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Savary, Thierry
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Interview de Vinx

Interview du percussionniste américain Vinx par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Paléo Festival en juillet 1992.

Vinx a d'abord été connu en tant qu'athlète avant d'être musicien. Il pense que tout s'est passé en même temps, qu'être athlète c'est aussi être un artiste car il avait son propre style et sa propre voix. Le sport a nourri sa musique car il faut avoir du vécu, des expériences pour parler de la vie en musique.

La musique a toujours été une façon de vivre pour lui, même s'il a reçu la reconnaissance de ses pairs récemment.
La musique c'est d'abord une opinion, sa manière de voir la vie, une manière de communiquer ses opinions. Il faut avoir des opinions.

00:01:50
La musique c'est une forme de thérapie, c'est un besoin primaire et instinctif.
Il pense que c'est son devoir de communiquer avec le public. Il pense que depuis le temps des cavernes on a toujours communiqué, on s'est éduqué avec la musique.

00:03:00
Il parle de ses racines dans la musique. Il est constamment en train de s'inspirer. Il s'inspire de musique africaine, mais aussi du hip hop américain. Il joue avec des instruments japonais, s'inspire de rythmes cubains, vaudous, etc. Toutes les cultures du monde sont au bout des doigts, on a un mélange de cultures. Il ne se considère pas comme un artiste africain mais américain.

00:04:30
Tout le monde fait des sacrifices pour atteindre ses rêves. C'est très facile de suivre les instructions mais de créer sa propre destinée, sa propre route c'est très dur et beaucoup d'artistes perdent cela et ne font plus que survivre, devenir un performer au lieu d'avoir des choses à dire.

00:05:30
Définitions:
Richesse: la capacité d'accorder ta propre personne à ta propre machine et aller de l'avant.
Pauvreté: un état d'esprit qui existe quand quelqu'un d'autre te dirige.
L'amour toujours : le respect de soi-même

00:05:50
3 vœux: avoir 3 vœux supplémentaires, trouver une compagne idéale, avoir son père ici car il a vu où il a commencé.

Savary, Thierry

Interview de Bob Geldof

Interview de Bob Geldof par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "The Happy Club" en 1992.

Bob Geldof explique pourquoi il a choisi la musique comme moyen de communication. Car c'était le seul moyen à sa disposition pour s'exprimer. Il a travaillé dans des journaux d'abord. La musique c'est le moyen le plus vrai de parler ce que l'on ressent, ce que l'on voit.
La plupart du temps, il ne pensait pas être né pour être musicien. Lors de son premier concert en 1975 il tournait le dos au public car il était trop embarrassé, puis les gens ont commencé à applaudir et il s'est retourné car c'était une expérience incroyable. Il y a même eu une fille qui voulait coucher avec lui.

00:02:45
Il parle de l'organisation des concerts humanitaires Live Aid et Band Aid. Il pense que ce n'était pas le musicien mais l'homme qui a organisé ces événements. Il était énervé et honteux devant sa télévision, il se sentait mal et du fait qu'il joue de la musique, il a décidé de faire ces événements.
Il était vraiment sincère, il ne pensait pas que cela marcherait autant.
Il n'a jamais été frustré par l'expérience Band Aïd. S'il y avait des difficultés, la certitude morale était si forte qu'ils ont pu faire tout ce qu'ils voulaient.
Il aime les gens, mais lui comme tout le monde a ses limites. Il a vu une forme de rejet des hommes dans la famine, il en a parlé avec Mère Teresa qui voyait une souffrance de Dieu.

00:07:40
Il parle de la famine en Somalie, ce n'est pas un fait isolé. Il parle de la famine et de la sécheresse en Afrique. Il pense que c'est d'abord un problème politique. En Somalie, la famine découle de problèmes économiques et politiques en plus, ce qui aggrave encore la situation.

00:09:50
Il a trois enfants.
TS lui demande ce qu'il leur dit de la vie. Embrasser la vie, essayer, et essayer de ne blesser personne.

00:10:15
Il parle de la mémoire, de ses expériences passées dans ses chansons.

00:10:50
La musique ne développe pas une sensibilité particulière. Ce sont les actions qui créent une sensibilité particulière. Il faut toujours écrire des chansons qui veulent dire quelque chose pour soi car sinon elles ne sont pas universelles, elles ne parlent pas aux gens. Il faut être vrai, et c'est très fatigant.

00:13:15
Il s'intéresse beaucoup à l'actualité, il lit beaucoup le journal. Parfois il y a aussi des choses drôles qui restent dans la tête et donnent l'inspiration pour des chansons. Mais la plupart du temps non.
Il n'est pas cynique mais sceptique.

00:14:00
Il parle de sa chanson "Too late God". Il s'est inspiré de gens qui vieillissent mal, qui deviennent aigris. Il espère ne pas devenir comme ça.

00:15:15
Il a passé 10 jours pour préparer son dernier album, même si quelques chansons étaient déjà écrites avant. Plus on pense à la musique, plus les chansons sont bonnes. Il parle de sa méthode de travail

00:16:50
Les musiciens qui travaillent avec lui sur l'album sont plutôt libres, à moins qu'il ait une idée précise de ce qu'il veut. Normalement il joue, et les autres le suivent et il pense que c'est le meilleur moyen. Il veut que les chansons soient réduites à l'essentiel.

00:18:50
Il pourrait jouer ses chansons en acoustique, surtout pour le dernier album.

00:19:20
Il ne pense pas que les gens doivent retourner aux sources aux racines de la musique. Il y a des groupes qui le font. Il n'aime pas les groupes qui font des choses attendues, il aime écouter des gens, il préfère le son des gens.

00:20:45
Il parle de la sensation en écoutant son album. Il écoute les morceaux au fur et à mesure. Il est souvent surpris car c'est généralement meilleur que ce à quoi il s'attendait.

00:23:00
Il parle de la Louisiane. Il aime la Nouvelle Orléans et la nourriture là-bas, mais surtout la musique. Il ne pense pas avoir un lien spécial avec la région. Il aime jouer de la musique cajun. Mais il aime aussi la musique irlandaise. Mais pour cet album il voulait faire quelque chose de plus brut.

TS parle de la Nouvelle Orléans comme un endroit spécial.
Il ne pense pas, mais il admet qu'il y a tellement de musique là-bas qu'il y a probablement quelque chose de spécial.

00:25:00
Il a fait une tournée aux USA tout seul. Pour lui c'était une horrible expérience. La compagnie de disque ne voulait pas investir dans cette tournée alors il a du tout faire lui-même. Il a aimé jouer mais l'expérience n'a pas été très bonne en général.

00:27:50
Il adore être sur scène. Il n'a pas de doute par rapport au métier. Il est là depuis longtemps. Il vend des disques. Il ne sait pas pourquoi mais il trouve que c'est bien. Il pense qu'il deviendrait fou sans la musique. Il a aussi fait des films, mais c'est une discipline différente. Il faut s'oublier. Il pense que les musiciens ne devraient pas faire ça.

00:29:40
La plus grande satisfaction de ce métier, et la seule satisfaction c'est d'0écrire une bonne chanson, une chanson qui marche.

00:30:00
3 vœux: avoir un mois de vacances car il est très fatigué, ne plus jamais faire d'interview dans sa vie et pour pouvoir le faire il faudrait qu'il vende des millions de disques donc c'est son troisième vœux.

Savary, Thierry

Interview de Willy Deville

Interview de Willy Deville par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son nouvel album "Backstreets of Desire" en 1992.

Willy Deville pense qu'il est né pour être musicien. Quand il apprenait la guitare, tout venait très facilement. Il a toujours pensé qu'il était possible qu'il ait été musicien dans une ancienne vie. Il a pu jouer du blues, utiliser un bottleneck sur sa guitare avant de savoir jouer normalement.

00:01:00
Tout bon art c'est un reflet de l'émotion.
La musique n'a pas changé sa personnalité, mais certainement changé sa vie.

Il parle de l'amour dans ses chansons car il parle de sujets qu'il connait dans ses chansons.

Il parle de la part de spiritualité dans sa musique. Il pense que c'est vraiment un don.

00:02:40
Il explique qu'il a chanté dès son plus jeune âge, qu'il a toujours été naturel pour lui de faire de la musique.
Il parle du succès. Il a de la chance car c'est éphémère, et il est là depuis des années, même s'il n'est pas très riche, il a une belle vie, il a tout ce qu'il veut, deux voiture, des centaines de chaussures, il vit comme un roi. Au début, son label voulait qu'il enregistre un album par an, il a refusé et il pense que cela a influencé la qualité de sa musique.

00:05:00
Il parle de New York, il pense qu'il n'y a plus d'inspiration pour lui là-bas. Il est parti à la Nouvelle Orléans, et il y a 5 ans il a dû retourner à NY. Il est bien plus inspiré à la NO, il y a beaucoup de musiciens et c'est très stimulant.
Il continue de faire ce qu'il a toujours fait, il essaie de continuer dans son style mais de s'améliorer toujours plus. Il faut toujours essayer d'élargir ses horizons pour ne pas avoir l'impression de faire et dire toujours la même chose.

00:08:00
Son inspiration c'est la musique des racines, comme Billie Holiday, Edith Piaf, une musique qui n'a pas d'âge.
Il parle de Piaf, il a toujours aimé son sens du drame. La récitation et le style de musique française.

00:09:45
Il parle de sa tournée en Europe avec des musiciens de la Nouvelle Orléans, il a adoré cela. Il a beaucoup de chance d'avoir été accepté.

00:10:30
Il parle de rencontres marquantes, comme avec Doc Pomus, Jack Nitzsche, des sources d'inspiration.

00:11:20
Il parle d'écrire une chanson. Il ne pense pas que ce soit facile mais il aime ça. Il pense qu'il est avant tout un chanteur, même s'il est aussi compositeur et musicien. Il pourrait vivre dans écrire mais pas sans chanter.
Lorsqu'il est en studio, il sait ce qu'il veut faire, il faut un objectif car on peut perdre son objectivité en studio.

00:13:30
3 vœux: il aimerait voyager dans le temps, revenir 100 ans en arrière et avoir un jet pour pouvoir boire de l'absinthe avec Edgar Alla Poe puis aller à Paris avec Toulouse Lautrec. Il aimerait aussi revenir au temps de la crucifixion. Ou encore voyager dans le futur, 20 ans plus tard pour voir ce qu'il se passe car cela l'effraie.

Savary, Thierry

Interview de Mark O'Connor

Interview du violoniste américain Mark O'Connor par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Montreux Jazz festival en juillet 1992.

Mark O'Connor explique qu'il a commencé la musique petit, la guitare à 3 ans. Ses parents étaient professeurs de danse alors il a toujours baigné dans la musique.
Il jouait de la guitare mais il a vu du violon à la TV et avait envie de jouer du violon. Ses parents lui ont offert un à 11 ans et il est tombé amoureux depuis.
C'est un instrument difficile, la première année est très frustrante donc c'est plus facile d'apprendre enfant.

00:01:30
Il n'a jamais joué de violon classique, il en fait avec la guitare. Mais le violon il a tout de suite joué de la musique traditionnelle. Il a un style américain, influencé par le country, le jazz, le blues. Il a été musicien de session, notamment dans les studios d'enregistrement à Nashville.

00:02:20
Il ne joue plus dans les studios, il a décidé de se lancer en solo et de faire des tournées. Il aime les tournées. Il avait fait ce qu'il avait à faire en studio, il n'avait plus de but en studio.

00:03:35
Il aime beaucoup voyager maintenant. Plus jeune il n'aimait pas ça. Il est très inspiré musicalement, il s'amuse beaucoup, il se sent vraiment bien en tant que violoniste et en tournée.

00:04:30
Il parle de l'émotion et de la spiritualité dans la musique. Il a toujours ressenti quelque chose, il joue le mieux quand il n'est pas vraiment conscient de ce qu'il fait et que ses doigts bougent tous seuls sur le violon. Il pense que c'est car il est un musicien d'improvisation, il le fait tout le temps. Il ne prépare jamais à l'avance, c'est toujours une nouvelle expérience.

Savary, Thierry

Interview de The Rippingtons

Interview du groupe de jazz américain The Rippingtons par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Montreux Jazz festival en juillet 1992.

Ils parlent du fait qu'ils viennent pour la première fois en Europe. Ils existent depuis 3 ou 4 ans, c'est un nouveau groupe. Ils ont tourné aux USA et au Japon. Ils rêvaient de venir en Europe et ils ont été invités au North Sea Jazz festival et au Montreux jazz festival cette année.
Ils vivent encore dans un rêve, tout ce qu’ils espéraient.
Ils sont très bien ensemble sur scène, un vrai groupe.
Ils aiment voir les gens danser dans le public, qu'ils s'amusent.

00:01:20
Ils sont un groupe instrumental, ils n'ont pas envie ni besoin d'avoir un chanteur. Le chanteur devient le point principal et ils préfèrent que les gens se focalisent sur la mélodie.

00:02:00
Ils ont été influencés par les endroits où ils ont joué même s'ils n'ont pas beaucoup tourné encore, comme l'Amérique latine. Ils sont contents de venir jouer en Europe pour en prendre des influences. Leur prochain album va s'appeler "Week-end à Monaco" devrait refléter des influences musicales européennes.

Définitions:
La richesse: c'est avoir une grande variété dans l'expérience de vie.
L'amour toujours: c'est sa femme.
La Terre: tout le monde commence à se sentir concerné par la terre, il espère que ce n'est pas trop tard. Et c'est ironique car on continue à voyager en avion et en voiture.

00:03:30
Ils parlent de l'improvisation sur scène, ils commencent à se sentir à l'aise et espèrent développer cela.

Savary, Thierry

Interview de Joan Armatrading

Interview de la chanteuse britannique Joan Armatrading par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Montreux Jazz festival en juillet 1992.

Joan Armatrading explique que chanter n'était pas un rêve d'enfant, elle n'a jamais pensé qu'elle ferait carrière. Elle a commencé à écrire des chansons à 14 ans car sa mère avait acheté un piano. Elle a commencé à écrire, et a écrit beaucoup de chansons. Elle a sorti son premier disque en 1972 mais continuait de penser qu'elle serait songwriter. Mais les gens aiment sa voix et apprécient ses chansons.

00:01:00
Elle adore écrire, mais elle aime aussi faire l'album en studio. Elle fait ses démos seule, mais elle n'est pas ingénieure et elle aime beaucoup quand l'album prend forme. Elle aime beaucoup travailler avec de grands musiciens. Mais elle ne fait pas les tournées avec les mêmes musiciens. Elle aime beaucoup l'excitation d'être sur scène.
Elle ne joue pas les mêmes chansons lors de toutes les tournées, chaque tour à ses chansons.

00:03:20
Une bonne chanson pour elle doit avoir une structure particulière, une structure qui ait du sens. Elle parle d'une femme rencontrée en Hollande qui faisait des chansons "bruits", elle n'aurait jamais pu faire deux fois les mêmes chansons. Une bonne chanson ne doit pas être particulièrement mélodique, mais la forme doit être bonne. Il n'y a pas besoin non plus d'être un bon chanteur, Bob Dylan ou Lou Reed ne le sont pas. Elle parle d'une chanson faite pour Amnesty.

00:05:30
Elle participe à des causes comme Amnesty car elle pense que ce n'est pas normal d'être torturé ou emprisonné pour ses idées. Des gens sont tués car ils ne croient pas à la politique du gouvernement. Margaret Thatcher n'a tué personne car elle n'était pas d'accord. On est des êtres humains on ne peut pas faire cela. Il faut traiter les gens comme on aimerait être traité.

00:06:50
La musique est à la fois spirituelle et émotionnelle. Elle pense que la musique l'a choisie, et que cela est spirituel. Elle a commencé à écrire des chansons sans savoir si les gens en voudraient ou non. Elle aime voir que ses chansons touchent des gens.

00:08:00
Définitions:
Richesse: ça peut être l'argent, c'est bien d'en avoir, mais c'est aussi bien d'être heureux. Si on est en bonne santé et qu'on se sent bien c'est la richesse
L'amour toujours: c'est impossible! Elle a écrit une chanson sur le vrai amour, elle aimerait croire que l'amour toujours, le vrai existe.

Savary, Thierry

Interview de Dr. John

Interview du pianiste et chanteur de blues américain Dr. John par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Leysin Rock festival en juillet 1992.

Dr. John parle de son nouvel album qui retrace l'histoire de la Nouvelle Orléans à travers son point de vue et la musique qui lui est proche.
Il est né à la Nouvelle Orléans, cet endroit n'a rien d'étrange pour lui, la ville a ses particularités comme partout, c'est ce qui rend le monde attractif.

Il y a beaucoup de spiritualité à la Nouvelle Orléans, un mysticisme. Il y a un mélange entre différentes religion. Tout y est mélangé, la musique est mélangée mais tout vient d'une force unique. Tout le monde y est profondément attaché.

00:01:15
Il parle de son nouvel album qu'il a fait avec des musiciens de la Nouvelle Orléans. Tous les musiciens ont des racines. Dans le disque on retrouve des anciens mais aussi des jeunes. Il a joué avec les Neville Brothers qu'il connait depuis toujours, ils donnent tout pour la musique.

00:03:10
Toute la musique de la Nouvelle Orléans vient du cœur, de l'âme, de l'esprit, pas du cerveau, comme par exemple Bob Dylan. Leur musique vient du cœur et va au cœur. C'est pour cela que leur musique et leur esprit sont différents. C'est une musique qui s'exporte partout.

00:05:00
Il se sent chanceux d'avoir une maison de disque qui le laisse faire ce qu'il veut et pas de la musique pour faire de l'argent. Mais cela n'a pas toujours été comme ça. Les Neville Brothers aussi veulent faire leur musique, ce dont ils ont envie. Et cela va permettre à des jeunes de savoir où sont les racines de la musique, l'origine des influences d'aujourd'hui.

00:06:30
Le Mardi Gras est très important à la Nouvelle Orléans. Les indiens viennent en premier, c'est leur jour, ils incarnent l'esprit du Mardi Gras. Leur musique est très ancienne, il a toujours entendu cette musique, c'est une musique très ancienne, ses grands-parents connaissaient déjà ces chansons.

00:07:50
Définitions:
Richesse: la richesse c'est un état d'esprit, si tu es riche dans ton cœur et ton âme cela dépasse l'argent. On n’en peut pas acheter les émotions, l'esprit.
L'amour toujours: l'amour élimine le mot toujours, c'est comme l'amour inconditionnel, c'est ton amour c'est tout. C'est très profond et philosophique. Si tu aimes quelqu'un peut-être que l'amour peut durer pour toujours mais je ne sais pas.

00:09:20
3 vœux:
Il aimerait voir que les gens s'apprécient, s'acceptent et s'aiment comme ils sont. Que les gens fassent aux autres ce qu'ils aimeraient qu'on leur fasse.
Il aimerait que les gens qui veulent une guerre se la fassent entre eux, les gens au pouvoir, sans la faire subir au peuple. Ils sont fous, ils polluent la planète.

Savary, Thierry

Interview de Jorge Ben Jor

Interview du chanteur et guitariste brésilien Jorge Ben Jor par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Paléo festival en juillet 1992.

TS: Vous avez beaucoup voyagé dans le monde, je suis surpris car quand vous jouez, votre reggae c'est du reggae,...

Son groupe aime jouer de tous les genres, le reggae c'est le reggae, le rock c'est le rock. Sa musique c'est un mélange de tous ces rythmes. Il fait de la musique pour que les gens se sentent bien, qu'ils dansent, s'amusent. Sa musique est joyeuse et forte pour rendre les gens heureux.

00:01:00
TS: lui demande si lui aussi fait de la musique mystique et spirituelle, comme la musique au Brésil a une grande tradition mystique, comme le candomblé.
JB: Il ne fait pas du candomblé, mais il travaille avec deux rythmes du candomblé qui sont célèbres. L'afoxê de Bahia qui se joue beaucoup, qui est un rythme qui ressemble au funk, et l'autre qui se joue à Recife qui est le maracatu. Ces deux rythmes donnent de la magie à sa musique. Ils font bouger les corps. Il s'inspire de ces rythmes dans ses chansons qui parlent de la beauté, de la sensualité, de la joie, du bonheur.

00:02:30
La musique c'est l'émotion et la vie. Le temps passe, c'est l'émotion et la vie. La musique pour lui c'est l'âme et le cœur. 30 pour cent technique le reste c'est l'âme et le cœur.

00:03:15
La musique c'est un médicament. Tout le monde aime la musique, pour se sentir bien. La bonne musique, faite avec conscience peut aussi soigner

00:03:45
3 vœux: Toujours avoir des rêves, faire de la musique, des voyages, se faire des amis. Être bien avec sa famille et ses amis. Faire une musique pas dans sa langue mais dans une langue universelle que tout le monde comprendrait.

Savary, Thierry

Interview de Keziah Jones

Interview du chanteur et guitariste nigérien Keziah Jones par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Paléo festival en juillet 1992.

Keziah Jones explique comment il est arrivé à ce style à la guitare. Il a évolué après avoir fait beaucoup d'essais et d'erreurs. Il savait que la guitare acoustique devait être utilisée dans toute sa capacité.
Il pense qu'il est né pour s'exprimer et étonner.

Être musicien de rue c'est le meilleur endroit pour commencer, car les gens te rendent la vérité en pleine figure. C'est très dur, car tu dois tout donner. Soit tu doit te nourrir ou tu décides que tu veux juste t'amuser. Mais je ne conseille pas aux gens d'y aller sans avoir de maison.

00:01:30
La musique c'est la liberté. Mais c'est dur de la garder dans l'industrie de la musique.

Il et à l'aise de jouer avec 2 autres musiciens, car il réfléchi très vite et ils sont capables de réaliser vite ses idées. Les trois se connaissent et se comprennent, donc ils avancent rapidement. Il sont connectés.

00:02:00
Ce qu'il préfère c'est jouer sur scène, en live et aussi jammer et créer.

Pour être musicien il faut tout sacrifier, la musique ne te laisse pas choisir, elle a son caractère, elle ne te laisse pas faire autre chose.

Il a peur de ne plus avoir d'inspiration. La plupart des choses sont faites pour t'enlever ton imagination.

00:02:40
La musique a changé sa personnalité. Avant il voulait être ingénieur, il n'avait pas besoin de réfléchir, juste faire ce qu'on lui disait. La musique a changé son esprit.

Définitions:
Le rythme c'est la vie.
Il aime la couleur bleue car elle est claire et profonde. Il habite en ville il aime regarder le ciel, l'espace.

3 voeux:
Jouer de la guitare comme personne, contrôler son esprit par rapport à chaque mot qu'il dit pour avoir une coordination et un rythme incassable, avoir 3 autres voeux.

00:04:15
Quand il est sur scène, il s'oublie pendant un moment, il oublie tout. Il joue, et seulement quand il sort de scène il réalise ce qui s'est passé.

Il pense sortir un album l'an prochain.

Savary, Thierry

Interview de Perry Rose

Interview du chanteur belgo-irlandais Perry Rose par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Paléo festival en juillet 1992.

Perry Rose explique qu'il a essayé de faire de la musique vers 16-17 ans avec le mouvement punk, car tout le monde pouvait jouer. Il aimait beaucoup faire des jams. Il a appris la guitare mais il voulait chanter. Il a été influencé par différents groupes, que lui a fait découvrir son frère.

00:01:00
Il a appris, il a fait du solfège, chanté dans des chorales, fait du jazz, du classique. Il aime la musique en général alors il a voulu savoir de quoi il s'agissait et essaie de l'employer.
Il est belgo-irlandais. Dans la vie il est aussi un peu des deux. A Bruxelles il se sent belge, sur la scène plus irlandais. Ses chansons aussi reflètent ces deux côtés, un mélange des deux.

00:02:50
Il est très observateur, "un voyeur dans le bon sens du terme". Il se sert des images de la vie de tous les jours, des gens pour en faire des chansons. Il a un peu un regard de photographe, il fonctionne beaucoup avec des images. Il explique qu'avec son producteur/bassiste, il lui explique des choses avec des images. Dans ses chansons, il parle avec des images, et il rencontre souvent des gens qui ressentent aussi ça. Les gens mettent leurs propres images sur la musique.

00:04:40
Il espère que les gens qui écoutent son album puissent voyager avec les chansons. Lorsqu'il chante, qu'il est pris par la chanson, envouté, il voit des images dans sa tête et s'évade.

Il ne se sent pas différent du fait d'être musicien, il vit "de chouettes choses" mais ne pense pas avoir changé.
TS précise sa question.
PR admet que ça change la vie de faire des concerts et de voyager, d'autant qu'il a eu une petite fille il y a peu. Mais c'est bien de prendre des risques et d'aller voir plus loin.

00:06:50
Il a écrit une chanson pour sa fille, comme tous les pères. Mais ça change la vie.

Ils parlent de la notion de sacrifice lié à la musique. Il trouve que pour l'instant il ne doit pas trop en faire car sa carrière est encore assez stable.
C'est quelqu'un de très calme, et qui a besoin de temps pour faire les choses. Il a peur de la vie des gens qui ont une grande carrière, tout va vite.

00:08:40
Il est content d'être bien entouré, d'avoir de bons musiciens et son manager autour de lui, qu'ils se comprennent.

00:09:15
Il n'est pas très susceptible, sauf si c'est des gens proches. Il essaie d'être philosophe.
Pour ses chansons, il les fait écouter sans dire que c'est les siennes pour garder un avis objectif.

00:10:30
Il n'a pas une grande facilité d'écriture, comme il est lent et un peu fainéant, il a besoin de temps. Quand il a une idée, il doit travailler tous les jours, il met longtemps.
Il pense qu'on n'est jamais satisfait à 100%, mais en même temps on doit faire un compromis.
Le fait d'avoir un public content il est toujours heureux mais en même temps il ne baisse pas les bras, ne reste pas sur ses acquis.

00:12:20
Quand l'album sort c'est toujours angoissant. On aurait pu l'enregistrer de 30 autres manières, il ne bougera plus c'est comme ça, tandis que sur scène ça change tous les jours.

00:13:15
La scène et le studio sont tellement différents, deux univers différents. Sur scène on ne peut pas tricher, en studio on peut toujours recommencer. Il préfère la scène car c'est là qu'on vit les choses, c'est la vie. Les studios c'est un peu la mort, il n'y a pas d'atmosphère, c'est dur.

00:14:00
Il n'a pas fait de rencontres importantes, il croise des gens mais il est discret et pas très bavard. Il a croisé des gens qu'il admire mais il ne va pas leur parler.

00:15:22
La suite?
Il était très content du concert de la veille. Il se demandait ce qui arrivait. Comme un rêve. Il a encore des festivals prévus. Son disque va sortir en Allemagne, Suède, Hollande. Il espère la suite gentiment mais surement.

00:16:40
3 vœux: que tout se passe bien dans la musique, que tout se passe bien pour les gens autour de lui, et que tout se passe bien dans le monde.

Savary, Thierry

Interview de Take 6

Interview du sextet a capella américain Take 6 par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Montreux Jazz festival en juillet 1992.

Ils parlent du rôle de l'église dans leur éducation musicale et dans leur inspiration. Ils ont écouté de la musique chrétienne durant leur enfance. Ensuite ils ont étudié d'autres styles qu'ils ont intégrés à la musique religieuse.
Ils ont tous un bagage similaire.

Mis à part Mark, ils étaient tous instrumentalistes avant, ils ont commencé comme un hobby et maintenant c'est leur profession.

00:01:10
Leur voix est leur instrument principal maintenant, il faut qu'ils fassent attention à eux car ils portent leur instrument toujours avec eux. Cela fait réaliser l'importance de la santé. Ils doivent faire attention à leur style de vie.
Cela crée une forme de stress quand on est un chanteur, il faut faire attention à tout le corps. Quand on est chanteur, tous les petits mots du corps sortent dans la voix.

00:02:30
Ils basent leur travaille d'abord sur l'intellectuel. Tout est très structuré. Ils travaillent de manière très académique d'abord. Ensuite, on peut ajouter l'émotion et donner vie à la musique.

00:03:10
Ils doivent former un esprit unique, leur phrasé doit être le même, quand une personne du groupe décide d'aller quelque part, le groupe doit le suivre, musicalement parlant on devient un.

00:03:55
Dans le sens général du terme ils sont une famille car ils passent tellement de temps ensemble. Le fait d'être un groupe a capella les oblige à être proches. Ils passent beaucoup de temps ensemble.

00:04:25
Ils voulaient tous faire des choses avant le groupe, mais quand ils se sont mis ensemble ils ont compris qu'il y avait un but. Ils font la volonté de Dieu, ils vont où Il les laisse aller. Ils n'avaient jamais demandé ce qui arrive.

00:05:25
Chacun pense différemment, mais l'un d'entre eux a toujours su qu'il deviendrait musicien et à a mis toute son énergie pour y arriver.

Les 3 vœux: Que Take 6 fasse une différence dans le monde de la musique. Que le groupe fasse changer la vie de gens dans le sens positif, qu'il diffuse des valeurs chrétiennes. Il aimerait que ça continue très longtemps. Et personnellement, il aimerait produire des artistes, faire son propre projet d'album ou de musique de film.

Savary, Thierry

Interview d'Anne

Interview de la chanteuse Anne, égérie de Disney, par Thierry Savary.

Anne parle de son enfance, elle a toujours rêvé de faire ce métier. Elle a toujours perçu Disney comme le monde du rêve, elle n'aurait jamais pensé y travailler. C'est comme un rêve qui se réalise.

00:01:20
Ses parents n'ont jamais été contre le fait qu'elle fasse un métier artistique, ils ne l'ont jamais poussé mais toujours soutenu. Ils ont toujours été là pour lui remettre les pieds sur terre.

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Elle a joué dans plusieurs pièces de théâtre, notamment dans L'Hurluberlu avec Michel Galabru. C'est quelqu'un plein d'humour et toujours de bonne humeur. Aussi avec Michel Bouquet dans Le Malade Imaginaire, et chanté avec Johnny Hallyday. Elle a aussi joué dans Emilie Jolie. Elle parle de travailler avec Philippe Chatel (Emilie Jolie).

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Elle a commencé le piano à 8 ans. Elle a eu de la peine à s'y mettre au début. Elle a une base d'harmonie et de solfège qui lui permet de composer.

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Elle se sent plus chanteuse et animatrice qu'actrice.
Pour arriver chez Disney, elle a dû passer un casting. On recherchait quelqu'un qui puisse chanter et aussi animer une émission. L'audition était très américaine. Il y avait des interviews, c'était très impressionnant, tout s'est fait sur plusieurs mois.

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L'univers Disney est magique de l'extérieur, à l'intérieur? Elle pense qu'on voit le côté réel de la chose mais on n'arrête pas de rêver pour autant. C'est beaucoup de travail. Elle parle de l'univers féérique de Disney pour une enfant.

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Quand elle est à l'Olympia avec tous les personnages, ils sont réels pour les gens qui sont dans la salle. Aujourd'hui elle pense qu'elle n'est plus aussi naïve.

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Elle parle de son public d'enfants. Elle n'a jamais eu de public d'adultes. Au théâtre, les adultes réagissent toujours de la même façon. Les enfants sont très inattendus. Elle apprend énormément des enfants car il faut toujours être présents, toujours leur renvoyer la balle. Il faut beaucoup de spontanéité.

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Elle passe des messages aux enfants, mais c'est quand même un moment de détente. Elle interagit avec eux. C'est un public qui accepte tout mais qui peut aussi tout rejeter.
Elle se préoccupe de sujets écologiques et aussi politiques, mais elle se rend compte que les jeunes d'aujourd'hui sont très conscients de ce qui se passe dans le monde. On n'a pas peur d'aider les autres. Il y a beaucoup d'espoir.

00:11:15
Elle utilise beaucoup de technologies modernes dans sa musique. Elle aime beaucoup les arrangements. Elle aime aussi beaucoup la guitare et le piano, il y a des chansons qui sont indémodables.

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Elle a déjà essayé de faire du piano-voix, ce n'a pas été une bonne expérience mais elle aimerait le refaire. Être derrière un micro ce n'est pas pareil que d'être avec un instrument aussi.
Il y beaucoup d'émotion dans ce qu'elle fait. C'est quelqu'un de très instinctif. Tout le monde a des sentiments, est émotif.

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La chanson Clarisse parle d'une jeune de 17 ans, autiste. Ils voulaient en parler. Quand elle a enregistré cette chanson quelqu'un à côté pleurait. Elle a eu envie de donner. Elle aime chanter des chansons qui ne la concerne pas forcément mais qui parle à d'autres personnes.
Elle collabore avec les gens qui écrivent ses chansons, c'est un travail d'équipe.
C'est presque une famille

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Elle a fait un duo avec Émile Wandelmer, le chanteur du groupe Gold. Elle aime beaucoup travailler avec lui.

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Elle aimerait être une rock star. Elle a de la chance de chanter, d'avoir une carrière qui s'ouvre à elle.

La suite?
Elle espère ne pas trop galérer. Mais en même temps avoir des petites salles c'est très chaleureux. Elle aimerait composer et continuer à faire ce qu'elle fait, pourquoi ne pas faire aussi de la danse et du cinéma.

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Ses noëls: sa mère est russe, ils ne fêtaient pas vraiment Noël, mais plutôt le jour de l'An. Elle a toujours aimé les décorations de Noël. Il faut s'amuser un peu, se changer les idées.

Cette année elle sera à Euro Disney pour Noël pour une émission en direct.

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Elle ne pense pas avoir dû faire des sacrifices. Elle a gardé une vie normale, être bien entourée, garder du temps pour les loisirs.

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La scène c'est la partie la plus importante. Pour faire une scène il faut d'abord être passé en studio, faire des interviews... C'est ce qu'elle préfère car il y a de la préparation et un contact avec le public.

Savary, Thierry

Interview de Mathilda May

Interview de la comédienne Mathilda May par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album.

Mathilda May parle du fait que ses parents sont mélomanes, elle a été bercée par la musique classique. Sans le vouloir, ses parents l'ont poussée dans le métier. Sa mère est professeur de ballet, et elle l'a mise en garde quand elle a commencé la danse. Puis son père lorsqu'elle a commencé à être comédienne.
Elle a fait de la danse pendant 11 ans, c'est un métier très dur.

00:01:15
Elle a commencé dans le cinéma par hasard, elle a rencontré un agent qui l'a poussée.
Elle pense qu'on est toujours obligés de se battre.

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Elle ne joue pas d'instruments de musique. Mais elle pense qu'aujourd'hui avec les ordinateurs on peut tout faire même si on ne sait pas jouer.

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Les rencontres importantes: l'agent, Myriam Bru. Claude Chabrol, le premier à lui donner un grand rôle. Mais tout sert dans la vie, même les rencontres malheureuses.

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Quand on danse on apprend à faire ce qu'on nous dit de faire. Au cinéma, elle a commencé à pouvoir échanger avec les metteurs en scène.
C'est à travers les rencontres que les choses naissent.

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Son rapport à la musique soul. Elle pense que c'est inexplicable, comme demander pourquoi on aime quelqu'un. C'est une musique qui lui plait.
Elle est plus raisonnable qu'intuitive. Elle a toujours un peu de distance. Elle sent très bien les gens, elle se trompe rarement. Ce qui lui évite d'être méfiante, car elle sait à qui elle a à faire. C'est un métier ou il faut être méfiant mais comme elle se fie à son instinct

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Le principe de rencontre entre le cinéma et la musique c'est différent. Au cinéma on ne choisit pas, en musique oui, si quelque chose se passe mal on peut changer. Sur un tournage on ne peut pas changer.

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Elle a tourné un film avec Dutronc et Bruel, qui sont chanteurs. Elle a fait la démarche inverse. Ils en ont parlé un peu avec Bruel, car c'est un exemple car il arrive à faire les deux.
Elle a retiré des avantages du fait d'avoir fait d'abord du cinéma au niveau des expériences car ce sont des expériences de vie.

00:07:30
Son album a été enregistré en Angleterre. Elle a rencontré Paul Powell, son mari, pour écrire des chansons, et il a réalisé l'album car elle trouvait qu'il avait une grande intégrité musicale. Il était en dehors des modes, c'est un musicien complet. C'est son premier album comme réalisateur, donc il avait tout à prouver.
Elle a aussi été aux USA pour enregistrer des maquettes. Elle n'a pas vu de grande différence.
Elle parle des groupes souls à Londres. Elle pense qu'on peut plus facilement faire ce genre de musique qu'en France, l'environnement collait mieux.

00:09:40
Elle dit que la genèse de l'album a pris 10 ans. Après avoir signé avec Sony elle mit 3 ans, car elle était occupée avec le cinéma, et elle a dû affiner ses gouts et ce qui correspond à sa voix. Elle voulait avoir beaucoup de choix de chansons.

00:10:45
L'art vient de l'intérieur, elle pense que chanter a un effet libérateur.
Elle s'est beaucoup intéressée au traPièceent de son qu'on peut faire en studio, c'est aussi une création. Elle a participé à l'écriture des paroles et musique de l'album, c'était un besoin.

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Elle a travaillé avec son mari, sans vraiment avoir d'avis d'autres gens.
Elle reste emballée par tout du début à la fin dans cet album, elle pense qu'elle pourra avoir un avis quand elle aura pu s'en détacher.

00:14:30
Les chansons ont été choisies en fonction de leur caractère mélodique, mais elles pourraient aussi être jouées en acoustique. Les vraies bonnes chansons peuvent se faire avec un piano ou une guitare. Elle voulait que l'album ait une unité, mais soit aussi varié dans les rythmes et ambiances. La musique doit donner des images aux auditeurs.
Elle a choisi de chanter en anglais même si cela pourrait être mal pris en France. Musicalement, elle a toujours été bercée par l'anglais donc c'était naturel pour elle de chanter en anglais.

00:16:35
Elle pense que tout ce qu'on fait, même si c'est un amusement, nécessite du travail.
Un album sert à vous faire connaitre et que le public ait envie de venir vous voir sur scène. Elle n'a jamais eu l'expérience de la scène. Elle aimerait apporter ses compétences en danse dans un spectacle sur scène.

La musique adoucit les meurs, élève l'âme, c'est aussi une mémoire. On peut définir l'importance de la musique dans la vie par beaucoup de moyens.

00:19:00
Elle a utilisé son expérience personnelle pour rédiger les textes. Le fait de chanter en anglais permet d'avoir moins l'impression de se mettre à nu.
C'est original ce qu'elle a fait, elle ne voulait pas faire une copie cde ce qui s'est fait. Elle voulait tirer parti du mélange de cultures de Paris.
En musique les possibilités sont infinies, c'est la liberté.

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3 vœux: que l'Afrique ne meurt pas, que Le Pen meurt, que l'album soit apprécié.

Savary, Thierry

Interview de Brand New Heavies

Interview du groupe britannique d'acid jazz Brand New Heavies par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Paléo festival en juillet 1992.

Les membres de Brand New Heavies expliquent qu'ils pensent être nés pour être musiciens.
La chanteuse explique que c'est un peu sans le savoir, que c'est juste naturel.
Ils parlent du fait que la soul et le funk se sont imposés naturellement.

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Ils expliquent que pour eux c'est important de faire de la musique sans utiliser les technologies modernes, mais simplement des instruments. Ils sont avant tout musiciens, ils ont grandi avec cette musique. Ils pensent que c'est plus vrai.

00:03:20
Ils abordent leurs premiers concerts, la réaction du public étant donné qu'ils font un genre de musique à contre-courant de la mode technologique. Les gens ont très bien répondus, c'était une vraie récompense.

00:04:05
C'est difficile d'être dans l'industrie de la musique, on ne peut plus simplement être musicien, surtout si on fait un genre de musique un peu commerciale. On doit se mêler de politique et d'autres sujets qu'on ne voudrait pas mais on n’a pas le choix.

00:04:50
La musique a une connotation spirituelle, la musique apporte beaucoup de joie et comble des vides. Il faut être complétement dédié à ce que l'on fait.

00:05:40
Faire de la musique implique de faire de grands sacrifices. La chanteuse explique qu'elle a laissé toute sa vie aux USA pour venir en Angleterre. Mais il faut faire ces sacrifices pour arriver à ce que l'on veut dans la vie. Puis être en groupe implique de faire des compromis tout le temps.
C'est difficile aussi de maintenir des relations personnelles, car on est toujours en train de voyager, de bouger. C'est très difficile pour l'autre personne, plus que pour soi car on fait ce que l'on veut faire.

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Définition:
La richesse: être bien et confiant, être en paix avec soi. Se sentir calme, car on peut arriver à atteindre ses objectifs
C'est se sentir bien avec soi-même, ce n'est pas une question d'argent car si on a de l'argent et rien d’autre ça ne sert à rien. Être bien avec soi-même et savoir que tu fais de bonnes choses. Car quand on se sent bien avec soi-même on peut accomplir des choses.

L'amour toujours: Un peu comme des fleurs qui grandissent dans ton cœur, ta tête. C'est une relation très forte. C'est aussi une forme de paix intérieure.

00:10:00
3 vœux: (la chanteuse) que la guerre s'arrête, de pouvoir voler, d'avoir du succès dans sa vie personnelle et par rapport aux choses choisies.

3 vœux: paix, harmonie pour le monde, avoir du succès pas en terme financier seulement mais par rapport à ce qu'il entreprend, rendre les gens heureux.

Un vœu réalisé c'est d'avoir pu faire de la musique live dans les années 90 alors que la mode est à la techno, juste de savoir qu'on peut le faire.

Savary, Thierry

Interview de James Ingram

Interview du chanteur américain James Ingram par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Montreux Jazz festival en juillet 1992.

James Ingram explique qu'il est né pour être musicien. Il était déjà fasciné enfant de se produire sur scène. Il a toujours voulu être musicien. Son grand frère jouait du piano, il était fasciné par son jeu et a commencé aussi le piano. Il ne savait pas qu'il serait chanteur mais il savait que sa vie serait liée à la musique.
Il a eu la chance de jouer avec Ray Charles, Leon Haywood, Shalamar, Donna Summer et aussi Quincy Jones.

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La plus grande rencontre qu'il a pu faire c'est avec Ray Charles, qui lui a beaucoup appris en tant que producteur. Il lui a montré comment faire, et il lui doit ses débuts comme producteur et en tant que chanteur et artiste il l’aime beaucoup. Il a eu beaucoup de chance de le rencontrer, il a aussi rencontré Quincy Jones grâce à Ray Charles.

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Il a du faire beaucoup de sacrifices pour être musicien. Les gens ne comprenaient pas, il lui disait de faire un vrai travail, il passait pour un marginal alors il a dû quitter sa ville pour Los Angeles.

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La musique est une partie de sa vie. Il a 5 enfants, la musique est comme un autre enfant. La famille est la priorité, la racine. Rien ne passe avant.

La musique c'est avant tout l'émotion car elle vient de l'intérieur. Il y a aussi une part de spiritualité. C'est comme Dieu, on ne peut pas le toucher mais il nous touche.

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Il est chanteur, pianiste, producteur mais c'est être chanteur qui le touche le plus. Tu peux raconter une histoire, prendre le temps.

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Définitions:
La richesse c'est la santé et savoir ce que l'on veut faire très jeune. Il était riche avant d'être connu car il savait ce qu'il voulait faire.

L'amour toujours: sa famille, son Dieu.

La terre, c’est la mère. Elle est couverte d'eau, et a donné la vie comme une femme qui donne la vie. Elle a donné naissance à la vie pour avoir un endroit pour faire de la musique.

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Il se sent béni d'avoir pu travailler avec Quincy Jones et certains des meilleurs chanteur de la planète. Il est venu à Montreux avec sa femme, pour partager l'expérience avec elle. Expérimenter une chanson avec quelqu'un, arriver au sommet des charts c'est quelque chose que tu partages avec quelqu'un.

Savary, Thierry

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