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Savary, Thierry
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Interview de Lio

Interview de la chanteuse luso-belge Lio par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "Wandatta", en 1996.

Thierry Savary lui parle de sa carrière.
Lio explique avoir commencé il y a 17 ans. Elle pense que ce n'est pas un métier facile. Elle parle du fait que c'est un métier où l'on ne pratique pas tous les jours. Il y a une angoisse du quotidien lié à cette insécurité du travail. C'est moralement éprouvant. Elle pense que pour le reste, le métier fonctionne comme les autres métiers.
Elle ne pense pas que ce soit un métier diabolique et déstabilisant. C'est un métier qui permet la création et qui se place au centre de l'humain.

00:03:15
Thierry Savary lui demande si le métier est un acte d'amour.
Lio pense que c'est un acte de vie.
Elle ne pense pas que la chanson et la comédie soient le même métier. Il y a d'autres moyens. Mais ce sont tous les deux des métiers d'expression.

Elle explique que la chanson lui a permis d'interpréter différents personnages de femmes.

00:04:40
Thierry Savary lui parle du nouvel album, qui a débuté en 1991.
Lio explique qu'elle met toujours longtemps pour faire un album.
Elle parle de Boris Bergman, qui signe tous les textes. Elle explique qu'il n'est pas nécessaire de se connaître pour travailler ensemble.

00:06:00
Lio parle des thèmes de son album.

Thierry Savary lui parle du voyage dans l'album.
Elle explique que le choix du voyage est venu naturellement.
Elle explique que l'album se réfère aux artifices et aux origines.

Thierry Savary lui parle des différents styles de musique dans l'album.
Lio explique que l'idée était de faire un voyage depuis le Portugal. Il y a un peu de musique latino-américaine, et aussi japonaise.

[Interview coupée]

Savary, Thierry

Interview de Zazie- brute

Interview de la chanteuse française Zazie par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Zen" en 1995.

Il s'agit de l'interview brute (S183-01). Se référer à cette notice pour les détails.

Savary, Thierry

Interview de Valérie Lou - brute

Interview de la chanteuse Valérie Lou par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son nouveau spectacle monté à Beausobre.

00:00:44
C'est son 4e spectacle qui correspond à sa 4e tournée et à son futur 4e disque. Elle aime bien procéder dans cet ordre depuis son 3e album. Du coup, mercredi prochain c'est un test, elle va chanter des chansons inédites. Elle les mélange avec des anciennes. Elle a été appelé par le directeur de beausobre. C'est un peu stressant mais ça sera aussi agréable techniquement et le spectacle pourra aussi avoir lieu dans des petites salles comme l'échandole ou la Spirale.

00:04:03
Elle est entourée d'une équipe de musiciens, Christophe au piano, Pierre-André Dougoud à la contrebasse et aux percussions, Jean-Luc Lavachy à la batterie et Philippe Grandjean à l'accordéon et à la basse-électrique et Claude Diettli à la guitare et il y a des invités.

00:07:02
Tous ces invités sont des rencontre qu'elle a faites. Il y en a 15. En raison de leur nombre, ça sera assez rare de voir ce spectacle sous cette forme pour des raison techniques et financières.

00:09:00
Ce qui la motive, c'est le plaisir de chanter et d'avoir des gens qui l'écoutent. Son mode de fonctionnement actuel lui convient très bien mais la suisse est petite et ça serait magnifique de percer au niveau de la francophonie. Son prochain projet sera avec un orchestre symphonique. Elle doute fort d'être carriériste au sens de pop star, mais ça ne la frustre pas.

00:11:35
Elle a beaucoup d'estime pour l'auteur-compositeur-interprète Sarclo. Son amour de la musique est intact.

Savary, Thierry

Interview d'Indochine - brute

Interview brute de Nicola Sirkis, chanteur du groupe de pop-rock français Indochine par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Wax", en novembre 1996.

Thierry Savary rapproche le titre de l'album et les boites de cirages pour les surfs.
Nicola Sirkis explique que le groupe s'est amusé autour de la notion de cire.

Nicola Sirkis parle du fait que le groupe ait beaucoup changé, de nombres départs et arrivées ont mis en doute la survie du groupe. Ils ont fait des concerts pour voir si le départ de Dominique allait tuer le groupe ou non.

Thierry Savary souligne le fait que cet album est un virage.
Nicolas Sirkis explique qu'ils ne savent faire que de la pop, mais au sens noble du terme. Ils voulaient donc faire sonner l'album avec toutes leurs références pop.
Ils parlent du fait qu'ils ont enregistré l'album avec un son très 80's, avec Djoum, l'ingénieur du son. Ils ont d'autres personnes avec lesquels ils travaillent, comme Jean-Pierre Pilot . Il y a aussi leur entourage propre. Mais ils n’aiment pas trop dévoiler leur musique à l'avance.

00:07:00
Thierry Savary parle du fait de grandir en même temps que leur public.
Nicolas explique qu'il y a trois générations différentes dans leur public, car il y a des gens qui les ont suivis à différentes époques. Ils ne vont pas chercher le public, c'est lui qui suit. Il pense qu'Indochine sont restée une sorte d'adolescents éternels.

00:09:50
Thierry Savary souligne la fidélité à la maison de disques.
Nicolas Sirkis explique que même s'ils restent avec la même maison, les gens qui y travaillent changent. Donc il n'y a pas vraiment de continuité. Mais il pense quand même qu'ils sont mieux dans cette maison qu'une qui fabrique des stars.
Il est étonné que le temps passe aussi vite, vivre de la musique est une sorte rêve.

00:12:20
Nicola Sirkis parle du fait que le groupe marche en Scandinavie ou en Amérique latine, tout en chantant en français. Il est content de prendre des parts de marchés aux anglo-saxons.

00:13:45
Thierry Savary s'interroge sur les réactions à l'album.
Nicola Sirkis explique que la critique est plutôt positive, mais il pense que l'album va prendre du temps pour décoller, au moins 6 mois. Il parle de la difficulté de choisir un single.
Thierry Savary parle des textes, très larges et variés.
Nicolas Sirkis parle des inspirations pour ses textes, il cite des exemples.

Il parle de la portée des paroles, de la prise de conscience qui peut arriver. Il parle des informations, du fait de changer des choses. Il parle des jeunes, auxquels on donne un monde sans repères et sans pitié.

00:18:30
Ils parlent de la tournée qui va suivre la sortie de l'album, dès décembre.

Savary, Thierry

Interview de Bergamote - brute

Interview de Gérald et Patrick Lapp par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la représentation du spectacle "Bergamote" à l'aula du Collège Saint-Michel pour soutenir le maintient du site de production de la brasserie Cardinal à Fribourg, en 1996.

00:00:48
Gérald explique que Claude-Inga Barbey a proposé de venir jouer gratuPièceent, car elle n'avait pas le temps d'écrire pour le journal "La Torgnolle".

00:01:48
Patrick Lapp explique que c'est rare qu'il joue gratuPièceent et que l’initiative vient de Claude-Inga Barbey et qu'ensuite, ils sont allés chercher Claude Blanc et Daniel Rosis. Le Spectacle Bergamote ce n'est pas un spectacle de café-théâtre, ni de théâtre, ni de cabaret, "Bergamote", c'est "Bergamote". Si on veut savoir à quoi ressemble le spectacle, il faut écouter le dimanche matin, l'émission "Bergamote" sur la première.

Savary, Thierry

Interview de Big Mountain

Interview par téléphone de Quino du groupe de reggae américain Big Mountain par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Resistance", en novembre 1995.

Quino explique qu'il est à moitié Mexicain et à moitié Irlandais. Ses parents sont nés aux USA, comme lui.

Thierry Savary lui demande pourquoi il fait du reggae, musique typiquement jamaïcaine.
Quino explique qu'il a découvert Bob Marley et le reggae au travers d'une émission. Il a acheté un album de Bob Marley et est devenu amoureux du reggae depuis.
Il a écouté du reggae de manière intensive plus de la moitié de sa vie, cela fait vraiment partie de sa vie.
Quino explique que le reggae a une grande signification, il l'a aidé à grandir spirituellement et mentalement. Le reggae aide à la communication. Il aide à atteindre un niveau de conscience. Il faut stimuler ce genre de réflexion.

00:03:00
Quino explique que le reggae est une musique de cœur, tout comme le blues.

Il parle des politiciens, qui n'écoutent pas de reggae, car ils savent qu'il a beaucoup de pouvoir, et ne seraient pas politiciens.

Quino parle de la transition qu'il y a eu dans le monde quand Bob Marley a diffusé les valeurs du reggae et du Rastafari dans le monde. Il y a eu beaucoup de gens qui se sont identifiés dans ce message et l'ont fait leur. C'est une autre religion, qui a des messages de paix. C'est une sorte de christianisme, qui parle de la fierté que les noirs devraient avoir de leur couleur de peau. C'est une musique qui condamne le racisme, le lavage de cerveau que les occidentaux ont fait. Il parle Hailé Sélassié, de la religion rastafari.

00:07:20
Thierry Savary parle du succès de Big Mountain, et lui demande s'ils ont été surpris d'avoir autant de succès.
Quino explique que cela a été un choc, car avec ce genre de musique personne ne s'attend à devenir riche. Il n'y a eu qu'un millionnaire dans le reggae, Bob Marley. Il explique qu'il ne voulait pas devenir une star internationale. Il voulait faire de la musique pour diffuser ce message qui l'a tant touché. Il a eu beaucoup de bonheur par ce succès. Mais en même tempos il a eu des expériences qui l'ont rendu amer à cause du business.

00:09:20
Quino parle du titre de l'album, "Resistance". Il pense que tout le monde doit faire preuve de résistance. Il parle du regain de l'extrême droite. Il faut résister pour les valeurs de la communauté.

00:10:15
Quino parle du fait d'être allé en Jamaïque, qui est pour lui l'une des meilleures expériences. C'est là où ils ont eu les meilleures critiques pour leur musique. C'était vraiment une bénédiction de pouvoir rencontrer des musiciens dont ils sont fans et de pouvoir recevoir des conseils de leur part.

Savary, Thierry

Interview de Noa

Interview par téléphone de la chanteuse israélienne Noa par Thierry Savary.

Noa pense maintenant qu'elle est née pour être chanteuse, mais cela n'a pas toujours été le cas. Elle a toujours chanté mais elle doutait d'elle pour devenir une chanteuse.
Elle parle du fait qu'elle a du faire l'armée en Israël. Elle faisait partie d'un groupe dans l'armée. Après cela elle a compris que chanter pouvait apporter de la joie aux gens. Le fait de faire l'armée lui a fait comprendre que la vie est courte et qu'il faut faire ce que l'on aime. Elle est devenue chanteuse.

Elle explique qu'elle était dans une chorale à l'école religieuse. Elle est juive, mais elle adore chanter dans les Eglises pour leur acoustiques. Elle parle du fait qu'elle ne se fie pas aux religions pour aimer les gens. Elle pense que l'on fait trop de différences à cause des religions, comme en Israël.

00:03:00
Elle se définie comme une pacifiste.

00:03:50
Elle parle du fait que la musique peut apporter la paix, car la musique véhicule des émotions et parle au cœur des gens. Elle pense qu'une chanson, un accord peut ouvrir le cœur des gens et leur donner des choses à penser.

Elle parle des tournées. C'est très fatigant et très dur mais elle se sent vivante et bien.

00:05:20
Elle raconte comment elle a rencontré Pat Metheny, lors d'un voyage en famille à New York. C'est un des plus beaux moments de sa vie.

00:06:55
Noa parle de son père. C'est son fan numéro 1.

Thierry Savary lui parle de son nom Achinoam.
Noa explique que cela signifie "Sœur de la paix".

Elle a plusieurs cultures. Sa famille vient du Yémen, ses parents son israéliens, et elle a grandi à New York. Elle a absorbé toutes ces cultures en grandissant.
Elle parle d'Israël qui est sa maison, mais elle croit vraiment à l'universalité. Tout le monde est différent, mais tous les êtres humains ont les choses importantes en commun, la naissance, la mort, l'amour.
Elle espère que les gens s'en rendent comptent et vivent en paix.

00:09:55
Thierry Savary lui parle de Florent Pagny.
Noa a fait un duo avec lui. Elle aime beaucoup Florent Pagny. Ils se sont rencontrés sur le plateau de "Taratata". Elle raconte comment s'est fait le duo, et comment s'est fait la rencontre. Elle raconte qu'elle l'aime beaucoup.

Savary, Thierry

Interview de Diane Tell

Interview de la chanteuse québécoise Diane Tell par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Désir Plaisir Soupir", en février 1996.

Thierry Savary explique qu'elle sort son dixième album.
Diane Tell explique que cela inclut aussi "Maryline Montreuil" et "La légende de Jimmy", qui sont des spectacles.

Elle explique avoir repris sur disque pour la première fois une chanson de Françoise Hardy. Elle reprend des chansons sur scène mais jamais sur album.
Diane Tell explique qu'elle a écrit assez rapidement toutes les chansons de l'album, directement après le spectacle "Marylin Montreuil". Elle explique qu'un album prend toujours un peu de temps.
Diane Tell explique que comme tout album, c'est un travail collectif. Elle parle de Bruce Lampcov, le producteur.

00:03:00
Diane Tell explique que ce n'est pas dans sa nature d'écouter les autres. Elle est assez têtue, et pense avoir toujours raison. On arrive quand même à la convaincre si les idées et les arguments sont bons et valables. Elle n'aime pas les travaux collectifs où l'on ne fait que de discuter. Mais quand elle travaille avec quelqu'un c'est qu'elle aime ce qu'il fait donc elle écoute.
Elle n'a jamais de conflits.
Elle pense que la maturité, le temps, permettent de mieux définir ses goûts.

00:06:00
Thierry Savary lui parle des choix de chansons sur l'album.
Diane Tell explique que le choix s'est fait pour avoir un album cohérent. Le choix était de faire un album binaire, assez pop. Ce n'est pas un album de performance vocale. Les chansons sont au centre. Elle voulait éviter le côté funk et dansant aussi.

00:08:30
Thierry Savary lui parle du côté britannique dans l'album, et du fait que les choses sont plus posées.
Diane Tell parle de la différence d'atmosphères. Son album n'est pas fait pour danser.
Elle parle des musiciens, qui sont des musiciens de groupe, et qui donnent un esprit familial à l'album.
Le fait d'enregistrer en Angleterre a évité les a priori de la part des musiciens.

00:11:00
Diane Tell parle du fait qu'elle progresse. Elle travaille beaucoup, tous les jours. Mais elle pense que cela est une perception, qui ne sera pas forcément partagée.

Thierry Savary parle de la cohérence du disque.
Diane Tell explique que les chansons ont été faites texte et musique en même temps. Elle parle de la chanson "Chut". Elle parle de la manière de chanter, de l'interprétation qui est importante.

Thierry Savary parle de "Chut", et du sujet homme-femme dans l'album.
Diane Tell explique que c'est un album sur l'amour. Elle donne ses impressions. Elle réfute des clichés dans "Chut" par exemple. Elle cherche à dénoncer ce type de discours en mettant en avant les clichés.
Elle parle de sa chanson "Si j'étais un homme". Elle pense que le discours est le même. Ces clichés sur les rôles des hommes et femmes l'énervent.
L'album parle de moments plus ou moins dramatiques ou tragiques dans la vie amoureuse. Elle ne raconte pas forcément sa vie même si elle est influencée par ses expériences.
Elle parle de l'inconscient qui est le berceau de la créativité.

00:19:10
Diane Tell parle de l'écriture. Elle pense que c'est son subconscient qui écrit et non son conscient. Plus elle est dans un monde mystérieux, plus elle travaille.
Elle fait une réflexion sur le monde réel, sur le cerveau.
Elle parle du fait d'être dans le monde.

00:21:20
Thierry Savary lui parle du fait d'être sur scène.
Diane Tell pense que c'est très particulier, ce n'est pas inné. Elle explique qu'il faut que le public communique avec elle pour que les choses marchent. Elle parle d'échange d'énergie. Elle parle de la magie qui peut se passer sur scène entre le public et elle.

00:23:45
Thierry Savary lui parle de l'intuition.
Diane Tell pense être intuitive, mais elle est surtout négative. Dans la vie elle est plutôt positive, mais elle recherche toujours ce qui ne va pas pour pouvoir le guérir, dans son travail.
Le fait d'être négative la rend trop préventive.
Elle a de l'intuition mais elle ne se fie pas qu’à cela. Elle essaie de s'adapter.

00:26:20
Thierry Savary lui parle de reconstruire.
Diane Tell pense que pour reconstruire il faut détruire. Quand on est jeune on ne sait que détruire. C'est souvent le propre de comprendre comment les choses fonctionnent. Elle pense qu'elle a plus de constructions que de destructions devant elle. Aujourd'hui, si elle détruit des choses, c'est pour mieux les reconstruire, les modifier.

00:28:30
Thierry Savary lui parle des chansons en anglais sur l'album.
Diane Tell parle de la chanson qui a été écrite par Stephen Duffy. Elle voulait un titre qui ne soit pas d'elle. Elle a souvent travaillé avec des auteurs francophones. Elle voulait autre choses. Elle parle des sons dans la langue anglaise qui sont différents que dans le français. Elle parle des accents toniques.

Thierry Savary parle d'une autre voix et d'un autre registre dans cet album.
Diane Tell explique qu'elle a une nouvelle façon de chanter dans cet album. Le fait de chanter en anglais fait que cela se voit peut-être moins. Elle a écrit directement en anglais, elle ne pouvait pas traduire les textes.
Diane Tell explique que ses goûts ont changés, qu'elle a des goûts plus pointus maintenant.

00:33:00
Thierry Savary parle de couleurs dans l'album. Il parle des arrangements qui font voyager les gens.
Diane Tell parle des arrangeurs et des musiciens qui donnent les couleurs sur l'album. Chacun a apporté sa personnalité à l'album, ce qui contribue à donner ce style.
Ce n'est pas non plus un album de relation, ils ne sont pas amis.

00:36:00
Thierry Savary lui demande la réaction de son entourage pour cet album qui est différent de ce qu'elle faisait avant.
Diane Tell explique que les gens sont très surpris. Elle pense qu'il y a aussi des gens qui commencent à s'intéresser à elle avec cet album.
Elle parle aussi du fait qu'elle a recommencé à écrire ses textes. Le fait que ce ne soit pas une interprète d'autres, cela se sent.
Elle parle de la qualité des musiciens et des enregistrements.
Elle pense que les gens vont surtout réagir si l'album se vend beaucoup! Elle parle des médias, des journalistes, des faiseurs d'opinion.

Savary, Thierry

Interview de Tonton David

Interview du chanteur de reggae français Tonton David par Thierry Savary.

Interview enregistrée en octobre 1994, rediffusée à l'occasion de sa participation au Festival des potes à Fribourg le 22 mars 1996.

Tonton David explique être né à Paris mais être originaire de La Réunion.
Il n'a jamais eu de rapport avec la musique dans son enfance.
On ne peut pas vraiment parler de destin. La musique n'était pas un rêve, mais sa carrière est peut-être une histoire de destin.
Il parle de ses premiers contacts avec la musique, lors de soirées "Sound system", organisées de manière clandestine à Paris.
Suite à cela il a participé à une compilation avec "Peuples du monde", ce qui l'a projeté dans le métier.

00:02:10
Tonton David explique qu'il a toujours eu envie de dire des choses, depuis sa jeunesse. Il parle de son adolescence dans les banlieues à chambrer les autres.
Il parle du fait d'être dans le milieu de la musique. Il a découvert tout le bien que la musique lui apporte.
Il apprend tous les jours.

00:03:15
Thierry Savary lui parle des bienfaits de la musique et du monde de l'industrie de la musique.
Tonton David parle du fait de faire de la musique pour son plaisir, en parallèle à un travail, avec des amis. Il trouve que c'est la façon noble de faire de la musique.
Il parle du fait de faire de la musique son métier, ce qui est très difficile à gérer. Il y a beaucoup de pression. Il parle d'un milieu d'enfant gâté. Il faut être passionné pour pouvoir se rendre compte que ce qui est magique c’est de vire de la musique.

00:05:20
Thierry Savary parle du reggae, de l'approche philosophique des choses.
Tonton David pense qu'il ne pourrait pas écrire sans cela. Il parle du fait que l'argent lui permet de vivre, mais qu'il y a toujours des choses à dire. Le plus important pour lui aujourd'hui c'est d'être légal.
Il essaie de défendre des choses car il a envie de les défendre sur le moment. Il parle de l'importance de suivre ses instincts.
Tonton David parle des gens qui travaillent pour lui, les fiscalistes et les gens de la maison de disques. Lui se contente de faire de la musique. Il garde sa ligne de conduite.

00:08:30
Thierry Savary parle de son passé, qui a été difficile. Il parle de ses problèmes avec les autorités.
Tonton David explique qu'il a toujours dû se battre, mais il n'a jamais été violent. Il a toujours vécu dans un cadre violent. Il a été habitué à penser vite. Il a toujours vécu dans les quartiers pauvres. Il parle de la réalité des quartiers pauvres. Il était un jeune moyen du quartier, il n'a pas fait partie des bandes de banditisme.

00:10:40
Tonton David parle des quartiers populaires. Il parle d'une certaine magie. Puis il y a eu l'arrivée de la drogue dans les années 80. Il parle des exemples qu'il y a pour les jeunes. Pour sa génération l'idéal n'était pas d'être à l'école mais de devenir "malfaiteur".
Il parle du banditisme chez les jeunes. Il parle de l'importance de canaliser les jeunes dès leur jeune âge.

00:15:00
Thierry Savary lui parle de la Jamaïque, du fait qu'il a joué au Reggae Sunplash
Tonton David explique que c'était génial, que c'est un excellent souvenir de monter sur scène en Jamaïque. Mais comme personne ne comprenait ce qu'il disait ii était un peu frustré.

Savary, Thierry

Interview de Maurane

Interview de la chanteuse belge Maurane par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Différente", en février 1996.

Thierry Savary lui demande si cet album est l'album du bonheur.
Maurane explique que c'est drôle de voir comme les gens perçoivent l'album, tous différent. Elle en parle comme d'0un album profond et intérieur.
Elle en parle comme d'un pas en avant, une page tournée et une autre ouvert. Il y a une idée de fin et de début.

Thierry Savary parle de la naissance de sa fille.
Maurane pense que la venue d'un enfant recentre, donne envie d'aller vers ce que l'on est profondément et envie de dire les choses telles qu'on les ressent réellement.
L'arrivée d'un enfant fait beaucoup avancer.
Elle pense que le plus important c'est de sentir que l'on est en mouvement.

00:03:00
Thierry Savary lui parle du mouvement.
Maurane explique que ce n'est pas pareil de faire ce métier avec un enfant. Elle parle de responsabilité dans la vie, d'un côté terre à terre. En tournée c'est l'inverse.

Thierry Savary lui parle de sa tournée internationale.
Maurane explique qu'elle va faire venir sa fille sur la tournée quelque fois. Elle a déjà voyagé avec sa fille.

00:04:30
Thierry Savary parle des gens avec lesquels elle a travaillé sur l'album, de vieux amis.
Maurane explique qu'elle est affective et passionnée. Elle s'entoure de gens de même caractère. Elle a des liens forts qui se sont créés avec ces gens.
Thierry Savary parle des remerciements sur l'album.
Maurane explique que tous ces gens cités ne sont pas forcément liés à l'album, il peut s'agir aussi de gens qu'elle voit en dehors de son travail. Elle fait toujours longtemps pour faire un album. Elle a envie que les gens qui partagent ces tranches de vie soient cités quelque part.

00:06:30
Thierry parle de la chanson qui parle de la musique qui unit.
Maurane explique que souvent quand elle est loin des gens qu'elle aime elle écoute de la musique. La musique adoucit.

00:07:20
Thierry Savary parle des fonctions de la musique.
Maurane explique avoir toujours envie de faire sur ses albums ce qu'elle fait sur scène. Elle aime bien avoir des choses qui bougent un peu parfois. Surtout que ses chansons sont très tristes la plupart du temps.
Ils parlent de Philippe Lafontaine, et de Jean-Claude Vannier, paroliers sur l'album.
Elle parle des chansons tristes et nostalgiques, qui sont souvent les plus belles.

00:11:30
Thierry Savary parle de la douleur des chansons tristes dans l'interprétation.
Maurane explique qu'elle ressent la tristesse en interprétant, mais que parfois la douleur peut faire du bien. Il faut vivre les choses intensément.

00:12:45
Thierry Savary lui demande si des gens lui racontent des anecdotes sur ses chansons.
Maurane explique que beaucoup de monde se confient à elle. Elle trouve que c'est touchant. Elle est vulnérable mais elle est perçue comme forte. Elle trouve que c'est beau que les gens la voient comme quelqu'un d'accessible. Elle n'a pas envie d'être submergée par la notoriété, de devoir se déplacer avec des gardes du corps. Si cela doit arriver elle arrêterait le métier.

00:15:00
Maurane parle de la liberté du métier. Elle pense qu'elle a toujours pu faire ce qu'elle avait envie.

00:15:30
Thierry Savary parle de l'album, et de la notion de famille. Thierry Savary souligne l'importance de la nourriture dans l'album.
Maurane explique qu'elle adore goûter, manger. Elle est très épicurienne.

Elle parle de la musique comme quelque chose s'épicé. Il faut mettre de bons ingrédients.

00:17:50
Thierry Savary parle des intervenants sur l'album.
Maurane explique qu'il y a des gens de partout dans le monde, il y a des malgaches, des cubains, des brésiliens, des belges des québécois, etc.
Maurane parle de la voix, "la voix c'est l'âme".
Elle parle du fait de chanter comme d'une manière d'exorciser, extérioriser. "Chanter, c'est la liberté totale".

00:19:50
Thierry Savary lui parle de la scène.
Maurane se réjouit, mais elle pense que c'est aussi difficile d'y aller parfois. Il y a un côté surnaturel. Elle parle de la ligne entre les coulisses et la scène, d'un côté surréel.
Elle parle du "baby blues" après une longue tournée. Elle parle de l'adrénaline sur scène. Quitter la scène c'est difficile. Elle ne peut pas aller dormir après un concert.

Elle parle de la rigueur nécessaire lors d'une tournée. Il faut se discipliner.

00:23:05
Thierry Savary lui parle des conditions d'enregistrement de l'album.
Maurane a enregistré dans le sud de la France. Ils ont installés un studio dans une maison. Elle parle de la liberté lors de l'enregistrement.

Maurane parle de la voix qui se travaille d'elle-même avec le temps. Elle ne croit pas vraiment aux cours de chants. Elle pense que la voix se forge avec les années.

Savary, Thierry

Interview de Hank Shizzoe

Interview du chanteur zurichois Hank Shizzoe par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "Walk", en mai 1996.

Hank Shizzoe répond en anglais et Thierry Savary traduit l'interview au fur et à mesure.

Thierry Savary présente Hank Shizzoe qui sort son deuxième album.
Il y a beaucoup de légendes autour de lui, on dit par exemple qu'il est né à Hawaï.
Hank Shizzoe explique que ce ne sont que des mensonges, sauf la musique.

Thierry Savary rappelle que son premier album s'appelait "Low Budget", car il avait été fait avec peu de moyens, mais il a bien marché.
Hank Shizzoe explique qu'il était content que l'album marche.
Il pense que le succès est dû au fait qu'il a eu beaucoup de bonnes critiques et d'attention dans les médias.
Il a aussi beaucoup eu de concerts.

Thierry Savary lui parle des groupes avec lesquels il a tourné.
Hank Shizzoe explique avoir travaillé avec beaucoup de musiciens. Il y a un grand mélange de musiciens. Il y a eu 14 musiciens pour l'album, et pour les concerts aussi. Ce n'est pas facile à gérer.

00:04:00
Thierry Savary parle de son nom.
Hank Shizzoe pense que le nom a pu engendrer les problèmes (il rit.).

Thierry Savary parle de sa musique country et blues.
Hank Shizzoe explique qu'il aime la musique folk et rock, avec des racines américaines, "roots rock".

Hank Shizzoe n'a jamais joué aux USA mais il a visité le pays. Il aime beaucoup le pays, et il peut s'en inspirer.

Thierry Savary parle de Mark Knopfler.
Hank Shizzoe explique avoir commencé la guitare en l'entendant. Il est influencé par lui, surtout dans les premiers morceaux.

00:06:40
Thierry Savary souligne la forte présence de la guitare dans l'album.
Hank Shizzoe explique qu'il n'y a pas vraiment de solos dans l'album mais que les guitares sont plus structurées. Il y a plus de riffs de guitare.

Thierry Savary souligne les bonnes critiques sur ce nouvel album.
Hank Shizzoe est surpris de cet accueil et du fait que les gens aiment sa musique. Il fait de la musique car il aime ce qu'il fait, et si les gens apprécient c'est un bonus.

Hank Shizzoe explique qu'il va faire une grande tournée en Europe, et peut-être aussi aux USA en fin d'année.
Les USA c'est un rêve pour lui. Il espère que cela sera possible.

00:10:00
Thierry Savary lui demande si de grandes compagnies de disques l'ont approché.
Hank Shizzoe pense que si cela plait à beaucoup de gens, ce serait difficile à commercialiser car c'est une musique difficile à classer. Il ne pense pas qu'il puisse vendre beaucoup d'album. Il est très content de sa petite maison de disques et qu'il ne ressent pas le besoin de changer.

00:11.45
Thierry Savary parle des musiciens qui participent à l'album.
Hank Shizzoe explique qu'ils ont pris leur temps pour faire l'album. Il voulait que le meilleur se retrouve sur le disque. Ils ont joué en prenant du plaisir, avec des amis. Les choses se sont faites de manière spontanée, il n'y a pas eu beaucoup de répétitions.
Ce n'est pas forcément facile de jouer comme cela, mais ils n'avaient pas beaucoup d'argent pour le studio. L'avantage de ne pas enregistrer en studio permet de ne pas avoir le stress du studio où tout coute cher.

00:14:20
Thierry Savary lui demande son ressenti sur l'album.
Hank Shizzoe explique qu'il est surpris du fait qu'il aime encore l'album. C'est l'album qu'il voulait faire.

Il espère venir prochainement à Fribourg. Il est déjà venu à La Spirale. Il sera le soir-même au Bleu Lézard à Lausanne.

Savary, Thierry

Interview de Fou

Interview de Christophe Meyer, chanteur et guitariste et seul membre permanent du groupe de punk suisse Fou, par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Orange", en mai 1996.

Christophe Meyer parle de sa nouvelle maison de disques, il est content de sa liberté pour les concerts. Il parle du fait d'avoir le même statut que lorsqu'il était indépendant, mais avec plus de moyens. Il a pu faire cet album dans de bonnes conditions.

Christophe Meyer explique qu'il a joué au Zénith, et que le week-end précédent il a joué dans une cave d'une centaine de personnes.
Il parle de sa maison de disque EMI et de la promotion. Ils vont voir les gens directement pour la promotion. Il a une tournée composée aussi bien de grosses salles et de gros événements que de petits bars.
Il parle de l'importance de s'amuser sur scène.

Christophe Meyer explique que les musiciens changent, il parle de 19 musiciens depuis 1991.

00:03:30
Christophe Meyer parle de son album. Il parle de Sandro et de Milan, le bassiste, qui sont deux musiciens qui avaient déjà joué dans Fou. Les musiciens changent, mais ils restent un groupe.

00:04:40
Thierry Savary lui demande comment il vit dans le milieu de la musique.
Christophe Meyer explique qu'il s'intéresse à tout. Il parle du business. Il pense que c'est une chance ce qui lui arrive. Il voit qu'il y a des gens intéressés. Mais il a l'impression de rester indépendants quand même. Il parle notamment d'un clip qu'il a fait seul avec des amis, simple mais qui plaît.
Il explique avoir négocié avec la maison de disques pour qu'il ait des moyens pour faire des concerts. Il n'a pas fait de promo par des canaux habituels, de médias, mais le disque se vend bien.

00:07:50
Thierry Savary lui demande à quoi ressemble une de ses journées.
Christophe Meyer explique qu'il n'a pas le temps de vivre à Paris. Il raconte que sa journée type est une journée en tournée. Il fait entre 3 et 4 concerts par semaines. Il pense que le changement de musiciens s'explique aussi parce que c'est éprouvant. Lui aime cette vie, mais il comprend que certains craquent.

00:09:30
Christophe Meyer explique qu'il écoute l'album pour se souvenir des paroles pour les concerts.
Il réécoute régulièrement ses anciens albums. Il parle de son premier album.
Il parle des ingénieurs du son pour le deuxième album, Dom Torche en Suisse, et pour cet album. Il parle de la manière d'enregistrer.

00:11:00
Thierry Savary lui demande quelle est la suite pour lui.
Christophe Meyer il explique qu'il a des tournées prévues jusqu'à la fin de l'année en Suisse, Belgique et France. Ils vont partir en Amérique latine et au Canada l'année suivante. Ils vont essayer de jouer le plus possible, puis enregistrer un nouvel album ensuite.

Savary, Thierry

Interview de ZZ Top

Interview de Frank Beard, batteur du groupe de rock américain ZZ Top par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Paléo festival en juillet 1996.

Frank Beard explique que quand il ne fait pas de la musique il aime faire des courses de voiture.
Il parle de la musique et du sport, des liens. Il parle des stars, et du fait de se produire devant des gens, de concourir.

Frank Beard parle de la tournée. Ils ont un album enregistré mais qui n'est pas prêt à sortir. Ils ont donc décidé de faire une tournée des festivals en Europe et de sortir un single. Une fois l'album sorti ils referont une vraie tournée en Europe.

Savary, Thierry

Interview de Sam Frank

Interview du chanteur et écrivain vaudois Sam Frank Blunier par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "Il pleut la vie" en 1996.

Thierry Savary parle du deuxième album et souligne qu'on n'a pas entendu parler de lui pendant longtemps.
Sam Frank explique que son dernier album est sorti 5 ans auparavant. Il explique qu'il a eu des enfants, et qu'il voulait s'impliquer pour cela. Il n'avait donc pas de temps pour la musique.
Il a aussi profité pour voyager avec sa famille. Ils sont partis en Amérique latine, cela n'a pas toujours été facile, surtout avec un bébé.

L'album ne parle pas de cette période de voyage. Il voulait axer plutôt le disque sur des rencontres et des voyages intérieurs et humains. Un disque qui lui ressemble.

00:03:30
Thierry Savary lui parle du fait que le nom Blunier figure sur le disque.
Sam Frank explique que c'est le nom de son père, qu'il a fait longtemps pour l'accepter.

Thierry Savary lui parle des textes qui se retrouvent dans le disque. Il y a des choses qui n'ont rien à voir avec le disque.
Sam Frank explique qu'il voulait faire un livre-disque. Le livret contient 44 pages et contient des poèmes inédits.
Il explique qu'il voulait partager des choses plus authentiques, car il pense que l'on en manque dans la vie en générale.

00:06:45
Thierry Savary souligne qu'il a mis deux ans pour faire le disque, c'est un luxe.
Sam Frank explique que c'est une volonté qu'il avait de prendre le temps. Il n'a pas fait deux ans en studio. Ils ont pris leur temps, et ont pu prendre du recul et partager beaucoup avec ses musiciens.

Thierry Savary parle des musiciens avec lesquels il a travaillé, qui sont d'excellents musiciens.
Sam Frank parle de Léon Francioli, qui fait de la musique très moderne. Le fait qu'un artiste comme cela se mette au service de ces chansons lui a beaucoup appris.
Il raconte une anecdote lors de leur rencontre. Francioli lui a dit qu'il n'était pas musicien, et lui a fait des critiques très utiles.

00:11:15
Thierry Savary souligne le fait qu'il a pu se remettre beaucoup en questions avec cet album.
Sam Frank parle du métier de chanteur, il pense que ce n'est pas un métier car il n'y a aucune garantie.
Il parle de l'industrie du disque, et il pense que l'on est trop influencé par le business américain, et il pense que c'est important de défendre notre culture.
Sam Frank parle de l'importance de la rencontre pour les êtres humains.

00:16:15
Thierry Savary lui parle des voyages et des autres initiatives qu'il a entreprises, toujours pour aller à la rencontre des gens.
Sam Frank pense que c'est le cas. Il parle d'une chanson de l'album, "Nada", qui est dédiée à un ami qu'il a rencontré au Pérou.

00:17:40
Thierry Savary parle des critiques.
Sam Frank raconte une anecdote avec une journaliste qui a annulé une rencontre car elle n'aimait pas l'album.
C'est normal que des gens n'aiment pas. Il aime quand les gens ont un avis tranché.

00:20:00
Thierry Savary lui parle de sa période à Paris, et lui demande s'il veut aller vendre son album le plus loin possible.
Sam Frank pense qu'à partir du moment où on fait un disque, il faut essayer de le vendre le plus possible. L'album va sortir au Canada, et les négociations sont en cours pour la France.
Il parle de l'importance de se laisser aller, de se laisser porter par le courant.

Il parle de son actualité, de ses concerts prévus.

Savary, Thierry

Interview de Habib Koité

Interview du chanteur malien Habib Koité par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Montreux Jazz festival, en juillet 1996.

Thierry Savary lui demande si son nom a une signification.
Habib Koité explique que son nom veut dire griot. Il vient d'une famille de griot, ils le sont encore. Les traditions changent un peu maintenant, les griots ne le sont plus forcément de génération en génération.
Il a grandi dans un environnement familial où la musique est importante, notamment la guitare et le chant.
Il parle des jours de mariages où les griots sont importants. Le griot prépare le mariage avec la famille avant.

00:03:30
Thierry Savary demande si le griot invente des histoires.
Habib Koité explique que les griots ont beaucoup d'imagination. Il faut improviser beaucoup et essayer de toucher les gens. Ils en rajoutent.
Habib Koité explique que même s'il y a une structure dans sa musique, il y a aussi une part de liberté, une part d'improvisation.

00:05:20
Thierry Savary souligne qu'il est né au Sénégal.
Habib Koité est né au Sénégal mais il est Malien, il est retourné au Mali avec sa famille peu après sa naissance.

Thierry Savary lui parle de Salif Keita qui est aussi un musicien malien, mais qui ne vient pas de la tradition griotte.
Habib Koité explique que Salif est issu d'une famille de caste, une famille noble. Cela n'a pas été bien accepté par tout le monde. Mais il trouve qu'il chante bien. Il ne sait pas pourquoi il a quitté son rang.

00:08:10
Thierry Savary demande s'il y a des rencontres de musiciens maliens.
Habib Koité explique qu'il y a des rencontres. Il arrive même parfois qu'il y ait des concerts où ils se rencontrent, mais ce n'est pas très fréquent. Il pense que les rencontres dépendent du milieu.

00:09:10
Thierry Savary lui demande s'il a dû passer par Paris.
Habib Koité est actuellement à Bruxelles. Il vient pour des tournées de maximum 3 mois et demi, car les choses sont très différentes en Europe. Il a commencé grâce à un prix de Radio France International. Il a aussi eu un stage de 6 mois à Paris avec ses musiciens, pour faire des concerts et apprendre le métier. Maintenant il travaille plus avec la Belgique car son producteur est belge.
Il félicite les Africains qui restent longtemps en Europe, c'est difficile. Mais il dit aussi que s'il reste trop longtemps à Bamako, l'Europe lui manque... Mais Bamako c'est sa maison, ce qui lui donne une certaine force.

Savary, Thierry

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