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Savary, Thierry
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Interview d'Elmer Food Beat

Interview du groupe Elmer Food Beat.

Enregistrée lors de leur passage à la patinoire Saint-Léonard de Fribourg le 25.05.1991.

Interview entrecoupée d'extraits musicaux du groupe.

La vulgarité
On aime pas les mots crus. On chante de la gaudriole et des choses pas très sérieux mais il n'y a pas de mots vulgaires dedans. Provocation des machos, deuxième degrés.
Tradition française suivie mais sans s'en rendre compte, Rabelais, Pierre Perret. (extrait musical du ZIZI de Pierre Perret)
Beaucoup de gens en France ont écrit sur l'amour ou le sexe, mais ce n'était pas délibéré de suivre cette tradition française. Mais se distancie car ne se considère pas dans la gaudriole, un peu plus suggéré.
Les membres du groupe ne sont pas tous d'accord.

Les chanson "le plastique" et "Daniela"
Parle de leur titre "le plastique c'est fantastique". Un chanson délire, mais pas pour promouvoir quoi que ce soit. On eu une proposition d'une grosse boite de publicité pour faire un chanson de prévention contre l'alcool au volant. Ce n'est pas du tout ce qu'ils veulent faire, montre bine le décalage entre ce qu'ils veulent et ce que les gens perçoivent.
Parlent de leur titre "Daniela". Daniela n'existe pas réellement, mais existe pour beaucoup de gens, fantasme masculin. Il faut que ce soit sain.

Le groupe
Pas de chef dans le groupe, il y a des échanges. Se connaissent bien, communiquent. Se fait très naturellement.
Ont peu de vie privée, mais en ont une entre les membres du groupe car arrivent à s'isoler durant les tournées, mais c'est assez compliqué. Peu de vie privée avec leur famille.
Se voient même en dehors des tournées, sont pratiquement toujours ensemble.
Ont pu prendre des amis en tant que techniciens, donc ont encore élargi le groupe, sont pas 5 membres du groupe musiciens mais 12.
Permet d'atténuer les tensions car pas obligé de se croiser, évite les problèmes

Les femmes
Sont bien perçus par les femmes, ont de bons rapports avec les femmes. La plupart comprennent ce qu'ils veulent dire, que leur textes sont pour rire. L'attirance physique fait que se sent plus proche.
Leur réaction lorsque des femmes sont venues seins nus après l'un de leur concert pour se faire signer des autographes.
Pas assez de femme en politique, comme dans les autres domaines. Les femmes sont leur moteur. Aucun problème avec leur mères noi leurs copines.

Savary, Thierry

Interview d'Eddy Mitchell

Interview du chanteur français Eddy Mitchell par Thierry Savary.

Enregistrée à Paris en mars 1993, à l'occasion de la sortie de son album "Rio Grande".

Eddy Mitchell explique qu'enfant il rêvait de faire un disque et éventuellement un rôle dans le film mais il ne s'imaginait pas avoir une telle carrière.
Son premier contact avec la musique a eu lieu avec la radio. Sa mère adorait aussi les opérettes, il y avait une certaine magie en tant qu'enfant. Et la vraie révélation a été avec Bill Halley.
Il ne se sentait pas chanteur, il voulait apprendre la guitare. Il s'en est acheté une et l'a cassée. Il est ensuite devenu chanteur.

Il ne pense pas avoir eu de moments difficiles dans le métier. Il a commencé dans des bals à 15 ans, puis il a eu un groupe avec lequel il a fait un disque qui s'est vendu à 1 million d'exemplaires. Il n'a pas dû se battre pour se faire connaitre. Il a dû se battre pour rester connu, ce qui n’est pas le plus difficile.

00:02:50
Il parle des rencontres, des personnalités qui ont marqué. Il a beaucoup été influencé par la musique américaine, des rockers, des jazzmen, des big bang. Ce ne sont pas des rencontres physiques mais cela a été de la découverte.

Il parle de son duo avec Serge Gainsbourg. C'est une reprise d'Armstrong avec Jordan.
Le duo c'est stimulant mais ça peut aussi rendre fainéant. Il faut que les deux soient d'accord sur les rôles. Il y a une notion de respect, mais il ne faut pas non plus lisser trop la part belle à l'autre.

00:05:50
Il parle de ses adaptations de musique.

00:06:30
Il parle des échecs. On se rend compte après coup. Il ne faut pas se demander cela avant de faire les choses sinon on ne fait rien.
Pour être un bon artiste il faut se remettre en question et se faire des paris. Il y a toujours une certaine appréhension avant de monter sur scène.

00:08:10
Il parle du cinéma, une de ses passions. Il pense que c'est plus facile de faire l'acteur que le chanteur, car l'acteur est un instrument, le chanteur c'est le patron. C'est plus tranquille. Il y a aussi une mise en scène quand on est chanteur. Sur scène il y a aussi une part de travail de comédien, mais c'est souvent un mauvais comédien car il en fait beaucoup trop.

Eddy Mitchell a des conseils sur ses tours de chants mais pas sur le comportement scénique. Il trouve que c'est le plus important d'arriver à raconter une histoire dans une chanson.
Il écrit les textes en fonction de la musique.

00:11:00
Il parle de sa passion pour le cinéma.
Il a travaillé dans différents médias. A chaque fois qu'on a fait appel à lui, il faut qu'il ait carte blanche.

00:12:30
Il parle de lui dans ses chansons, mais il y a beaucoup de mensonges. Comme tout le monde il parle au "je". Mais il lui arrive aussi de dire de vraies choses, mais cela dépend du moment.
Le métier de chanteur nécessite une grande observation et une curiosité, peu importe les sujets abordés. C'est passionnant. Et chaque chanteur a une observation différente.

00:14:00
Il parle de Pierre Papadiamandis, compositeur. Ils n'ont pas forcément les mêmes idées, ce qui les réunit c'est la musique et une manière de fonctionner. Ils n'aiment pas les surprises, les choses qui ne sont pas décidées, même s'ils apprécient que les musiciens donnent leur avis. Il peut y avoir des petits changements, mais la chanson est prête en arrivant en studio.

00:16:20
Sur scène c'est différent, c'est suivant l'humeur. Il y a toujours de la place pour s'exprimer pour les musiciens. Il a alors un rôle de chef d'orchestre. Les musiciens le connaissent.

Il parle du travail de producteur. Il ne va pas toujours dans son sens, il modifie des choses. Il a toujours raison avec le recul.

00:18:10
Il parle des USA. Il a un réel amour de la musique des USA. Mais il préfère tout, toute la culture européenne que celle des USA. Mais il y a des choses qu'il faut garder, récupérer. Il parle de la culture européenne, de la nourriture.
Il parle de la country music aux USA.
Il y est allé plusieurs fois, surtout pour travailler.
Il n'est pas connu aux USA, aucun français ne l'est d'ailleurs. Les USA sont tellement grands que beaucoup de chanteurs ne sont pas connus dans tout le pays.

00:21:00
Il parle de son nouvel album. Il y a beaucoup de guitare. Elles ont été faites en Angleterre. Il pense que les musiciens anglais se livrent plus que les français. C'est difficile pour que les français dépassent leur pudeur et se livrent réellement. Un musicien français doit savoir faire tous les genres, tandis que les anglais peuvent se spécialiser. Il parle de son guitariste français, Paul Person. Il fallait quelqu'un qui comprenne le texte.

00:23:40
Il a enregistré en Angleterre et aux USA, ce qui donne deux genres différents dans l'album. Il y a deux approches différentes, deux sons.
Il parle de la présence forte des guitares. Il y a certaines chansons qui sont faites pour que la voix passe au second plan.

00:25:15
Il parle du fait qu'il a joué avec des musiciens prestigieux. Il est toujours étonné que les choses prennent en studio. Il trouve que c'est merveilleux, la musique comme langage universelle. Il pense que les musiciens entre eux se comprendront toujours.
Il n'aime pas vraiment le studio. C'est aussi pour cela qu'il n'est plus producteur. Il n'est pas à l'aise d'être toujours enfermé. Le fait d'avoir un producteur permet aussi d'avoir une autre approche, d'autres références.

00:25:17
Il parle des cuivres sur l'album. Il avait déjà travaillé avec eux plusieurs fois. Ils ont encore de l'humilité, tout est fait pour le bien-être du chanteur. Il parle de leurs qualités. Il pense qu'ils ont encore la véritable approche du métier.

00:30:15
Il y a un hommage à Otis Redding dans l'album. Il ne voulait pas reprendre une chanson en français, mais plutôt écrire une chanson dans l'esprit d'Otis Redding. Il est content du résultat.

Il ne voulait pas fait un disque trop produit, il y a plutôt un esprit live. Il a été enregistré dans cette optique-là. Il y a peu d'arrangement, c'est un album simple.

00:32:00
Il parle du fait qu'il est là depuis longtemps, à faire du blues. Il pense que ce sont des musiques difficiles. C'est une musique simple mais on ne peut pas y mettre des arrangements. Il parle des musiciens qui vont suivre des grandes écoles de musique. Il pense qu'actuellement il y a plus de technique que de musique, de techniciens que de musiciens.

00:34.00
Il raconte comment s'est fait son duo avec Aaron Neville, des Neville Brothers. Il a toujours eu beaucoup de respect pour ce que font les Neville Brothers. Ils se sont croisés au Paléo festival de Nyon. Il lui a proposé de faire un duo ensemble. Puis il a réussi à convaincre la maison de disques. Ils ont refait un duo par la suite lors d'un passage d'Aaron Neville à Paris.

Il parle du fait que c'était une chanson assez difficile, et il est content d'avoir pu mélanger le français et l'anglais. Il est content d'avoir pu prouver que les a priori des critiques et médias français étaient faux. Il a fait le texte le matin même.
Ils parlent de la tessiture d'Aaron Neville.

Savary, Thierry

Interview de ZZ Top

Interview de Frank Beard, batteur du groupe de rock américain ZZ Top par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Paléo festival en juillet 1996.

Frank Beard explique que quand il ne fait pas de la musique il aime faire des courses de voiture.
Il parle de la musique et du sport, des liens. Il parle des stars, et du fait de se produire devant des gens, de concourir.

Frank Beard parle de la tournée. Ils ont un album enregistré mais qui n'est pas prêt à sortir. Ils ont donc décidé de faire une tournée des festivals en Europe et de sortir un single. Une fois l'album sorti ils referont une vraie tournée en Europe.

Savary, Thierry

Interview de Zucchero

Interview du chanteur de rock italien Zucchero par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son concert au Leysin Rock festival, le 11 juillet 1993.

Zucchero explique que petit il était gardien de foot, jusqu'à ses 11 ans. Puis il a reçu une guitare de son père. Avec un ami américain à l'Université de Bologne, il a commencé à jouer du blues, Otis Redding, Aretha Franklin, Marvin Gaye. Il a commencé à chanter du rhythm'n'blues. C'est là qu'il a commencé son histoire avec la musique.
Il étudiait pour être vétérinaire, mais comme il avait besoin d'argent car il s'était marié jeune, il a commencé à jouer. Il s'est retrouvé musicien.

00:01:40
Il a commencé en jouant Otis Reding, Ray Charles, Joe Cocker, tout ce qui venait de la soul et du rhythm'n'blues. La musique italienne ne lui plaisait pas trop car c'était trop romantique, il préférait jouer du rock. Il a dû attendre longtemps avant de faire de la musique italienne car personne ne voulait lui laisser faire du blues en italien.

00:02:35
Aujourd'hui il y a des groupes de rock, même de rock dur, qui sont acceptés à l'extérieur aussi de l'Italie. Ce qui veut dire que la musique italienne évolue. Il aime la musique lyrique et traditionnelle italienne, le reste est très commercial, pas très important. Maintenant il y a de nouveaux groupes intéressant en Italie.
Les choses changent, mais très lentement.

00:03:50
Il explique qu'il a fait une chanson avec Pavarotti pour essayer de mettre ensemble la musique lyrique et le gospel. C'était très intéressant, d'abord ça a été reçu bizarrement pas ses fans, maintenant ils ont compris que c'est une expérience.

00:04:55
Il y a beaucoup de spiritualité dans le gospel et la soul. D'un côté il y a le diable, de l'autre l'Eau bénie. Lui il est plusieurs choses ensemble, il se sent parfois un diable, parfois un peu sain. C'est dur de vivre comme ça.
Sur scène, il est encore autre chose, il y a encore un autre élément.

00:05:50
Il essaie de rester lui-même quand il est hors de la scène. C'est difficile. Sur scène il se transforme. Quand il est à la maison il essaie de rester lui-même avec ses enfants et sa famille. C'est difficile car les autres le voient à travers les spectacles, la télévision, quelque chose d'intouchable.

00:06:45
La musique le rapproche des gens. Ce qui le fait changer sa manière de voir les choses. S'il restait à la maison, sans bouger par le monde il serait surement très normal. En voyageant il voit des choses qui le font souffrir, qu'il aimerait voir changer. Il aime trop le métier et le public, tant qu'il fera de la musique il le fera avec les tripes et le cœur. On ne peut pas résoudre les problèmes par la musique, mais la musique peut aider les gens à comprendre le problème, les sensibiliser. C'est son travail.

00:08:10
C'est une grande force de la musique de rapprocher les gens, comme les autres formes artistiques. Elle peut faire communiquer des choses ensemble, mais ce n'est pas suffisant. C'est très beau. Il fait des concerts justement pour cela. Il espère que dans des cas comme Liv Aid ou Amnesty International, pourront résoudre des problèmes. Mais c'est déjà très beau de se retrouver ensemble pour un concert avec tout ce qui se passe dans le monde.

00:09:10
Tous les soirs, qu'il soit triste, qu'il ait des problèmes personnels, il se passe quelque chose de magique, d'incontrôlable entre lui et le public et le groupe.

00:09:45
Il a passé une période difficile, il était déprimé. Maintenant il voit les choses de manière plus positive

00:10
3 vœux: chanter sa musique en italien partout dans le monde, toujours avoir des amis et des gens qui l'aiment vraiment pour ce qu'il est et pas pour ce qu'il est devenu, et passer son temps à faire de la musique en ayant la possibilité de faire la musique qu'il a choisie.

Savary, Thierry

Interview de Zouk Machine

  • CH BCUF ARCHNUMFR 6855:A:S077-02
  • Pièce
  • 18.05 1993, 06.08.1993
  • Fait partie de Archives film et son

Interview du trio féminin guadeloupéen Zouk Machine par Thierry Savary.

Enregistrée lors de leur concert le 8 mai 1993 à Neuchâtel.

Les chanteuses de Zouk Machine parlent du fait qu'être chanteuses étaient déjà un rêve d'enfants. Elles ont toujours été entourée et passionnée de musique.

00:01:20
Elles viennent de Guadeloupe, c'est un endroit où il y a beaucoup de musique mais ce n'est pas plus facile qu'ailleurs de devenir musicien. Elles pensent que c'est partout pareil, il faut trouver un producteur qui croient en vous et il n'y a pas de conservatoire. L'environnement aide à composer en revanche.

L'une des chanteuses explique qu'elle est entrée dans le monde de la musique car deux membres de sa famille étaient musiciens, et ils l'ont poussé à faire de la musique, un groupe.
Un autre explique avoir fait beaucoup de concours de chant, et ensuite travaillé sa voix.

00:04:20
Dans la musique il y a aussi un côté inné. Même si elles n'ont pas pris de cours de chant elles y sont arrivées. Elles parlent du fait de prendre des cours pour certaines techniques. Elles parlent du fait de chanter en concert ou en studio.
Il y a aussi un facteur chance. Elles "ont eu le bon vent".

00:06:00
Elles parlent de l'histoire du Zouk. Avant, le mot zouk voulait dire une fête. Maintenant c'est devenu la manière de désigner la musique actuelle des Antilles. C'est un synonyme de fête, de gaieté, de joie, d'amusement.

00:07:00
Elles sont considérées aux Antilles comme des ambassadrices de la musique antillaise. Au début c'était difficile, les gens ne comprenaient pas qu'elles partent. Maintenant les gens ont compris.
Exporter leur musique c'est aussi une forme de lutte contre le racisme.
Elles aimeraient exporter aussi leur musique au Japon.

00:08:25
En Guadeloupe, les gens ne sont pas différents, ils n'ont pas de star system. Il y a beaucoup d'artistes, et c'est petit donc les gens ne font pas de différence. C'est rare d'avoir des demandes d'autographe.
Il y a un grand respect de l'artiste. Mais le public le plus difficile c'est le public antillais, il est très critique. Il faut aller les chercher, mais quand ils se réveille, il ne te laisse plus partir.
C'était d'ailleurs un test pour le premier album, car comme ça a plus en Guadeloupe, elles savaient que ça marcherait surement en Europe.

00:10:30
Avant de signer chez BMG, elles étaient chez [Henri] Debs. C'est un personnage qui a fait beaucoup pour la musique antillaise. C'est un découvreur et après il voit les gens partir.

00:11:45
Elles parlent du créole. C'est une langue tellement imagée, mais il faut le connaître. C'est très beau. Elles expliquent qu'elles se comprennent mieux en créole. Le zouk va avec le créole.

00:12:45
Il y a une sorte de famille de musicien antillais. Lorsqu'ils se rencontrent il y a une grande joie de vivre. Ils sont soudés.

00:13:20
Elles chantent aussi pour défendre la cause des femmes. Les hommes antillais sont machos. Elles voulaient dire qu'elles ont aussi le droit de s'amuser. Les deux hommes qui ont écrit cette chanson sont de très bons observateurs. Les femmes aujourd'hui sont en train de s'imposer.
Elles pensent quand même que l'homme doit avoir sa place d'homme, mais que la femme doit pouvoir s'évader. Mais ce n'est pas pour autant que la femme doit tout faire.

00:17:00
Le soir elles vont jouer pour l'UNICEF. Ce sont des causes qui les touchent. Elles sont venues spécialement des Antilles pour cette cause. Elles sont toujours prêtes pour s'investir dans des causes. Elles pensent que c'est le but de l'artiste de faire s'^évader les gens qui sont dans la souffrance, même si ce n'est que pour 2h. Faire oublier ses problèmes quotidiens.

00:18:45
Elles vont sortir un album début 1994, puis suivra une tournée live. C'est une passion pour elle d'être sur scène. C’est extraordinaire. Pour faire du zouk il faut bouger, danser.

00:20:00
3 vœux, (1 chacune). Faire que leur musique dépasse encore les frontières et aille encore plus loin, faire une tournée aux USA. Faire un centre pour enfants. Faire un concert en Afrique du Sud pour faire s'amuser les blancs et les noirs main dans la main.

Savary, Thierry

Interview de Zebda

Interview de Magyd et Mustapha du groupe de reggae et rock français Zebda par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Paléo festival, en juillet 1996.

Ils parlent de foot. Il y a une partie du groupe qui aime cela l'autre non. Mais le foot est un loisir accessible à tous, surtout dans les quartiers d'où ils viennent.
Ils font un parallèle entre sport et musique au niveau de la notion de plaisir, mais cela peut s'appliquer à plusieurs domaines.

Mustapha explique qu'ils font de la musique pour dire des choses qu'ils ont envie de dire depuis longtemps, revendiquer des choses, parler de problèmes qu'il y a et essayer de comprendre les problèmes en comprenant son histoire et celle des autres pour essayer d'être plus ouvert. Ils veulent amener des points d'ouverture à travers la culture.

Magyd explique qu'ils sont naturellement tolérants. Ils sont arrivés naturellement sur un terrain un peu militant, et ont été amenés sur scène pour exprimer ces choses. Cela leur permet de dire les choses autant de manière légère que grave.

00:04:00
Ils expliquent qu'ils prennent des exemples des autres continents où les gens vivent des choses graves en gardant l'esprit de la fête. Ils parlent du positivisme qui est la base pour eux, et prennent notamment l'Afrique en exemple.

00:05:10
Magyd parle de la musique africaine, d'où est issue une bonne partie de la musique moderne. Ils s'inspirent aussi de cela.
Mustapha explique que lui et son frère, les chanteurs, ont des origines algériennes, ils sont donc proche de cela aussi.

Thierry Savary lui demande d'où vient le côté reggae.
Ils expliquent que les musiques noires et américaines, et les références à Bob Marley sont omniprésentes dans leurs quartiers.
Ils parlent de la rencontre de musicien rock avec leur culture et d'eux les chanteurs. Ils parlent du métissage de ces musiques dansantes avec le rock. Il explique qu'il a beaucoup appris sur le rock grâce à Zebda.

00:08:00
Thierry Savary leur demande comment ils font pour vivre avec le show-business.
Ils expliquent que comme ils viennent de Toulouse, ils ont gardé leur environnement et ne se sentent pas vraiment dans le show-business. Ils expliquent aussi que partout où ils vont ils voient des gens qui ont envie de s'engager et de faire bouger les choses. Ils parlent de Paléo comme un bon exemple.
Ils parlent de l'importance de garder un côté humain.

Magyd explique que ce sont avant tout des artistes, qui donnent un moment de bonheur aux gens. Il faut que quand les gens partent du concert ils se sentent plein de bonheur.

00:11:00
Thierry Savary demande si les gens les approchent.
Ils expliquent que dans la vie ils sont comme à la scène. Ils essaient d'être une référence pour les jeunes de leur quartier. Ils parlent de montrer que réussir c'est de faire ce que l'on aime.

Magyd écrit les textes. Il explique qu'il n'a jamais appris à écrire des chansons. Il apprend encore. Il écrit de plus en plus facilement. Zebda est une formule collective, donc il faut trouver une manière d'exprimer ce côté collectif. Le groupe c'est puissant et dynamique.

Savary, Thierry

Interview de Zazie- brute

Interview de la chanteuse française Zazie par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Zen" en 1995.

Il s'agit de l'interview brute (S183-01). Se référer à cette notice pour les détails.

Savary, Thierry

Interview de Zazie

Interview de la chanteuse française Zazie par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Zen" en 1995.

Thierry Savary revient sur le parcours de Zazie, lui demande si elle est destinée à la musique.
Zazie explique qu'elle vient d'une famille de musiciens, que sa mère est pianiste et que d'ailleurs elle a beaucoup d'amis en Suisse. Elle a fait beaucoup de choses, mais a toujours fait de la musique à côté. Un jour elle a décidé de s'y consacré entièrement.
Elle n'a pas du galérer dans la musique. Elle pense avoir eu de la chance.

Thierry Savary lui parle des démarches auprès des maisons de disques.
Zazie explique que c'était un peu compliqué. Elle a dû ruser, et se faire passer pour l'assistante de gens connus. Cela lui a permis d'avoir des rendez-vous, puis d'avoir des propositions de contrats.

00:04:00
Zazie explique qu'elle avait deux maquettes différentes. Elle pense avoir été signée grâce à sa persévérance plus que ses compositions. Elle parle de Pascal Obispo, qui lui a été présenté par sa maison de disque. Elle pense que c'est important de travailler avec des gens qui ont confiance en eux au niveau musical.
Zazie parle des cordes, du fait qu'elle a fait du violon.

00:06:15
Thierry Savary lui parle de sa voix, du fait qu'il y a une évolution par rapport au premier album.
Zazie explique qu'elle a pris plus de temps pour les voix sur ce deuxième album. Elle avait envie de mettre en avant ce qu'elle a envie de dire.
Thierry Savary parle des harmonies choisies en fonction de sa voix.
Zazie parle des arrangements.

00:08:35
Thierry Savary parle du fait que dans l'album on parle beaucoup de l'homme, des hommes.
Zazie explique que l'on retrouve toutes les facettes de l'homme. Il y a aussi quelques chansons autobiographiques, et des choses imaginées.
Zazie parle beaucoup d'amour. Elle pense que la langue française aide car il y a beaucoup de mots imagés. Elle parle de Souchon ou de Gainsbourg comme exemples. Elle aime dire des choses à moitié, pour que les gens puissent s'approprier ses mots.

00:10:45
Thierry Savary parle de la chanson hommage à Gainsbourg.
Zazie parle de cette chanson comme une "copie" de ce que faisait Gainsbourg. Elle voulait faire un hommage à quelqu’un qui la touche, par son côté humain et ses faiblesses.
Zazie parle du fait d'être vrai, et de ne pas faire trop attention à son image dans le métier.

00:12:30
Thierry Savary lui demande comment elle vit le fait d'avoir réussi, d'avoir accompli son rêve.
Zazie pense que rein n'est acquis, elle ne pense pas encore être bien installée dans le milieu. Elle pense avoir réussi plusieurs étapes, passé des seuils. Elle pense qu'il faut continuer à chercher. Elle parle de son métier comme d'une thérapie.

00:14:05
Thierry Savary parle de la recherche de mélodies sur l'album.
Zazie explique qu'elle a fait un grand travail de recherches de mélodies. Elle voulait que l'album soit plus mémorisable que le premier. Elle explique être très touchée quand des gens lui chantent une de ses chansons car cela veut dire qu'ils se l'approprient, et qu'elle leur évoque quelque chose. Elle parle du talent de Pascal Obispo pour les mélodies.

00:15:50
3 vœux: faire de la musique jusqu'à 85 ans, pouvoir partir en vacances le lendemain, et faire de la scène juste après.

Savary, Thierry

Interview de Zachary Richard

Interview de Zachary Richard par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Leysin Rock festival en juillet 1992.

Il parle du travail de studio, associé à la création. Ce qu'il aime c'est l'acte de création, écrire de nouvelle chanson qu'il rapproche à la religion car c'est un phénomène mystique. Puis il y a le côté magique de la scène. Il a appris le métier en Louisiane, ou la musique est là pour servir la danse, une sorte de célébration tribale. Les gens se retrouvent pour manifester leur joie de vivre.
Le musicien est une sorte de prêtre, et il y a un phénomène magique qui se passe c'est que quand on joue on n'est pas du tout conscient de sa personnalité. C'est une manifestation primaire de l'homme qui se réunit depuis l'âge de pierre pour faire du son et oublier ses peines.

00:02:27
TS demande s'il pense avoir été appelé pour ce travail.
ZR: il a été étudier à 14 ans pour devenir prêtre, ça c'était une vocation. Il a essayé plusieurs métiers, et une fois qu'il s'est débarrassé de tout cela il restait la musique. Ses parents étaient tristes quand il a quitté l'université pour devenir musicien. Après toutes ces désillusions, tout ce qu'il avait envie de faire c'était de la musique. Pas forcément comme métier. Puis il a gagné un peu d'argent avec la musique, et c'est allé comme ça.

00:04:30
TS: faire de la musique et être prêtre, envie de communiquer?
ZR: oui mais c'est moins rigide. En chantant, il veut évoquer le même sentiment que lui a provoqué la chanson. Pouvoir communiquer ses émotions et ses sentiments c'est le plus important, ce sont des choses simples mais qui peuvent toucher des gens de partout.

00:05:50
La musique ça rend fou! Une fois qu'on se débarrasse de toutes les choses qi nous aveuglent au quotidien, on voit plus clair. Et la musique c'est ça. Les autres arts ne sont pas immédiats, à part la danse et la musique. On peut atteindre un état d'actualité pur. C'est physique et spirituel.

00:07:15
Il vient de la campagne près de la Nouvelle Orléans, en Louisiane, dans le pays des acadiens. Il fait partie de la septième génération d'acadiens. Même si c'est à la campagne il y a des influences musicales de la Nouvelle Orléans dans ce qu'il fait.

00:08:00
Nouvelle Orléans a une histoire unique. Avant la guerre de Sécession déjà, c'était une ville très sophistiquée et une rencontre de plein d'ethnies, des français, espagnols, africains,... Le seul endroit où les esclaves avaient le droit de se réunir. Il se retrouver pour danser et jouer du tambour. Ils ont gardé un lien très fort avec l'Afrique. Tout cela a eu une influence très forte sur la musique de la Nouvelle Orléans.

00:11:10
TS: Un clivage entre noirs et blanc à la Nouvelle Orléans?
Alors ça se passe bien, mais ce n'est pas non plus facile. C'est très compliqué aux USA ces relations noirs et blancs. En Louisiane il y a une approche différente des autres régions des USA. Toute l'histoire des relations est différente, ZR explique un peu l'histoire de ces relations. Il y a toujours eu des gens de couleur libres en Louisiane.
Aujourd'hui encore, 60% de la population de la ville de la Nouvelle Orléans et noire. Toute l'histoire fait que les relations sont plus faciles, plus humaines, il y a moins de préjugés et de racisme, mais tout n'est pas parfait non plus.
En plus dans une ville aussi musicale, les musiciens ont un statut très important, et il n'y a pas de couleur dans la musique. Tout cela déteint sur la société.

00:15:55
Richesse: le luxe: c'est d'avoir le temps de faire ce que l'on a envie de faire. La plus grande richesse c'est de pouvoir satisfaire ses envies et ses disciplines, et avoir le temps d'aller au bout de ses expériences. La vraie richesse c'est de faire ce dont on a envie et d'avoir le temps de le faire.
Pauvreté: de ne pas avoir le temps ou la sagesse d'arrêter la folie de la vie quotidienne pour apprécier autour de soi. Ce n'est pas une question d'argent, c'est de prendre le temps d'apprécier sa vie.
Amour toujours: Il y a beaucoup d'amours, l'amour homme-femme qui est une grande étincelle. Mais il y a aussi l'amour de la famille, de l'être humain, de la planète. L'amour est toujours basé sur le respect. On fait tous partie de la même chose, tous liés les uns aux autres.

00:18:45
Dans la musique ce qui est important c'est d'avoir assez d'argent pour acheter de nouvelles cordes de guitare! La musique on est obligé de la faire avec respect, c'est basé sur une inspiration qui oblige le respect à tout être et toute chose.

00:19:40
3 vœux: la paix sur la terre, plus de faim et de pauvreté et plus égoïstement avoir le temps pour être avec sa famille en Louisiane, et avoir une inspiration éternelle pour écrire des chansons sans cesse.

Savary, Thierry

Interview de Youssou N'Dour

Interview du chanteur Youssou N'Dour par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Paléo festival en juillet 1992.

Il explique qu'il est né pour être musicien, que dans sa famille tout le monde chantait. Dans sa jeunesse il a été encouragé par sa famille à être chanteur.
Il est un griot moderne car il écrit avec ses idées personnelles.
Son rôle c'est d'apporter des messages, de donner un message actuel.
C'est le même message pour tous les jeunes que ce soit en occident ou en Afrique car il y a une même ambition et envie de rencontre, de justice, de paix de liberté

00:01:30
Il garde un respect des traditions africaines, c'est pour ça qu'il est moderne ,car il dit ce qu'il vit.

00:02:00
TS dit qu'il a beaucoup évolué.
Il dit que c'est en s'éloignant de ses réalités qu'on se rend compte de l'impact des choses. Le fait de voyager l'a rassuré dans le bien-fondé de sa musique, dans son impact.
Les voyages apprennent sur l'engagement personnel, ça l'a aidé à s'engager plus.

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Le rôle du musicien est d'écrire des chansons qui touchent les populations, qui les informent.

00:03:20
La musique c'est une force divine, c'est quelque chose qui vient de lui, et c'est très important.

00:03:45
TS: Il existe un choc de culture?
L'occident, public et musiciens, reconnaissent qu'ils doivent quelque chose à l'Afrique. Cette reconnaissance c'est que le choc des cultures est inévitable.
Il ne se sent pas déraciné, même si sa démarche n'est pas très commune ici. Grace à sa démarche il n'est pas déraciné.

00:05:00
Son groupe c'est un peu sa famille, il les remercie de l'engagement sur la recherche, l'évolution de la musique.
Il a le dernier mot mais les musiciens participent beaucoup à la création des chansons. C'est formidable de travailler au sein d'un groupe car il y a beaucoup d'approches différentes.

00:06:00
TS une rencontre particulière?
La rencontre musicale la plus importante c'est [Peter] Gabriel, car on donne et on reçoit. Ils sont restés très complices depuis longtemps
Il ne pense pas que c'était le destin mais une envie de Peter Gabriel surtout dans cette rencontre, une intension positive.

00:07:15
Définitions:
Richesse: une chose nécessaire pour la vie, tout le monde fait tout pour être riche. Mais en même temps lui ne veut pas l'être, il veut juste être bien.
Pauvreté: en regardant les riches, les pauvres se disent pourquoi il y a des riches, et inversement. Les pauvres n'ont pas besoin de beaucoup pour être bien.
Amour: la chose la plus importante. Quand on aime quelqu'un c'est très fort, on ne peut pas aimer et en même temps ne pas aimer. On aime quelqu'un avec ses défauts et qualités.
Terre: elle est à protéger, c'est la seule chose naturelle. C'est la même partout, dans les pays riches comme dans les pays pauvres.

TS: la terre est plus importante au tiers monde?
Oui, par exemple la pluie dans les pays pauvres c'est quelque chose de très important alors qu'ici en occident ils ne l'aiment pas.

00:09:40
Il se considère comme un artiste engagé pour les causes justes

Ses 3 vœux: il aimerait arriver avec la musique comme Bob Marley l'a fait avec le reggae, voir ses enfants évoluer plus tard et plus de paix dans le monde.

00:10:10
Il a évolué par rapport à sa jeunesse, il a vécu des obstacles, chaque jour quelque chose peut arriver, c'est ça la vie. C'est fait de bonheur et d'obstacles.

00:10:55
TS votre dernier album est un retour aux sources?
L'album a pris 4-5 mois réaliser, il a été enregistré en Afrique, avec plus de percussions. Les machines sont les mêmes mais il se sent plus fort et confiant de produire en Afrique. Il aime beaucoup l'Afrique, Dakar, c'est important pour sa musique d'être avec sa famille et ses amis.

Savary, Thierry

Interview de Yello - brut

Interview de Boris Blank et Dieter Meier du groupe suisse de musique électronique Yello par Thierry Savary [Nationalité musicien].

Enregistrée en février 1995 à l'occasion de la sortie de leur album de remixes " Hands on Yello".

Il s'agit de l'interview brute (S145-04). Se référer à cette notice pour les détails.

Savary, Thierry

Interview de Yello

Interview de Boris Blank et Dieter Meier du groupe suisse de musique électronique Yello par Thierry Savary.

Enregistrée en mars 1995 à l'occasion de la sortie de leur album de remixes " Hands on Yello".

Ils parlent de leur nouvel album de remixes. Ils expliquent que leurs sons ont toujours été utilisés, remixés, donc il ne s'agit que de remixes d'amis DJ. Le résultat est très bon, car pour la première fois les gens sont venus dans le studio de Yello et ont été introduit au son Yello par eux-mêmes.

Ils parlent du fait d'être un groupe culte, en ironisant sur le fait qu'ils n'ont pas vendu partout beaucoup d'albums. Ils parlent de l'intérêt des nouveaux DJ va aider à les rendre plus populaires. Mais le projet n'a pas été conçu dans le sens de les faire découvrir à des jeunes. C'est un projet purement artistique à la base.

Ils parlent du fait qu'ils ont toujours voulu grader une âme hors de la machine dans leur musique, à l'inverse de Kraftwerk.

00:03:30
Ils pensent que cette âme se retrouve dans certaines chansons de l'album, et pas dans d'autres mais cela a été fait volontairement.

Ils parlent de la techno. Comme dans les autres genres, il y a beaucoup de gens qui ne font que de suivre. Ils pensent que quand les gens auront adopté les nouvelles technologies, la techno aura une longue vie.

Ils font une comparaison avec Beethoven, et les instruments qu'il utilisait.

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Ils ont donné une liberté totales pour les remixes. Les originaux ne sont pas touchés, donc même si quelqu’un en fait quelque chose de mauvais, cela ne va jamais changer l'original.

Ils parlent d'un film, qui sortira prochainement, "Once Upon a Dream".

Savary, Thierry

Interview de Yannick Noah

Interview du chanteur français Yannick Noah par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son second album "Urban Tribu".

Yannick Noah parle de ses rêves d'enfants. Il rêvait de partir en France car il vivait dans une cabane en bois, la France était pour lui un rêve. Il a pu y venir grâce au tennis. Il a pu voyager.
Il parle d'Arthur Ashe, une personne qui a influencé son avenir. C'était son idole et il s'est occupé de lui, ça a bouleversé sa vie. Il avait 10 ans, il lui a demandé un autographe, et Arthur Ashe lui a donné une raquette. Il jouait avec une raquette qu'il avait fait lui-même et Arthur Ashe lui a donné une raquette en fibre de verre, une des premières raquettes de ce type.
C'était son protégé. Il était entouré de son respect, ses vibrations, son public. Il a joué aux USA, il a gagné son premier tournoi dans la ville natale de Arthur Ashe, il pense que ce n'est pas un hasard.

00:03:25
Il pense qu'il n'y a que les rencontres, les gens, l'énergie entre les gens qui comptent. C'est la "vibe" que créent deux êtres humains qui les connecte, les resserre. Il parle des enfants qui l'attendaient à la sortie de ses matches, du bonheur qu'il pouvait leur apporter.

00:04:50
La musique pour lui c'est continuer son chemin. Il y a d'abord un besoin de survivre, pas sur le plan matériel mais sur le plan du quotidien. Quand on a une passion telle, qu'on sacrifie beaucoup et se dire à 30 ans que c'est fini, qu'on n'a plus de passion c'était quelque chose qui le travaillait, avant même d'avoir fini sa carrière. Il jouait déjà de la musique avec des amis. Puis il les voyait sur scène, et il s'est dit qu'il pouvait le faire. Des amis l'ont poussé, mais il avait peur de ce que les gens allaient penser.
C'est quelqu'un qui "attaque, il est toujours au filet", alors il s'est lancé dans la musique.
Il a eu comme un second souffle, mais quand même un peu inespéré, il avait quand même une crainte au début. Il fait partie des gens qui essaient d'avancer. Il aime faire de la musique, et pouvoir exprimer quelque chose, "ça l'éclate".

00:08:20
Il parle de Manu Dibango. Il en parle comme de son oncle. C'est un ami de son père, il le connait depuis 20 ans. C'est important pour lui d'avoir des gens qui le connaissent et qui l'encourage, sans flatterie.

00:09:00
Il parle de la notion de famille au sens large. C'est un coussin sur lequel tu retombes. La famille c'est ce qui est important, il faut la préserver. C'est un art d'avoir des amis, une famille des enfants. Quand tu arrives à créer cela, il y a quelque chose de fort. Quand les relations sont pures et intègres, que les gens viennent, que tu crées quelque chose et que tu le fais juste pour faire un bon album, sans pressions extérieures, c'est gagné. Il a envie de défendre cela, car il y croit. Son chemin est différent des autres artistes car il est déjà connu, mais d'un autre côté il doit aussi prouver quelque chose.

00:12:25
Il parle de la notion de respect. Il faut respecter les hommes! Même si on est connu, il faut continuer à respecter les hommes, on n'est pas au-dessus. Il faut respecter les gens, ne pas oublier d'où on vient, ne pas se prendre la tête. Quand le succès arrive c'est difficile car les rapports avec les gens sont différents. Réussir quelque chose ne donne pas de droits, au contraire cela donne des responsabilités.

00:14:10
Il parle de son association "Enfants de la Terre". Il pense qu'il faut apprendre à donner. Cela fait plaisir de recevoir mais le plus important c'est de donner. La chose qui l'a le plus touché c'est de voir un enfant malade, un enfant qui souffre. "Ça lui fout les boules". De savoir que des enfants souffrent pour des problèmes matériels c'est dur. Il le fait pour lui, il faut écouter sa conscience. Il faut avoir bonne conscience dans la vie. C'est une règle de vie de travailler sa conscience et on a bonne conscience quand on donne. Et pour lui, c'est donner aux enfants, pour leur donner une chance. Il parle de l'échange qu'il a avec les enfants. Il parle aussi des gens qui critiquent le fait de donner aux autres.

00:17:50
Il dit qu'il a tout, qu'il ne peut se plaindre de rien. Ses enfants et sa famille sont en bonne santé, il n'a besoin de rien. Même si des fois il voit des choses qui le bouleversent, dans les hôpitaux par exemple. Il a envie d'y aller, d'aller voir les enfants car sinon il ne se sent pas bien. Il y va pour lui, et en plus aux enfants ça leur fait du bien. Il n'y a aucune raison de s'en empêcher. Il explique qu'il ne fait pas cela pour faire vendre son album, pour sa promo.

00:19:45
Frank Langolff. Ce qui sort de sa musique représente le personnage. Quelqu'un un peu sombre mais avec des qualités énormes. Il a besoin d'être derrière. Franck voulait travailler avec lui car il savait que lui pouvait être devant. Il aimait la façon de Franck de parler de sa musique, il ne voulait pas faire de concessions. Il est libre. YN lui fait confiance. Il a une équipe, sa famille. Travailler avec lui donne envie, il avait envie d'être à la hauteur. Il pense que c'est énorme de travailler avec Franck Langolff.

00:22:30
Thierry Savary parle du titre de l'album, qui colle vraiment au contenu.
Le titre ne vient pas de Noah, mais de quelqu'un de l'équipe de Franck. Le groupe s'appelle Urban Tribu, et il voulait que l'album porte ce nom. Ce sont des rythmes urbains. L'album, son concept est urbain car ils ont pris de la liberté avec certains instruments.
Il y a un côté sale, comme les villes. Il avait envie de faire cela à ce moment-là.

00:25:00
Thierry Savary parle d'une évolution dans la voix de Yannick Noah.
Il explique qu'avec les démos il a remarqué qu'il y avait un haut niveau. Alors il a pris des cours de chant pour arriver à placer sa voix, pour arriver à exprimer des choses. Il fallait aussi changer l'attitude, une attitude plus engagée qu'il gardait à cause de sa pudeur. Il devait se retrouver nu, et il fait le parallèle avec le fait qu'il ait fait des photos nu avec un photographe. Cela lui a donné de la confiance.

00:27:00
Il a déjà joué sur scène avec des groupes, quelques concerts. Il parle d'un concert à Bercy devant 18'00 personnes. Il n'est pas encore excité par ce genre de concert. II ne veut pas sauter les étapes. Il veut d'abord faires des petites salles, avoir une connexion avec le public, une connexion humaine.

00:28:20
Thierry Savary parle du chant, que le chant a quelque chose de magique, que ça transforme l'individu.
Il explique qu'il a vu un changement d'attitude quand il a compris que c'était son chemin. Sa façon d'exprimer a changé. Quand tu es heureux tu chantes. Il chantait après un match de tennis quand il avait gagné, c'est une façon d'exprimer son bonheur. Quand il va répéter, il est heureux. Il sait qu'il peut avoir une influence sur les gens. Il doit avoir une bonne énergie, de l'enthousiasme, et influencer le groupe.

00:30:40
3 vœux: Ecoute le disque, si tu es heureux je serai heureux, "ton bonheur sera le mien". Que ses enfants gardent la santé. Si ses enfants vont bien, il va bien.

Savary, Thierry

Interview de Willy Deville

Interview de Willy Deville par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son nouvel album "Backstreets of Desire" en 1992.

Willy Deville pense qu'il est né pour être musicien. Quand il apprenait la guitare, tout venait très facilement. Il a toujours pensé qu'il était possible qu'il ait été musicien dans une ancienne vie. Il a pu jouer du blues, utiliser un bottleneck sur sa guitare avant de savoir jouer normalement.

00:01:00
Tout bon art c'est un reflet de l'émotion.
La musique n'a pas changé sa personnalité, mais certainement changé sa vie.

Il parle de l'amour dans ses chansons car il parle de sujets qu'il connait dans ses chansons.

Il parle de la part de spiritualité dans sa musique. Il pense que c'est vraiment un don.

00:02:40
Il explique qu'il a chanté dès son plus jeune âge, qu'il a toujours été naturel pour lui de faire de la musique.
Il parle du succès. Il a de la chance car c'est éphémère, et il est là depuis des années, même s'il n'est pas très riche, il a une belle vie, il a tout ce qu'il veut, deux voiture, des centaines de chaussures, il vit comme un roi. Au début, son label voulait qu'il enregistre un album par an, il a refusé et il pense que cela a influencé la qualité de sa musique.

00:05:00
Il parle de New York, il pense qu'il n'y a plus d'inspiration pour lui là-bas. Il est parti à la Nouvelle Orléans, et il y a 5 ans il a dû retourner à NY. Il est bien plus inspiré à la NO, il y a beaucoup de musiciens et c'est très stimulant.
Il continue de faire ce qu'il a toujours fait, il essaie de continuer dans son style mais de s'améliorer toujours plus. Il faut toujours essayer d'élargir ses horizons pour ne pas avoir l'impression de faire et dire toujours la même chose.

00:08:00
Son inspiration c'est la musique des racines, comme Billie Holiday, Edith Piaf, une musique qui n'a pas d'âge.
Il parle de Piaf, il a toujours aimé son sens du drame. La récitation et le style de musique française.

00:09:45
Il parle de sa tournée en Europe avec des musiciens de la Nouvelle Orléans, il a adoré cela. Il a beaucoup de chance d'avoir été accepté.

00:10:30
Il parle de rencontres marquantes, comme avec Doc Pomus, Jack Nitzsche, des sources d'inspiration.

00:11:20
Il parle d'écrire une chanson. Il ne pense pas que ce soit facile mais il aime ça. Il pense qu'il est avant tout un chanteur, même s'il est aussi compositeur et musicien. Il pourrait vivre dans écrire mais pas sans chanter.
Lorsqu'il est en studio, il sait ce qu'il veut faire, il faut un objectif car on peut perdre son objectivité en studio.

00:13:30
3 vœux: il aimerait voyager dans le temps, revenir 100 ans en arrière et avoir un jet pour pouvoir boire de l'absinthe avec Edgar Alla Poe puis aller à Paris avec Toulouse Lautrec. Il aimerait aussi revenir au temps de la crucifixion. Ou encore voyager dans le futur, 20 ans plus tard pour voir ce qu'il se passe car cela l'effraie.

Savary, Thierry

Interview de Walter Suter - brute

Interview Walter Suter, ancien ambassadeur suisse au Vénézuélaz par Thierry Savary.
Enregistrée à l'occasion du Forum social mondial à Belém.

Savary, Thierry

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