Gremaud, Jean

Zone d'identification

Type d'entité

Personne

Forme autorisée du nom

Gremaud, Jean

forme(s) parallèle(s) du nom

Forme(s) du nom normalisée(s) selon d'autres conventions

Autre(s) forme(s) du nom

Numéro d'immatriculation des collectivités

Zone de description

Dates d’existence

1823-1897

Historique

Jean Gremaud naquit à Riaz (FR), le 21 janvier 1823, dans la famille de Henri Gremaud, ancien mercenaire au service de France. Peu avant son entrée au collège St-Michel de Fribourg en 1834, Jean Gremaud eut la chance de bénéficier d'un précepteur émérite, un certain Nicolas Glasson, qui plus tard, deviendra un poète fribourgeois de grand renom. C'est dans l'univers jésuite du collège St-Michel qu'il va se découvrir une passion pour la littérature, les sciences physiques et naturelles et l'histoire. Après avoir achevé ses études préliminaires, Jean Gremaud décida d'embrasser la carrière ecclésiastique et fit son entrée au séminaire en 1843. En 1847, il fut ordonné prêtre par Mgr Marilley, en pleine tourmente anticléricale du Sonderbund. Après avoir été nommé vicaire à Cressier (NE), puis à Surpierre (FR), il reçut la paroisse de Gruyères (FR) en 1849. Très rapidement pourtant, des tensions politiques et religieuses vinrent remettre en question sa position dans la paroisse et il fut poussé à la démission durant la même année. De 1850 à 1855, il occupa le poste de curé d'Echarlens (FR), où il eut l'occasion d'entretenir une relation privilégiée avec le chapelain Jean-Joseph Dey. Ce savant vieillard, passionné d'histoire, eut une influence certaine sur Jean Gremaud et c'est notamment grâce à lui que naquit l'idée de la création du Mémorial de Fribourg (1854-1859), recueil littéraire et surtout historique. Durant les années 1856-1857, l'abbé Gremaud reprit la paroisse de Morlens-Ursy (FR). Nommé professeur d'histoire et de géographie au collège St-Michel, le 16 octobre 1857, l'abbé Gremaud enseigna ces branches pendant trente-quatre ans. En même temps, il fut bibliothécaire cantonale, dès le 30 décembre 1870, et professeur d'histoire au séminaire diocésain à partir de l'année 1875. C'est pendant qu'il était curé de Morlens (FR) et professeur que l'activité historique de Jean Gremaud se développa de manière fulgurante. Jusque vers 1880, il se consacra principalement à l'histoire générale, à l'histoire ecclésiastique, à celle de la Gruyère (Monuments de l'histoire du comté de Gruyère) et de la partie romande du canton de Fribourg (Les Etrennes fribourgeoises). Dès 1880 et ce jusqu'à la fin de sa vie, c'est l'histoire du Valais qui retint la plus grande partie de son attention (Documents relatifs à l'histoire du Valais). En 1889, il fut nommé professeur à la chaire d'histoire de la faculté des lettres de l'Université de Fribourg et c'est une des raisons qui le poussa à démissionner de son poste au collège St-Michel deux ans plus tard. Cette même année, il vécut la difficile transition de la bibliothèque cantonale en bibliothèque cantonale et universitaire. Jusqu'à sa mort, il continua de livrer un travail acharné et considérable dans sa fonction de directeur de la bibliothèque. Sa carrière académique fut dignement couronnée en 1896 avec l'obtention du rectorat de l'Université. L'abbé Gremaud appartenait à plusieurs sociétés en tant que membre actif ou membre correspondant et, contrairement à certains savants qui préféraient s'enfermer chez eux pour y transcrire des documents ou préparer une publication, il a su très souvent s'évader du milieu de l'enseignement. Membre de la société d'histoire du canton de Fribourg, puis président de cette société dès 1866, il en était véritablement l'âme et le principal soutien. Il y était le dernier survivant de toute une génération d'historiens et de chercheurs infatigables, tels que Frédéric de Gingins, Charles Le Fort, Jean-Joseph Hisely, Arnold Morel-Fatio, François Forel et Ernest Chavannes, avec qui il entretenait d'ailleurs une correspondance régulière. Jean Gremaud s'intéressa également à la numismatique, fut nommé conservateur du médailler cantonal et devint l'un des fondateurs de la société suisse de numismatique, dont il fut président de 1885 à 1886. De nombreuses autres sociétés eurent la chance de compter l'abbé Gremaud parmi leurs membres, notamment la société économique de Fribourg, la société générale d'histoire suisse et la société helvétique de Saint-Maurice. Il fut membre correspondant de la société jurassienne d'émulation, de la société d'histoire et d'archéologie de Genève, de l'institut genevois, de l'académie de Besançon, de la société d'émulation du Doubs, de la société académique du duché d'Aoste et de l'académie de Savoie. Ce n'était pas une curiosité inassouvie qui poussa l'abbé Gremaud à copier des documents ou à collectionner des antiquités. Son but était beaucoup plus noble et plus élevé : profondément attaché à la Suisse, au canton de Fribourg et principalement à son lieu d'origine, la Gruyère, il pensait ainsi contribuer à faire aimer son pays. Cet amour de la patrie l'entraîna forcément dans les luttes et les divisions politiques qui agitèrent le canton de Fribourg dans le courant du XIXe siècle. L'abbé Jean Gremaud fut emporté par une affection du larynx le 20 mai 1897, alors qu'il jouissait jusqu'alors d'une bonne santé. Le clergé, l'État, l'Université et la société d'histoire lui réservèrent des funérailles solennelles, dignes des plus grands hommes

Lieux

Statut légal

Fonctions et activités

Abbé, historien, bibliothécaire

Textes de référence

Organisation interne/Généalogie

Contexte général

Zone des relations

Zone des points d'accès

Mots-clés - Sujets

Mots-clés - Lieux

Occupations

Zone du contrôle

Identifiant de notice d'autorité

Identifiant du service d'archives

Règles et/ou conventions utilisées

Statut

Niveau de détail

Dates de production, de révision et de suppression

Langue(s)

Écriture(s)

Sources

Notes de maintenance

  • Presse-papier

  • Exporter

  • EAC

Sujets associés

Lieux associés