Affichage de 141535 résultats

Description archivistique
Options de recherche avancée
Aperçu avant impression Hierarchy Affichage :

106245 résultats avec objets numériques Afficher les résultats avec des objets numériques

Interview de Lighthouse Family - brute

Interview brute de Paul Tucker du groupe de pop britannique Lighthouse Family par Thierry Savary.

Paul explique qu'il parle français car il a passé un an à Paris et Montpellier, durant ses études.
Il jouait déjà de la musique. Il en a toujours fait, mais sans penser à en faire son métier. Il n'a jamais voulu être une star, il voulait simplement faire de la musique. Ils ont commencé à faire de la musique pour s'amuser, puis on leur a conseillé d'envoyer des cassettes à des maisons de disques. Ils ont envoyé "Ocean Drive", et ont eu des réponses. Ils ont été très surpris. Puis ils ont signé un contrat avec Polydor.

00:04:50
Paul explique comment il a rencontré Tunde Baiyewu, l'autre membre du groupe, le chanteur. Ils se sont rencontrés via une petite annonce. Plusieurs personnes lui avaient parlé de lui.

00:07:30
Ils parlent du fait qu'ils prennent beaucoup de plaisir sur scène. Ils aiment les tournées, rencontrer des gens. Ils aiment faire des chansons qui permettent de faire voyager les gens.

00:09:40
Ils parlent de leur musique, à la fois simple et sophistiquée.
Paul explique que quand ils composent, iles essaie de faire des chansons qu'ils aimeraient écouter eux-mêmes. Ils veulent faire des choses qui plaisent, mais qui ont aussi de la dimension. Ils cherchent à faire des choses que les gens comprennent. Les meilleures chansons doivent être comme écouter la voix d'un ami.

00:12:30
Thierry Savary leur parle des dangers du show-business.
Paul est conscient que c'est très facile de tomber dans les dérives du show-business. Il parle aussi du danger de s'assoir sur ses acquis, et de devenir médiocre. Il pense que pour éviter cela il faut rester dans la vraie vie.

00:14:20
Thierry Savary lui demande s'il doit expliquer à son entourage professionnel qu'il veut rester lui-même.
Paul explique qu'il a les pieds sur terre, mais la tête dans les nuages. Il est optimiste et positif, il essaie de profiter de la vie et des opportunités. Tout le monde peut faire cela. Il sait ce qu'il veut ou ce qu'il ne veut pas.
Thierry Savary souligne leur maturité.

00:19:30
Thierry Savary leur parle de leur prochain album.
Paul explique qu'ils ont déjà écrit l'album. Ils vont prendre un peu de temps après leur tournée pour se reposer, puis ils iront enregistrer. Ils sont très contents.

00:20:45
Thierry Savary leur parle de la peur de ne pas arriver à faire aussi bien que le précédent.
Paul explique qu'ils n'ont pas vraiment peur. Ils font ce qu'ils font. Il faut toujours être exigent avec soi-même, maintenir des standards.

Thierry Savary leur parle du fait qu'ils ont une manière de vivre autant que de faire de la musique.
Paul parle de Carpe Diem, une manière de vivre, une attitude et une façon de voir les choses.

Savary, Thierry

Interview d'Etienne Daho - brute

Interview brute du chanteur français Etienne Daho par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Eden", en novembre 1996.

Etienne Daho explique qu'il a donné son nom à l'album suite à une chanson. Il explique qu'il compose beaucoup, et qu'il ne voit pas d'autre manière de pouvoir s'exprimer.
Il parle du fait qu'il a mis 5 ans à sortir cet album suite au précédent. Il est content d'avoir pu changer d'image, de remettre certaines choses en place, d'être un peu moins pop. Il pense qu'il y a une cohérence dans son parcours, que les gens commencent à comprendre. Il parle du fait que des jeunes se revendiquent de son influence.

00:04:30
Thierry Savary parle de la liberté dans cet album, qui se ressent.
Etienne Daho explique qu'il n'écoute pas beaucoup les anciens disques. Il est conscient qu'il a eu beaucoup de chance dans sa carrière. Il revendique totalement tous ses albums, même s'il y a quelques erreurs de parcours. Il pense que c'est nécessaire de se tromper. Il parle du fait que beaucoup de gens travaillent de manière lisse et calibrée. Il a failli tomber dans cette dérive.

00:07:35
Thierry Savary lui parle de la notion d'amitié dans sa musique, avec les gens avec lesquels il travaille.
Etienne Daho explique qu'il a souvent de la facilité avec les gens avec lesquels il travaille, il y a une cohérence. Il n'y a pas de problème d'égo, juste de la musique. Il explique que les choses sont claires dans sa tête quand il travaille, ce qui peut être difficile pour les autres. Il explique qu'avec son coproducteur, Arnold Turboust, ils travaillent bien ensemble, ils arrivent à discuter pour prendre de bonnes décisions.

00:11:10
Thierry Savary parle des couleurs dans l'album, et du fait qu'il est heureux.
Etienne Daho pense que l'album est plus noir que ce qui peut paraître au premier abord.
Il parle du fait de s'approprier les chansons.

Thierry Savary parle de couleurs, et fait un parallèle avec la peinture.
Etienne Daho explique qu'il s'est senti libre dans cet album. Il a pu utiliser tout ce qui lui plaisait pour faire des chansons telles qu'il voulait. Il a utilisé beaucoup de rythmes et sons différents.

00:14:40
Thierry Savary lui parle des sons récents qu'il utilise.
Etienne Daho parle de ce qu'il a fait avant, et de la direction qu'il a prise pour cet album. Il a utilisé beaucoup de sonorités actuelles, il l'a toujours fait. Il a parfois devancé des choses, comme un mélange de pop et de musique bretonne. Il a toujours travaillé de la même manière, dans le même esprit. Il pense qu'il travaillera toujours de cette façon.

00:17:20
Etienne Daho parle du fait qu'il aime Londres, il s'y sent bien. Mais il a toujours bougé. Il parle de la scène de Londres, qui est plus ouverte que celle de Paris. Il aime le fait qu'il y a de nouvelles sonorités et musiques à Londres. Il parle de l'importance de découvrir.
Il pense que tout est utilisable dans les sons actuels. Il a pu tout mélanger dans cet album. Il trouve aussi très facilement des partenaires pour travailler à Londres, il parle du meilleur de la pop anglaise comme de la pop française sur la scène londonienne.

00:21:00
Il parle de musique brésilienne. Il pense qu'il y a une similarité avec sa voix et la musique brésilienne. Il aime la liberté que cette musique dégage. Il parle de son travail avec Astrud Gilberto. Il pense qu'elle a amené quelque chose d'inattendu, car elle est très libre sur la rythmique notamment. Il parle de bossa nova et de samba.

00:26:20
Thierry Savary parle des rencontres et de l'anxiété.
Etienne Daho explique qu'il est très premier degré, il aborde la musique avec ce point de vue. Il a fait cet album comme si c'était le premier. Il pense que c'est important de garder cette vision de la musique.

Savary, Thierry

Interview de Sheryl Crow - brute

Interview brute de la chanteuse et guitariste Sheryl Crow par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Sheryl Crow", en novembre 1996.

Thierry Savary lui demande si elle a toujours su qu'elle deviendrait connue.
Sheryl Crow explique que depuis enfant elle a toujours voulu faire de la musique. Elle a déménagé à Los Angeles, et c'est à e moment que les choses ont changé pour elle.
Elle parle du fait d'être productrice. Elle a eu l'opportunité de pouvoir le faire sur cet album et c'est très bien. Elle a eu quand même beaucoup de pression du fait de devoir prendre toutes les décisions. Mais elle a beaucoup aimé le faire.

00:03:15
Thierry Savary souligne que l'ingénieure était aussi une femme.
Sheryl Crow pense que c'est vraiment bien de pouvoir travailler avec une femme. C'est plus simple. Elles ont beaucoup discuté. Elle pense que c'est la meilleure ingénieure avec laquelle elle ait travaillé.

Elle parle du fait d'avoir enregistré à New Orléans. Elle parle de l'influence blues et spirituelle sur la musique de ces endroits.

00:05:15
Sheryl Crow parle de l'inspiration de la nature, de l'environnement sur sa musique.
Thierry Savary lui parle de l'humanité dans ses albums.
Elle pense qu'en tant qu'artiste elle a un regard plus large sur le monde, plus ouvert.

Elle parle du style qu'elle voulait donner à son album.

00:07:30
Thierry Savary lui parle de son expérience en Bosnie.
Sheryl Crow explique qu'elle n'a jamais vu de choses difficiles, et de voir des endroits si endommagés était très impactant.
Cela rend plus humble, remet les pieds sur terre.
Elle parle de la difficulté de conserver un équilibre dans ce métier. Elle est devenue connue rapidement, le changement a été difficile.

00:11:15
Elle parle de la difficulté de maintenir son public, mais elle pense que si elle fait ce qu'elle aime, les gens vont la soutenir. Elle parle de son environnement de travail, du fait que des gens travaillent pour elle.
Elle parle du fait qu’elle joue dans des endroits énorme comme des petits clubs. Cela permet de ne pas s'ennuyer.

00:13:30
Elle n'écrit jamais deux fois de la même manière. Parfois il faut du temps, parfois tout se met en place en 10 minutes. Il n'y a pas de recette du succès. Elle peut s'appuyer sur son manager, car il connait bien la musique et il sait si elle donne le meilleure ou non.
Elle parle de sa formation musicale. Elle a beaucoup appris par elle-même, elle pense que la technique n'est pas le plus important.

00:16:45
Thierry Savary parle de sa voix dans le nouvel album.
Sheryl Crow explique qu'elle aime expérimenter des choses.
Elle explique qu'elle n'a pas réécouté l'album une fois le mixage terminé.

Savary, Thierry

Interview d'Indochine - brute

Interview brute de Nicola Sirkis, chanteur du groupe de pop-rock français Indochine par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Wax", en novembre 1996.

Thierry Savary rapproche le titre de l'album et les boites de cirages pour les surfs.
Nicola Sirkis explique que le groupe s'est amusé autour de la notion de cire.

Nicola Sirkis parle du fait que le groupe ait beaucoup changé, de nombres départs et arrivées ont mis en doute la survie du groupe. Ils ont fait des concerts pour voir si le départ de Dominique allait tuer le groupe ou non.

Thierry Savary souligne le fait que cet album est un virage.
Nicolas Sirkis explique qu'ils ne savent faire que de la pop, mais au sens noble du terme. Ils voulaient donc faire sonner l'album avec toutes leurs références pop.
Ils parlent du fait qu'ils ont enregistré l'album avec un son très 80's, avec Djoum, l'ingénieur du son. Ils ont d'autres personnes avec lesquels ils travaillent, comme Jean-Pierre Pilot . Il y a aussi leur entourage propre. Mais ils n’aiment pas trop dévoiler leur musique à l'avance.

00:07:00
Thierry Savary parle du fait de grandir en même temps que leur public.
Nicolas explique qu'il y a trois générations différentes dans leur public, car il y a des gens qui les ont suivis à différentes époques. Ils ne vont pas chercher le public, c'est lui qui suit. Il pense qu'Indochine sont restée une sorte d'adolescents éternels.

00:09:50
Thierry Savary souligne la fidélité à la maison de disques.
Nicolas Sirkis explique que même s'ils restent avec la même maison, les gens qui y travaillent changent. Donc il n'y a pas vraiment de continuité. Mais il pense quand même qu'ils sont mieux dans cette maison qu'une qui fabrique des stars.
Il est étonné que le temps passe aussi vite, vivre de la musique est une sorte rêve.

00:12:20
Nicola Sirkis parle du fait que le groupe marche en Scandinavie ou en Amérique latine, tout en chantant en français. Il est content de prendre des parts de marchés aux anglo-saxons.

00:13:45
Thierry Savary s'interroge sur les réactions à l'album.
Nicola Sirkis explique que la critique est plutôt positive, mais il pense que l'album va prendre du temps pour décoller, au moins 6 mois. Il parle de la difficulté de choisir un single.
Thierry Savary parle des textes, très larges et variés.
Nicolas Sirkis parle des inspirations pour ses textes, il cite des exemples.

Il parle de la portée des paroles, de la prise de conscience qui peut arriver. Il parle des informations, du fait de changer des choses. Il parle des jeunes, auxquels on donne un monde sans repères et sans pitié.

00:18:30
Ils parlent de la tournée qui va suivre la sortie de l'album, dès décembre.

Savary, Thierry

Interview de Noir Désir - brute

Interview brute du groupe de rock français Noir Désir par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de leur album "666.667 Club", en janvier 1997.

Thierry Savary souligne l'originalité du titre de l'album.
Ils expliquent que cela vient d'un jeu qu'ils ont fait avec une boite à rythme informatisée.
Ils expliquent avoir parlé d'un album plus apaisé, et il faut aller jusqu'à la fin de l'album pour le comprendre car le début de l'album est très énergique.

00:04:55
Thierry Savary souligne qu'ils ont un style propre
Ils expliquent que finalement il ne faut pas se forcer, les choses se font naturellement.
Ils n'avaient rien sorti depuis 4 ans. Ils pensent qu'il faut faire les choses au moment où il faut les faire.

00:07:30
Thierry Savary parle de leur relation avec leur public.
Ils expliquent que lorsqu'ils font leur musique, ils la font d'abord pour eux. Et il y a quelque chose de magique dans le fait de se dire que cela est partagé par d'autres.
Ils ne savent pas su leur public les a suivi. Ils n'avaient pas fait de concert depuis plus de deux ans, il y a forcément de nouvelles personnes. Le fait de jouer dans de grandes salles change l'approche du public.

00:11:20
Thierry Savary parle avec Jean-Paul, qui est le nouveau bassiste du groupe.
Jean-Paul explique que les choses se passent bien, que les choses se font rapidement. Il parle du fait de jouer en concert. Ils parlent du fait que cela ne doit pas être facile d'intégrer un groupe, comme de l'accueillir.

00:15:00
Ils expliquent qu'il fallait faire une pause du groupe, de retrouver une vie. C'était indispensable.
Ils parlent des photos qui se trouvent sur la pochette. Ils ont inclus des photos de la vie, du monde. Il y a un lien avec les textes, qui parle du fait d'appartenir au monde.

00:17:40
Thierry Savary parle de l'écriture, il écrit beaucoup.
Bertrand Cantat explique que dans le rap les gens écrivent plus, mais il y a moins de rigueur. Il parle de ses textes, du fait qu'ils sont longs. Il y a plusieurs styles de chansons différentes. Il est le seul à écrire.

Ils parlent du départ de Fred, qui a été très difficile. Ils ont mis un an pour préparer l'album. L'arrivée rapide de Jean-Paul a été très utile, ils ont repris les morceaux pour qu'il se sente à l'aise.

00:22:00
Ils ont travaillé avec Ted, le même producteur que pour les albums précédents. Il ne fait pas beaucoup d'arrangement, mais il aide à faire accoucher l'album. Il a notamment fait l'ordre des morceaux.

Ils pensent ne pas avoir assez de recul encore pour juger l'album. Il faut un an pour le détester, puis six mois pour l'adorer à nouveau.

Savary, Thierry

Interview de Litfiba - brute

Interview brute de Piero Pelù, chanteur du groupe de rock italien Litfiba par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de leur album "Mondi sommersi", en janvier 1997.

Thierry Savary et Piero Pelù parle de l'italien, et du Brésil.

Piero Pelù évoque Fri-Son.
Ils parlent de leur nouvel album. Il explique que le groupe joue ensemble depuis 17 ans.
C'est une histoire très forte. Il explique qu'ils ont passé un an ensemble, qu'il y a des hauts et des bas, mais ils ont trouvé une sorte de symbiose avec Ghigo (Federico "Ghigo" Renzulli, le guitariste). C'est leur huitième album.

00:03:45
Thierry Savary souligne qu'il y a toujours une évolution dans le groupe.
Piero Pelù explique qu'il espère qu'ils trouveront toujours de l'inspiration, il souligne l'importance de vivre et de bouger pour trouver de l'album, de voyager. Avec le temps, c'est toujours plus dur de trouver des choses nouvelles, des nouvelles idées.

00:04:40
Thierry Savary souligne l'importance des mélodies sur l'album
Piero Pelù explique que c'est le premier album qu'ils ont produits. Il a beaucoup aimé travailler avec les autres producteurs, mais là c'était le moment pour eux de pouvoir faire ce qu'ils avaient vraiment envie. Quand l'album est produit par quelqu'un d'autre, il y a toujours l'avis de cette personne. Comme il est produit, c'est son album préféré.
Il parle de la responsabilité de se produire soi-même. Il faut penser à tout. Ils ont de l'expérience avec le temps, donc ils savent ce qui peut ou non passer en radio. Ils ont encore appris beaucoup, il y aurait beaucoup à changer avec le recul. Il parle de l'importance de se remettre en question.

00:08:40
Thierry Savary lui demande s'ils ont des personnes de références, des amis qui les conseillent.
Piero Pelù explique qu'ils ont beaucoup de proches pour les avis, il parle surtout des femmes. Il pense que ce que disent les femmes est le plus important.
Il parle aussi de Tony D'Agostino, un ami de Liège, qui leur envoie souvent des productions, qui les tient au courant des choses.
Il parle de leur ingénieur du son, qui a aussi eu de très bonnes idées.

00:11:20
Thierry Savary lui parle de son expérience de la scène et du studio, et lui demande si cela aide à prendre plus de plaisir.
Piero Pelù explique que cela dépend de l'ambiance du studio, de l'atmosphère. Il faut trouver un juste milieu entre le sérieux et le plaisir.

Thierry Savary lui parle de son énergie sur scène, et demande comment se passent les choses en studio.
Piero Pelù explique que certaines chansons ont été faites avec une seule prise, mais parfois il y a des chansons qui ont pris beaucoup de temps.

Thierry Savary lui parle du succès en Italie.
Piero Pelù explique que les choses se passent très bien en Italie, il espère que cela leur permettra de travailler encore longtemps. Il parle du fait que les gens ont des goûts plus éclectiques désormais.

Savary, Thierry

Interview de Snooze (Dominique Dalcan) - brute

Interview brute du chanteur franco-libanais Dominique Dalcan, pour son projet de musique électronique "Snooze" par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "The Man in the Shadow", en janvier 1997.

Thierry Savary et Dominique Dalcan parlent des deux projets.
Dominique Dalcan explique que même si le projet est différent, tout est cohérent dans sa tête, il a juste deux projets parallèles. Il parle de suite logique.

Il explique que Snooze est un mélange d'acoustique et d'électronique. La différence avec son projet de chanson est qu'il n'interprète pas les chansons. Il parle de repères entre les deux projets. Il parle de voyage et d'images.
Il parle du fait qu'il y a beaucoup de moyen de communication aujourd'hui et c'est parfois difficile de faire passer un message.
Il souligne le fait que l'album puisse être écouté chez soi, et que c'est une sorte de passerelle entre plusieurs styles.
Il souligne l'importance que l’album puisse être écouté aussi bien en club qu'à la maison, et que le public puisse y voir des images. Il pense que le plus important est de véhiculer des choses.

00:05:45
Thierry Savary souligne le caractère mélodique de l'album
Dominique Dalcan pense que c'est ce qui différencie l'album de ce qui se fait en Angleterre. Il parle de l'importance de mélanger rythmes et mélodies.

Thierry Savary lui parle du fait de ne pas avoir chanté.
Dominique Dalcan explique que cela l'a plutôt libéré. Il explique quasi que comme il a deux contrats, il n'a pas le droit de chanter avec Snooze.

00:08:15
Ils parlent du fait que l'album est varié, de l'importance de faire référence à plusieurs univers.
Ils parlent de musique urbaine.
Dominique Dalcan explique que dans son projet de chanson il faisait déjà des choses avec des looper ou autres. Il fait beaucoup de musique électronique chez lui. Il parle de la liberté que cela procure de faire de la musique chez soi. Il souligne le fait que cela soit à la portée de tous. Cela fait tomber un peu le musicien de son piédestal. Il parle de démocratisation de la musique.
Il pense que l'arrivée de l'électro redynamise aussi la musique.

00:11.30
Dominique Dalcan parle du fait de travailler seul. Ce n'est pas forcément facile. Mais il a pris l'habitude de travailler comme cela, peut-être parce qu'au début c'est difficile de communiquer sur la musique. Il a du mal à explique les choses parfois.

00:12:45
Thierry Savary demande comment les autres intervenants sont arrivés sur l'album
Dominique Dalcan explique qu'il a reçu des bandes, et il a sélectionné ce qui lui plaisait. Il a reçu des bandes et en y fait des sélections.
Il a des propositions pour faire de la production et des mix pour d'autres. La suite pour lui sera un album de chanson, probablement un an plus tard.
Il explique qu'il ne voit pas comment faire de la scène avec Snooze pour le moment. Il parle du fait de jongler entre les deux projets.

Savary, Thierry

Interview de Nicoletta - brute_2

Interview brute de la chanteuse franco-suisse Nicoletta par Thierry Savary.

Nicoletta explique qu'elle a la double nationalité, elle a le passeport suisse. Ils parlent de la Suisse et de la France

00:03:10
Thierry Savary lui parle de son nouvel album, consacré au gospel.
Nicoletta explique que c'est quelque chose qu'elle voulait faire depuis longtemps, mais cela a pris du temps. Elle parle de la soul, la musique de l'âme.
L'album est fait en piano voix, avec une chorale. Elle explique que c'est différent que sur scène avec des musiciens il y a plus de conventions à respecter. Chanter avec une chorale et en live c'est plus instinctif.
C'est son premier album live, elle est reconnaissante que la maison de disque lui ait fourni de bons moyens.
Elle parle du fait de faire confiance aux professionnels avec lesquels elle travaille pour le son, etc.

00:07:45
Nicoletta explique que c'est le propre de l'artiste de devoir travailler avec les autres. C'est un métier d'équipe.

00:08:15
Thierry Savary lui parle du fait de chanter en direct à la télévision.

Nicoletta explique que c'est bien de faire de la résistance, et que la technique permet de faire de belles choses. Elle explique que cela rend aussi heureux les gens de la technique.

Nicoletta parle de la chorale gospel avec lequel elle a travaillé. Elle les a rencontrés sur un plateau télé. C'est une vrai chorale gospel, ils sont réellement croyants. La chorale s'appelle les Gospel Voices, ils sont devenus très connus depuis qu'ils ont travaillé avec Nicoletta.
Nicoletta explique qu'elle n'est pas pratiquante, mais pour chanter ce genre de musiques, et pour avoir la "gospel attitude" et chanter dans des lieux de culte il faut quand même être croyant.

00:12:30
Nicoletta explique que le fait de chanter dans des églises et temples, il y a plus de respect du public. Ils sont plus attentifs.
Elle parle du fait que ce sont des curés qui les invite, donc ce sont forcément des gens ouverts et qui ont beaucoup de plaisir à les accueillir.
Elle parle de l'ouverture de l'église, même si le pape ne l'est pas.

00:14:30
Thierry Savary lui parle de l’ave Maria

Nicoletta explique que c'est une chanson très difficile. Elle n'aime pas la version sur le disque. Depuis, elle a pu la chanter beaucoup et elle s'est beaucoup amélioré. Elle parle du fait de la chanter comme une prière. C'est une chanson très touchante. Il arrive que les gens pleurent.

00:16:15
Pour la suite, elle est en train de préparer un disque de blues avec Patrick Verbeke. Elle est très contente de travailler avec lui car il va amener de l'âme à son travail.
Pour elle s'est une période à la fois de renaissance, mais aussi de retrouvailles avec ce qu'elle voulait faire à ses débuts. Elle pense que c'est important de faire des choses, d'essayer et ne pas avoir peur de se tromper.

Thierry Savary souligne le fait qu'elle a repris de vielles chanson et les a rendues très actuelles.
Nicoletta explique eu c’est le style à l'américaine qui est très à la mode.

Savary, Thierry

Interview de Bernard Pichon - brute

Interview brute de Bernard Pichon par une journaliste

Enregistrée en mai 1997 à l’occasion de la sortie de son roman "Le Jour de beauté" aux éditions Anne Carrière.

00:00:00
Il explique qu'il n'aime pas réchauffer les choses et faire durer un programme [radio] trop longtemps. La journaliste évoque le fait qu'arrêter "La ligne de cœur" a dût lui laisser une impression de vide, mais il répond qu'il avait déjà "Salut les p'tits loups " juste après. Il a pratiquement toujours eu des projets qui s'enchaînaient jusqu'à maintenant et il ne prend que 2 mois de vacances en été pour se ressourcer et voyager et le reste du temps, il est à l'antenne tous les jours. Ça arrive que les gens l'abordent dans la rue et ça lui fait toujours plaisir. Le monde de la télévision a changé depuis qu'il a commencé. C'est devenu beaucoup plus industriel et les gens ne viennent plus que pour vendre leur disque. La télévision est devenue un support de vente, mais il pense qu'il y a eu beaucoup de progrès au niveau artistique et visuel et en terme de rythme.

00:04:35
Il regarde encore parfois certaines de ses anciennes émissions qu'il a gardées sur cassette, mais c'est très rare et il pense que peut-être ses enfants ou ses petits-enfants seront, un jour, intéressés de voir ce qu'il faisait. Ses enfants ont plaisir à revoir des interviews qu'il avait fait avec des artistes disparus et de voir aussi les looks qu'il arborait à l'époque. Un de ses fils travaille dans la publicité, le second est juriste international et sa fille se forme pour travailler dans la police judiciaire, mais elle fait aussi du théâtre amateur.

00:06:10
Dans l'avenir, il va continuer "Salut les p'tits loups " pendant 2 ans et "Vérité Vérité", mais celle-ci sera sûrement bientôt remplacée. Pour ce qui est de l'écriture, il va faire un livre journalistique pour se reposer du roman et un second romand si celui qu'il a écrit rencontre un public.

Pichon, Bernard

Interview d'Enzo Enzo - brute

Interview brute d'Enzo Enzo par Thierry Savary .

Enregistrée en mai 1997 à l'occasion de la sortie de son nouvel album "Oui".

00:00:14
Enzo Enzo avait demandé à la fin de sa tournée en décembre 1995 d'avoir 9 mois pour la préparation de son nouvel album. Ce métier lui apporte de la joie malgré le doute et l'inconfort qu'il peut parfois occasionner. Elle a cherché à prendre un chemin différent dans son métier. Donc, elle ne peut pas comparer son projet à un autre. Elle travaille au ressenti et à l'intuition. Elle a commencé sa carrière dans le rock et cette expérience lui a donné le goût du risque, de la bande et d'une certaine forme de liberté ce qui est aussi dans son caractère.

00:05:27
Elle souhaite avoir l'affection de son public au travers de ses créations, mais elle conçoit que la chanson ne soit pas forcément facile à écouter. Dans cet album, elle attend des gens qu'ils tendent un peu l'oreille, mais elle est sûre qu'ils ne seront pas déçus. Elle aime beaucoup ce disque et elle pense que le public est en mesure de l’appréhender. Elle a travaillé avec Kent et Vannier.

00:11:20
Elle a co-signé 2 titres pour les paroles et un pour la musique dans cet album, mais elle aime bien travailler en groupe et ne se sent pas assez parfaite pour faire tout, toute seule. Elle trouve très gratifiant d'avoir des gens qui écrivent pour elle. Pour cet album, elle a pris 3 arrangeurs différents et il y a 3 auteurs différents, mais cela n'enlève rien à l'unité du disque. Elle trouve qu'elle a fait des progrès au niveau de la voix. Où elle apprend le plus à ce niveau, c'est sur scène, car le public est là. Elle trouve que c'est difficile de se mettre dans le même état pour enregistrer un disque et quand on est sur scène. Ceci l'a amenée à réviser son opinion sur les enregistrements en live. Elle n'aime pas les enregistrements dans un studio.

00:16:13
Avec un accompagnement d'instruments acoustiques, cela influence la manière de chanter. C'était très fort enregistrer avec un orchestre. C'est le fait d'avoir souvent chanté sur scène qui lui a permis de s'améliorer. Sur scène, il lui arrive d'être happée par le texte et submergée par les émotions. Ils parlent des chansons "Femmes d'artistes" et "Youri". Lorsqu'elle écrit, cela lui prend beaucoup de temps, mais on lui a aussi demandé d'écrire pour les autres et elle aime bien le faire. Elle est actuellement en tournée avec cet album et elle prévoit de monter un nouveau spectacle en France et en Suisse à la rentrée. Quand elle fait un disque, elle se demande souvent comment le retranscrire en scène.

00:22:53
Elle a envie de se préparer pour la suite, mais actuellement, elle est totalement dans la tournée de cet album.

Savary, Thierry

Interview de François Couplan et Marc Veyrat - brute

Interview brute de François Couplan et Marc Veyrat par Thierry Savary.

Enregistrée en mai 1997 à l'occasion de la sortie de leur livre de recettes "Herbier gourmand" chez Hachette.

00:02:22
Thierry Savay leur demande de s'exprimer à tour de rôle sur l'amour qu'ils portent à la nature. Ils ont beaucoup travaillé pour ce projet : ce sont deux hommes passionnés de botanique qui ont décidé de faire de la cuisine. Toutes les années, Marc Veyrat introduit 30 nouvelles plantes dans ses plats donc 30 goûts nouveaux. Ils pensent que ce type de collaboration va faire des petits.

00:06:29
Ils font constamment des recherches. Pour Couplan, c'est intéressant de travailler au niveau des saveurs, car c'est un aspect des plantes qu'il ne traite pas d'habitude, voir le regard du cuisinier sur la plante. Veyrat trouve magique de travailler avec Couplan. Couplan a appris à Veyrat à toucher les plantes. Ils sont heureux dans leur métier. Ils ont touché un plantain en venant et l'odeur qui s'en dégageait, c'était du champignon. Pour Veyrat, une plante, c'est comme du vin, il faut la décanter, l’oxygéner avant de la mettre dans l'assiette. Veyrat, dit que certaines plantes ont des arômes qui sortent tout de suite. C'est le côté fascinant des plantes.

00:13:24
Veyrat, dit que la nature ça se mérite que c'est elle qui domine. Pendant les services au restaurant, c'est le moment où il peut, il y avoir le plus beau compliment pour eux. Couplan apprend à analyser les saveurs avec Veyrat qui crée les recettes. Ce qui est fabuleux, c'est qu'il y a énormément de possibilités dans leur collaboration. Il faudrait qu'ils vivent 2000 ans pour l'exploiter à fond.

00:18:00
François Couplan habite à Massonnens et organise des stages de cueillette de plantes, en particulier en Gruyère. Il pense qu'un livre ce n'est pas suffisant, il faut aller à la rencontre de la plante dans la nature et généralement, les gens ont un blocage avec ça. Lui et Marc ont eu la chance d'être éduqué à la botanique depuis l'enfance. Le petit-fils de Couplan a appris quelles plantes étaient comestibles dès l'enfance. Couplan appelle à faire découvrir les plantes et le monde aux enfants.

00:26:25
Veyrat pense qu'il faut mettre en avant les valeurs de la terre dans l'éducation des enfants. Il anime des cueillettes pour les enfants également. Et ceux qui vivent dans un environnement bétonné en ont d'autant plus besoin. Veyrat pense que les endroits préservés sont un trésor. Actuellement, il y a une redécouverte du monde rural.

00:33:05
Thierry Savary demande qu'ils pensent que les gens changent leur comportement à leur contact. Marc Veyrat dit qu'un tiers de ses clients lui disent qu'ils sont content d'avoir découverts des arômes nouveaux, mais qu'ils étaient venus à reculons. Il pense que sa cuisine respecte les plante, mais n'en abuse pas. Il fait 50% de ses plats avec des plantes et aujourd'hui, il est reconnu de même que François Couplan. Il constate une évolution et que petit à petit les gens sont convaincu. Couplan souligne que c'est un moment important actuellement, avant la pratique de l'agriculture, nos ancêtres mangeaient ses plantes. Elles ont été oubliées et maintenant, elles reviennent sur le devant de la scène. Pour lui, l'avenir ne peut se baser que sur le passé.

00:42:11
Veyrat souligne que ses références, c'est aussi le passé. Il parle de ses références de goût. Thierry Savary souligne que le respect de la clientèle amène aussi une forme d'éducation. Veyrat dit que ses clients lui ont tout appris. Il est autodidacte et se remet tout le temps en question, pour lui, il faut savoir s'effacer au bon moment et c'est ce qu'il appelle le grand service.

Savary, Thierry

Interview de Michael Jones - brute

Interview brute de Michael Jones par Thierry Savary.

Enregistrée en mai 1997 à l'occasion de son nouvel album "À Consommer sans modération"

00:00:46
Il a déjà sorti un album, mais pour lui, c'est son premier vrai album. C'est lui qui a tout produit puis il a signé avec une maison de disques. Il a décidé d'aller à l'encontre de sa maison de disques. Il raconte son enfance, le Pays de Galles, ses origines celtes, son premier groupe de folklore celte. Il y a des consonances blues dans ce disque. C'est quelqu'un d'optimiste. Cet album est un hymne à la vie.

00:09:50
Il a eu la chance d'être au bon moment au bon endroit pour pouvoir faire ce métier. Son disque est sorti depuis 3 semaines, il n'est pas mécontent. La sortie a pris les médias par surprise. Il aime bien faire la promo dans les radios. Il fait une tournée dans les cafés-concerts actuellement, il trouve ça génial et magique. Il a l'impression que ces lieux vont revivre. Il écoute beaucoup de chansons françaises.

00:15:53
Jean-Jacques Goldman n'a pas participé à l'écriture de l'album, mais il a donné son avis pour le mixage. Ils ont développé un langage commun au fils des années à l'exception du fait que Jean-Jacques est très cérébral et Michael est plutôt un fonceur, mais ça se complète très bien.

00:18:37
Michael Jones tenait à faire cet album en français et il a travaillé avec plusieurs autres jeunes artistes pour cet album. Il a appris la guitare seul et il joue spontanément. En concert, il y a toujours un petit peu d'impro. Il n'est pas le même musicien quand il joue dans un piano-bar ou dans une grande scène. Ça faisait longtemps qu'il voulait chanter en français, il trouve que c'est mieux que les chanteurs français chantent dans leur langue plutôt qu'en anglais, car il faut bien parler la langue pour pouvoir la chanter et pour la plupart, ce n'est pas le cas.

00:27:45
Il veut se focaliser sur la diffusion du disque dans les pays francophones. Actuellement, cette vie lui convient. Même si le succès s'arrête, il pourrait sans problème changer de métier et continuer à faire de la musique avec les copains. Il ne croit pas en l'amour éternel, mais en l'amitié éternelle, oui. Il va continuer à travailler avec Fredericks Goldman Jones avec qui il travaille pour cette tournée de piano-bar. Il a un projet de partir en tournée avec Jean-Jacques Goldman et Carole Fredericks. On le sollicite aussi pour faire des chansons pour d'autres chanteurs. Il n'a pas la même faculté de faire plusieurs choses à la fois comme Jean-Jacques Goldman.

Savary, Thierry

Interview de The Silencers - brute

Interview de Jimme O'Neill, chanteur du groupe de rock écossais The Silencers par Thierry Savary, et un autre journaliste, Pierre-Philippe [?]

Enregistrée à l'occasion de la sortie de leur album "So Be It" en 1995.

Il s'agit de l'interview brute (S136-02). Se référer à cette notice pour les détails.

Savary, Thierry

Interview de Michel Petrucciani - brute

Interview du pianiste et compositeur de jazz français Michel Petrucciani par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de

Thierry Savary reviens sur les Victoires de la Musique, durant lesquelles Michel Petrucciani a reçu un prix.
Même s'il a gagné, Michel Petrucciani déplore que le jazz ne prenne pas beaucoup de place lors de ces Victoires. C'est sa sixième récompense.

Thierry Savary souligne le fait qu'il popularise le jazz.
Michel Petrucciani explique qu'il rêve de sortir le jazz du ghetto, qu'il se popularise et qu'il soit écouté par le grand public, car ce n'est pas le genre de la musique. Il parle du fait d'être artiste, de faire cela pour être sur scène. Il parle de son amour pour le jazz
Il parle de la communication. Il pense que la meilleure manière de communiquer c'est expliquer pourquoi on aime cette forme d'art. Il parle de la musique pop qui parle aux gens, car le rythme est très rapide, les paroles terre à terre. Mais il pense que le jazz peut aussi plaire.

00:06:10
Thierry Savary lui parle de Dreyfus
Michel Petrucciani explique qui est Francis Dreyfus. Il parle du label "Jazz", qui est un jeune label, qui a 3 ans. Michel Petrucciani a débuté avec lui il y a trois ans. Il aime beaucoup la manière avant-gardiste avec laquelle il dirige son label. Il veut faire sortir le jazz du ghetto et le présenter au grand public. Il est bien entouré, il a une bonne équipe derrière lui. Il est très content de faire partie du label. Il parle de "famille Dreyfus".

00:10:00
Thierry Savary reviens sur le mot "ghetto" utilisé par Michel Petrucciani, et fait un parallèle avec le hip-hop et le rap.
Michel Petrucciani pense que les jeunes qui font du rap ont compris que le jazz était une musique universelle. Mais pour lui le rap n'est pas une musique, mais les rappeurs sont des poètes de rue. On ne peut pas vraiment parle de musique car il n'y a pas que de la musique. Le rap n'est pas que de la musique.

Thierry Savary parle des gens qui mélangent le rap et le jazz.
Michel Petrucciani explique qu'il n'a pas envie de faire cela, mais plutôt de revenir aux racines, vers l'Afrique. Il aime bien les chansons "à l'italienne". Il ne parle pas de ses œuvres comme des pièces, mais comme des chansons. Il pense que l'on pourrait mettre des paroles d'ailleurs sur certaines de ses chansons.

00:13:00
Thierry Savary lui parle de son dernier album enregistré aux Champs- Elysées, seul avec son piano.
Michel Petrucciani explique que c'est un exercice très difficile, il faut beaucoup travailler. Il a beaucoup appris, beaucoup découvert. Il a tenté l'expérience avec un studio mobile, il n'était pas sur de sortir l'album. Mais il pense que c'est le meilleur qu'il ait fait. Il y a des moments magiques, tout s'est très bien passé. Il est aussi très content de la pochette, il pense que c'est un beau produit. Il en est très fier, et il fait même un appel au public car il pense qu'il vaut vraiment le mérite de l'écoute.

00:16:10
Michel Petrucciani explique qu'enregistrer en live est très dangereux, car la moindre erreur peut rendre le disque insortable. Il est très rare que tous les éléments soient alignés pour que le disque marche.

00:18:00
Thierry Savary lui demande s'il arrive de se surprendre lui-même de ce que ses doigts font sur le piano.
Michel Petrucciani explique qu'il sait de quoi il est capable, il a beaucoup travaillé dont il n'est pas surpris de cela. En revanche, il est surpris lorsqu'il arrive à trouver sa place, sur scène comme dans la vie. Il pense que si on ne trouve pas sa place, on peut faire tous les efforts que l'on veut, rien ne marche. Il pense que le timing est très important dans cela. Si on trouve le timing on peut faire passer des choses. Mais c'est très rare.

00:20:30
Thierry Savary lui parle de musique comme d'énergie.
Michel Petrucciani explique qu'il est très fatigué, il a beaucoup travaillé depuis longtemps, il donne beaucoup. Il commence à se dire qu'il devrait lever un peu le pied. Il a besoin de se reposer et de se ressourcer. Il faut aussi s'arrêter pour que la création et l'inspiration arrivent. Il compare l'inspiration avec l'amour, l'importance de couper le cordon pour trouver quelqu'un, ou de l'inspiration. Il faut s'arrêter pour retrouver de la joie.

00:23:20
Thierry Savary lui demande s'il lui arrive de décrocher et penser à la musique lorsqu’il est avec des gens.
Michel Petrucciani explique qu'il aime bien écouter la radio et des disques, mais il arrive à décrocher et faire une pause quand il le faut

Thierry Savary lui demande s'il pense que la marge de progression est infinie.
Michel Petrucciani pense que oui, que la musique a beaucoup plus à dire que notre longévité, que personne ne pourra vivre assez vieux pour avoir vraiment terminé son travail.

Savary, Thierry

Interview de Simion Stanciu, alias Syrinx - brute

Interview du joueur de flûte de pan roumain Simion Stanciu, alias Syrinx par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de

Thierry Savary lui demande si c'était une vocation d'être musicien, de jouer de la flûte de pan.
Simion Stanciu explique que c'est plutôt une destinée. Il parle de la chance de pouvoir faire ce qu'il fait. Il relève que tout n'a pas été facile. Mais il a eu de la chance d'avoir pu rencontrer certaines personnes, d'avoir un public, de pouvoir s'exprimer. Il y a plus d'avantages que de désavantages de faire ce métier.

00:02:00
Thierry Savary l'interroge sur ses origines.
Simion Stanciu explique qu'il a commencé ses études en 1953 en Roumanie, où les choses étaient difficiles. Il a décidé à 14 ans de se consacrer à la flûte de pan pour essayer de faire vivre sa famille. Il est arrivé en Suisse comme réfugié politique en 1979. Il a alors pu commencer à rêver, et à se consacrer différemment à son instrument. Jusqu'alors, c'était juste pour survivre, au jour le jour.

00:04:30
Thierry Savary lui demande si la flûte de pan s'est imposée à lui.
Simion Stanciu répond que c'est surtout l'instrument qui lui a permis le plus facilement de gagner de l'argent, car il était plus facile de jouer à différents endroits et gagner de l'argent. Il parle de sa jeunesse comme de ses années noires. Il parle d'un pays sans rêve, sans avenir. Aujourd’hui les choses sont différentes.

00:06:30
Thierry Savary parle de l'image qu'ont les gens de la flûte de pan comme un instrument traditionnel, alors que Simion Stanciu a démontré que l'on pouvait tout faire avec.

Simion Stanciu pense que c'est un peu trop dire, mais il essaie de faire ce qu'il peut, de tirer le maximum de ses possibilités. Il essaie toujours de faire de son mieux et de changer la manière de jouer avec cet instrument, et faire comprendre aux gens que cet instrument n'est pas uniquement folklorique, mais qu'il peut gagner en noblesse. Il aimerait que l'on parle de la flûte de pan comme des autres instruments classiques. Il pense être le seul au monde à jouer de la flûte de pan de cette manière. Il pense donc avoir fait avancer l'instrument. Il pense que personne au monde ne peut jouer comme lui, et cela le rend très fier. Il a eu la chance de jouer avec son idole, Jean-Pierre Rampal. Il en parle comme du plus beau cadeau qui puisse arriver.

00:10:30
Thierry Savary lui demande pourquoi il a cette approche de la musique.
Simion Stanciu parle d'envie de découverte, d'envie de ne pas laisser les choses telles qu'elles sont, d'essayer de trouver autre chose et de faire avancer les choses. Il parle de s'étonner lui-même. Il n'aime pas se mêler aux autres, être comme les autres.

00:12:30
Thierry Savary lui demande si sa manière de jouer a pu faire évoluer la flute de pan.
Simion Stanciu explique que même dans la manière de fabriquer l'objet, ils ont facilité la manière de le faire. Il faut toujours savoir jouer mais cela facilite la manière de jouer. Il pense que cela a fait gagner plusieurs années au développement de la flûte de pan.
Il pense que plus on travaille, plus on développe des choses, plus on découvre. Il parle du fait de travailler avec des orchestres internationaux, du fait que cela est très exigent. Il parle des erreurs qu'il peut faire en concert, de conscience professionnelle.

00:16:30
Thierry Savary lui demande si durant les concerts il peut observer les réactions du public.
Simion Stanciu explique qu'il est concentré, et que pendant les concerts il essaie surtout de prendre du plaisir lui-même. A la fin du concert, il voit bien comment le public réagit, et ce que disent les critiques. Il pense que si on est sincère, le plaisir est partagé avec le public.
Sur scène et dans la vie privée il est un peu différent. Il se donne beaucoup plus sur scène, mais cela ne représente que 40 minutes sur scène. Ensuite il est lui-même. C'est juste que sur scène il donne le meilleur. Après les concerts il ne se prend pas au sérieux il aime s'amuser et rigoler. Il n'aime pas les gens qui se prennent au sérieux.

00:20:45
Thierry Savary lui parle de l'album qu'il a sorti avec Bruno Fontaine.
Simion Stanciu explique que cet album un peu de variété est quelque chose de différent. Il l'aime beaucoup, c'est quelque chose qu'on n'a pas l'habitude d'entendre.
Il pense que toute musique a de la valeur. On ne donne pas assez d'importance à la musique, alors que c'est une partie de notre vie. On ne peut pas vivre sans. On devrait faire plus d'efforts pour les artistes et les musiciens, pour qu'ils aient de meilleures conditions.
Il parle de la période où il vivait à Fribourg, et du manque de salle de concert. Il déplore le fait que les gens investissent dans d'autres domaines et que l'artistique arrive toujours en dernier.

Il parle de la musique comme un grand bonheur, qui ne coûte rien. Il incite les élus fribourgeois à investir dans une salle de concert.

Savary, Thierry

Résultats 2911 à 2925 sur 141535