Pfulg, Gérard

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Historique

Originaire de Flühli dans le canton de Lucerne, Gérard Pfulg est né le 18 octobre 1915, fils de Calybite, instituteur de la commune du Crêt dans la Veveyse fribourgeoise. Après les études secondaires au Pensionnat St-Charles à Romont, il entra au Collège St-Michel à Fribourg où il obtint, en 1934, le baccalauréat classique. Quatre ans de formation au Grand Séminaire et l'ordination sacerdotale en 1938 le destinaient à une carrière ecclésiastique selon le modèle classique de nombreuses personnalités fribourgeoises du 20e siècle. En 1938, Mgr Besson, l'évêque du diocèse, procura au jeune prêtre un poste de surveillant au Collège St-Michel, ce qui lui permit de suivre des cours à l'université, dans le but de se préparer à l'enseignement au Collège. Ses efforts furent couronnés par une licence ès lettres en langues anciennes et en pédagogie, obtenue en 1941 (cf. Fa-1). Durant les années 1941 à 1943, Gérard Pfulg a assumé pratiquement la direction de l'internat du Collège. En outre, il enseignait, depuis 1938, le français et le latin, tout en poursuivant, après sa licence, ses études universitaires en histoire de l'art, français et pédagogie. La surprise fut grande, quand Joseph Piller, directeur de l'Instruction publique, hissa Gérard Pfulg, âgé de 28 ans, au poste de directeur de l'Ecole Normale qui, fermée à Hauterive depuis 1939, fut nouvellement installée en 1943 à la Villa Diesbach à la rue de Morat. Placé à un poste clef de l'enseignement fribourgeois, Pfulg fut nommé en même temps inspecteur des Ecoles primaires de la ville de Fribourg. Cette position influente était complétée par la présidence de la Société fribourgeoise d'Education et la rédaction du Bulletin pédagogique, organe de ladite Société. L'observateur attentif de l'histoire de l'école fribourgeoise remarquera l'étrange contraste de cette carrière avec le destin de Léon Barbey, pressenti par l'autorité diocésaine à un rôle non moins important dans le système éducatif du canton. Nouvelle promotion en apparence seulement en 1955, où Gérard Pfulg est nommé inspecteur des Ecoles secondaires du canton de Fribourg et chanoine résident de la Cathédrale St-Nicolas de Fribourg, tout en quittant la direction de l'Ecole Normale. En lisant d'une manière attentive les rares documents rapportant ce changement, la promotion de 1955 cache en réalité une sorte d'échec. Réalité qui fut habilement dissimulée à (ou par ?) l'opinion publique de l'époque. Quoi qu'il en soit, une orientation nouvelle se préparait dans la vie du chanoine depuis plusieurs annés. D'abord, il avait présenté, en 1948, à la Faculté des lettres de l'université une thèse de doctorat sur le sculpteur fribourgeois Jean-François Reyff, élaborée sous la direction du professeur Alfred A. Schmid (Fa-2). Puis, vers la fin des années 1940, Pfulg prit goût du contact de différents organismes internationaux, toujours dans le domaine général de l'éducation. Après la catastrophe de la Seconde guerre mondiale, de nombreuses organisations ont vu le jour dans le monde entier, afin de construire un monde meilleur se basant sur la jeunesse et son éducation. C'est dans ce contexte que Pfulg déploya, petit à petit, son champ d'activité. En été 1948, il assistait à Ashridge (GB) à un stage d'études pratiques organisé par l'UNESCO, suivi de nombreux seminaires, congrès et voyages d'études en Espagne, au Canada, en Italie, en Belgique, en Allemagne. Dans les années 1950, Pfulg participa aux travaux de l'Association Européenne des Enseignants (D-1), du Centre Européen de la Culture à Genève, du Comité national suisse de l'Union Européenne, de Fraternité Mondiale, et surtout de la Commission nationale suisse pour l'UNESCO. Cette dernière a engagé le chanoine Pfulg pour une mission d'expert en matière de pédagogie en République centrafricaine. Le séjour de Gérard Pfulg en Afrique(1961-1963) mit fin à une période d'activité intense au sein de la Société fribourgeoise d'Education qui avait assummé, sous la direction de Gérard Pfulg, l'édition, en 7 volumes parus entre 1948 et 1954, de certains œuvres du Père Grégoire Girard à l'occasion du centenaire de sa mort, célébré en 1950 (Cc-20). Ces manifestations ont offert au chanoine l'occasion de donner plusieurs conférences et de publier des articles. C'est encore la Société fribourgeoise d'Education qui était chargée par le Département de l'Instruction publique de faire paraître une série de livres scolaires (lecture, géographie, histoire)dont la rédaction fut confiée à Gérard Pfulg. Si ce lien profond avec l'enseignement fribourgois n'eut pas de suite après le retour de l'Afrique, Pfulg continua à assumer ses responsabilités comme inspecteur des écoles jusqu'à sa retraite en 1980. Sans doute, l'étape africaine mit aussi un frein aux multiples relations et engagements du chanoine Pfulg dans les organismes internationaux. Cette situation lui permit de réactiver sa passion pour l'histoire et les arts. S'il n'avait, probablement, jamais arrêté de compléter sa documentation et ses recherches, spécialement sur l'histoire de l'art baroque dans le canton de Fribourg, il trouva de nouveau le loisir de publier de nombreux livres et articles. Ainsi, en son temps, Gérard Pfulg était le meilleur connaisseur des Reyff, famille d'artistes fribourgeois. Etant donné que le chanoine Pfulg était responsable des collections et du trésor du Chapitre de St-Nicolas et qu'il était, à partir de 1965, membre de la Commission diocésaine d'art sacré et membre de la Commission cantonale des monuments historiques, il était naturel qu'il manifesta un intérêt tout particulier pour la conservation des œuvres d'art sacré et pour la création artistique dans ce domaine. Ses rapports avec des commissions d'art sacré de l'archidiocèse de Besançon le mit en contact avec des artistes français de renom: Alfred Manessier, Jean Bazaine, Jean Le Moal, Elvire Jan, etc. Si l'œuvre de l'historien d'art Gérard Pfulg est bien saisissable par ses nombreuses publications, il faut fouiller dans ses papiers pour comprendre la vraie dimension de ses activités et de ses mérites pour la création artistique dans le canton. Durant un quart de siècle, le chanoine a donné de son meilleur pour initier, motiver, réaliser, financer enfin la création de vitraux et du mobilier liturgique dans plusieurs églises (v. chapitre J). Son immense zèle dans ces activités s'exprime le mieux par la manière dont il a documenté ses interventions: contrairement à ses papiers et correspondances en rapport avec l'Ecole normale et la Société d'éducation conservés dans des boîtes à chaussures, il a logé dans une longue série de classeurs la documentation concernant ses rapports avec les artistes . Tout s'y trouve : les lettres reçues, les copies de ses lettres expédiées (presque toujours écrites à la main), les rapports des visites réciproques , parfois des croquis, des pré-maquettes, des photographies. C'est une documentation extraordinaire qui permet de suivre pas à pas les étapes de la création des vitraux de St-Nicolas de Fribourg et de bien d'autres monuments artistiques. Gérard Pfulg est resté actif jusqu'à un âge avancé. Il a vécu, en 1993, la disparition de son ami Manessier et, en mars 1997, celle de Georges Jeanclos, auquel il avait confié la création du mobilier liturgique de l'église de Lessoc et d'un bas-relief à la chapelle de St-Barthélemy à Fribourg. Après une courte maladie, il est décédé à Fribourg le 27 mai 1997. En résumé, ce sont trois volets qui caractérisent la personnalité du chanoine Pfulg : l'homme de l'école, qui était sa première vocation, le connaisseur averti du passé et le médiateur avec un regard aiguisé sur l'art contemporain. Si sa connaissance approfondie de l'histoire et son rôle au sein des commissions artistiques lui donnaient un poids considérable dans les décisions politiques, c'est certainement le troisième volet, le promoteur de la création artistique, qui marquera le plus fortement la mémoire de ce remarquable abbé fribourgeois du 20e siècle.

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