- CH BCUF ARCHNUMFR 6855:A:S080-01
- Pièce
- 1993
Fait partie de Archives film et son
Interview du chanteur français Pascal Obispo par Thierry Savary.
Pascal Obispo explique qu'il faisait des imitations quand il était petit, mais que son vrai déclic musical a eu lieu en écoutant Elvis Presley, les Beatles, et surtout la chanson "Message in a bottle" de Police alors qu'il avait 15 ans. C'est à ce moment-là qu’il commence à faire de la musique.
C'est un musicien autodidacte. Il a pris quelques cours de guitare, puis a appris tout seul, grâce à l'oreille musicale. Il a débuté tard, vers 16-17 ans. Avec ses amis ils ont fait un groupe et lui jouait de la guitare.
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Ils parlent du parallèle entre la musique et le sport. C'est un moyen de se sortir de son milieu. Quand on encaisse beaucoup, on a beaucoup de choses é donner, à évacuer.
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Sa mère avait d'autres ambitions pour lui au début, puis elle s'est rendu compte que c'était fort. Maintenant elle le soutien.
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Il vient de Rennes, un milieu qui était assez sombre. Il a débuté là-dedans, il ne correspondait peut-être pas vraiment à cet environnement. Puis il a dû aller ailleurs pour développer ce qu’il avait envie de faire et entendre. Il voulait découvrir d'autres univers musicaux. La new wave lui a permis de découvrir les instruments électroniques, puis s'en distancer. Maintenant il n'utilise que des vrais instruments, toutes ses chansons peuvent être jouées en acoustique.
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Il parle du moment où il a décidé de devenir professionnel. Il est venu à Paris, il a travaillé à la Fnac où il pouvait écouter beaucoup de choses. Il a pu affiner son style, définir dans quel courant il voulait aller. La musique c'est quitte ou double.
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On ne peut pas se permettre de douter quand on veut aller loin. Il n'a jamais douté, il faut de la passion et du travail. Mais aussi de la chance, de trouver au bon moment la personne qui a envie d'écouter ce qu'on lui propose.
Il a toujours fait ce qu'il avait envie de faire, il s'est toujours fixé des objectifs, des paliers, qu'il a toujours atteints. Il suffit de ne pas aller à contre-courant, et d'avoir une ligne de conduite.
Il ne fait pas de concession. Sa force c'est de faire quelque chose de sincère et certainement un peu maladroit. Il fait quelque chose d'authentique. Il se cale sur les marginaux de l'époque, Gainsbourg,...
Il a envie de faire de la chanson intemporelle.
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Il parle du fait d'entendre des gens chanter ses chansons. Il a fait une tournée acoustique. C'est un grand moment, au début ça surprend, mais en même temps il fait ce métier pour ça. Il n'a pas envie de faire des chansons trop faciles, il souligne l'importance des arrangements, qui peuvent changer une chanson.
Il avait envie de faire de la musique dans un style un peu planant, rêveur. Le romantisme exacerbé lui plait.
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Il parle du studio d'Abbey Road. Il a une acoustique particulière. En plus c'est un lieu magique, qui rend fou.
Il ne voulait pas être chanteur depuis petit. Il a fait de la musique, de la guitare, puis il a commencé à chanter. Mais il a dû travailler, il essaie encore de développer des choses.
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Il parle du fait de chanter en voix de tête. Il a remarqué que pour se démarquer, pour être original il fallait quelque chose. Il a commencé à chanter en voix de tête, et maintenant c'est devenu un style.
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Il écrit des chansons quand il a besoin d'écrire, de prendre sa guitare et trouver de nouvelles mélodies ou de dire quelque chose. Il en a pas mal, mais il va faire une sélection d'une quinzaine de chansons. La sélection s'opère au niveau de la durée de vie d'une chanson. Il est un peu angoissé, donc il écrit beaucoup pour avoir plus de choix.
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Il parle de sa collaboration avec Zazie. Ils s'entendent bien. Ils n'ont pas les mêmes influences musicales, elle est très marquée par la musique africaine et Peter Gabriel. Lui est plus Gainsbourg ou Polnareff, mais quand ils travaillent ensemble tout se passe très bien, leur voix collent bien ensemble.
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Il a toujours fonctionné par panel. Même pour ses petites amies. Pour les chansons c'est pareil. Il a des amis, des gens dont il connait les goûts et il sait par rapport à leurs réactions ce qu'il doit faire.
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C'est son premier album en solo. Il a déjà sorti des choses avec Marquis de Sade et Senso.
Il parle de sa réaction en voyant l'album. Ça fait plaisir. Mais il n'y a pas vraiment de surprise, car on a passé tellement de temps de travail dessus.
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Il parle des victoires de la musique. Il fait une métaphore avec une course de formule 1, au sujet du prix de la révélation qu'il n'a pas eu.
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Il aime aussi beaucoup le cinéma. Il essaie aussi de lire, de se cultiver un peu. Il écrit beaucoup, il passe beaucoup de temps chez lui à travailler.
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TS fait un parallèle entre l'album et le cinéma. Pascal Obispo est content, il pense qu'on peut voir ses chansons comme des films. Il explique que les arrangements sont travaillés dans la même optique. Il est très influencé par les musiques de films pour les arrangements. Ses nouvelles chansons sont aussi dans le même style, créer des ambiances et balader l'auditeur avec des mots et la musique au lieu des images, et créer des climats.
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Il faut beaucoup d'imagination, il ne peut pas écrire sa musique sans la penser, sans l'écouter. Il a toujours eu l'oreille musicale. Il a toujours aimé la mélodie et les arrangements.
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3 vœux: un enfant avant 30 ans, un album pour quelqu'un d'autre et une musique de film.
Savary, Thierry