Druckvorschau Schließen

482 Treffer anzeigen

Archivische Beschreibung
Savary, Thierry
Erweiterte Suchoptionen
Druckvorschau Hierarchy Ansicht:

Interview de Cyrano

Interview du chanteur de rock zurichois Cyrano, par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "June" en septembre 1995.

Cyrano explique qu'il a commencé la musique en 1983, il a commencé la guitare et à écrire des chansons. Ila fait durant 6 ans de la musique pour lui, puis en 1989 il a commencé à faire de la scène. Il faisait des petits concerts et il a été approché par une maison de disques. En 1993, il a sorti son premier album "Blue Train". Il sort maintenant son deuxième album. Maintenant il joue avec des musiciens. Il n'a pas de groupe fixe, il joue toujours avec de nouveaux musiciens.

Thierry Savary lui demande s'il écrit beaucoup
Cyrano explique qu'il écrit beaucoup mais qu'il ne conserve pas tout. Il lui arrive de reprendre des chansons des semaines plus tard alors qu'il les avait jetées. Il a des mois très créatifs, et d'autre où il ne fait rien. Il lui arrive aussi de faire des reprises sur scène.

00:03:30
Thierry Savary lui demande si la scène est importante?
Cyrano explique que c'est important, et il trouve que c'est vraiment différent du studio. Il veut séparer le studio et la scène. La scène c'est pour faire un show, pour divertir, et il aime cela.

Thierry Savary lui demande si la composition correspond à des états d'esprit.
Il explique que cela dépend. Il peut écrire quand il est triste comme de bonne humeur. Cela influence les chansons. Il pense qu'il faut faire de tout, pour que cela reflète la vie.

00:05:15
Thierry Savary les chansons c'est l'histoire de la vie?
Il pense que oui, et que l'amour est la plus grande source d'inspiration, Il parle aussi des petites rues.

Thierry Savary Une grande observation?
Il explique que l'on ne peut pas toujours être créatifs, et en train de composer. Il parle de Tom Waits qui a fait un album en 5 semaines.

00:06:45
Cyrano se rappelle que quand il commençait à composer et qu'il n'avait pas d'inspiration il était paniqué, il pensait ne plus pouvoir écrire. Mais c'est un cycle.

00:07:30
Thierry Savary lui parle de la diversité des styles de son répertoire.
Il ne veut pas se mettre de limites. Il est encore jeune et il veut expérimenter. Il pense pouvoir trouver un style pour un disque et changer de style pour un autre disque. Pour l'instant il aime faire plusieurs styles différents. Il ne veut pas faire un disque qui l'ennuie, donc il choisit des chansons différentes. Il espère que le public aimera cela.

Thierry Savary parle de sa voix et de sa manière d'être qui font son style.
Il parle aussi des musiciens qui sont sur le disque, qui ont une certaine manière de jouer.

00:09:30
Thierry Savary lui parle du tri des chansons pour l'album
Cyrano avait écrit 30 chansons pour l'album. Il a travaillé avec son producteur Ray Kane. Ils ont travaillé les arrangements pour 18 chansons, mais n'en ont gardé que 13 pour le disque.

Thierry Savary parle des conditions d'enregistrement du disque.
Cyrano explique qu'il a enregistré à Arbois, un petit village du jura français, dans un petit château. Ils sont restés un mois. Il explique qu'il y avait une atmosphère spéciale d'enregistrer dans un château. Il ne voulait pas être dans un studio car on ne vit pas dans un studio. Il a choisi un château car c'est un endroit où on vit. Il trouve que c'était très agréable.

00:12:05
Ils ont expérimenté les recoins du château. Ils ont enregistré dans la cuisine, la cave, etc. Il y avait un travail à faire sur le son. En studio c'est trop confortable, il n'y a plus de travail du son et de la musique. Il a beaucoup aimé cela.

Il parle du fantôme du château, et il rit. Il parle de la personne qui travaillait dans le château.

00:14:00
Thierry Savary lui demande s'il a des personnes de référence dans son entourage pour écouter les maquettes.
Cyrano explique qu'il travaille d'abord avec le producteur. Puis il faisait écouter au cuisinier pour savoir ce qu'il pensait. Il n'est pas musicien, mais il est un homme de goût.
Il parle de l'importance des bons repas pour créer une atmosphère plus légère.

Cyrano explique que l'enregistrement s'est bien passé, mais il y a eu des problèmes techniques car il y avait toujours du bruit autour du château et les micros sont très sensibles. Il fallait planifier les tâches et la musique.

00:17:05
Thierry Savary lui parle du fait qu'il chante en anglais et en français.
Cyrano pense que le français est la langue de l'amour. IL vient de Zurich, et le dialecte est très dur. Il ne peut pas chanter des chansons d'amour avec ce dialecte. Et l'anglais est la langue du rock'n'roll.

Thierry Savary lui demande s'il pense à une carrière internationale.
Il explique qu'il va faire une tournée en Allemagne et en Autriche, et peut-être en France. Il veut sortir de la Suisse et pouvoir observer comment le public réagit.

Savary, Thierry

Interview de Saï Saï

Interview par téléphone de Ramsès, membre du groupe de reggae français Saï Saï par Thierry Savary

Enregistrée en février 1996 à l'occasion de la sortie de leur album "Le Ragga ça l'fait" en 1995.

Thierry Savary rappelle
Ramsès explique que le groupe a fêté ses dix ans.
Ils signent pour cet album un contrait de distribution, un contrat de licence avec une grosse maison de disques, à savoir Warner.

Thierry Savary rappelle leur volonté d'indépendance.
Ramsès explique qu'ils ne veulent pas avoir de directives d'une maison de disques et sont indépendants.
Ils parlent de tous les sujets, et ont parfois des titres virulents. Ramsès explique que c'est un compte rendu de toutes les choses de la vie, avec un esprit positif.

Thierry Savary parle du choix du ragga qui permet de s'exprimer.
Ramsès explique que le reggae existe depuis longtemps, et que le ragga c'est le nouveau nom du reggae qu'ils pratiquent.

Thierry Savary lui parle de la Jamaïque.
Ramsès explique qu'ils sont partis en Jamaïque juste après leur premier album. Ils ont pu faire un concert. Ils en ont ramené une chanson, "French man".

00:03:30
Thierry Savary parle de la scène.
Ramsès parle du concert du soir, avec 4 musiciens et deux DJ. Ils utilisent les sons actuels, avec une batterie. Il y a une grande liberté.

00:04:20
Ramsès chante.

00:04:30
Thierry Savary lui demande si les paroles lui viennent de manière instinctive.
Ramsès explique qu'il fait beaucoup d'impro.
Il parle de la Suisse, de leur actu.

Ramsès explique que leur album a été fait sans l'aide de personne. Ils sont fiers, car il est représentatif de 10 ans de maturité. Ils espèrent que cela marche car ils ont un bon message.
Pour l'instant ils n'ont pas vraiment eu de censure.

Savary, Thierry

Interview de Paulo Mendonça

Interview du musicien de funk suédois Paulo Mendonça par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "11 PM" en octobre 1995.

Paulo Mendonça explique sa relation avec la Suisse. En 1994, ils ont joué au Gurten festival, puis fait une tournée d'un mois en Suisse. Puis il a eu la chance de faire la musique pour la montre Swatch 7 tons, montre musicale.
Il a eu un grand succès en Suisse avec son titre "If you want my love", puis le succès à fait boule de neige dans toute l'Europe. Grâce à la Suisse tout cela est arrivé.

00:01:30
Il est né au Portugal, et sa famille est partie en Suède quand il avait 5 ans. Son père est togolais. Il parle portugais.
Son père joue de la guitare, et sa mère est enseignante. Ce n'est pas une famille de musiciens. Il a découvert Deep Purple à 12 ans et a su que la musique serait sa vie.
Jusqu'à aujourd'hui, ses parents voyaient la musique comme un hobby, il voulait qu'il fasse des études et ait un vrai travail. Ils ont compris il y a quelques années que la musique était plus qu'un travail, que c'était un style de vie. Le travail avec la musique ne s'arrête jamais, chaque heure, chaque jour.

00:03:55
Il parle du fait qu'il est multi-instrumentiste. Il raconte une anecdote avec un groupe dans sa jeunesse, où il montrait aux autres comment jouer de leurs instruments. Il a appris qu'il faut avoir le contrôle de son instrument pour ne pas faire de compromis. C'est difficile de laisser les autres interpréter ce que l'on veut en musique. Il est batteur en premier lieu, puis il a appris la guitare.

00:05:20
Paulo Mendonça parle de son groupe. Il faut apprendre à faire des compromis, car on est 5 et il faut prendre en compte les avis de tous et les regrouper. Il pense qu'il travaille mieux de cette manière, mais il est en train d'apprendre à travailler avec d'autres musiciens.

Thierry Savary lui parle de son groupe, de l'esprit du groupe.
Paulo Mendonça explique qu'il pense que la première règle avec un groupe c'est d'être engagé, pour avoir une communication sur scène. Ils sont maintenant au point qu'ils n'ont plus besoin de penser ou de se regarder sur scène. Quand ils répètent, c'est pour être prêts à toutes les situations, ce qui pourrait arriver en concert.

00:08:45
Paulo Mendonça parle du fait que parfois, quand tout se passe bien sur scène, il se surprend à jouer des choses sans s'en rendre compte. Il parle d'un concert à Zofingen, où cela s'est passé.

00:09:55
Paulo Mendonça parle du live. Il pense que tout peut arriver. Il ne veut pas jouer pour vendre des albums, ou faire de grandes tournées où il fait le même set tous les jours. Il ne pourrait pas jouer en faisant toujours la même chose. Il veut avoir le sentiment que tout peut arriver. Il y a toujours de quoi retomber sur ses pieds, mais le plus important c'est de ne jamais savoir ce qui va se passer en live.

00:11:30
Paulo Mendonça parle de sa vision du succès. Il n'en a pas peur. Mais il a peur que les gens en veulent pour leur argent car ils paient leur entrée chère. Il trouve que c'est dangereux car il faut en faire toujours plus, faire de grands shows. On peut faire un grand show avec peu. Il y a beaucoup de gens dans le business qui vont essayer de te dire ce qu'il faut faire. Il veut convaincre les gens qu'il veut garder de la simplicité dans ses concerts, et c'est ce qui lui fait un peu peur.

00:13:40
Paulo Mendonça parle de ces grands shows, où il y a beaucoup de monde sur scène.
Thierry Savary parle du fait qu'il faut garder un moyen d'avoir une bonne vie dans la musique.
Paulo Mendonça explique qu'il veut être heureux sur scène, peu importe le nombre de public, mais il veut sentir la magie avec ses musiciens. Il ne veut pas que les musiciens aient peur de faire des choses au feeling à cause du public. Il ne veut pas s'ennuyer sur scène en faisant toujours la même chose. Il veut garder une spontanéité.

Savary, Thierry

Interview de Betty Legler

Interview de la chanteuse de pop music et de yodle suisse Betty Legler par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Blessing Curse", en octobre 1995.

Thierry Savary explique que c'est le cinquième album de Betty Legler, et lui demande de rappeler un peu sa carrière.
Betty Legler explique qu'elle a sorti son premier album en 1991, puis elle a eu une grande pause entre le deuxième et le troisième.
Elle explique le titre de son album, "bénédiction, malédiction". Elle parle de la vie de tous les jours, mais aussi de son talent qui lui permet de vivre bien mais qui l'oblige à être musicienne, à ne pas pouvoir faire autre chose. Elle est un peu prisonnière de la musique. C'est un moteur, une chance inouïe de pouvoir s'exprimer à travers la musique.

Betty Legler explique que cela donne quelque chose de plus, que cela aide à vivre mieux. Elle parle de la youtse. Elle explique qu'elle vit entre Glaris et New York.

00:02:50
TS lui parle de New York
Betty Legler explique que c'est une ville où elle se sent bien car il y a des possibilités infinies, on peut tout faire. Elle est obligée de se concentrer sinon elle se disperse. Dans le canton de Glaris elle trouve un grand calme, elle peut se centrer sur elle-même.

00:03:55
Le disque a été enregistré en Suisse et non à New York malgré les possibilités qu'elle avait. Elle a choisi la sécurité de travailler avec des musiciens qu'elle connait bien, des musiciens suisses avec lesquels elle travaille depuis longtemps. On ressent cet esprit de famille sur le disque.

00:05:00
TS souligne la qualité de son de l'album, dont on pourrait croire qu'il a été fait à New York
Betty Legler explique qu'elle pensait que c'était un caractère suisse de se fermer à des possibilités. Le plus important pour elle est de trouver une bonne alchimie entre les musicien et de faire ce que l'0on a envie. Cela n'a rien à voir avec les frontières.

00:06:14
TS lui demande si New York est aussi un endroit pour faire des affaires
Betty Legler explique qu'elle a des contacts, qu'elle est en train de voir ce qui peut se faire car le show business fonctionne avec des rêves et des espoirs. Elle est très terre à terre, et elle est en train de faire un petit pas après l'autre pour voir ce qui peut se faire dans le marché américain.
Elle parle des lois du marché, elle trouve intéressant de voir comment cela fonctionne. Il y a l'art d'un côté, qui est sa passion mais il y a aussi le business.

00:08:10
TS souligne le fait que les artistes ne sont souvent pas concrets en ce qui concerne le business.
Betty Legler explique que c'est difficile car cela prend beaucoup de temps. Elle doit beaucoup planifier, entre la promo, les répétions, le business. Elle prend aussi beaucoup de risques, mais elle peut avoir son mot à dire sur le contenu du disque, le prix, etc. Il faut trouver un équilibre. Elle a deux collaborateurs, mais elle se réjouit d’à nouveau avoir du temps pour elle, pour pouvoir être créative.

00:10:05
TS lui parle de l'album, de ce qu'il représente pour elle.
Betty Legler explique que c'est une partie d'elle-même, qu'il est très proche. Elle se sent un peu comme à l'armée, elle est en train de gagner son grade, elle a l'impression d'être en train de mériter ce disque. C'est pour elle comme un enfant mais aussi un produit ce disque. Elle se sent trop proche, cela la blesse un peu parfois. Mais rien n'est statique, c'est comme un polaroid qui montre qui elle est en ce moment, mais elle est déjà en mouvement vers la suite.

Savary, Thierry

Interview de Gérald de Palmas_2

Interview du chanteur français Gérald De Palmas par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Paléo festival en juillet 1995.

Thierry Savary parle de la sortie de l'album de Gérald De Palmas, qui a bien fonctionné.
Gérald De Palmas explique qu'ils ont fait beaucoup de concerts aussi, plus de 100. C'était son but, de faire une expérience sur scène.
Il se pose moins de questions maintenant, par rapport au son etc. qui peuvent bloquer. Le but c'est de faire passer de l'émotion aux gens. Au début il voulait faire pareil que sur l'album, mais ce n'est pas ce qu'il faut, c'est faire passer des émotions.

Il ne sait pas s'il a eu des états de grâce, mais il a souvent des coups d'adrénaline de quelques secondes. Il y a une comme une décharge, c'est enivrant.

00:02:25
Thierry Savary lui parle du contact avec les gens.
Gérald De Palmas explique qu'il n'est pas très fort pour cela, et il ne trouve pas cela important. Pour lui, il communique avec sa musique. Il ne ressent pas de parler au public.

00:03:20
Thierry Savary lui parle de la chansons "Sur la route", que les gens chantent
Gérald De Palmas voit cela comme un moment de fête. Cela aide une chanson que les gens connaissent.
Il explique que l'album a été enregistré il y a longtemps, mais que l'album est sorti en octobre, ce qui est relativement récent.
Il est content que cela marche, mais il a aussi envie de passer à autre chose.

Il parle de la télévision, du fait de devoir faire des chansons en playback. Mais il y en a de moins en moins. Le show business n'est pas contraignant dessus. Il fait surtout de la scène, et il peut faire de nouveaux morceaux s'il a envie. Mais il a envie d'enregistrer un nouvel album.

00:05:45
Thierry Savary lui dit que c'est quelqu’un qui est respecté.
Il pense qu'il y a des propositions qu'il ne faut pas forcément accepter. Cela dépend de ses intérêts. Il y a des choses qu'il faut payer par la suite, et perdre un peu de crédibilité. Il trouve qu'il a de la chance pour le moment. Il y a beaucoup de chance dans de milieu, de se trouver au bon endroit au bon moment.

00.07:00
Thierry Savary lui demande s'il se fait des plans pour la suite, de jouer avec certains artiste en particulier.
Gérald De Palmas n'a pas envie de ce genre de choses, il ne voit pas vraiment l'intérêt. Il aime bien jouer avec des gens, mais des gens qu'il aime, qui sont ses amis.
Il n'a pas lié de nouvelles amitiés depuis qu'il fait le métier, car il n'a pas le temps. C'est difficile.

Gérald De Palmas explique que c'est difficile de tenir tout un concert. Cela dépend du style de musique. Il prend l'exemple de Souchon et ses balades. Lui fait une musique plus énergique. Il faut tenir les gens, car ils ne connaissent pas l'album, il faut aller les chercher à l'énergie, ou les faire danser sur du groove.

Savary, Thierry

Interview d'Olodum

Interview de Billy Arquimimo du groupe culturel brésilien Olodum par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Montreux Jazz festival en juillet 1995.

Thierry Savary
Billy Arquimimo explique qu’Olodum a commencé en 1979, comme un bloc de carnaval. Le but était de regrouper les gens du quartier pour faire le carnaval. Au bout de quelques années ils ont réfléchi à ce qu'ils pouvaient faire de plus. Ils sont devenus un bloc social, culturel et politique. Ils travaillent avec les enfants des rues, les enfants du quartier pour les occuper et les éduquer, pour ne pas qu'ils deviennent des marginaux.
Billy Arquimimo explique qu’ils essayent aussi de mettre en avant leur culture, leur culture héritées de l'Afrique, le candomblé, la samba. Le but c'est de valoriser ces racines africaines, pour que les gens n'en aient plus honte. Ils font aussi des comparaisons entre la façon de vivre en Afrique et au Brésil, il y a des cours de culture et d'autres choses que l'on ne trouve pas à l'école traditionnelle.

00:03:40
Billy Arquimimo explique qu'il y a toutes sortes de cours, des cours de langue, des cours de musique, etc. C'est une école créative. Et il reste le groupe de musique Olodum qui est la base.

Billy Arquimimo explique que désormais Olodum est une sorte d'ambassadeur de ce quartier de Bahia. Le groupe de musique est le messager, le porte-voix du travail d'Olodum en tant que bloc de quartier.
Olodum a attiré l'attention des gens au Brésil, car personne n'imaginait que des gens de ce quartier, des gens noirs pourraient réussir. C'est un quartier de marginaux. Dans ce sens ils contribuent à changer les conceptions des gens au Brésil.

00:07:45
Thierry Savary lui parle de l'évolution dans la musique d'Olodum.
Billy Arquimimo explique qu'ils ont conservé la base des percussions, mais désormais ils y ajoutent des mélodies d'autres influences musicales. Mais ils vont toujours rester un groupe de percussions.

Savary, Thierry

Interview de Stakka Bo

Interview par téléphone du musicien de reggae suédois Stakka Bo par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "The Great Blondino" en février 1996.

Stakka Bo parle des différentes fonctions de la musique et du côté positif de sa musique.

Stakka Bo parle de la perception que les gens ont de lui. Mais il pense que cet album reflète ce qu'il est en tant que personne.
Il parle de la vie, du fait que l'on peut utiliser des expériences que l'on a eu et les utiliser tant dans la musique que dans sa vie en général.

Stakka Bo explique que la musique et le métier de musicien l'a changé, et a changé sa manière de voir les choses. Il a eu de la chance que le succès n'arrive pas trop jeune.
Il parle de la notion de succès, qui peut provenir de plusieurs aspects de la vie.

00:04:05
Thierry Savary lui parle de sa période en tant que DJ, et des différentes influences dans sa musique qui en proviennent.
Stakka Bo explique qu'il aime beaucoup la musique, et de l'environnement des clubs.

Thierry Savary lui parle de la Dub Music.
Stakka Bo explique que c'est sa musique préférée depuis toujours. Il y a toujours quelque chose qui le surprend. C'est une des musiques qui influence le plus ce qu'il fait.

Stakka Bo parle de la Jamaïque. Il n'a jamais pu y aller par manque de temps, mais il aimerait y aller. La musique jamaïcaine est très présente en Angleterre.
Ils parlent de la nouvelle génération de musiciens jamaïcains.

00:06:40
Stakka Bo parle du manque de temps quand on a du succès. Il faut 'être efficient et faire des choix. Il n'a plus aussi de temps pour ses proches qu'il voudrait.

Thierry Savary lui demande comment il peut se ressourcer
Stakka Bo explique que la musique est sa manière de se ressourcer. Le fait d'écrire de la musique est une source d'inspiration en soi, mais en même temps il s'exprime.
Il écrit autant à la guitare qu'avec des claviers. Il lui arrive aussi de démarrer une chanson par les paroles. Il n'a pas une manière de faire figée.

00:09:00
Thierry Savary parle de musique et de rythme. Il lui demande si le rythme est toujours présent dans sa vie.
Stakka Bo explique que quand il écrit de la musique il a des images dans la tête, et quand il vit, il a toujours de la musique dans la tête.

Thierry Savary lui parle de son label.
Stakka Bo explique qu'il avait envie de produire aussi de la musique qu'il ne fait pas lui-même mais qu'il aime, c'est pour cela qu'il a créé son label. Il ne produit pas des choses très commerciales.

Thierry Savary lui demande comment il travaille avec les autres producteurs.
Stakka Bo parle de Jones, avec lequel il a toujours travaillé. Il ne pourrait pas travailler avec un autre producteur. Mais il travaille aussi avec d'autres gens pour les remix, et il trouve toujours très intéressant de voir leurs interprétations.

00:12:25
Stakka Bo est à Zurich. Thierry Savary lui explique qu'il travaille à Fribourg, et lui explique où cela se situe.

00:13:00
Thierry Savary lui parle du titre de l'album.
Stakka Bo explique que c'est aussi le titre d'un livre, d'un auteur suédois qu'il aime beaucoup, qui a un style très particulier. Il ne s'est pas inspiré du livre, il en a repris le titre.
Il parle des personnages du livre, qu'il aime beaucoup.

Thierry Savary et Stakka Bo parlent de reggae.

Savary, Thierry

Interview de Paul Carrack

Interview par téléphone du chanteur et compositeur anglais Paul Carrack par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "Blue Views", en février 1996.

Thierry Savary lui demande si être musicien est une vocation.

Paul Carrack explique qu'il voulait aussi être footballeur professionnel. Il est toujours fan de foot.
Il explique qu'il a commencé la musique quand il était adolescent. Il a joué de la batterie dans un groupe. Quand il a fini l'école il était déjà dans un groupe semi-professionnel, et il a fait une tournée en Europe.
A l'époque, c'était plus difficile de faire une carrière, moins respectable.

Paul Carrack parle du fait qu'il a composé pour beaucoup de gens. Les gens connaissent les chansons, mais ils ne savent pas qui est Paul Carrack. Il ne met pas trop d'importance à cela, car il a eu de bonnes expériences avec beaucoup de grands musiciens. Mais il aimerait se faire une place dans sa carrière en solo, et se faire connaître en tant que Paul Carrack.

00:03:20
Il parle du fait de chanter. Il n'a jamais appris.

Paul Carrack parle de Mike + The Mechanics. Il avait un groupe qui ne marchait pas très bien. Il a eu l'opportunité de devenir chanteur dans Mike + The Mechanics. Ils ont eu beaucoup de succès, et leurs 4 albums en ont eu. Mais il ne s'y attendait pas.

00:05:00
Paul Carrack parle de l'organisation pour le groupe Mike + The Mechanics. Ils doivent souvent s'adapter à l'emploi du temps de Mike Rutherford qui joue avec Genesis. Mais cela ne lui pose pas de problème car cela lui laisse du temps pour sa musique.

00:06:15
Paul Carrack parle de son album. Il avait des chansons prêtes, mais il tournait avec le groupe Mike + The Mechanics. Il a mis du temps pour sortir l'album mais il pense que c'est une bonne chose car maintenant les gens sont plus prêt pour s musique que quelques années avant. Le fait d'être patient a été positif.

Paul Carrack parle de sa manière de composer. Il écrit des chansons très simples, basiques. Mais c'est sa manière de les interpréter qui les rends spéciale. Il utilise une structure et une mélodie simple pour faire sa musique.

Il explique qu'il est intéressé par ce qui se passe dans le monde. Mais dans sa musique, il est plus concentrer sur des sentiments, sur des expressions de lui-même.

00:09:00
Thierry Savary parle du fait qu'il parle plus de personnes, d'individus que du monde en général.
Paul Carrack explique que ce n'est pas son genre de parler du monde en musique.

00:09:30
Thierry Savary lui parle des artistes avec lesquels il a collaboré.
Paul Carrack explique qu'il a construit de grandes amitiés, par exemple avec Nick Lowe. Il parle aussi de Mickael McDonald, qui est quelque 'un de très modeste. Il pense qu'il a eu de la chance car il a travaillé avec des gens biens.

00:11:00
Thierry Savary souligne que les grands artistes sont souvent simples et modestes.
Paul Carrack pense que ce n’est pas toujours le cas. Il y a aussi des gens avec de gros égos qui vivent dans leur monde mais font de la musique très bonne.

Paul Carrack explique qu'enfant il chantait très bien. Quand il a commencé la musique, tous les groupes avaient un chateur, ce qui lui a laissé le temps d'apprendre à jouer des instruments. Il a commencé à chanter seulement avec Ace. Ils ont eu beaucoup de succès, c'est ce qui l'a poussé à chanter. Il pense avoir beaucoup progressé en tant que chanteur.

00:13:30
Thierry Savary lui demande s'il est heureux avec sa carrière.
Paul Carrack est très content. Il n'a jamais planifié sa carrière, il a toujours suivi les opportunités qui se présentaient. Il pensait quelques années auparavant qu'il ne serait qu'un compositeur. Le succès de Mike + The Mechanics lui a rappelé à quel point il aime jouer, être sur scène.
Il parle de ses habilités de musiciens. Il parle aussi du fait de chanter, c'est ce qu'il préfère.

00:17:00
Thierry Savary lui parle de Steve Winwood.

Savary, Thierry

Interview de Lokua Kanza

Interview du chanteur congolais Lokua Kanza par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "Wapi Yo" en 1995, et de son passage à Fri-Son le 01 mars 1996.

Thierry Savary parle de l'album, qui est le deuxième.
Lokua Kanza explique que le premier album a été fait avec peu de moyens. Cet album a été fait avec le soutien d'une maison de disque, ce qui lui a permis d'inviter ses amis à jouer sur l'album.
Lokua Kanza explique qu'il a des amis partout.

Thierry Savary rappelle qu'il a joué avec Manu Dibango ou Rey Lema. Ce sont des gens important pour lui.
Lokua Kanza en parle comme des grands frères. Il a beaucoup appris avec eux.

Thierry Savary parle de ses activités de producteur.
Lokua Kanza a travaillé avec Papa Wemba et Geoffrey Oryema. Il aime beaucoup le travail de production. Il explique que cela consiste à travailler le son, en fonction des émotions de l'artiste.
Il trouve que c'est excitant de pouvoir voir comment nait une œuvre d'art.
Il essaie de ne pas être sévère, mais d'être exigent et tendre à la fois. Il faut que l'artiste sente que le producteur croit en lui.

00:03:30
Il pense que les artistes qu'il produit l'approchent car ils aiment son monde.

00:04:00
Thierry Savary parle de Peter Gabriel, car il a travaillé dans ses studios.
Lokua Kanza pourrait travailler avec Peter Gabriel comme coproducteur. Il pense que l'on a toujours des choses à apprendre des autres.

Thierry Savary parle Youssou N'Dour.
Lokua Kanza en parle comme d'un frère, il l'aime beaucoup. Il parle d'une même génération.

Thierry Savary parle des rythmes des musiciens africains.
Lokua Kanza ne connait pas tous les rythmes africains, il ne connait même pas tous ceux de son pays. Il y a trop de choses, on ne peut pas tout connaitre.

Il parle d'un concert en Côte d'Ivoire, qui a été son meilleur concert. Il parle de gens qui pensent qu'il ne fait pas de musique africaine.
Il ne fait pas de la musique pour les Africains, mais pour les humains. Son but, c'est l'humain. Il ne cherche pas à plaire à des catégories stéréotypées.

Il pense que la musique il faut s'en servir avec tout son cœur. Il va jouer avec l'Orchestre philarmonique de Lille.

00:06:55
Thierry Savary lui demande combien de temps a pris l'album.
Lokua Kanza explique qu'il lui a fallu 2 mois pour enregistrer, et beaucoup de temps pour le mixage. Il a composé l'album durant une tournée, durant les voyages.
Depuis le premier album, il a tourné un peu partout, Malaisie, Canada, un peu partout en Afrique. Il a eu beaucoup de plaisir d'être au contact du public, c'est encourageant.

00:08:00
Il sent que quelque chose se passe bien, car les médias et la maison de disques sont derrière lui.
Lokua Kanza a toujours rêvé de faire de la musique.

00:08:40
Thierry Savary parle de l'album, de son contenu.
Lokua Kanza a voulu donner un aspect de lui, une image moins joyeuse. Il voulait faire passer le côté de lui qui se pose des questions, et passer des messages aussi. Il pense que les artistes doivent être des porte-paroles pour les autres. Il pense que les vraies valeurs de la vie sont en train de reculer.

00:09:55
Thierry Savary parle des traditions bien ancrées en Afrique qui se perdent.
Lokua Kanza parle du fait que les gens suivent à tous vent l'argent. Il parle de la situation en Afrique. Il pense que l'humain est en train d'apprendre, en train de devenir intelligent. Il est positif car il pense que l'on progresse.

00:11:00
Thierry Savary lui demande ce que lui apporte la musique.
Lokua Kanza pense que cela le calme. Il pense que le public vient donner de l'amour. Les gens qui viennent le voir, viennent parler avec lui, pas seulement pour regarder des performances.
Il parle de communication. Ce n'est pas toujours facile.

Il explique que l'album reflète sa vision du monde, que les humains ont des différences mais qu'ils sont tous les mêmes. Il faut communiquer avec nos différences.

00:13:00
Thierry Savary lui parle du fait que sa musique ne fait pas de différence.
Lokua Kanza explique qu'il veut que dans sa musique on retrouve l'humain.

3 vœux: arrêter l'armement, arrêter les barrages des frontières, que l'on trouve un remède contre le Sida.

Savary, Thierry

Interview de Vaya con Dios

Interview de Dani Klein, chanteuse du groupe de rock belge Vaya con Dios par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Roots and Wings", en février 1996.

Thierry Savary parle de l'amitié dans Vaya Con Dios, et leurs relations de travail.
Dani Klein pense qu'il faut dissocier le travail de l'amitié. Elle a longtemps cru que l'un et l'autre allaient ensemble. Elle pense que dans les relations de travail les amis se permettent plus de choses, et cite des exemples.
Avant elle avait plus besoin d'être entourée d'amis. Elle a une vie plus équilibrée donc elle en a moins besoin.
Elle préfère travailler avec des professionnels, qui peuvent par la suite devenir des amis, plutôt que dans l'autre sens.
Elle a aussi eu l'impression d'être utilisée.

00:02:45
Thierry Savary parle du nom du groupe, qui est une expression de chance.
Dani Klein explique qu'il n'y a pas eu que de la chance, du bonheur. Elle parle d'un décès (celui de Dirk Schoufs).
Elle parle du décès de Kirk Schoufs. Le groupe n'aurait pas pu exister sans lui. Elle parle du fait qu'elle n'a pas pu tout lui dire avant son décès.

00:04:20
Dani Klein se dit obsédée par la mort. Elle parle de sa relation et de sa perception de la mort. Elle parle de sa peur de la souffrance.

00:05:45
Dani Klein explique avoir toujours chanté, depuis son enfance. Chanter était une manière de combler des vides. Elle a toujours eu besoin et envie de chanter. Chanter est vital. Elle parle du fait de chanter pour combattre des peurs et des angoisses.

Thierry Savary lui parle d'un changement de personnalité par le chant.
Dani Klein pense que la manière de chanter et la voix évoluent en fonction de son évolution personnelle. Avec le temps elle a appris à équilibrer sa voix.

00:08:20
Thierry Savary parle de l'album comme d'un album proche des gens.
Dani Klein explique qu'elle voulait faire autre chose que des chansons d'amour, car il y en a trop. Elle voulait aborder d’autres thèmes. Elle parle de l'obsession du couple dans l'imaginaire. Elle pense que l'on peut très bien vivre seul. Elle pense que c'est important de savoir vivre seul avant de vivre avec quelqu'un. Elle trouve cette idéalisation de l'amour ridicule, et elle voulait s'en éloigner.

00:10:20
Thierry Savary parle d'une autre forme d'amour qui est présent dans le disque.
Dani Klein explique qu'elle déteste le mot et l'idée du couple. Elle parle de conventions, de limitations, de sacrifices. Elle pense que l'amour est plus universel, plus grand et plus difficile que cela.

00:11:50
Dani Klein parle du blues. Elle pense que cela parle aux gens car c'est très primitif. On chante l'existentialisme dans le blues. Elle parle de la solitude, qu'elle a dû apprendre et qu'elle apprécie désormais. Elle parle du fait qu'elle travaille sur elle-même depuis 7 ans en psychothérapie. Elle a envie d'améliorer ses relations avec les autres. Elle parle de ses deuils, de ses illusions qu'elle a dû abandonner.

00.13:30
Thierry Savary parle de la notion de partage qui est forte dans l'album.
Dani Klein explique qu'elle aimerait donner plus de place aux gens qui ont participé à l'album. Elle aime partager. Elle parle aussi du fait d'être utilisée.
Elle s'est permis des choses dans cet album pour la première fois, notamment de ne plus travailler exclusivement avec des studios et des musiciens belges. Elle a travaillé aux USA, avec des gens pour lesquels elle a une grande admiration. Elle parle de Roger Hawkins qui a travaillé sur l'album. Elle parle de la reconnaissance qu'elle a trouvée aux USA.
Elle parle du fait de se renouveler et d'innover.

00:16:25
Dani Klein parle de la chanson française. Elle parle de Léo Ferré, de Reggiani, de Barbara et de Nougaro. Elle adore la chanson française. Elle a peur de se mesurer à ces gens. Elle pense que ce qui se fait dans la chanson française est minable. Il n'y a plus que du mauvais depuis Gainsbourg.
Elle ne se voit pas sortir un album en français car il devrait être aussi bien que les grands. Comme elle fait du rhythm’n’blues, elle ne se voit pas le faire en français. Elle a vécu aux USA, elle parle bien anglais donc elle écrit ses textes en anglais directement. Le fait d'écrire en anglais lui donne aussi de la distance.
Elle aimerait faire un album en français, mais elle ne sait pas quand. Elle parle du fait que sa voix sonne différemment en français.

Savary, Thierry

Interview de Freak Power

Interview par téléphone d'Ashley Slater, du groupe d'acid jazz britannique Freak Power par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "More of Everything for Everybody", en avril 1996.

Thierry Savary parle du deuxième album du groupe. Il demande si le groupe est plus que cela, et une façon de vivre.
Ashley Slater explique que c'est le cas, car ils essayent de pousser les gens à penser par eux même. Ils aimeraient avoir plus d'amour universel dans le monde.
Ils essaient de rendre le gens plus conscients de certaines choses.
Ils parlent des politiciens.

00:02:40
Ashley Slater parle du fait que la musique est la vie, que c'est une force élémentaire.

Thierry Savary parle de leur concert à Fribourg, et d'un esprit de famille sur scène.
Ashley Slater est content que les gens voient cela, car ils essaient de transmettre cette énergie.

Thierry Savary relève le caractère original du groupe.
Ashley Slater pense que la vie, le passé, influence tout ce que l'on fait. Il y a différentes influences musicales dans le groupe qui reflète cela.

Ashley Slater a découvert à 14 ans qu'il voulait faire de la musique, quand il a commencé le trombone.
Ce n'est pas facile de faire une vie dans la musique, mais il a toujours été heureux dans son âme donc il n'a pas vécu cela comme trop difficile.

00:06:00
Il parle d'humeur, d'énergie. Il parle du fait de rester soi-même et de faire ce que l'on aime.

Thierry Savary lui demande comment le succès est arrivé.
Ils parlent d'une publicité.

00:07:30
Ashley Slater explique que désormais ils sont très libres pour la musique. Ils ont de bonnes relations avec la maison de disque.

Thierry Savary parle du fait qu'ils ont été enregistrés à Nassau.
Ils voulaient du soleil, et changer de la pluie d'Angleterre.

00:09:00
Ashley Slater parle de l'état d'esprit durant l'enregistrement. Ils étaient très contents.
Il parle aussi des conditions d'enregistrement.

00:12:00
Thierry Savary leur parle du live, du fait de faire des tournées.
Ashley Slater pense que si les gens voient le groupe, ils comprennent mieux ce qu'ils sont. Il pense que sur cet album les choses sont plus claires.
Il n'aime pas le studio, il aime faire des concerts et faire sourire les gens, les rendre heureux.

Ils sont très contents de cet album.

Savary, Thierry

Interview de Geoffrey Oryema_2

Interview du chanteur ougandais de rock et world music Geoffrey Oryema par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "Night To Night", en mai 1996.

Thierry Savary lui parle de son initiation à la musique.
Geoffrey Oryema explique que son père lui a transmis le gout de la musique à 5 ans déjà, car il jouait de la harpe à 7 cordes.
Il a ensuite appris le piano portatif.
Il savait qu'il finirait dans le domaine artistique.
Il a aussi étudié l'art dramatique. Il faisait partie d'une troupe professionnelle, le Theater Limited.
Quand il est arrivé en France il a 19 ans, il a choisi la musique.

Geoffrey Oryema parle de son arrivée en France. Il a beaucoup voyagé, donc il n'a pas été trop dépaysé en arrivant en France, même si son pays lui manque.
Il n'a pas eu le choix de partir de son pays.

00:02:35
Thierry Savary lui parle de ce qui se passe en Afrique, et dans le monde.
Geoffrey Oryema pense que le monde est à l'envers depuis quelques années. Il parle notamment de la guerre ethnique au Rwanda. Il parle de la honte du vingtième siècle. Il parle des responsabilités plurielles. Il parle du génocide, qui est impardonnable. Pour lui, c'était impossible de rester les bras croisés. Il a notamment fait une chanson.

00:05:30
Thierry Savary lui parle de l'expression des sentiments et du fait d'être sensible quand on est musicien.
Geoffrey Oryema pense que l'on ne peut pas rester insensible. Il pense que tout le monde est engagé d'une certaine manière. Il parle du fait de voter. Il parle de l'importance d'agir.

Thierry Savary lui demande s'il sent que des forces essaient de s’unir en Europe.
Geoffrey Oryema sent plusieurs idéologies. Il y a des gens qui prônent la haine, et des gens qui essaient de casser cela. Il parle de la montée des extrémismes de droite, qui touche aussi les nouvelles générations, et cela l'inquiète. Il pense qu'il faut réagir.

00:07:50
Il laisse toujours un espace à l'espoir dans ses chansons. Il laisse un espace aux auditeurs pour qu'il puisse s'approprier la chanson, s'identifier.
Il parle de gens qui utilisent sa musique pour se ressourcer.

00:09:55
Geoffrey Oryema parle de la scène. Il explique devenir la musique elle-même.

Thierry Savary lui parle de son dernier album, et des voix très fortes.
Geoffrey Oryema parle de son album, conçu comme un rêve. Il parle des gens qui cherchent à s'évader, notamment par le rêve.
Il parle de la chanson "Medieval Dream".

Il parle de Jean-Pierre Alarcen, le guitariste. C'est quelqu'un avec qui il travaille beaucoup. Il parle de sa technique.

00:14:50
Thierry Savary lui parle d'hommages dans l'album à d'autres musiciens.
Geoffrey Oryema pense qu'inconsciemment il a fait ces clins d'œil. Il s'en est rendu compte en écoutant la maquette qu'il y a des inspirations de gens.
Il parle des producteurs sur l'album, qu'il a voulu remercier.

Thierry Savary parle de la notion de famille.
Geoffrey Oryema pense qu'il a aussi des racines occidentales. Il a été bercé par la musique anglo-saxonne. Il pense que ces influences rajoutent à sa musique. Mais il reste toujours ses racines ougandaises. Il parle de la musique africaine.

Savary, Thierry

Interview de Florent Pagny_2

Interview du chanteur français Florent Pagny par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de sa participation à la soirée hommage à Charles Trenet au Montreux Jazz festival en juillet 1996.

Florent Pagny parle de Charles Trenet. Il explique que les gens connaissent la plupart des chansons de Trenet, mais qu'on ne connait pas les couplets. Il en parle comme d'un rappeur. Il en parle aussi comme d'un dinosaure, un incontournable, peu importe qu'on les écoute ou non car ils font partie de la culture.
Il explique aussi que durant la période creuse, Trenet disait que Florent Pagny était le seul de la nouvelle génération de chanteurs à savoir chanter. Cela l'a touché.

Thierry Savary souligne que c'est difficile d'avoir des soutiens dans le métier.
Florent Pagny explique que c'est le seul soutien qu'il ait eu.

Thierry Savary parle des gens qui chantent ses chansons dans la rue.
Florent Pagny pense qu'il revient de loin et que les choses se passent bien pour lui actuellement.
Il parle de la difficulté de revenir sur le devant de la scène. Il parle de la réaction du public face à ce retour.

00:04:15
Thierry Savary lui parle de sa voix.
Florent Pagny parle de "Caruso", qui lui permet de ne pas avoir d'étiquette, et de prouver qu'il a de la voix et qu'il peut chanter tout.
Il trouve que c'est bien car cela signifie qu'il ne va pas être tributaire de la mode, puisqu'il peut chanter et être bien dans différents répertoires.
Il aimerait faire de tout.
Il parle du fait qu'il fait du rock, mais que les gens ont défini comme de la variété.

00:07:00
Thierry Savary lui demande s'il pourrait être considéré comme un instrumentiste
Florent Pagny pense que si on sait utiliser la voix, on peut tout se permettre. C'est un outil qu'il faut savoir utiliser. Il y a une part de technique et d'émotion. Il cite des exemples.
Il pense que tout ce qu'il a dans la vie, tous ses privilèges viennent de sa voix. Mais il parle aussi de la rançon de la gloire.

Thierry Savary lui parle de ses problèmes.
Florent Pagny pense qu'il a eu de la chance d'avoir eu autant de difficultés, et d'entendre qu'il était fini. Cela lui a permis de se battre. Il explique qu'il a besoin d'amour pour pouvoir avoir la force de se battre. Ce qui lui est arrivé lui a donné de l'expérience. Il explique qu'il peut rester naturel, mais cela lui a pris 10 ans à comprendre. Il explique avoir tiré des leçons de ses difficultés.

Savary, Thierry

Interview de Lucio Dalla

Interview par téléphone du chanteur italien Lucio Dalla par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "Canzoni", en octobre 1996.

Thierry Savary relève que l'interview se fait en français.
Lucio Dalla explique qu'il a appris le français à l'école. Il trouve que c'est difficile de chanter en français, même s'il aime la langue.

Thierry Savary rappel qu'il a été musicien, et notamment musicien de jazz avant de faire de la chanson.
Lucio Dalla explique que le jazz n'était pas très répandu en Italie, mis à part pour une élite. Il aime trop la communication, donc le chant lui est venu pour cela.

Thierry Savary souligne qu’il travaille aussi à la télévision et comme producteur. Il fait beaucoup de choses.
Lucio Dalla aime les gens. Le fait de faire beaucoup de choses lui permet de ne pas s'ennuyer.

00:03:50
Thierry Savary lui parle du partage.
Lucio Dalla explique que jusqu'à ce disque il ne chantait que ce qu'il écrivait. Il voulait permettre aux auteurs de travailler dans de bonnes conditions. Il est content du résultat pour le disque, qui marche bien.
Il a pris les choses avec légèreté, et il voulait prendre du plaisir sur le disque.

00:06:10
Thierry Savary souligne qu'on sent son implication dans le disque.
Lucio Dalla explique qu'il y a eu un travail commun, beaucoup de collaboration.
Il parle de sa chanson sur Ayrton Senna. Il l'a rencontré, c'était quelqu'un qui était très solitaire. Il était une icône populaire.
Il parle du fait d'être premier, de la difficulté dans la compétition.

00:09:15
Thierry Savary lui parle des rencontres et collaborations avec les autres.
Lucio Dalla parle des rencontres avec des stars, des gens qui sont incroyables, mais les rencontres avec des gens normaux sont souvent les plus extraordinaires.

Lucio Dalla il parle de sa chanson "Futura". Il raconte que beaucoup de gens ont appelé leur fille Futura à cause de cette chanson.
Il parle de ses chansons populaires.

00:13:30
Thierry Savary parle de sa chanson "Tu non mi basti mai", et fait un parallèle avec Paolo Conte.
Lucio Dalla explique qu'il a beaucoup d'estime pour lui, mais il n'y a aucun lien voulu.

Thierry Savary lui parle d'une photo de lui nu au piano dans la pochette.
Lucio Dalla explique les circonstances de la photo.

Savary, Thierry

Interview de Alisha's Attic

Interview par téléphone de Karen du duo de pop britannique Alisha's Attic par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de leur premier album "Alisha Rules the World", en octobre 1996.

Thierry Savary lui parle du mot attique.
Karen explique qu'ils ont un studio dans un attique, c'est un endroit où elles travaillent très bien.

Elle explique que c'est leur premier album, et qu'elle travaille avec sa sœur. Elles s'entendent très bien, elles sont très amies.
Elles ont des caractères très différents, mais cela peut aussi explique qu'elles travaillent bien ensemble, elles sont complémentaires.

00:03:10
Thierry Savary lui demande si elles ont une éducation musicale.
Karen explique qu'elles ont appris la musique très rapidement à l'école, et qu'elles ont appris beaucoup d'instrument. Ce n'était pas très populaire à l'école, mais cela les a rapprochées. Elles ont toujours su qu'elles voulaient travailler ensemble dans la musique.
Elles ont écrit des chansons durant 7 ans avant de décrocher un contrat avec une maison de disque. Depuis, tout est comme un rêve devenu réalité.

Elles sont déjà en train de composer le prochain album. La musique est le plus important. Pouvoir faire de la musique et travailler avec des personnes compétentes c'est le plus important.
Elle explique qu'elles ont beaucoup d'idées, et que la maison de disques les libres de faire ce qu'elles ont envie. C'est important d'avoir de la liberté, mais aussi un contrôle sur tout ce qu'elles font.

00:07:25
Thierry Savary parle de la signature du contrat.
Karen explique qu'elles ont eu de la chance d'avoir de bonnes personnes autour d'elles. Elles ont reçu beaucoup d'offres de maisons de disques et ont pu choisir celle qui offrait les conditions qui leur plaisaient le plus.

Thierry Savary souligne qu'elles font une musique très spéciale, et que cela doit être difficile de trouver un label.
Karen explique que de faire ce qui se fait est le plus ennuyant, qu'elles voulaient vraiment faire leur propre musique, quelque chose d'originale. Mais elle pense qu'elles ont eu beaucoup de chance, même s'il y a aussi beaucoup de travail.

00:10:00
Thierry Savary lui demande comment elle a réagi en découvrant l'album terminé.
Karen explique qu'elle était choquée. Elle raconte que le meilleur moment a été quand elles ont entendu leur chanson à la radio. Elle explique que quand les gens chantent leurs chansons c'est ce qu'elle préfère.

Elles ont eu un groupe avant, elles chantaient en live donc elles ont beaucoup d'expérience de la scène. Elle préfère les petites salles car elle aime être proche des gens. Sa sœur préfère les grandes salles. Elle parle de l'impression du public dans une petite salle, qui est plus proche de l'artiste.

00:14:10
Thierry Savary parle du fait que l'album a été enregistré dans une église.
Karen explique qu'elles ont enregistré avec Dave Stewart de Euritmics, qui a un studio dans une église. C'est une expérience particulière d'enregistrer dans une église. Tout a été une bonne expérience. Elle parle de la collaboration avec Dave Stewart.

Savary, Thierry

Ergebnisse: 61 bis 75 von 482