un peu commerciale. On doit se mêler de politique et d'autres sujets qu'on ne voudrait pas mais on n’a pas le choix.

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La musique a une connotation spirituelle, la musique apporte beaucoup de joie et comble des vides. Il faut être complétement dédié à ce que l'on fait.

00:05:40
Faire de la musique implique de faire de grands sacrifices. La chanteuse explique qu'elle a laissé toute sa vie aux USA pour venir en Angleterre. Mais il faut faire ces sacrifices pour arriver à ce que l'on veut dans la vie. Puis être en groupe implique de faire des compromis tout le temps.
C'est difficile aussi de maintenir des relations personnelles, car on est toujours en train de voyager, de bouger. C'est très difficile pour l'autre personne, plus que pour soi car on fait ce que l'on veut faire.

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Définition:
La richesse: être bien et confiant, être en paix avec soi. Se sentir calme, car on peut arriver à atteindre ses objectifs
C'est se sentir bien avec soi-même, ce n'est pas une question d'argent car si on a de l'argent et rien d’autre ça ne sert à rien. Être bien avec soi-même et savoir que tu fais de bonnes choses. Car quand on se sent bien avec soi-même on peut accomplir des choses.

L'amour toujours: Un peu comme des fleurs qui grandissent dans ton cœur, ta tête. C'est une relation très forte. C'est aussi une forme de paix intérieure.

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3 vœux: (la chanteuse) que la guerre s'arrête, de pouvoir voler, d'avoir du succès dans sa vie personnelle et par rapport aux choses choisies.

3 vœux: paix, harmonie pour le monde, avoir du succès pas en terme financier seulement mais par rapport à ce qu'il entreprend, rendre les gens heureux.

Un vœu réalisé c'est d'avoir pu faire de la musique live dans les années 90 alors que la mode est à la techno, juste de savoir qu'on peut le faire.

Savary, Thierry

Interview de James Ingram

Interview du chanteur américain James Ingram par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Montreux Jazz festival en juillet 1992.

James Ingram explique qu'il est né pour être musicien. Il était déjà fasciné enfant de se produire sur scène. Il a toujours voulu être musicien. Son grand frère jouait du piano, il était fasciné par son jeu et a commencé aussi le piano. Il ne savait pas qu'il serait chanteur mais il savait que sa vie serait liée à la musique.
Il a eu la chance de jouer avec Ray Charles, Leon Haywood, Shalamar, Donna Summer et aussi Quincy Jones.

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La plus grande rencontre qu'il a pu faire c'est avec Ray Charles, qui lui a beaucoup appris en tant que producteur. Il lui a montré comment faire, et il lui doit ses débuts comme producteur et en tant que chanteur et artiste il l’aime beaucoup. Il a eu beaucoup de chance de le rencontrer, il a aussi rencontré Quincy Jones grâce à Ray Charles.

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Il a du faire beaucoup de sacrifices pour être musicien. Les gens ne comprenaient pas, il lui disait de faire un vrai travail, il passait pour un marginal alors il a dû quitter sa ville pour Los Angeles.

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La musique est une partie de sa vie. Il a 5 enfants, la musique est comme un autre enfant. La famille est la priorité, la racine. Rien ne passe avant.

La musique c'est avant tout l'émotion car elle vient de l'intérieur. Il y a aussi une part de spiritualité. C'est comme Dieu, on ne peut pas le toucher mais il nous touche.

00:03:45
Il est chanteur, pianiste, producteur mais c'est être chanteur qui le touche le plus. Tu peux raconter une histoire, prendre le temps.

00:04:00
Définitions:
La richesse c'est la santé et savoir ce que l'on veut faire très jeune. Il était riche avant d'être connu car il savait ce qu'il voulait faire.

L'amour toujours: sa famille, son Dieu.

La terre, c’est la mère. Elle est couverte d'eau, et a donné la vie comme une femme qui donne la vie. Elle a donné naissance à la vie pour avoir un endroit pour faire de la musique.

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Il se sent béni d'avoir pu travailler avec Quincy Jones et certains des meilleurs chanteur de la planète. Il est venu à Montreux avec sa femme, pour partager l'expérience avec elle. Expérimenter une chanson avec quelqu'un, arriver au sommet des charts c'est quelque chose que tu partages avec quelqu'un.

Savary, Thierry

Interview de Omar

Interview du chanteur britannique Omar par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Montreux Jazz festival en juillet 1992.

Omar explique qu'il voulait être musicien depuis l'enfance. Son père était batteur, il lui a appris les rythmes. Sa mère voulait plutôt lui donner une éducation musicale, elle trouvait plus important d'apprendre la musique au niveau théorique et global.
Il aime toucher à tous les instruments

Il a étudié la musique. Il a été percussionniste dans plusieurs groupes et a étudié dans une école de musique é Manchester et à Londres

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Il pense que c'est important d'étudier la musique, aussi bien la théorie que la pratique. Il faut apprendre le piano. C'est une bonne base, il pense que c'est nécessaire pour comprendre ce que l'on fait.

Le plus important dans ses études a été d'être exposé à tous les genres de musique. Il étudié le jazz, le funk, le classique ou la musique latine. En musique classique tout est écrit, Lui préférait apprendre les notes puis exprimer la musique comme il le ressentait. Mais cela est propre à chacun.

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Il pense que c'est important de voyager mais que ce n'est pas nécessaire pour comprendre les "feeling". Un musicien doit faire preuve d'ouverture d'esprit, si la musique est bonne elle l'est indépendamment du style ou la provenance.

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Ses parents sont originaires de Jamaïque. Les lignes de basses du reggae apportent beaucoup. Les musiciens anglais originaires de Jamaïque sont influencés par la basses du reggae alors que les américains par le jazz, le gospel. Sa grand-mère est née à La Havane, il a hérité de son amour pour la musique latine, la salsa.

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Le reggae moderne s'éloigne de l'esprit, il est plus sur le sexe, les femmes. Il l'écoute pour le rythme mais est triste de découvrir le contenu des paroles. Bob Marley ou Steel Pulse parlent de choses qui viennent vraiment de l'esprit.

Les rythmes lui parlent, évoquent des choses. Son père lui conseillait parfois sur les rythmes et les vibrations de ses chansons. Les rythmes ont toujours été importants et ils soutiennent les mélodies.

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La musique a le pouvoir de changer les gens. Elle permet de s'exprimer, c'est puissant.
La musique apporte beaucoup, c'est une thérapie.

Pour les musiciens la musique c'est un mode de vie. Pour les gens ce n'est pas aussi vital d'acheter un disque que de se nourrir.

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Il écouté beaucoup de Stevie Wonder, et il a essayé de trouver des mélodies qu'il n'avait pas fait.

Il a grandi loin de Londres. Cela a été bénéfique pour son apprentissage de la musique, il a vraiment pu faire ce qu'il voulait faire, il n'y avait pas de distractions. Mais en étant le seul jeune noir dans une société vielle et blanche il a beaucoup souffert du racisme.

00:08:20
Il pense que le problème de la musique aujourd'hui c'est que tout est dicté par les succès obligatoires. Tout se ressemble. Les gens devraient être plus originaux dans la musique et ne pas juste faire des reprises. Ils devraient écrire de bonnes chansons, les gens les aimeraient.
L'industrie du disque ne comprend rien à l'esprit des noirs anglais, il y a trop de risques pour investir pour eux.

Il parle de sa chanson "There's nothing like this". Personne n'y croyait, puis les gens ont aimé et c'est devenu un succès. Il faut innover.

00:10:50
Il parle de studio ou scène, il aime beaucoup être en studio pour créer mais en même temps il aime aussi être sur scène avec les vibrations du public, jouer en live, l'adrénaline c'est exceptionnel.

00:11:15
3 vœux: la paix, l'amour, le bonheur.

Savary, Thierry

Interview de Una Musica

Interview du groupe fribourgeois Una Musica par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie et du vernissage de leur album.

Avec Jean-Daniel (Thomas), le batteur; Jacques (Sterchi), pianiste; Thierry (Christinaz), claviers

Ils viennent de sortir un album.
Jean-Daniel explique comment s'est fait le groupe. Au départ ils ont formé un groupe avec Jacques Sterchi (violoncelle), ils ont joué pendant 3 ans. Puis en 1989 ils ont fondé Una Musica.
Ils ont longtemps travaillé en duo, puis ont été jusqu'à 12 membres et maintenant ils sont 5.

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Ils font des études mais pas de musique, même s'il y a des professionnels. Ils pensent que pour la musique il n'y a pas besoin de faire des études. Ils viennent de différents milieux.

00:02:15
Ils se présentent comme collectif "lausanno-fribourgeois". Le terme collectif vient du fait que ce n'est pas un groupe fixe, mais que l'idée est de laisser venir les musiciens de tous genres possibles. Le terme collectif porte aussi la couleur du travail collectif, car le travail de création est collectif.
Ils pensent que la musique il faut la pratiquer plus que l'apprendre.

00:04:00
Il y a une scène de bonne qualité mais qui a de la peine à se remettre en question. C'est rare de laisser les gens venir et partir. Eux pensent qu'ils ont une large ouverture d'esprit.

00:04:50
C'est un groupe où l'on retrouve des instruments originaux. Pour les arrangements, il y a une certaine recherche au niveau des sons.
Ils essaient d'apporter un peu d'originalité, une certaine recherche aussi rythmique.
Ils travaillent avec beaucoup de choses, pas seulement avec un synthétiseur. Il y a beaucoup de façon de faire des bruits, ils sont expérimentateurs, ils sont pour l'ouverture.
C'est une forme de synthèse de sons et bruitages hétéroclites, rien n'est original en soi. C'est un mélange de sons qui n'ont à priori rien à voir les uns aux autres.

00:07:20
Ils n’ont pas vraiment de concept, c'est avant tout du plaisir de jouer, de se faire plaisir, de rechercher une énergie et essayer de la retransmettre.
Leur musique peut évoquer des images, ce n'est pas vraiment recherché. Ils n'ont pas de références vraiment. Ils sont plutôt contents de voir ce que les gens ressentent dans leur musique car eux ne recherchent pas vraiment ces images. Ils ne veulent pas avoir une étiquette.

00:10:15
Il y aussi beaucoup d'improvisation dans le groupe, sur scène comme en studio, Les 13 premières minutes du disque sont improvisées. La plupart de l'enregistrement du disque s'est fait de manière spontanée.

Un chaos musical?
Chaos oui, si on l'interprète en tant que liberté de jouer. Chao dans le sens positif, désordre, vivant.
Il y a une rythmique importante, assez fluctuante mais pas très stricte. C'est plus une pulsion.

00:13:00
Quand de nouveaux musiciens arrivent, ils ont parfois de la peine à se mettre dans le bain.
Leur groupe peut être considéré comme une plaisanterie. Ils veulent se distancer du discours sérieux de la musique car ils pensent que ça tue la musique. Ils ne font pas de la musique, mais une musique, d'où le nom du groupe.
C'est une rencontre de sources musicales.

00:14:30
La notion de sérieux dans la musique est très occidentale. On a perdu la notion de plaisir dans la musique en Occident. C'est plus une question de s'amuser, de mentalités que de culture.
Ils font une musique européenne, qui puise ses sources en Occident. Ils ne se transforment pas.

00:16:15
Définitions:
La fête en musique: samedi soir, 16 janvier, 21 h aux Grands places. [Leur vernissage]
Richesse: si seulement, bientôt
Pauvreté: depuis peu
Intimité: 5 musiciens sur le disque, 5 intimités.
Spiritualité: coupé
Emotion: toujours, à la base.
L'Homme: qu'il ait plaisir à le faire

00:17:45
Parlent de leur disque, "Rabelaisien". La notion de nourriture, la musique vient aussi bien d'une bonne bouffe, que de peinture. Il devrait y avoir la même générosité dans la musique que dans la cuisine. Cela devrait être aussi amusant.
Rabelais il y a aussi la connotation du langage, pas que le côté Gargantua. Cette mixture entre le langage et la nourriture.

00:19:15
L'enregistrement a été fait chez Dom Torche à Belfaux car ils ne voulaient pas un son jazzy mais plus ouvert.
Le fait d'improviser n'a pas posé problème car ils le font sur scène et en répétition, ils aiment le faire. L'improvisation leur prend peut-être un peu moins de temps que d'autres. Improviser c'est aussi excitant, il y a une pression qui pousse à la créativité.
C'est un risque.

00:21:10
L'humour? Ils ne veulent justement pas se contenir. L'intérêt est justement de pouvoir éclater de rire au milieu d'un concert. C'est dans l'instant. Il n'y a pas que cet aspect, mais il y a une forme de bonne humeur.

00:22:30
Ils expliquent les titres des chansons de l'album.

00:25:00
Ils aiment beaucoup jouer en Suisse allemand, à Bern, ou à Neuchâtel, dans les lieux alternatifs car le public est plus réceptif. Ils sont à l'aise partout. Ce qui compte c'est le public, que le public vibre bien.
Ils jouent en Suisse romande plutôt dans des endroits prévus pour le jazz, tandis qu'en Suisse allemande pas forcément, et le public se mélange. Il y a toutes sortes de gens qui viennent.

00:26:50
Il y a une synergie avec le public. Mais ça dépend des concerts. On sent très vite si le public est là, et inversement.

00:27:30
Pour le vernissage, ils vont avoir [Daniel] Bourquin et [Léon] Francioli en ouverture. Ils connaissent déjà leur manière de travailler, et voulaient aussi se faire plaisir.

Savary, Thierry

Interview de George Duke

Interview du pianiste et chanteur américain George Duke par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Montreux Jazz festival en juillet 1992.

George Duke explique que l'église a joué un rôle norme dans son éducation musicale. C'est très important pour lui.

Le jazz est son style de prédilection, tout ce qu'il joue est toujours influencé par le jazz.

Il n'a pas d'activité préférée dans son métier, il aime tout. Il aime la production, il aime travailler avec de jeunes artistes qui ont quelque chose à dire. Mais s'il devait choisir il serait un musicien sans hésiter.

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Il parle des contrats d'exclusivité de plus en plus courant avec le Japon. Il y a beaucoup d'argent là-bas

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Dans le futur il aimerait produire d'autres styles, il a des projets mais ne peut pas encore en parler. Il va produire de grands artistes, des jeunes musiciens.

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Il aimerait vraiment trouver un vrai chanteur de jazz classique. Il aimerait vraiment aller dans ce sens.
Il parle de Nathalie Cole qui prouve qu'il y a un public jazz classique.

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Il n'est pas fan de Rap, mais il espère que les rappeurs vont durer. Il pense que la musique a subi un lavage, et que tout ce qui passe à la radio est trop doux, "smooth", alors il est content qu'il y ait des rappeurs.

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Il parle de son album solo. Il a attendu longtemps car il voulait le faire d'une certaine manière. Il a fait un album jazzy ou il joue beaucoup de piano.

00:05:45
Il a pris plus de libertés avec son album qu'avec ceux des gens qu'il produit. Il voulait que le piano soit l'instrument principal.

00:06:15
Pour être un bon directeur artistique, c'est comme pour un producteur, il faut savoir écouter, lire, être un peu psychologue, etc. Tout le monde pense différemment, tout le monde a d'autres besoins il faut s'adapter.

Savary, Thierry

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