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Savary, Thierry
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Interview de Michael Jones - brute

Interview brute de Michael Jones par Thierry Savary.

Enregistrée en mai 1997 à l'occasion de son nouvel album "À Consommer sans modération"

00:00:46
Il a déjà sorti un album, mais pour lui, c'est son premier vrai album. C'est lui qui a tout produit puis il a signé avec une maison de disques. Il a décidé d'aller à l'encontre de sa maison de disques. Il raconte son enfance, le Pays de Galles, ses origines celtes, son premier groupe de folklore celte. Il y a des consonances blues dans ce disque. C'est quelqu'un d'optimiste. Cet album est un hymne à la vie.

00:09:50
Il a eu la chance d'être au bon moment au bon endroit pour pouvoir faire ce métier. Son disque est sorti depuis 3 semaines, il n'est pas mécontent. La sortie a pris les médias par surprise. Il aime bien faire la promo dans les radios. Il fait une tournée dans les cafés-concerts actuellement, il trouve ça génial et magique. Il a l'impression que ces lieux vont revivre. Il écoute beaucoup de chansons françaises.

00:15:53
Jean-Jacques Goldman n'a pas participé à l'écriture de l'album, mais il a donné son avis pour le mixage. Ils ont développé un langage commun au fils des années à l'exception du fait que Jean-Jacques est très cérébral et Michael est plutôt un fonceur, mais ça se complète très bien.

00:18:37
Michael Jones tenait à faire cet album en français et il a travaillé avec plusieurs autres jeunes artistes pour cet album. Il a appris la guitare seul et il joue spontanément. En concert, il y a toujours un petit peu d'impro. Il n'est pas le même musicien quand il joue dans un piano-bar ou dans une grande scène. Ça faisait longtemps qu'il voulait chanter en français, il trouve que c'est mieux que les chanteurs français chantent dans leur langue plutôt qu'en anglais, car il faut bien parler la langue pour pouvoir la chanter et pour la plupart, ce n'est pas le cas.

00:27:45
Il veut se focaliser sur la diffusion du disque dans les pays francophones. Actuellement, cette vie lui convient. Même si le succès s'arrête, il pourrait sans problème changer de métier et continuer à faire de la musique avec les copains. Il ne croit pas en l'amour éternel, mais en l'amitié éternelle, oui. Il va continuer à travailler avec Fredericks Goldman Jones avec qui il travaille pour cette tournée de piano-bar. Il a un projet de partir en tournée avec Jean-Jacques Goldman et Carole Fredericks. On le sollicite aussi pour faire des chansons pour d'autres chanteurs. Il n'a pas la même faculté de faire plusieurs choses à la fois comme Jean-Jacques Goldman.

Savary, Thierry

Interview de Simion Stanciu, alias Syrinx - brute

Interview du joueur de flûte de pan roumain Simion Stanciu, alias Syrinx par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de

Thierry Savary lui demande si c'était une vocation d'être musicien, de jouer de la flûte de pan.
Simion Stanciu explique que c'est plutôt une destinée. Il parle de la chance de pouvoir faire ce qu'il fait. Il relève que tout n'a pas été facile. Mais il a eu de la chance d'avoir pu rencontrer certaines personnes, d'avoir un public, de pouvoir s'exprimer. Il y a plus d'avantages que de désavantages de faire ce métier.

00:02:00
Thierry Savary l'interroge sur ses origines.
Simion Stanciu explique qu'il a commencé ses études en 1953 en Roumanie, où les choses étaient difficiles. Il a décidé à 14 ans de se consacrer à la flûte de pan pour essayer de faire vivre sa famille. Il est arrivé en Suisse comme réfugié politique en 1979. Il a alors pu commencer à rêver, et à se consacrer différemment à son instrument. Jusqu'alors, c'était juste pour survivre, au jour le jour.

00:04:30
Thierry Savary lui demande si la flûte de pan s'est imposée à lui.
Simion Stanciu répond que c'est surtout l'instrument qui lui a permis le plus facilement de gagner de l'argent, car il était plus facile de jouer à différents endroits et gagner de l'argent. Il parle de sa jeunesse comme de ses années noires. Il parle d'un pays sans rêve, sans avenir. Aujourd’hui les choses sont différentes.

00:06:30
Thierry Savary parle de l'image qu'ont les gens de la flûte de pan comme un instrument traditionnel, alors que Simion Stanciu a démontré que l'on pouvait tout faire avec.

Simion Stanciu pense que c'est un peu trop dire, mais il essaie de faire ce qu'il peut, de tirer le maximum de ses possibilités. Il essaie toujours de faire de son mieux et de changer la manière de jouer avec cet instrument, et faire comprendre aux gens que cet instrument n'est pas uniquement folklorique, mais qu'il peut gagner en noblesse. Il aimerait que l'on parle de la flûte de pan comme des autres instruments classiques. Il pense être le seul au monde à jouer de la flûte de pan de cette manière. Il pense donc avoir fait avancer l'instrument. Il pense que personne au monde ne peut jouer comme lui, et cela le rend très fier. Il a eu la chance de jouer avec son idole, Jean-Pierre Rampal. Il en parle comme du plus beau cadeau qui puisse arriver.

00:10:30
Thierry Savary lui demande pourquoi il a cette approche de la musique.
Simion Stanciu parle d'envie de découverte, d'envie de ne pas laisser les choses telles qu'elles sont, d'essayer de trouver autre chose et de faire avancer les choses. Il parle de s'étonner lui-même. Il n'aime pas se mêler aux autres, être comme les autres.

00:12:30
Thierry Savary lui demande si sa manière de jouer a pu faire évoluer la flute de pan.
Simion Stanciu explique que même dans la manière de fabriquer l'objet, ils ont facilité la manière de le faire. Il faut toujours savoir jouer mais cela facilite la manière de jouer. Il pense que cela a fait gagner plusieurs années au développement de la flûte de pan.
Il pense que plus on travaille, plus on développe des choses, plus on découvre. Il parle du fait de travailler avec des orchestres internationaux, du fait que cela est très exigent. Il parle des erreurs qu'il peut faire en concert, de conscience professionnelle.

00:16:30
Thierry Savary lui demande si durant les concerts il peut observer les réactions du public.
Simion Stanciu explique qu'il est concentré, et que pendant les concerts il essaie surtout de prendre du plaisir lui-même. A la fin du concert, il voit bien comment le public réagit, et ce que disent les critiques. Il pense que si on est sincère, le plaisir est partagé avec le public.
Sur scène et dans la vie privée il est un peu différent. Il se donne beaucoup plus sur scène, mais cela ne représente que 40 minutes sur scène. Ensuite il est lui-même. C'est juste que sur scène il donne le meilleur. Après les concerts il ne se prend pas au sérieux il aime s'amuser et rigoler. Il n'aime pas les gens qui se prennent au sérieux.

00:20:45
Thierry Savary lui parle de l'album qu'il a sorti avec Bruno Fontaine.
Simion Stanciu explique que cet album un peu de variété est quelque chose de différent. Il l'aime beaucoup, c'est quelque chose qu'on n'a pas l'habitude d'entendre.
Il pense que toute musique a de la valeur. On ne donne pas assez d'importance à la musique, alors que c'est une partie de notre vie. On ne peut pas vivre sans. On devrait faire plus d'efforts pour les artistes et les musiciens, pour qu'ils aient de meilleures conditions.
Il parle de la période où il vivait à Fribourg, et du manque de salle de concert. Il déplore le fait que les gens investissent dans d'autres domaines et que l'artistique arrive toujours en dernier.

Il parle de la musique comme un grand bonheur, qui ne coûte rien. Il incite les élus fribourgeois à investir dans une salle de concert.

Savary, Thierry

La Colonie perdu de l'île de Roanoke

Magazine d'Alain Bougard consacré à la Colonie perdue de l'île de Roanoke.

Alain Bougard explique que chaque année, le mystère de l'île de Roanoke donne lieu à une pièce de théâtre.
En 1937, un promeneur trouve une pierre avec des inscriptions, qui expliquent une histoire.

En 1584, la reine d'Angleterre lance une expédition pour deux îles, notamment celle de Roanoke. Les indiens qu'ils y découvrent sont gentil et leur font bon accueil. Deux indiens vont même repartir avec les Anglais en Angleterre.
La reine accepte alors de faire une deuxième expédition. 100 hommes resteront sur l'île. Mais les relations avec les indiens se détériorent, car les Anglais défrichent les terres, et se les approprient.
Ils quittent alors l'île, croisant une autre expédition. Cette expédition laissera une cinquantaine d'homme pour deux ans.
Les vaisseaux qui viennent les récupéré découvrent l'île vide. Mystère.
On installe alors encore des habitants. Le 18 aout 1587, le premier enfant nait. Le prochain navire ne reviendra que 3 ans plus tard. Le navire voit des fumées, mais ne peut pas débarquer.
En abordant le lendemain, on découvre l'île vide. La fumée est celle d'indiens. Les maisons sont abandonnées.
Il trouve le mot "Croatoan" sur un arbre, le nom d'une île proche.
On pense que les colons sont partis pour Croatoan. La mer est mauvaise, on repart pour l'Angleterre.
Durant 16 ans, plus personne ne s'inquiète de l'île.
On apprendra que les colons auront été massacrés, sauf 7 personnes.

Personne ne sait ce qu’il est advenu de ces 7 personnes.

Savary, Thierry

Les îles par les livres

Magazine d'Alain Bougard consacré à la littérature sur les îles.

Thierry Savary l'interroge sur les genres de littérature qui s'intéressent aux îles.
Alain Bougard explique qu'il y a des livres modernes de tourisme, mais aussi des livres qui s'intéressent aux histoires des îles et des romans dont la base est historique.
Il existe aussi des livres totalement fictifs.
L'île est un endroit dont on peut faire le tour facilement, comme en psychologie.

Thierry Savary parle de livres très anciens dans la bibliothèque d'Alain Bougard.
Il explique que ce qu'il trouve intéressant dans ces livres d'histoire et de voyage c'est qu'ils permettent d'avoir une image de l'époque et des descriptions qui n'ont plus lieu d'être aujourd'hui.

00:04:30
Alain Bougard explique qu'il recherche des livres de Robinson Crusoé.
Ce sont des livres dans lesquels on sent une adaptation des textes au fil des éditions. C'est toujours la même histoire, mais vue d'une manière différente.
Il en a entre 50 et 60 exemplaires mais en recherche encore.

00:06:45
Thierry Savary lui parle d'un livre qui le passionne.
Alain Bougard explique que c'est un recueil d’une soixantaine de pages, qui a été écrit par David Herbert Lawrence, qui a écrit "L'amant de Lady Chatterley". Il a aussi écrit "L'homme qui aimait les îles". Il se compose de trois chapitres, qui s’intéressent à 3 îles.
Alain Bougard résume le livre.

00:12:30
Thierry Savary parle des cartes que possèdent Alain Bougard.
Alain Bougard explique qu'il aime beaucoup les cartes aussi. Il explique qu'il y a différentes manière de faire les cartes, en fonctions des pays qui les produisent. Il trouve que les cartes permettent de faire marcher l'imagination et la curiosité.
Il parle notamment d'une carte de l'île Rodrigue.
Il pense que les cartes et les photos vont ensemble. Quand il est en voyage, il prend des photos en notant sur la carte dans quel angle il a pris les photos.

Savary, Thierry

Canulars téléphoniques et micro-trottoirs

Canulars téléphonique et micro-trottoir par Thierry Savary et Dominique Crausaz.

00:00:02 - 00:01:25 : Micro-trottoir et émission Microtinages par Thierry Savary.

00:01:30 - 00:02:00 : Micro-trottoir [sur les changements au passage de l'an 2000] par Dominique Crausaz

00:02:15 - 00:05:00 : Emission Microtinages, [pour l'anniversaire de Dominique Crausaz] par Thierry Savary.

00:05:05 - 00:08:15 : Micro-trottoirs sur les inventions rêvées.

00:08:25 - 00:14:00 : Emissions Microtinages par Thierry Savary. Rubrique sur le jardinage et rubrique culinaire.]

00:14:15 - 00:33:10 : Micro-trottoirs "si vous gagniez 2 millions", "expliquez-nous la TVA", "Les clôtures électriques pour empêcher le hors piste", "le meilleur cadeau de Noël", "les cors de chauffe sous les routes", "le Père Noël".

00:33:25 - 00:37:40 : Canulars téléphoniques par Thierry Savary.

00:38:00 - 00:40:30 : Micro-trottoirs

00:40:45 - 00:43:10 : Canular téléphonique par Thierry Savary.

00:43:25 - 00:46:15 : Extrait d'interview du cabaret Chaud 7 par Thierry Savary. Michel Sapin, Iannis Kyriakidis et Albert Vial.

00:46:20 - 00:49:00 : Micro-trottoir par Thierry Savary.

00:49:15 - 00:53:40 : Emission Microtinages avec Thierry Savary, consacrée aux animaux du cirque.

00:53:50 - 00:55:55 : Canular téléphonique par Thierry Savary

00:56:05 - 01:02:20 : Micro-trottoir

01:02:30 - 01:05:20 : Canular téléphonique par Thierry Savary

01:05:30 - 01:08:25 : Micro-trottoir

Savary, Thierry

Interview de Hanafree

Interview du groupe fribourgeois Hanafree par Thierry Savary.

Enregistré à l'occasion de la sortie d'un 45 tours.

Interview avec le chanteur Simon Ilofo du Zaïre et le guitariste Doris Zaïco du Congo. Le groupse s'est créé de la scission d'un groupe de Fribourg car ils voulaient faire de la musique mélangée. Le groupe compte de grands professionnels comme Francis Coletta et Richard Pizzorno, mais aussi Salvatore Lombardo à la batterie et Alexandra Pasina au chant.
Leur rencontre permet d'arranger la musique africaine. Leur musique est métissée, le rythme africain avec une musique un peu plus sophistiqué, le funk. Les sentiments africains et la culture européenne. Le mélange du rythme africain et l'harmonie européenne.
Leur musique sur scène et sur le disque se ressemble. Mais en studio on ne peut pas se permettre de crier par exemple. Coletta, un des responsables du studio aussi a permis de créer un ambiance familiale, même africaine. La différence avec la manière de travailler en Afrique c'est que les morceaux arrivent prêts et sont travaillés en studio. Coletta et Pizzorno ont fait les arrangement.

00:04:30
La signification de Hanafree: Hana signifie enfant: les enfants libres. On va dans un concert pour oublier le stress de la vie et s'éclater un peu.
Ils parlent de la signification de la musique, de la différence avec la Suisse et l'Afrique. Tout ce qu'on fait sur scène vient tout seul, la musique circule, tout le monde sent la musique. En Suisse la musique aussi est importante, mais il y a une différence de ressentir la musique.
Ils parlent du fait qu'ils ont participé u Passeport vacances, et ont expliqué aux enfants que tout est musique dans la vie.

00:06:45
Ils parlent de la signification de la pochette du disque. Elle représente l'importance de la musique dans la vie. signification un peu philosophique.
Ils chantent en lingala, langue d'Afrique centrale qui est parlée au Zaïre, au Congo et en Angola.
Ils parlent de quelques thèmes qu'ils abordent dans leurs chansons. S'inspirent un peu de leur vie.

00:09:10
Ils parlent de leur venu en Suisse.
Ils sont venus pour des raisons économiques et politiques. Ils se réunissent avec des membres de leur communauté.
Il est plus facile de faire de la musique en Afrique. En Suisse c'est plus difficile de percer, il faut de l'argent, par exemple pour produire un disque.
Pour écouler le disque, espèrent le vendre pendant les concerts. Mais ils n'ont pas de producteur, c'est très difficile et ce n'est pas suffisant.

00:11:43
Ils parlent de leur rencontre avec Coletta et Pizzorno. Jean-Doris a rencontré Coletta car c'était son professeur su conservatoire. L'idée de faire un groupe est née de là. Ils y a une bonne cohérence dans le groupe. Ils qualifie le groupe comme une équipe fantastique. Le mélange de cultures, de nationalité apporte beaucoup au groupe. C'est normal aujourd'hui, le monde actuel est pour l'ouverture, tous les pays s'ouvrent.

00:13:50
Ils parlent des influences du groupe.
Il y a une sorte d'admiration de Simon et Doris pour Pizzorno et Coletta. Ils s'inspirent aussi de leurs cultures. Simon aime beaucoup Ray Charles et s'en inspire pour le chant. Pour Jean-Doris les influences sont Ray Lema et Papa Wemba.

00:15:43
Ils parlent des souhaits et envies pour le futur.
Ils aimerait être connu et reconnu à Fribourg, et aussi trouver un producteur. Ils aimeraient pouvoir véhiculer leur culture par la musique. Commencer à Fribourg, au canton de Fribourg et s'étendre ensuite. Ils aimerait être connus comme un groupe du canton de Fribourg.
Le message qu'ils aimeraient faire passer aux auditeurs c'est qu'ils soutienne Hanafree, et qu'ils puissent les aider dans leur problèmes financer et trouver un producteur.

Savary, Thierry

Interview de Michel Petrucciani

Interview de Michel Petrucciani, pianiste jazz, par Thierry Savary.

Enregistrée lors de son passage en solo à la salle Jolimont de Fribourg le 10.04.1991.

L'interview débute avec un morceau de jazz de Michel Petrucciani, et est entrecoupée de morceaux jazz de MP ou d'autres.
Parle de son parcours "assez long", il a débuté à 4 ans, puis a fait partie d'un trio familial, le Trio Petrucciani, surtout actif dans le sud de la France. A 16 ans rencontre Aldo Romano avec lequel il fait un disque, puis part à Paris et devient professionnel.
Après part aux USA à 18 ans, en Californie chez un ami. Il rencontre alors Charles Lloyd, il joue un peu avec lui, et Chalres Lloyd cherche à remonter un groupe et cherche un pianiste. Ils vont alors travailler ensemble pendant 5 ans.
Puis monte un trio, enregistre deux albums à NY. Il a fait en tout 25 disques.

00:06:30 - 00:10:45 : [interlude musical: " Mr KJ", de Michel Petrucciani]

Parle des solos, quelque chose qu'il ne fait pas beaucoup car est plus dans l'harmonisation mais c'est un exercice qu'il apprécie et en fait de plus en plus.

00:11:30 - 00:15:20 : [interlude musical: Solo de M. Petrucciani "Amalgame"]

Son premier disque, qui a changé sa vie. Parle de ses influences, des gens qu'il aime, et préfère parler des gens vivants. Meilleur pianiste pour lui Herbie Hancock, car il arrive tout faire, aussi bien du disco, du funk, du rock que du blues. Un peu ce que MP voudrait faire car il aime tout, et pense que mettre des étiquettes c'est un peu dépassé.

00:17:00 - 00:19:00 : [interlude musical: "Rock It", d'Herbie Hancock]

Parle de sa manière de composer. Il a besoin de projets concrets, de travailler sous pression. Il n'est pas un fou du travail. Il aime composer, mais il faut qu'il ait de la pression.
Il a deux enfants, et sa journée normal c'est de passer la journée à la maison avec ses enfants, surtout qu'il et souvent en tournée, il doit rattraper le temps perdu avec ses enfants.

00:20:15 - 00:21:00 : [interlude musical]

Parle de ses influences musicales: la musique classique, musique brésilienne, musique africaine, jazz africain.

00:22:00 - 00:24:40 : [interlude musical: "O Nano Oye", de Michel Petrucciani]

Quand il joue si se laisse aller a l'impiression que qqn d'autre joue pour lui, qu'il est possédé.
Ses rêves: plein de rêves, pour ses enfants, et il a encore plein d'idées de disques. Aimerait faire un album piano voix avec un chanteur.

00:26:00 - 00:30:20 : [interlude musical : "Get away Jordan", Take 6]

Petrucciani, Michel

Interview de Michael Bolton

Interview du chanteur américain Michael Bolton par Thierry Savary et d'autres journalistes.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son nouvel album "Timeless (the Classics)".

Michael Bolton explique comment il a fait la sélection pour les chansons de cet album de classiques. Il explique qu'il avait un choix de plus de 50 chansons et il a dû en choisir 10. C'est difficile de décider. S'il avait eu plus de temps il aurait probablement choisi d'autres chansons. Il fera peut-être un album avec les chansons qu'il n'a pas choisies pour cet album.

00:01:50
Il explique qu'il ne croit pas au hasard, et qu'il y a des chansons qui s’imposent à lui. Il raconte une anecdote sur comment il a commencé à interpréter "Dock of the Bay" de Steeve Cropper et Otis Redding, lors de jams dans un club. Il a senti que la chanson était faite pour lui. Il faut garder l'essence de la chanson pour faire un classique. C'est un classique car il résiste au temps.

00:04:30
Il parle de sa chanson "Sittin on dock of the bay", car c'est la chanson qui a mené sa carrière à un autre niveau. Il a l'habitude d'intégrer un classique dans chacun de ces albums. Il a fait aussi "Georgia" de Ray Charles qui lui a valu une nomination aux Grammy. Il explique qu'il a toujours été influencé par la soul, ce sont ces racines. Il parle aussi de sa reprise de "When a man loves a woman" qui a été un tube que personne n'attendait.

00:07:25
Il explique qu'il a un respect pour la composition de ces standards, car il est lui-même compositeur. Il comprend les éléments qui en font un classique. Il a des influences hard-rock, mais aussi des Beatles et il essaie d'amener ces influences dans ce qu'il fait. Quand il reprend des classiques, il essaie d'apporter de la sensibilité, et de retrouver ce que les gens aimaient quand ils sont sortis tout en adaptant aux gouts d'aujourd'hui.

00:09:45
Il parle de la chanson "Yesterday". Il a été beaucoup critiqué car c'est une chanson qui a été reprises énormément. C'est une belle chanson. Il adore la chanter.

00:11:10
Il ne veut pas paraître présomptueux, mais il pense peut-être avoir écrit un classique lui-même avec "How am I supposed to live without you". Elle a été diffusée plus de 2 millions de fois sur les radios aux USA. Il espère que cette chanson sera reprise de nombreuses fois autour du monde. Il parle d'un artiste suisse, Steve Thompson qui a repris ses chansons. Il trouve que c'est une bonne sensation.

00:14:15
Il aimerait qu'on se souvienne de lui comme un compositeur, c'est une récompense profonde, plus personnelle. Il y a un côté éternel. Le chanteur est l'interprète de la création. Mais créer est la plus belle chose qui soit donnée.

00:15:45
Journaliste: dans combien de temps quelqu'un fera un album de reprises de vos chansons?
Il rit. Il doit faire encore d'autres tubes. Sans hits un album est mort aujourd'hui. Il n'y a rien d'embarrassant au fait d'écrire des tubes. Il pense qu'il se doit d'offrir aux gens qui achètent son CD d'autres chansons qu'ils aiment et pas seulement le single. Il aimerait que les gens découvrent d'autres chansons. Il pense avoir une sorte de radar qui lui permet de savoir quand il tient une bonne mélodie ou une bonne phrase pour une chanson. C'est un instinct qu'il faut savoir écouter. Il faut l'utiliser dans tous les aspects de sa vie et de sa carrière.
Une fois que tu as cet instinct, personne ne t'embête, la maison de disques lui fait confiance.

00:22:55
Il parle de son engagement auprès des enfants battus et défavorisés. Il raconte une histoire avec une petite fille à l'hôpital, maltraitée, qui voulait son album. Elle s'est suicidée et cela l'a bouleversé, il n'oubliera jamais ce sentiment d'impuissance. Il a regardé les statistiques sur les abus d'enfants et il a été choqué. Depuis il contribue pour financer des recherches pour différentes maladies, il s'occupe des enfants battus. Il aimerait faire plus préventivement. Il fait tout cela dans son temps libre. Il espère pouvoir travailler avec un lobby à Washington une fois Clinton au pouvoir, notamment avec Oprah Winfrey.

Savary, Thierry

Interview de Flying Pickets

Interview en français et en anglais de Flying Pickets par Thierry Savary.

Enregistrée en festival (un autre concert en fond sonore)

Parle de leur amour de la scène, de la différence entre enregistrer en studio et se produire en direct. Comme ils se produisent sans instrument et sans micro ils peuvent se produire n'importe où.
Dernier album qui reprend d'autres artistes, les qules ont déjà rentcontrés, lesquels ont envie de rencontrer. C'et toujours flatteur pour un artiste d'être repris pas quelqu'un d'autre. Le groupse s'est formé car les membres aimaient se chanter leur chansons préférées, mais aucun ne jouait d'un instrument, et peu à peu ils sont devenu un groupe, et sont assez uniques car il existent peu de groupe a cappella. Parlent de leurs influences musicales, beaucoup d'influences anglaises, et de plus en plus américaines.

Savary, Thierry

Interview de Steel Pulse

Interview de Steel Pulse par Thierry Savary.

Enregistrée probablement lors du concert de Steel Pulse à Fri-Son le 9 novembre 1991. Uniquement les réponses.

Parle de la recette du succès du groupe. Steel Pulse explique sa vision de la musique, ce qu'elle représente pour lui et en général, ce que la musique apporte aux gens. On parle aussi de blues et de reggae, de leurs différences et similitudes et du succès grandissant du reggae, que Steel Pulse attribue à la situation mondiale actuelle. Car le reggae dénonce des choses. Il parle du pouvoir de la musique, qu'elle permet de faire passer des messages, et que selon lui le message le plus important est qu'il est possible de changer le système. Les voyages ont montré à Steel Pulse l'importance de comprendre les gens, car cela permet d'avoir un monde plus calme et en paix. Il aborde sa relation avec la Jamaïque, un pays qui a un long historique de combattre l'oppression. Il parle ensuite du marché de la musique, de la différence entre grands et petits labels. Il aborde ensuite le futur album du groupe, qui sortira en 1992. Il est plus engagé politiquement, retour aux racines musicales. Il parle ensuite de la collaboration sur cet album avec des gens plus expérimentés, comme Steven Bray et Stevie Wonder. Il répond ensuite à Thierry Savary concernant une chanson sur le racisme. Il pense que le racisme est trop présent et qu'il est nécessaire de faire ce genre de chanson.

Savary, Thierry

Interview de Mano Negra

Interview du groupe La Mano Negra par Thierry Savary.

Enregistrée lors de leur passage au Paléo festival en 1991.

Le rôle du sonorisateur: le public fait beaucoup de bruit, il faut régler. Aussi s'il se passe qqch sur scène.
Jouer dans les festivals n'est pas forcément la scène qu'ils préfèrent, mais au Paléo il y a une bonne ambiance.
Vu le style de musique du groupe, dans les petites salles on est plus proche du public, mais cela dépend surtout de la manière de mettre en place la scène plus que de la taille de la salle ou du lieu.
MN essaie de casser la séparation entre le public et les musiciens, créer une relation. Souvent ont des amis qui font la sécurité pour aider le public à monter sur scène.
Un groupe nombreux, doit s'organiser pour que cela se passe bien, et au niveau relationnel ça se passe bien car ils sont tous amis. Essaie de casser un peu les habitudes, pour ne pas s'installer dans une routine. Pour cela vont jouer dans des lieux insolites, des squats, des endroits peu communs.
MN ont eu la chance de signer avec une maison de disques en étant en position de force. C'est eux qui pont rédigé leur contrat, et ont trouvé une maison qui acceptait ces conditions.
Le passage de groupe underground à groupe à succès, ce que ça change. Un autre environnement, des autres rencontres.
Ont voyagé en Amérique Latine, et ont trouvé un public en or alors qu'ils ne sont pas habitués à de la musique rock. Ont joué près de Cuzco devant des indiens et ont complétement accroché. Le voyage permet de relativiser aussi, de voir la vie autrement
Concernant le style musical, le mélange de tous les genres est venu naturellement, ont fait ce qu'il leur plait de faire. Il ne fait pas avoir peur de s'inspirer des influences qu'ils ont.
Sont vraiment très proches.
En studio gardent leur spontanéité, ont joué comme ils ont l'habitude de le faire.
Des choses qu'ils aimeraient faire vraiment: refaire une tournée en Amérique Latine avec le Royal Deluxe en cargo.

Savary, Thierry

Interview de Diego Modena et Jean-Philippe Audin - Song of Ocarina

Interview de Diego Modena et Jean-Philippe Audin, interprète de la chanson "Song of Ocarina" par Thierry Savary.

Diego Modena, argentin, et joueur de flûtes, surtout anciennes.
Jean-Philippe Audin est violoncelliste, il joue surtout du classique mais fait de plus en plus de variété.

Ils se sont rencontrés de manière particulière. Ils travaillaient tous les deux en studio pour un pianiste. Diego est arrivé avec toutes sortes de flûtes. Le propriétaire du studio, Paul de Senneville, a été séduit par ses instruments et la manière de jouer. Il a proposé de faire un essai entre Diego et Jean-Philippe qui a aussi été séduit par l'ocarina. Ils ont beaucoup aimé et ont décidé de faire quelque chose. Paul de Senneville a composé les musiques pour l'album "Song of Ocarina".

00:02:30
Ils aimeraient continuer de travailler ensemble, dans le même esprit. Faire quelque chose d'original, même si cela semblait insensé. Diego a travaillé toute sa vie pour des créations particulières, il ne pensait pas qu'il était possible pour lui de s'adresser aussi directement au public.

00:04:16
Ils travaillent beaucoup sur des rythmiques type reggae avec des instruments pas usuels. Le plus compliqué c'est d'en avoir l'idée. Tout l'album fonctionne sous forme de dialogue, c'est important que chacun conserve son identité. Ce qui est surprenant c'est le mariage des instruments et des rythmes plus contemporains. Leur musique parle aux gens, elle évoque quelque chose aux gens, car les deux instruments apparaissent comme des voix. Il y a beaucoup de travail derrière les mélodies, pour arriver à ce que le compositeur voulait exprimer. Il y a des gens qui croient vraiment qu'ils chantent.

00:07:25
L'album peut aussi être comparé à un livre d'images qui permet de s'évader. Les sons sont rassurants car on les connait mais ils permettent aussi de voyager.

00:08:00
Ils n'ont pas du tout calculé, c'est vraiment une histoire d'une rencontre ou la magie a opéré.
Ils n'avaient pas imaginé que les gens prendraient les instruments pour des voix. Quand on fait une chanson on fait quelque chose de très précis, faire quelque chose de manière convaincante.

00:10:00
Ils ont fait des études de musique, et ce qui peut freiner la rencontre avec d'autres cultures. Ce chemin académique rend le chemin de la création plus difficile. Les artistes qui étonnent sont ceux qui ont pu voir des choses qui n'existaient pas. Il faut se méfier, étudier ce n'est pas si important que l'on croit, il ne faut pas de venir fanatique de l'école car dans la réalité c'est plus complexe. Le problème des études, c'est qu'elles sont faites pour alphabétiser tout le monde. Mais le son il faut déjà l'avoir en tête. Une fois qu'on a trouvé son son, il faut le garder et aller plus loin. Les études amènent de la confusion. Faire de la musique c'est plutôt instinctif.

00:13:45
Ils viennent de rentrer dans l'expérience, c'est très récent et très explosif. Ils sont encore aux débuts.

00:14:35
Les gens de la musique ont bien reçu l'album en général. Il y a des clivages entre certains styles mais il y a toujours ça. Les musiciens jouent toujours en premier pour le public. Ils ne sont pas d'accord avec cette façon de diviser la musique.

00:16:20
Le violoncelle est très ancien, il date d'avant "Strad."Il est assez rustique, on voit qu'il a été travaillé au couteau, que sa forme est très simple. Il a des sonorités particulières.

00:17:40
L'ocarina est aussi un instrument très ancien, on a retrouvé des traces déjà 3000 ans av. J.-C. Diego a beaucoup d'ocarina, mais il y en a une avec laquelle il joue plus souvent. C'est son frère qui a trouvé un artisan à Londres et il a acheté un ocarina, et le luthier lui a donné la sienne car Diego jouait avec son idole. Il ne sait pas si le luthier connait sa musique, il n'a aucun moyen de le retrouver.

00:19:50
Leur histoire est un peu magique. Ils ont eu beaucoup de chance.

00:20:45
Diego voyage avec beaucoup d'instruments. Il a voyagé dans beaucoup de pays, là où ils fabriquent beaucoup de flûtes, dans les anciennes cultures. Il faut aller là-bas, aller à leur rencontre mais c'est compliqué et ça prend du temps.

00:22:15
La flûte a un aspect mystique aussi, il y a des flûtes pour chaque saison, pour des rituels, pour certains types de personnes.

00:23:50
Le violoncelle aussi est assez mystique. Les instruments à cordes ont été très longtemps interdits dans les églises, perçus comme l’instrument du diable. Ils ont été conçus à une époque où on faisait très attention aux nombres magiques avec des secrets qui se transmettaient de bouche à oreilles et qu'on a perdus aujourd'hui.
Les instruments vieillissent très bien mais il y a un énorme travail de restauration. C'est un instrument complétement vivant.

00:27:40
Ils ne se produisent pas encore sur scène, mais ils y pensent. Il y a tout un travail à faire, une scénographie, et ils ne sont pas vraiment formés. Ils le feront mais cela prend du temps.

00:28:25
Diego se produit aussi avec d'autres groupes, il joue aussi de la musique contemporaine surtout avec la flûte traversière. Il a aussi un groupe qui s'appelle "Maïs", ce sont des interprètes.
Jean-Philippe essaie aussi de faire des choses très différentes. Il joue à l'opéra, il dirige un orchestre pour un enregistrement.

00:30:45
Un vœu: Que les gens continuent à aimer leur musique, qu'ils restent fidèle, qu'ils viennent vers eux car pour l'instant c'est un peu froid.

Savary, Thierry

Interview des Innocents

Interview du groupe Les Innocents par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de leur nouvel album "Fous à lier"

La première question porte sur le nom du groupe. Un rapport à une certaine naïveté, qu'ils ont conservée. Il n'y a pas trop de décalage même après 10 ans.
Lien avec l'enfance, "pure et candide qui ignore le mal". Définition qui leur correspond.

00:01:15
Jay Alanski a travaillé avec eux, il a rencontré Gil Caplan pendant ce temps d'ailleurs. Bons souvenir, une rencontre qui est arrivée au bon moment, même si ce n0'est pas facile de travailler avec lui. Une rencontre importante pour le groupe.

00:02:00
Le premier album s'est fait après une rupture avec d'anciens membre, ils ont fait l'album très facilement en trio. Ils ont pris un producteur pour son nom mais il n'y pas vraiment eu de feeling. Donc le premier album facile, puis ils ont rencontré Mickael et sont partis en tournée. Le deuxième a été plus difficile.
Album qui n'a pas eu un grand succès. Ils ne sont pas très contents de la production, mal fait au niveau de la promotion. Echec commercial pour la maison de disque, mais pour le groupe c'est une bonne expérience.
Donc pour le deuxième album il fallait faire un disque qui se vende.

00:04:55
Ils ont démarré une tournée acoustique après le deuxième album. Ils avaient travaillé avec un batteur qui ne faisait pas partie du groupe. Dons ils ont décidé de faire une tournée en acoustique, et ont rencontré Mickael à ce moment-là. Ils ont été surpris de l'accueil du public, et comme ils aimaient faire cela ils ont continué pendant 2 ans.

00:06:15
Mickael jouait au début du tambourin! Mais il est batteur et pas percussionniste. Comme il les connaissait et les aimait bien il a accepté. Petit à petit il a ajouté des éléments pour retourner à une batterie depuis les percussions. Durant 2 ans ils ont ajouté des choses.

00:08:40
Ils ont aussi joué dans des lycées, sur l'initiative du Ministère de la culture. Ils ont été les premiers. A cette époque ils ont joué dans beaucoup d'endroits, des restaurants ou des mariages aussi. Avant chaque concert au lycée il y avait un petit débat avec les étudiants. Les réactions et les questions des étudiants variaient d'une école à l'autre.
Mais ce n'était pas une tournée de lycées, c'était juste durant quelques semaines. Ce n'est pas comme des tournées qui existent par exemple en GB ou aux USA. C’étaient des concerts comme les autres, pas vraiment une expérience particulière. Il y avait beaucoup d'intervenants différents qui défendait son domaine. Pas vraiment concluant.

00:12:38
Il a fallu 14 mois pour sortir le deuxième album, ce qui est long. Ils avaient beaucoup de pression, car ils devaient vraiment faire un album qui ait des "atouts commerciaux". Donc durant un an il fallait faire coïncider l'idée de bonne chanson du groupe et celle de la maison de disques. C'était un processus intéressant, de voir qu'une même chanson retravaillée peut changer de statut. C'était difficile, mais ils n'ont pas assez de liberté car ils n’ont fait que deux albums, donc ne pouvaient pas se produire eux-mêmes. C'est pour cela que ça a pris du temps, car après plusieurs refus il faut du temps pour composer une nouvelle chanson. D'où le titre de l'album "Fous à lier".
Mais en même temps le groupe est ressorti plus soudé de cette expérience.

00:17:00
L'avis du public c'est finalement ce qui compte le plus. La seule victoire d'un disque c'est déjà d'exister et que les gens qui ont participé à sa création en sont satisfaits. C'est un projet qui a été difficile. Maintenant ils espèrent que ça marche pour pouvoir en faire un autre.

00:18:30
Mickael, même s'il a du caractère a pris une place secondaire. En tant que batteur et du fait qu'il soit arrivé après il n'a pas pris une grande place. Dans l'album il y a de la batterie mais elle ne ressort pas, pour que tout sonne bien. Sur scène c'est différent, il prend plus de place. Mais c'est le problème du batteur, il est là pour servir les autres, surtout dans un groupe qui fait de la chanson. Ils ne font pas de la musique mais de la chanson. Personne ne doit se mettre en avant. Il pense qu'on ne l'entend pas jouer mais il est fier de ça, ça lui a apporté un peu de maturité.

00:22:00
La chanson est à privilégier, le texte, le chanteur. Une bonne chanson peut en être une pour différents critères.
Ils cherchent à faire ça car ils savent que c'est leur qualité. Ils ne sont pas assez bons musiciens, ils n'ont pas un son de groupe particulier, ils ne font pas d’expérimentation.... La seule chose qu'ils savent faire c'est de faire de la chanson.

00:24:40
Ils parlent des violons dans l'album. Ils ont travaillé avec un arrangeur, alors que sur le premier album ils avaient travaillé avec des machines. Pour cet album ils voulaient quelque chose de proche de ce qu'ils font sur scène. Ils voulaient quelqu'un d'extérieur, pour que les chansons puissent rester brutes et jouer sur scène sans les arrangements sans que cela détonne. Ils ont voulu faire un album où tout le monde jouerait de vrais instruments.
Chaque album, chaque projet a une logique interne. Pour cet album il a duré 14 mois, ils espèrent réaliser le prochain en moins de temps.

Savary, Thierry

Interview de Jad Wio

Interview du groupe de rock français Jad Wio par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Belluard festival, Fribourg, le 26 juin 1992.

Jad Wio (Denis Bortek et Christophe K-Bye à la base) parlent de leur nouvel album-concept et nouveau spectacle "Fleur de Métal".

Ils expliquent l'histoire de Fleur de Métal.
Les personnages écrits correspondent à chaque musicien.
Ils veulent faire un show cosmique, plus qu'un spectacle, tout un aménagement en fonction des titres. Le show dure 2h.

TS demande s'il y a un mode de vie derrière.
Jad Wio répond que non, mais il y a quand même une sensibilité au travers des événements, une sensibilité masculine moderne.
Au départ Jad Wio c'était un duo, ils ont voulu s'agrandir. Il n'y a pas de direction, si ce n'est l'ouverture du groupe, qui essaie à chaque fois de faire quelque chose de nouveau, un nouveau mode de création. Ils ont toujours eu une démarche singulière et autonome

00:03:15
Tout demande du temps. Jad Wio c'est une histoire sur plusieurs années, des gens qui essaient de vivre ensemble le mieux et de la façon la plus drôle possible, en s'éclatant avec des shows de grande qualité.

00:04:00
Les personnages restent en eux en dehors de la scène. Il y a beaucoup de rigolade et de dérision dans le groupe, beaucoup d'humour.

00:04:30
C'est un disque concept, mais on peut aussi bien l'écouter du début à la fin ou prendre les chansons indépendamment.

00:05:00
TS: Pourquoi l'espace?
C'est une projection, un rêve, ils se sont toujours imaginés un jour voyagé dans l'espace comme on prend l’avion. Un rêve d'enfants.
Une recherche du cosmique, un monde imaginaire mais en même temps dimensionnel car ils travaillent dessus depuis plusieurs mois, ils sont dedans, leur environnement au quotidien.

00:06:00
TS: Une sorte de new age, un idéal?
Oui car ce que recherche le new age c'est une nouvelle manière de penser. Peut-être dans la chanson mystère, ou le personnage se pose des questions. Mais ils ne pensent pas encore être à ce stade, ils sont encore rock'n'roll et voyou. C'est l'anticipation du rêve. Ils ne sont pas des "fashion victimes avec plein de synthés".
Ils adorent le studio mais sur scène c'est plus vivant, c'est de la vraie musique. Tout est arrangé en fonction de la scène.

00:07:50
La scène est plus importante?
Oui, ça dépasse le format audio, sur scène on est vivants.

00:08:10
Et dans le studio?
L'idée est arrivée en 1990, ils ont écrit plein de chansons dans ce thème-là. Il est complétement cosmique, chez lui aussi. C'est un trip à fond.
C'est plutôt bénéfique.

00:09:00
TS: On recherche un renouveau?
Oui, on arrive en fin de siècle, on se pose plein de questions, on cherche, on regarde ce qu'il y avait de bien dans les décennies précédentes. Ils essaient de mélanger tout ce qu'il y avait de bien.

00:09:35
3 vœux: se téléporter dès qu'il en a envie, vivre longtemps entourés des gens qu'il aime et qui l'aime. Le dernier est gros, c'est un double vœux!

Savary, Thierry

Interview de Ray Lema

Interview du musicien zaïrois Ray Lema par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Festival des Potes, à Fribourg, le 21.11.1992.

Ray Lema explique qu'il ne se voit pas faire un autre métier que celui de musicien.
Jusqu'à l'âge de 11 ans il ne pensait pas être musicien. Il est entré au séminaire pour être prêtre et il a commencé à jouer de l'orgue, et tout est venu naturellement. Il a compris ensuite qu'il était fait pour la musique.
Dans sa famille son choix de devenir musicien n'a pas été bien accepté, il les a déçus.

00:01:45
Au Zaïre, il y a n'y a pas tout à fait la même tradition de griots que dans d'autres régions, il y des griots mais ils peuvent chanter ce qu’ils veulent.

00:02:15
Il a une influence différente des autres musiciens zaïrois. Avec son passage au ballet nationale et en voyageant dans le pays il a découvert qu'il y a beaucoup d'influences différentes que la rumba zaïroise moderne. Lui a plutôt voulu découvrir ce qui se passe dans la musique plus traditionnelle, dans l'arrière-pays.
TS pense qu'il a un côté ethnologue.
Il pense qu'il a toujours des rencontres particulières, comme pour cet album avec les voix bulgares. Il se sent humaniste.

00:04:00
Les USA ont été une grande étape. C'est là-bas qu'il a appris le métier. En Afrique le rythme des musiciens est très relax, aux USA les gens bossent! Il a appris à travailler vraiment.

00:05:00
Il a une chanson religieuse sur chacun de ses albums. Il est croyant mais n'a pas de religion définie. Il croit en la musique. La musique c'est la conscience du monde. Les musiciens ont un mot à dire. La politique est en train de faire un constat d'échec et une autre forme plus naturelle doit prendre le relai, l'art en général.
Un musicien au Zaïre, en Afrique ne peut pas faire de l'art pour l'art, il doit dire quelque chose.

00:07:00
La musique passe par le corps. Mais on a trop tendance à placer l'art ailleurs, en dehors de la vie. En Afrique tout est prétexte à chanter et danser, dans la vie courante. On doit démystifier l'artiste. Il prend l'exemple de Mickael Jackson, qui est devenu trop une star, il a été "couillonné". Il faut ramener l'artiste au niveau des hommes, qu'il soit utile.

00:08:25
Ray Lema semble avoir été préservé de ce statut. Il est toujours accueilli comme autre chose qu'un musicien, on lui parle de problèmes humains, politiques et sociaux. Il préfère être utile à sa société que juste un artiste. Il a envie d'apporter un peu de bonheur, alléger le fardeau des gens.

00:09:30
Il a voyagé en Afrique mais le travail de recherche de sons il ne l'a fait qu'au Zaïre. Mais c'est plus compliqué de voyager, faire le tour de Zaïre c'est une expédition très dure. Il est content de l'avoir fait car il a constaté que le Zaïre a 200 ethnies et c'est comme un résumé de l'Afrique.

00:11:05
TS lui demande comment il conserve un équilibre.
RL: il bouge beaucoup et cela lui permet de conserver sa santé mentale. Il a une structure autour de lui qui le protège de certains individus malveillants, et il peut rencontrer que les gens qu'il a envie de rencontrer, les grands esprits.

00:12:00
Il parle de son disque réalisé avec l'ensemble des voix bulgares. C'est une première. Il est tombé amoureux des voix de ces femmes, et inversement. Ce sont des femmes extrêmement puissantes, ce sont de grandes musiciennes mais on n'en parle pas assez.

00:13:30
La suite?
On lui propose d'aller rencontrer des chœurs sud-africains, chinois,...
La musique c'est la liberté. En ce moment il n'a plus de contrat et se sent entièrement libre.

Savary, Thierry

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