Girard, Grégoire

Zone d'identification

Type d'entité

Personne

Forme autorisée du nom

Girard, Grégoire

forme(s) parallèle(s) du nom

  • Père Girard

Forme(s) du nom normalisée(s) selon d'autres conventions

Autre(s) forme(s) du nom

  • Girard, Jean-Baptiste-Melchior-Gaspard-Balthasar

Numéro d'immatriculation des collectivités

Zone de description

Dates d’existence

1765-1850

Historique

Né le 17.12.1765 à Fribourg, mort le 6.3.1850 à Fribourg, catholique, de Fribourg. Fils de Jean-François, commerçant, et de Marie-Françoise de Landerset. Frère de Jean-François et de Jean-Louis. De sa mère, qui lui donna ses premières leçons à la maison et le surveilla lorsqu'il enseigna à son tour aux cadets, Girard apprit la tolérance religieuse et l'éducation sans punition. Il suivit l'école latine à l'ancien collège des jésuites, dont la méthode mécanique d'enseignement le déçut. Entré dans l'ordre des franciscains à Fribourg en 1781, il fit son noviciat à Lucerne (1782), puis ses études de philosophie et de théologie à Wurtzbourg (1783-1788), où il fut impressionné par l'action sociale du prince-évêque Ludwig von Erthal. Il trouva dans la lecture des Saintes Écritures un équilibre entre le rationalisme des Lumières et la théologie dogmatique. Ordonné prêtre en 1788 à Fribourg, il fut professeur de philosophie et prédicateur à Überlingen jusqu'en 1789, puis à Fribourg dès 1790. En 1798, Girard présenta un Projet d'éducation publique en réponse à l'appel lancé par Philipp Albert Stapfer, ministre de l'Instruction publique sous la République helvétique, qui le nomma archiviste à Lucerne. Aumônier du gouvernement à Berne jusqu'en 1803, il y célébra la première messe depuis la Réforme. Ses dispositions œcuméniques et la sobriété de sa liturgie, partiellement en allemand, contribuèrent grandement au maintien des catholiques à Berne, même après l'Helvétique. Revenu à Fribourg, Girard dirigea l'école des garçons (1805-1823), qu'il développa en une école primaire publique exemplaire. Il mit l'accent sur un enseignement vivant de la langue, propre à transmettre simultanément des valeurs morales et religieuses. Pour ce faire, il rédigea une Grammaire des campagnes à l'usage des écoles rurales du canton de Fribourg (1821). Le retour des jésuites provoqua des tensions avec l'autorité religieuse qui s'était prononcée pour le rétablissement du pouvoir de l'Eglise sur l'instruction, à l'opposé de l'école publique créée par Girard. La méthode d'enseignement mutuel qu'il préconisait fut attaquée. Les partisans des jésuites ne purent pas non plus admettre son idée d'une école secondaire orientée vers les besoins de l'industrie (cours de géométrie) et du commerce (cours d'anglais). Insensibles à la valeur de ses moyens d'enseignement, les curés de campagne s'en tenaient au Petit Catéchisme de Pierre Canisius. Fuyant le conflit, Girard se rendit à Lucerne où il enseigna la philosophie de 1823 à 1834. Membre du conseil d'éducation et de la Société suisse d'utilité publique, il fut un pionnier de la formation des jeunes filles et de celle des maîtres d'école. Rentré à Fribourg en 1835, il rédigea sa principale œuvre pédagogique, De l'enseignement régulier de la langue maternelle dans les écoles et les familles (1844), récompensée par le prix Montyon décerné par l'Académie française. Girard mourut en 1850, douloureusement frappé par la sécularisation de son couvent par le gouvernement radical. Girard fut l'un des principaux créateurs de l'école publique en Suisse, mais méconnu par les partisans de Pestalozzi en raison de son Rapport sur l'Institut Pestalozzi à Yverdon (1810). Il y estimait que cette entreprise, dont il reconnaissait pourtant la valeur morale et la méthode, n'était pas applicable à la réalité d'une école publique populaire. Contrairement à Pestalozzi, Girard prenait en compte l'administration scolaire et les intérêts de l'Etat, ce qui fait de lui un important réformateur de l'école. Les catholiques ne lui pardonnèrent pas son engagement en faveur de l'école publique et il fut vite oublié des milieux protestants. En 1990, la Fondation du père Grégoire Girard a été créée à Fribourg pour revivifier la recherche [Source : DHS, article " Grégoire Girard ", d'Eugène Egger]

Lieux

Statut légal

Fonctions et activités

Textes de référence

Organisation interne/Généalogie

Contexte général

Zone des relations

Zone des points d'accès

Mots-clés - Sujets

Mots-clés - Lieux

Occupations

Zone du contrôle

Identifiant de notice d'autorité

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Écriture(s)

Sources

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  • Presse-papier

  • Exporter

  • EAC

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