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Savary, Thierry
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Interview de Liane Foly

Interview de Liane Foly par Thierry Savary.

Enregistrée lors de son passage au Paléo festival en juillet 1991.

Liane Foly aborde son expérience dans les festivals. Elle a déjà fait de grands festivals au Maroc, au Canada et en Angleterre, en open air ou dans des salles fermées. Elle aime beaucoup cela.
Le fait de jouer devant plusieurs milliers de personnes ne lui plaisait pas beaucoup au début. Elle aime mieux jouer dans une petite salle, mais dans un grand rendez-vous c'est différent.
On doit s'adapter au public et essayer de créer une osmose, une espèce de magie. C'est à l'artiste de créer cette ambiance

00:03:15
Liane Foly a une voix très soul. Elle a travaillé sa voix, mais au départ il y a un timbre existant, les cordes vocales c'est comme une empreinte digitale. Elle considère que c'est un gros cadeau que la vie lui a fait. Il y a toujours du travail, et on peut aller dans plusieurs directions.

00:04:40
Son dernier album est conçu sur sa voix, sur des harmonies plus jazz. C'est la musique qu'elle aime au départ, cela lui correspond. Elle a rencontré André Manoukian qui avait un groupe de jazz, il vient vraiment de ça. Elle rêvait de travailler avec lui. Quand elle l'a rencontré lui voulait plus faire de la variété. Le premier album était plus pop, et cet album se dirige plus vers la couler qu'elle veut donner à sa musique et développer.

00:06:30
Est-ce qu'on peut encore parler de variété française? L.F. dit qu'elle fait de la chanson en premier lieu. Elle ne se pose pas plus de question, ce n'est pas important. On peut essayer des choses différentes.

00:07:50
La musique sauve beaucoup de choses. C'est le seul moyen universel, l'amour universel. C'est quand il y a de la musique qu'on oublie les cultures, les religions, les cultures et c'est tout à coup un rassemblement de gens qui sont touchées par les même choses.

00:08:40
Les textes aussi sont ancrés dans ce concept d'amour universel? LF dit que les textes sont différents. Elle croit aux vibrations, aux sons, et que l'on peut toucher quelqu'un même s'il ne comprend pas la langue.

00:09:50
Ecrire un texte c'est écrire une histoire, quelque chose de vécu que l'on veut raconter à quelqu'un. Il y a toujours un élan très positif.

00:10:25
LF est contente de sa carrière, même si évidemment tout n'est pas parfait. C'est un métier très difficile, qui demande beaucoup d'équilibre.

00:11:00
Elle est très attirée par les duos, Pourquoi pas avec Ray Charles. Les duos c'est un mélange de sons et de timbres. Aux Francofolies de La Rochelle elle avait des invités sur scène et il s'est passé des choses. Maurane, Charlebois, Souchon, Marc Jolivet.

00:12:20
LF est une chanteuse de scène. Quand on fait un disque, on écrit une chanson, on le fait pour monter sur scène pour la chanter, C'est ce qu'il y a de plus logique.

00:13:05
3 vœux: assez naïfs, comme mon tempérament: l'amour, l'amour et l'amour.

Savary, Thierry

Interview de Steel Pulse

Interview de Steel Pulse par Thierry Savary.

Enregistrée probablement lors du concert de Steel Pulse à Fri-Son le 9 novembre 1991. Uniquement les réponses.

Parle de la recette du succès du groupe. Steel Pulse explique sa vision de la musique, ce qu'elle représente pour lui et en général, ce que la musique apporte aux gens. On parle aussi de blues et de reggae, de leurs différences et similitudes et du succès grandissant du reggae, que Steel Pulse attribue à la situation mondiale actuelle. Car le reggae dénonce des choses. Il parle du pouvoir de la musique, qu'elle permet de faire passer des messages, et que selon lui le message le plus important est qu'il est possible de changer le système. Les voyages ont montré à Steel Pulse l'importance de comprendre les gens, car cela permet d'avoir un monde plus calme et en paix. Il aborde sa relation avec la Jamaïque, un pays qui a un long historique de combattre l'oppression. Il parle ensuite du marché de la musique, de la différence entre grands et petits labels. Il aborde ensuite le futur album du groupe, qui sortira en 1992. Il est plus engagé politiquement, retour aux racines musicales. Il parle ensuite de la collaboration sur cet album avec des gens plus expérimentés, comme Steven Bray et Stevie Wonder. Il répond ensuite à Thierry Savary concernant une chanson sur le racisme. Il pense que le racisme est trop présent et qu'il est nécessaire de faire ce genre de chanson.

Savary, Thierry

Interview de FFF (Fédération française de fonck)

Interview de FFF par Thierry Savary.

Enregistrée lors d'une tournée en Suisse.

Signification du nom FFF. 6 membres dans le groupe. Origine du groupe, sa signature. Enregistrement d'une démo, puis enregistrement de l'album très rapidement. Actuellement première tournée.
Membres viennent tous d'univers différent, mais n'aime pas le qualificatif de melting pot même si la musique est très métissée. Mais quand même une direction, style reconnaissable, couleur FFF.
Viennent de Paris. Ville carrefour de cultures, berceau de francophonie, les gens se rencontrent. Culture francophone au sens large.
Point de rencontre des différents styles musicaux c'est l'énergie. Les musiques ne s'arrêtent pas à leur définition, l'important c'est l'énergie qu'elles dégagent. Période de mixage des styles, les musiques se rencontrent. Période où on laisse tomber les étiquettes peu à peu, le plus important c'est la musique et de rester ouvert. Période avec l'acquis des années précédentes et les technologies qui permettent de le faire.
Ont enregistré à New York, sont restés 2 mois, ont enregistré dans un grand studio. Bill Lasswell. Mais n'a pas changé leur style, n'est pas intervenu sur le contenu de l'album. Il a organisé l'enregistrement et a mixé l'album. Le mix est une partie les plus importantes pour un album. Il a travaillé avec les plus grands.
Comparaison NY et Paris. Pas comparable, les gens vont au bout de leurs délires mais peu de mélange de communautés. D'ailleurs les gens étaient marqués par le groupe car très métissé, beaucoup d'influence Afrique que les américains n'ont pas.
Beaucoup de jazz à NY, ont un niveau très haut.
Ont été choqués par l'apologie du système capitaliste à NY. Domaine social beaucoup moins développé qu'en Europe.
Le statut du musicien n'est pas vraiment différent à NY qu'en Europe, mis à part peut-être le syndicat des musiciens qui est très organisé.
Ville où tout peut arriver.
Les invités sur l'album sont tous des gens rencontrés à NY. Les choses se sont faites "à la cool".
Ont signés chez Epic, sent que des gens qui poussent, l'album va sortir partout. Sont aidés par beaucoup de gens. Première tournée et ont déjà une équipe technique pour la tournée. FFF pense à avancer.
Reprise de Requiem pour un con, ont repris le morceau avant la mort de Gainsbourg.
FFF grande alchimie entre les membres.
3 vœux: succès international avec FFF, voyager le plus possible, réussir dans sa vie privée.

Savary, Thierry

Interview de Schascle

Interview de par Thierry Savary.

Enregistrée lors du Montreux Jazz Festival 1991.

Schascle sort tout juste du concert, elle est très impressionnée et encoure sous le coup de l'émotion d'avoir pu jouer avec de si grands musiciens.
Son parcours: aime la musique et en fait depuis petite. Elle vient de sortir un album a LA
Même si sa musique est teintée "black music", elle n'est pas vraiment influencée par des musiciens afro-américains, et n'arrive pas à explique son style.
Normalement s'évade lors qu'elle chante et qu'elle est sur scène, mais là elle était très stressée.
L'art, la musique sont très puissants, arrivent à l'émouvoir beaucoup, elle s'évade. C'est l'expression de l'esprit.
Va peut-être faire d'autres choses, car la musique est universelle, et elle va voyager et espère absorber des autres cultures.
Elle apprécie le fait d'être libre avec sa maison de disque et de pouvoir rester elle-même. Elle est très contente de ce qui lui arrive.
Elle est le plus heureuse sur scène, car en studio il y a plus de pensées, plus réfléchi, sur scène c'est plus expressif, il y a l'énergie, les vibrations de la scène.
Ne cherche pas la perfection, l'important est plus l'expression que la recherche de la perfection. Elle a besoin d’être touchée par la musique, que ce soir vrai et pas parfait. C’est pour ça qu'elle n'aime pas la musique électronique, par machine.
Elle est très spirituelle, mais pas religieuse. C'est une universaliste, car elle croit que tout est lié, avec une même force. Elle aime se laisser porter, et du coup ça marche car elle fait ce qu'elle a envie de faire et ce qui l'a rend heureuse.
Pour ce premier album, elle ne changerait rien, dans sa vie entière elle ne changerait rien, elle est très heureuse maintenant, et elle va continuer à explorer et évoluer.
3 vœux: elle n'y touche pas, elle veut juste continuer à faire ce qu'elle fait et grandir spirituellement et intellectuellement. N'a pas de vœux car elle vit ses vœux tous les jours, elle veut juste vivre sa vie, s'aimer, donner aux autres, la nature. Elle ferait le rêve que les gens s'intéressent à la planète.

Savary, Thierry

Interview de Mano Negra

Interview du groupe La Mano Negra par Thierry Savary.

Enregistrée lors de leur passage au Paléo festival en 1991.

Le rôle du sonorisateur: le public fait beaucoup de bruit, il faut régler. Aussi s'il se passe qqch sur scène.
Jouer dans les festivals n'est pas forcément la scène qu'ils préfèrent, mais au Paléo il y a une bonne ambiance.
Vu le style de musique du groupe, dans les petites salles on est plus proche du public, mais cela dépend surtout de la manière de mettre en place la scène plus que de la taille de la salle ou du lieu.
MN essaie de casser la séparation entre le public et les musiciens, créer une relation. Souvent ont des amis qui font la sécurité pour aider le public à monter sur scène.
Un groupe nombreux, doit s'organiser pour que cela se passe bien, et au niveau relationnel ça se passe bien car ils sont tous amis. Essaie de casser un peu les habitudes, pour ne pas s'installer dans une routine. Pour cela vont jouer dans des lieux insolites, des squats, des endroits peu communs.
MN ont eu la chance de signer avec une maison de disques en étant en position de force. C'est eux qui pont rédigé leur contrat, et ont trouvé une maison qui acceptait ces conditions.
Le passage de groupe underground à groupe à succès, ce que ça change. Un autre environnement, des autres rencontres.
Ont voyagé en Amérique Latine, et ont trouvé un public en or alors qu'ils ne sont pas habitués à de la musique rock. Ont joué près de Cuzco devant des indiens et ont complétement accroché. Le voyage permet de relativiser aussi, de voir la vie autrement
Concernant le style musical, le mélange de tous les genres est venu naturellement, ont fait ce qu'il leur plait de faire. Il ne fait pas avoir peur de s'inspirer des influences qu'ils ont.
Sont vraiment très proches.
En studio gardent leur spontanéité, ont joué comme ils ont l'habitude de le faire.
Des choses qu'ils aimeraient faire vraiment: refaire une tournée en Amérique Latine avec le Royal Deluxe en cargo.

Savary, Thierry

Interview de Patrick Juvet

Interview de Patrick Juvet, chanteur, par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie d'un nouvel album.

Patrick Juvet revient avec un album après 10 ans difficiles au niveau personnel et de santé. P:J. parle de l'importance de la musique pour lui, une drogue, après ses problèmes avec l'alcool.
Le fait d'être suisse à Paris est plutôt un frein dans une carrière, mais à partir du moment où on arrive à être connu on peut s'imposer.
Il y a eu plusieurs étapes dans sa carrière, des hauts et des bas. Quels seraient les conseils que PJ donnerait à un nouvel artiste: il faut passer des auditions, il faut tout faire, et imaginer qu'il faut être créateur pour faire ce métier. Il faut être original au niveau de la voix ou être auteur compositeur.
Quelles sont les choses qui ont évolué au niveau de la chanson française en 10 ans? Avant on imitait, on reprenait les chansons anglo-saxonnes, aujourd'hui on ne peut plus, il faut être créateur.
A collaboré avec Françoise Hardy, Marc Lavoine, Luc Plamondon pour ce nouvel album et a eu beaucoup de chance.
Aucune certitude avec la sortie de ce nouvel album, PJ espère faire de la scène si possible.
Il y a un morceau qui est un hommage à Gainsbourg.
PJ est content de son album. Pour la suite, espère réenregistrer des chansons en anglais pour pouvoir le diffuser plus.
3 vœux: trouver des solutions pour les maladies et les causes.

Savary, Thierry

Interview d'Amar Sundy

Interview d'Amar Sundy, chanteur et guitariste de blues, par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie d'un nouvel album.

Amar Sundy vient d'une lignée de Touaregs. Il en a conservé l'esprit nomade, et l'envie de découvertes.
Il vient de sortir un album, Paris-Chicago, qui reflète ce qu'il vit.
Il a découvert le blues au Hoggar, en Algérie, grâce à la guitare.
Il évoque les origines du blues, ses origines africaines.

00:02:15
Il parle de la musique actuelle. L'évolution de la musique revient vers une musique traditionnelle après un détour aux musiques électroniques. Actuellement le blues subit des influences différentes, d'autres origines à son exemple lui qui vient du Hoggar.
La comparaison du blues et du reggae. Les deux installent une dimension et un climat.

00:03:43
Il parle de son passage dans le métro. Il y a découvert un monde génial, qu'il voit comme une étape nécessaire pour accéder aux clubs parisiens. Il y est resté 1 an et demi.
La différence entre le métro et la scène, c'est le contact. Dans le métro on est seul et on se donne au maximum. Sur scène c'est différent. Le point commun c'est de faire passer quelque chose. C'est une évolution. Différence matérielle mais la même source.

00:05:30
Son départ pour Chicago.
Il a eu besoin d'aller à la source. Il a été invité par Jimmy Johnson. Mais avant il a du faire ses preuves. La scène blues en France n’est pas vraiment existante, mais la scène aux USA, le Chicago blues est très ouvert, formidable mais difficile à pénétrer.
Parle de son expérience avec Memphis Slim. Il a pu jouer un jour avec lui, et durant le concert, Memphis Slim a tout arrêté, et a demandé au public de donner un dollar sous peine d'arrêter le concert car sa partie était trop bin jouée.
Il raconte aussi une anecdote avec Albert King, leur rencontre dans les loges après un concert, après quoi ils ont collaboré ensemble.

00:09:12
Il parle de son album, de la manière dont il a été fait. Il n'a rien prémédité. Il voulait faire quelque chose de nouveau, de "frais".
Une sorte de challenge de chanter en français, mais il voulait être soi-même et a donc décidé de chanter en français plutôt qu'en anglais. Il a fait le disque en 25 jours, ce qui est rapide, car il a travaillé avec de grands professionnels et en live.

00:13:12
Sa carrière se divise en 3 parties: le Hoggar, Chicago et Paris. Il s'appelle Amar Sundy suite à une rencontre avec un cambodgien, Sundy Sun, qui lui a tout appris du blues. Ils se sont rencontrés dans le métro et s'étaient promis de faire un groupe appelé Amar Sundy. Sundy est mort mais il a décidé de continuer en sa mémoire.

00:14:10
Parle de la liberté du musicien.
Il ne fait pas de concession pour faire sa musique. Il ne fait pas du commercial car il ne sait s'exprimer que d'une manière et est en paix avec lui.
Il parle de sa vision d'être musicien. Il faut d'abord être un être humain, le plus important c'est la vie. Il fait de la musique inspirée, il a besoin d'expérience pour faire un album. Va donc faire le prochain probablement dans longtemps. Il va rester nomade toute sa vie. Et espère rester lui-même.

Savary, Thierry

Interview de Lloyd Cole

Interview du chanteur anglais LLoyd Cole par Thierry Savary et Anne Baecher.

LLoyd Cole se souvient de ses débuts. Il en a de bons souvenirs, il a connu le succès très rapidement. La première année de sa carrière 1983-84 est certainement le meilleur souvenir de sa vie. Ils sont arrivés très vite au Top 50. Il avait une grande confiance dans le fait qu'ils se fassent connaître rapidement car ils étaient bons mais il ne pensait pas que ça arriverait aussi vite.
Il ne s'explique pas la clé de son succès. Ses plus grands succès ne sont pas forcément ses meilleures chansons. C'est surtout dû à la chance et au fait de faire de bons disques.

00:01:43
On peut être vite déçu dans ce travail. One ne peut pas toujours faire des hits. Si les choses ne vont pas bien dans un pays, c'est un autre pays qui prend le relai

02:24
Être musicien n'est pas un rêve d'enfant. Petit, il voulait être une star de télé en tant que chanteur, et il l'a été au début. C'est un musicien reconnu seulement depuis les 5-6 dernières années. Il ne se considère pas comme un bon musicien, mais assez bon pour faire ce qu'il a à faire. Il rêvait d'être célèbre surtout, et le fait de l'avoir été lui a fait comprendre que ce qu'i aime c'est faire des disques.

00:03:35
Le fait d'être musicien a ses bons et ses mauvais coté. Il aime faire des disques, mais il n'aime pas faire des tournées et être loin de sa femme. C'est à double tranchant.
Le fait de voyager lui a appris que la manière de penser avec laquelle il a grandit n'est pas forcément la meilleure. Il pense que le monde serait un meilleur endroit si on apprenait à se comprendre. Il a aussi appris que peu importe les succès dans la vie ce n'est pas le plus important dans le monde.

00:05:00
Il essaie d'écrire des chansons ouvertes, que le public peut y trouver une signification propre.

00:05:25
Le fait d'être anglais à NY n'a rien de spécial car il y a tellement de nationalités différentes dans cette ville. Il aime vivre à NY car c'est une ville qui a beaucoup à offrir.

00:07:04
Au sujet de l'Europe unie, il est inquiet que les cultures minoritaires se perdent et s'uniformisent, même si cela peut être positif au niveau économique.

00:08:14
Il a de la facilité à composer mais ses chanson ne sont pas forcément toujours bonnes. Il faut prendre du recul ensuite pour juger. Il prend en compte l'avis de sa femme et de son manager et quelques autres personnes. Il n'imprime pas ses textes car iI ne pense pas que ses textes soient des poèmes mis en musique. C'est un tout entre musique et texte. Les paroles portent l'atmosphère et la mélodie de la chanson.

09:40
Il a des sujets de prédilection, il écrit toujours un peu sur les mêmes sujet. Il écrit sur les gens, comment les gens vivent ensemble, comment ils cherchent une signification à leur vie. Il n'essaie pas d'écrire de grandes vérités. Il écrit ce qu'il ressent sans accorder d'importance à ce que les gens peuvent penser de lui.

00:10:55
C'est le premier album qu'il compose sans faire partie d'un groupe. Il aime bien ça car il est seul pour prendre les décisions. Il a aimé être dans un groupe mais c'est difficile, car il y a toujours des conflits d'idées.

00:12:05
Il a de bonnes relations avec sa maison de disque et les gens du métier dans la plupart des pays mais pas partout.
Il a pris 10 semaines pour enregistrer son album
Les chansons étaient écrites avant d'arriver en studio, il pense que c'est stupide d'écrire en studio.

00:14:00
Il parle de la World Music. Il pense que c'est bien tant que ce n'est pas trop évident. C'est une musique qui a toujours existé, le fait de mélanger les influences musicales.

00:15:15
Il n'a pas souvent l'occasion de jouer avec d'autres gens pour le plaisir. C'est une des inconvénients du métier, il faut arranger du temps pour s'amuser.

00:17:00
Il aimerait pouvoir changer le deuxième album, il y a beaucoup de choses mauvaises dessus.

Il est impossible pour lui d'avoir une relation avec son public, car il savent beaucoup plus de choses sur lui que l'inverse, c'est une relation inconfortable et presque injuste. Il ne s'est jamais senti à l'aise sur scène

Savary, Thierry

Interview d'Alex Bugnon

Interview du pianiste jazz suisse Alex Bugnon par Thierry Savary.

Depuis le dernier festival de Montreux il y a deux ans, il a fait une tournée aux USA et en Amérique latine. Il a sorti un disque il y a trois mois. Il a déjà fait une tournée, et repart dès son retour aux USA. C'est très intéressant mais toujours un peu la même chose.
Il aimerait faire une tournée en Europe avec d'autres musiciens jazz, un "all star band" avec notamment Victor Bailey, Omar Hakim, Najee,...

00:01:53
Pour le dernier album, il a travaillé avec des gens très connus. Il est allé au Berklee College of Music avec certains comme Victor Bailey, et il pense que ce serait facile avec des gens de sa génération, mais ce serait peut-être plus dur de jouer avec des gens d'autres générations.
Il y a un esprit de collaboration aux USA, même s'il y a un esprit de compétition mais plutôt amusant.

00:03:00
Sa musique est très acceptée, plus épanouie aux USA. Ce serait possible de le faire aussi en Suisse mais plus difficile. Comme c'est de la musique instrumentale, peut-être plus dur ici. Aux USA, c'est beaucoup plus accepté, il y a de plus en plus d'ouverture pour ce genre de musique.
Les gens ont besoin d'une musique instrumentale, il n'y a pas de paroles, juste des sons, c'est plus facile. Il faut moins de concentration. Le gout des gens change, ils en ont un peu marre d'écouter toujours de la variété.

00:05:37
Lors de la composition d'un album, il ne vise pas un certain marché mais simplement ce qu'il a toujours eu envie de faire, et il se trouve que ça marche.
On utilise la musique instrumentale dans des magazines, des publicités etc. Il aime plutôt ça car il a décidé de vivre de la musique, ça fait des royalties et c'est très bien.
Il ne pense pas à des images quand il compose, que la musique.

00:07:10
La conception du nouvel album a été très vite une fois que le changement de maison de disque a été fait. Le changement a pris beaucoup de temps, à cause de la paperasse. Après ça a été très vite, il travaille très bien sous pression. Il a fini le disque en un mois. Il a choisi de très grands musiciens pour cet album, comme Victor Bailey et Buddy Williams, les meilleurs musiciens de rythmique selon lui. Il voulait un disque bien fait, et vite fait. Il est revenu à des instruments acoustiques, la batterie et le piano. Il voulait être l'un des premier dans ce genre de musique à revenir aux instruments acoustiques.

00:10:19
La comparaison avec Joe Sample c'est un compliment. Il est à la tête depuis 40 ans, toujours très gentil, il lui est arrivé plein de misères mais il revient toujours et sort des choses incroyables.
Il y un grand respect pour les musiciens de cette trempe, il apprend beaucoup avec eux. Il préfère écouter des gens de cette génération plutôt que de la sienne. Il y a une relève en jazz acoustique, mais pas en termes de personnalités.

00:12:52
Il est toujours épaté par des gens, mais toujours des gens de deux ou trois générations en arrière. Il aime aller écouter ces gens pendant qu'on en a encore l'occasion car ils ne seront bientôt plus là.
A NY c'est impossible de tout faire, il y a trop d'offre de concerts. Il faudrait aller tous les jours. Il n'est pas souvent chez lui, il aime profiter d'être chez lui quand c'est le cas.

00:14:25
Les vocaux qui figurent sur le disque sont construits autour du piano, comme toutes les autres lignes musicales. Il faut que les voix ne soient pas trop agressives. Il travaille toujours avec le même chanteur pour poser les voix.

00:16:45
Il se sent plus Newyorkais qu'Européen, mais il revient de plus en plus souvent en Suisse. Il va peut-être redevenir moitié moitié.

00:17:25
Il pense pouvoir donner des impressions aux gens avec sa musique mais il aimerait mieux choquer les gens par la manière dont il joue et compose. Il trouve délicat de faire passer des messages, à moins que ce soit pour une grande cause.

00:18:30
En Amérique Latine ils aiment beaucoup ce qui vient des USA et ce qu'il fait. Ils aiment découvrir. C'est extraordinaire.

00:19:50
Il a fait quelques musiques de films, mais il n'a pas encore écrit de musique pour un film. Ce sont des chansons qui ont été choisies mais pas composées pour l'occasion, Il aimerait en faire, il va aller prendre des cours pour cela à NYU.

00:20:45
Il a le projet de faire un clip. Il en avait déjà fait pour son premier album, il va faire un clip dès qu'il rentre aux USA.

00:21:15
Il travaille peu avec d'autres musiciens car il est tellement pris par sa propre carrière. Il aimerait bien pouvoir jouer avec d'autres, et c'est difficile pour les gens de l'appeler. Mais il aimerait plutôt se lancer dans la production, faire moins de tournées et produire plus.

00:22:15
La scène c'est ce qu'il y a de mieux, là qu'on voit si quelqu'un est vraiment bien ou pas, car dans les studios il y a tellement de moyen que n'importe qui peut faire un disque.

00:23:00
Rien n'est jamais gagné, il faut toujours attaquer, faire de la promotion. Dès qu'on ralenti quelqu'un d'autre prend sa place. Il faut toujours être frais et original.

00:23:52. Il est très content de la manière dont les choses se déroulent, et il sent que c'est sur le point de devenir très sérieux. Il veut juste faire de la musique.

Savary, Thierry

Interview de Quartier Interdit

Interview de Gabriel et de Valérie (manager) du groupe de rock lausannois Quartier Interdit par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur participation au festival de rock du 700e "Rock 700" en mai 1991.

Histoire du groupe. Ils ont débuté en 84 en trio, Emmanuel, José et Gabriel. Arrivée de Pascal le second guitariste en 1989. Le groupe fait du rock en 4 couleurs et en deux langues. Ils n'aiment pas être comparé, ils essaient de définir un environnement autour de leur musique et ils essaient d'éviter les étiquettes.
Depuis deux ans, ils sont sur une pente ascendante, un nouveau départ avec Pascal.

00:01:20
Ils ont sorti un CD 5 titres, qui leur a permis de pouvoir dialoguer avec des maisons de disques, C'est une sorte de carte de visite. Il a été autofinancé en bonne partie et subventionné par les instances culturelles vaudoises.

00:02:12
Ils ont surtout cherché à être distribués. Ils vont être d'abord distribués dans les supermarchés. C'est un nouveau créneau, le départ du dialogue avec les maisons de distribution.

00:02:42
Pour produire le disque suivant, ils vont négocier avec la maison de disque. Tout n'est pas encore défini et doit être négocié.
Groupe romand qui monte. Ils veulent avoir une présence culturelle ici, vendre ça, être sincères avec eux même et vivre pour la musique.
En Suisse romande un groupe peut être viable, ils en font la preuve.

00:03:55
Ils ne veulent pas faire de concessions, ils sont toujours en accord avec ce qu'ils font. Ils travaillent dans le milieu du rock et à partir de là on doit être d'accord de vivre dedans.

00:04:20
On ne fera pas le compromis de changer des choses pour une maison de disque ou pour plaire.
Ils jouent sous cette forme depuis 4 ans. Ils ont commencé en débutants et ont remarqué que ça marchait bien.
Pour réussir pour essayer de vivre dans la musique, il faut être sincère avec soi-même. C'est un mode de vie, Et on essaie de séduire les autres avec ça. Les questions de promotion et de diffusion sont annexes à tout cela.

00:06:00
Les textes sont assez tendres, ils font un rock assez positif car leur vie est comme ça.

00:06:25
Valérie, qui s'occupe des questions de promotions et relations publiques. Il faut quelqu'un d'extérieur au groupe pour cela. Elle s'occupe de l'image qu'ils donnent à l'extérieur. Elle leur donne son avis. Ils essaient de ne pas avoir de rapport de force. Elle a décidé de travailler avec eux à cause de leur objectif de promouvoir la culture rock suisse romande ici et hors des frontières.

00:07:50
Le but du groupe c'est de définir un message qui vient d'eux et d'aller l'exporter ailleurs, d'échanger.
Les spectacles ne sont pas travaillés à l'avance, c'est un esprit rock on y va de manière intuitive. Le public devient de plus en plus exigeant, il y a plusieurs aspects auxquels il faut faire attention.
Le secret pour un bon concert c'est la sincérité et l'énergie.

00:09:17
Pour cette année ils veulent promouvoir leur disque et la vidéo rattachée, et continuer dans leur démarche. Ils ont une bonne philosophie au sein du groupe, ils sont très solidaires, avec Valérie aussi.

Savary, Thierry

Interview de Jean-Jacques Goldman

Interview de Jean-Jacques Goldman par Thierry Savary et un autre journaliste.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album du trio Fredericks Goldman Jones.

Ils parlent du trio Fredericks Goldman Jones.
Le fait d'être 3 enlève un peu de pression et dilue les responsabilités.

Aime le mélange des voix, a déjà fait des duos.

Goldman qui compose tous les morceaux. Mais sur scène, Carole qui prend le plus de place. Dans les arrangements, Michael a beaucoup de place. Ils ont tous une vraie importance dans le groupe.
Deux guitaristes avec des styles différents, arrivent bien à collaborer.
Trio basé plus sur un respect professionnel que sur l'amitié. Des gens qui le fascinent sur le plan technique.

00:05:10
Rapports difficiles avec la presse. Goldman n'a jamais été très sensible aux articles de presse, ni élogieux ni assassins, car les critiques de la chanson ne sont pas des spécialistes. Il sait qu'il parle aux gens, il reçoit des courriers de son public et c'est plus important.

00:07:30
N'a jamais rêvé d'être artiste chanteur. Il a toujours aimé la musique mais ne s'est jamais imaginé sur scène.

00:08:20
N'a pas de fans hystériques, rien d'excessif. Plus un attachement aux chansons et à ce qu'il dit plutôt.

00:09:10
Dernier album semble un peu désenchanté. Il n'a jamais été un modèle de gaieté. "c'est l'album d'un type qui a 40 ans". Remarque que l'album est au passé, alors qu'à ses débuts parlaient plus au futur. Parle beaucoup d'amour dans cet album alors que ce n'est pas habituel pour lui. Album un peu plus introspectif.

00:11:15
Les choses qu'il ne faut pas faire quand on est musicien. Premièrement faire des choses pour connaître le succès. Changer de style musical ou de look, ça ne marche jamais, on perd son identité. Il ne faut pas calculer, il faut rester soit même et prendre du plaisir.

00:12:15
Evénements marquant cette année: fin de l'utopie communiste, chute du mur. Il vient d’une famille communiste, les idéaux humanistes de son père ont beaucoup marqué sa vie. Fin de cette utopie, mais qu'est-ce qui va remplacer cet espoir? L'année de cet événement colossal. Pour la suite ça pose les questions des nationalismes, mais ça existe déjà notamment en Angleterre. Il faut espérer q

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Parle de la chanson Nuit. Quand compose un album, il y a une dizaine de chansons qu'on ne va pas conserver et soudain il y a une chanson qui se démarque. C'est le cas de Nuit, chanson qui ouvre le concert et avec laquelle il se passe toujours quelque chose de particulier.

Savary, Thierry

Interview de Martika

Interview de Martika, chanteuse, par Thierry Savary.

Elle parle de ses débuts très jeune, du fait qu'elle a toujours voulu être une artiste. De son amour de la musique, du fait qu'elle a toujours baigné dedans. Elle a toujours su qu'elle allait devenir chanteuse.

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Elle est originaire de Cuba mais n'y est jamais allée. De la situation là-bas.

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Elle aborde sa rencontre et sa collaboration avec Célia Cruz, c'était un de ses rêves.
Elle parle de son nouvel album, de tout le travail accompli depuis le précédent.
Elle parle de Prince, de sa relation et de sa collaboration avec lui. De l'album réalisé ensemble. Prince est un génie

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Elle parle de la couverture de l'album, et de relation entre la musique et la peinture.

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Elle s'implique dans les différentes étapes de la création de son disque, et aime beaucoup la production.

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L'interview aborde les différents types de musique, la faculté de pouvoir jouer ces types. Du jazz, du latino.

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Ce qu'elle préfère dans ce métier c'est pouvoir être ensemble, sur scène ou en studio.
Parle du fait qu'elle a beaucoup de chance de n'avoir jamais travaillé et qu'elle a pu trouver un équilibre

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Elle a fait un break après le premier album car elle en avait besoin.
Parle des voyages, que c'est l'un des meilleurs moyens d'apprendre grâce aux rencontres. Aux Usa il y a beaucoup de ségrégation, c'est un problème

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Elle parle de ses souhaits pour l'avenir
Elle donne ses 3 vœux

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Parle du métier de musicien et de ce qu'on peut ressentir sur scène.

Savary, Thierry

Interview de Tanita Tikaram

Interview de la chanteuse britannique Tanita Tikaram par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son nouvel album, en mars 1992.

Tanita Tikaram parle de ses débuts, de ses influences. Sa mère chantait beaucoup, il y avait un mystère autour de la carrière de sa mère avant son mariage. La musique était quelque chose de spécial. Son père écoutait du reggae.

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Elle n'a jamais rêvée de devenir une musicienne professionnelle. Ses frères et elles faisaient semblant d'être des pop stars parfois mais aussi des acteurs par exemple.
A ses débuts elle a été remarquée dans un club de Londres qui avait une pièce acoustique et une soirée open mic. Il y avait peu de mondes mais il y avait un producteur dans la salle.

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La musique c''est une question de chance. Elle était très jeune, et elle a toujours travaillé. Elle n'a pas vraiment réalisé car elle n'avait pas de point de comparaison. Elle pense avoir peut-être raté l'expérience de l'université du fait de son succès rapide.

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Lorsqu’elle a produit son premier album, on l'a surtout soutenue, essayé de créer un environnement de travail agréable. Les gens ne lui ont pas dicté quoi faire, c'est quelqu’un qui aime bien écouter les idées des autres et en prendre le meilleur.

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Sa première expérience en studio d'enregistrement pour une démo était dans un studio 8 pistes, très bizarre. Le deuxième studio était un 24 pistes, très différents, très pro.

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C'est un métier très dur. Le pire c'est quand tu sens que ta voix ne va pas tenir. On se sent vraiment mal, c'est très fragile. Avant elle fumait, ça lui arrivait souvent.

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Elle a produit son nouvel album. Elle dû être la personne qui met toutes les idées ensemble. Les gens écoutent plus quand on est le producteur. A ses débuts, son manager lui avait dit qu'un jour elle aimerait être son propre producteur, elle n'y croyait pas. Ça l'a rendue curieuse à propos d'autres choses.

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Quand elle écrit, elle le fait de manière très intense. Elle a écrit l'album en 2 mois. Elle écrit simplement, elle a toujours fait ça.

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Malgré le titre de son album, elle ne se sent pas très seule. C'est plus un clin d'œil au livre.

00:11:57
Elle a travaillé avec des musiciens qu'elle admire, C'est une certaine fraicheur par rapport à ce qui est habituel. Très agréable de travailler avec eux.

13:00
La scène c'est une part importante du métier. C'est un moteur d'être face à des gens. C'est difficile de devoir gagner une audience, de les émouvoir. Aux USA elle a du faire cette expérience

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Cet album est spécial pour elle. Elle en est très fière. Il est différent, les voix sont différentes et tout fonctionne sur cet album. Même si elle aime les autres albums.

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Elle a écrit tous les textes et les paroles de cet album. Elle reprend parfois en live des chansons des autres mais elle n'a jamais eu l0idée de les reprendre sur le disque.

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C'est très dur de faire une reprise correctement. Elle a très peur de ça, il faut vraiment en faire sa propre chanson.

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Elle adore être en tournée, voyager. Elle a un rituel. Elle se sent comme possédée en tournée. Au retour c'est comme si rien n'avait de sens, tout semble fade. En tournée on est très proche du public.

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Elle peut s'inspirer

Savary, Thierry

Interview de Ten Sharp

Interview de Niels et Marcel du groupe de new wave néerlandais Ten Sharp par Thierry Savary et Anne Baecher.

Niels et Marcel de Ten Sharp parlent de leurs débuts, du fait qu'ils ont étaient un groupe live et ont eu des difficultés pour combiner le son live avec l'enregistrement studio. Il n'y a pas de leader dans le groupe, chacun fait quelque chose d'important.
Ils sont contents de l'album qu'ils viennent de sortir, ils sont fiers. On est toujours content de la dernière chose que l'on vient d'accomplir dans la vie.

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Ils pensent conserver leur style pour l'avenir, parce que c'est la musique qu'ils aiment. Ils ne pensaient pas que d'autres gens allaient aimer leur musique, car les gouts sont propres à chacun. Mais on leur a donné leur chance, ils ont été prudents car ils avaient eu des échecs avant.

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Ton, le bassiste du groupe reste dans l'ombre. Il est inclus dans la musique et écrit les paroles, mais on ne le voit pas à la TV.

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Ton écrit les paroles. Mais le processus de composition commence par la musique. Ils composent la mélodie et à partir de là il y a une ambiance, des mots qui apparaissent et ils composent les textes à partir de ça. Ils se comprennent très bien car ils sont très amis, n'ont pas besoin de parler beaucoup.

00:06:20
Leurs textes parlent surtout d'amour. Ils essaient d'écrire des chansons personnelles, ils aiment parler des petites choses, des choses qui arrivent. Les petites choses de la vie sont importantes.

00:07:40
Les voix ont beaucoup d'importance dans cet album. Si une chanson est bonne on peut y mettre les arrangements que l'on veut. Si une chanson est bien avec juste voix et guitare on peut y rajouter ce qu'on veut.

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Ils parlent de la chanson "Closing hour", dans laquelle il y a un mélange de rythmes et de sons, chanson très particulière.
Chaque chanson nécessite son propre arrangement. Ca a à voir avec les sentiments, ici c'est l'ambiance quand le bar ferme et que tout le monde rentre.

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Certaines chansons sonnent très symphoniques. Ils n'ont pas d'éducation classique musicale, mais c'est des préférences.

00:10:10
Il y a beaucoup d'instruments dans leur musique, alors qu'ils ne sont que deux sur scène. Les maisons de disques avaient peur que ça ne marche pas. Ils ont décidé que c'était ce qu'ils voulaient faire. Ils ne voulaient pas de hit, juste faire un album. Le public sait qu'à la TV il y a beaucoup de playback, donc

00:11:25
Avant la sortie de l'album, ils ne pensaient pas que le public serait si diversifié. Ils pensaient plutôt que ce serait pour un public de musicien, pas pour le grand public. Mais en réalité ils touchent le grand public, y compris les enfants.

00:13:00
Il y a toujours une tentation de faire des tubes, mais au final c'est une perte de temps. Il faut suivre sa passion et faire les choses avec le cœur c'est la clé du succès.

00:13:45
Pour le futur, ils aimeraient écrire d'autres chansons et faire un autre album, et garder le plaisir de faire ce qu'ils font.

00:14:00
Ils ont de nouvelles chansons mais ils font beaucoup de promotion et de tournées, c'est dur de trouver du temps pour aller en studio, c'est dur d'enregistrer.

00:14:40
Le succès amène un nouveau rythme de vie. Ils ont encore de l'inspiration, car ils s'inspirent de petites choses. Quand on se sent bien on peut faire n'importe quoi, l'inspiration est toujours là.

00:16:00
Ils composent toujours sur un vrai piano. Sur un keyboard c'est trop troublant tous les sons possibles. C'est un mauvais début. Sur un piano on voit tout de suite si le son est bon et intéressant.

00:17:15
Ils étendent souvent qu'ils devraient faire de la musique de film. Ils pensent que c'est un compliment car ça veut dire que leur musique touche l'imagination des gens. Ce n'est pas prévu pour le moment, peut-être dans le futur.

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Ce qu'ils aiment le moins: Les gens qui prennent des photos et qu'il faut sourire et quand on leur pose des questions sur la vie privée.

Savary, Thierry

Interview de Diego Modena et Jean-Philippe Audin - Song of Ocarina

Interview de Diego Modena et Jean-Philippe Audin, interprète de la chanson "Song of Ocarina" par Thierry Savary.

Diego Modena, argentin, et joueur de flûtes, surtout anciennes.
Jean-Philippe Audin est violoncelliste, il joue surtout du classique mais fait de plus en plus de variété.

Ils se sont rencontrés de manière particulière. Ils travaillaient tous les deux en studio pour un pianiste. Diego est arrivé avec toutes sortes de flûtes. Le propriétaire du studio, Paul de Senneville, a été séduit par ses instruments et la manière de jouer. Il a proposé de faire un essai entre Diego et Jean-Philippe qui a aussi été séduit par l'ocarina. Ils ont beaucoup aimé et ont décidé de faire quelque chose. Paul de Senneville a composé les musiques pour l'album "Song of Ocarina".

00:02:30
Ils aimeraient continuer de travailler ensemble, dans le même esprit. Faire quelque chose d'original, même si cela semblait insensé. Diego a travaillé toute sa vie pour des créations particulières, il ne pensait pas qu'il était possible pour lui de s'adresser aussi directement au public.

00:04:16
Ils travaillent beaucoup sur des rythmiques type reggae avec des instruments pas usuels. Le plus compliqué c'est d'en avoir l'idée. Tout l'album fonctionne sous forme de dialogue, c'est important que chacun conserve son identité. Ce qui est surprenant c'est le mariage des instruments et des rythmes plus contemporains. Leur musique parle aux gens, elle évoque quelque chose aux gens, car les deux instruments apparaissent comme des voix. Il y a beaucoup de travail derrière les mélodies, pour arriver à ce que le compositeur voulait exprimer. Il y a des gens qui croient vraiment qu'ils chantent.

00:07:25
L'album peut aussi être comparé à un livre d'images qui permet de s'évader. Les sons sont rassurants car on les connait mais ils permettent aussi de voyager.

00:08:00
Ils n'ont pas du tout calculé, c'est vraiment une histoire d'une rencontre ou la magie a opéré.
Ils n'avaient pas imaginé que les gens prendraient les instruments pour des voix. Quand on fait une chanson on fait quelque chose de très précis, faire quelque chose de manière convaincante.

00:10:00
Ils ont fait des études de musique, et ce qui peut freiner la rencontre avec d'autres cultures. Ce chemin académique rend le chemin de la création plus difficile. Les artistes qui étonnent sont ceux qui ont pu voir des choses qui n'existaient pas. Il faut se méfier, étudier ce n'est pas si important que l'on croit, il ne faut pas de venir fanatique de l'école car dans la réalité c'est plus complexe. Le problème des études, c'est qu'elles sont faites pour alphabétiser tout le monde. Mais le son il faut déjà l'avoir en tête. Une fois qu'on a trouvé son son, il faut le garder et aller plus loin. Les études amènent de la confusion. Faire de la musique c'est plutôt instinctif.

00:13:45
Ils viennent de rentrer dans l'expérience, c'est très récent et très explosif. Ils sont encore aux débuts.

00:14:35
Les gens de la musique ont bien reçu l'album en général. Il y a des clivages entre certains styles mais il y a toujours ça. Les musiciens jouent toujours en premier pour le public. Ils ne sont pas d'accord avec cette façon de diviser la musique.

00:16:20
Le violoncelle est très ancien, il date d'avant "Strad."Il est assez rustique, on voit qu'il a été travaillé au couteau, que sa forme est très simple. Il a des sonorités particulières.

00:17:40
L'ocarina est aussi un instrument très ancien, on a retrouvé des traces déjà 3000 ans av. J.-C. Diego a beaucoup d'ocarina, mais il y en a une avec laquelle il joue plus souvent. C'est son frère qui a trouvé un artisan à Londres et il a acheté un ocarina, et le luthier lui a donné la sienne car Diego jouait avec son idole. Il ne sait pas si le luthier connait sa musique, il n'a aucun moyen de le retrouver.

00:19:50
Leur histoire est un peu magique. Ils ont eu beaucoup de chance.

00:20:45
Diego voyage avec beaucoup d'instruments. Il a voyagé dans beaucoup de pays, là où ils fabriquent beaucoup de flûtes, dans les anciennes cultures. Il faut aller là-bas, aller à leur rencontre mais c'est compliqué et ça prend du temps.

00:22:15
La flûte a un aspect mystique aussi, il y a des flûtes pour chaque saison, pour des rituels, pour certains types de personnes.

00:23:50
Le violoncelle aussi est assez mystique. Les instruments à cordes ont été très longtemps interdits dans les églises, perçus comme l’instrument du diable. Ils ont été conçus à une époque où on faisait très attention aux nombres magiques avec des secrets qui se transmettaient de bouche à oreilles et qu'on a perdus aujourd'hui.
Les instruments vieillissent très bien mais il y a un énorme travail de restauration. C'est un instrument complétement vivant.

00:27:40
Ils ne se produisent pas encore sur scène, mais ils y pensent. Il y a tout un travail à faire, une scénographie, et ils ne sont pas vraiment formés. Ils le feront mais cela prend du temps.

00:28:25
Diego se produit aussi avec d'autres groupes, il joue aussi de la musique contemporaine surtout avec la flûte traversière. Il a aussi un groupe qui s'appelle "Maïs", ce sont des interprètes.
Jean-Philippe essaie aussi de faire des choses très différentes. Il joue à l'opéra, il dirige un orchestre pour un enregistrement.

00:30:45
Un vœu: Que les gens continuent à aimer leur musique, qu'ils restent fidèle, qu'ils viennent vers eux car pour l'instant c'est un peu froid.

Savary, Thierry

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