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Interview de Maxime Le Forestier

Interview du chanteur français Maxime Le Forestier par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "Passer ma route" en 1995, en février 1996.

Thierry Savary lui demande s'il aime regarder en arrière.
Maxime Le Forestier dit qu'il n'a pas le choix car on lui parle toujours du passé.
Il parle de la chanson "La Petite Fugue", qui est une reprise de l'époque où il chantait avec sa sœur Catherine. Cette chanson n'avait jamais été rééditée.

Thierry Savary parle du fiat que tout va très vite.
Maxime Le Forestier parle de séismes qui ont changé la manière de consommer la musique. Il parle de la libéralisation des ondes, de l'arrivée des CD et du numérique. Il parle aussi de la crise du disque, qui est liée à la crise économique générale. Les maisons de disques se sont regroupées, et maintenant on a plus que des multinationales.

Maxime Le Forestier pense que pour lui cela n'a pas changé, car il est toujours resté libres des maisons de disques pour la production. Il se sert des maisons de disques pour la distribution. Il a toujours été libre dans la création. Cela lui permet de faire ce qu'il veut, et de garder du plaisir.

00:04:00
Thierry Savary lui demande si c'est un besoin-
Maxime Le Forestier a un réel besoin de chanter, et il écrit pour pouvoir chanter. Le point de départ c'est la scène.

Thierry Savary souligne que l'album privilégie les voix.
Maxime Le Forestier explique qu'il aime les voix qui l'étonnent, qui font des choses que lui ne fait pas. Il parle de Zouk Machine, dans "Passer ma route". Il parle des trois voix sur la chanson, réconfortantes. Il parle de François Bernardini dans "Marin du Cap", une voix de berger, la voix du peuple corse. Il parle de Vanessa Paradis, qui apporte le coté acidulé et femme de "Chienne d'idée". Il parle de Pascale Mason, une chanteuse australienne qui est sur des chœurs, très difficiles à faire.

00:07:30
Thierry Savary demande si le choix s'est fait sur les voix ou les personnes.
Maxime Le Forestier explique que c'est un tout. On chante comme on est.

Thierry Savary lui parle du spirituel en chantant.
Maxime Le Forestier pense que c'est exagéré, même s'il y a un côté sacré dans la scène.

00:08:50
Thierry Savary parle de Boris Bergman
Maxime Le Forestier et Boris Bergman se connaissent depuis 30 ans. Bergman utilise des images dans ses textes, et crée du sens avec des images opposées.

Thierry Savary souligne que lui aussi écrit comme cela.

00:10:30
Thierry Savary lui demande comment il travaille avec les autres.
Maxime Le Forestier explique qu'il n'a jamais l'impression de travailler avec Boris Bergman. Il raconte que leur première chanson a été faite en s'amusant. C'est surtout du bonheur de travailler avec lui.

Maxime Le Forestier n'a pas le culte du malheur. Il pense que la création ne doit pas être une souffrance.
Thierry Savary souligne qu'il a des constats négatifs dans ses textes.

00:12:30
Thierry Savary lui parle de voyages

Maxime Le Forestier explique que cela fait des années qu'on lui dit que ses albums sont des albums de voyages. Il explique qu'ils sont tous fait à Paris, mais qu'il y a des gens qui viennent de partout sur ses albums.
Maxime Le Forestier pense que la langue française est une langue latine, c'est plus simple de danser sur des rythmes latins. Il prend ces rythmes et les métisse avec d'autres rythmes.

Thierry Savary lui parle de sa voix, qui se mélange à tout cela.
Maxime Le Forestier pense que c'est ce qui fait la continuité de l'album.

00:15:30
Thierry Savary parle du voyage qui transparait dans les ambiances de l'album.
Maxime Le Forestier parle des chansons "entièrement synthétiques", dans lesquelles il peut aller encore plus lin dans les métissages.

Thierry Savary lui parle des réflexions dans les chansons.
Maxime Le Forestier explique qu'il a toujours des idées avant d'entrer en studio. Le studio n'est pas un endroit pour improviser, on mobilise beaucoup de compétences et de gens. Cela coute cher.

00:17:30
Thierry Savary parle de deux chansons continues sur l'album.
Maxime Le Forestier explique que ce sont deux visions miroirs, celle du bourreau et celle du condamné.
Il parle des médias et de la lutte entre les artistes.
Il pense qu'il y a d'autres circuits. Il pense qu'il n'y a pas besoin de passer forcément par la radio ou la télévision.

00:20:55
Maxime Le Forestier parle de la pochette de l'album. Ce sont des photos prises en Corse.

Savary, Thierry