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Interview de Kent

Interview du chanteur français Kent par Thierry Savary.

Enregistrée lors de la sortie de son album "D'un autre occident" en 1993.

Kent parle de ses rêves d'enfant. Il rêvait surtout d'évasion et de voyages. Il se faisait des scénarios en se mettant à la place de Steeve McQueen, et rêvait de s'évader de prison, ce qu'il pense assez réel aujourd'hui.
Il est encore rêveur aujourd'hui. Il n'a pas de rêves matériels, il rêve de choses humaines. Voir d'autres gens, d'autres pays, d'écrire de nouvelles chanson, ou de pouvoir se passer de tout cela.
La plupart des rêves aujourd'hui sont matériels, il trouve cela dommage.

00:02:30
Il parle de l'humain dans son album, de ré humaniser le monde. C'est l'urgence du moment, i pense que l'on s'est perdus dans le consommable. Mais on se rend compte que cela ne fait pas le bonheur, au contraire cela peut faire le malheur d'autres. C'est triste d'en arriver-là.
Arrêter de démolir aussi. Il n'a rien contre la déconstruction s'il y a une reconstruction.
Il déteste que l'on parle de matériel humain.
C'est quelque chose que l'on a toujours dit, son discours n'est pas différent, mais il pense qu'il est plus écouté maintenant car cela concerne plus de gens.

00:05:00
Il n'est pas quelqu'un de sérieux, plutôt l'inverse. Il compose ses chansons sur des impulsions. Avant il travaillait par thème, en cherchant à écrire sur des sujets précis. Maintenant il travaille selon ses obsessions du moment. Il y a une continuité, une homogénéité dans ses albums car les chansons correspondent à ses obsessions du moment. Il a envie de parler des gens. Il a des mots justes en ce moment pour définir des choses partagées par beaucoup de gens. Mais son but c'est surtout de rendre les gens plus heureux. Il pense que son disque est positif.

00:07:25
Son disque est aussi poétique. Il n'est pas désespéré fondamentalement. Il n'y a pas de malheur inéluctable, il faut tirer des leçons des malheurs passés, et les oublier.

00:08:40
Il parle des voyages. Les voyages évitent les certitudes basées sur rien. On a tendance à penser que la normalité c'est notre manière de vivre, que l'on vit au centre du monde.
Quand on voyage, et que l'on est la différence, on se rend compte que l'on est dans un autre centre du monde. Cela permet de relativiser et de briser certaines certitudes. C'est important de douter de tout.
Il parle aussi des religions.
Voyager permet aussi de retrouver une dimension humaine et de s'en contenter. Être humble.

00:12:10
Il parle de la passion. Il n'est pas monochrome, c'est un homme comme tout le monde qui a des sentiments et des humeurs. Il écrit n'importe quand donc ses chansons reflètent des états d'âmes du moment, et ce sont des états d'âmes partagées par tout le monde. Ce qui l'intéresse c'est de chercher ce qu'il y a de bien chez l'être humain.
Il raconte une anecdote sur comment essayer de faire changer d'avis aux gens.

00:15:45
Il parle des invités sur son album. Toute l'équipe travaille dans un véritable esprit de groupe. Tout le monde a son mot à dire.

00:17:15
Il parle d'une de ses chansons, "quand on pense à Java". C'est un texte qui existe depuis longtemps. T.S. fait un rapprochement avec d'autres chanteurs. Kent pense que tous les chanteurs disent la même chose, mais avec d'autres mots.

00:19:30
Il place aussi de l'humour dans ses textes. De l'ironie. C'est une bonne soupape. Il n'aime pas trop le cynisme ou la dérision par contre.
Dans l'ironie il y a une complicité, elle s'adresse à quelqu'un, avec un clin d'œil.

00:21:15
TS lui demande d'imaginer un système politique.
Kent se dit écolo, mais il ne connait pas le système politique pour arriver à cette fin. Il y a une besoin de retour, une redistribution des cartes. Il faut revenir à un esprit de quartier, de solidarité. Une solidarité dans le quotidien. Une vie de village.
Les gens aiment que la vie soit compliquée, car les gens n'arrivent pas à penser à eux-mêmes et à ce qu'on leur impose.
Il parle du bonheur. Le bonheur n'est pas compliqué.

Savary, Thierry