Aperçu avant impression Fermer

Affichage de 482 résultats

Description archivistique
Savary, Thierry
Aperçu avant impression Hierarchy Affichage :

Interview de Caro

Interview par téléphone de de la chanteuse française Caroline Verdi, Caro, par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Vous avez dit bizarre", en juin 1996.

Thierry Savary parle de la relation particulière de Caro avec la Suisse romande.
Caro explique que depuis 2 ans la Suisse est devenue une relation privilégiée.
Elle parle de la sortie des albums, pour l'instant tous les deux ans.

Thierry Savary souligne le caractère rock de sa musique.
Caro explique que pour elle rock est plus un état d'esprit.
Elle parle des problèmes qu'elle a pu avoir à trop dire ce qu'elle pense.

Thierry Savary parle de ses amitiés avec Delanoë et Bécaud.
Elle pense que l'honnêteté est importante, que les artistes doivent être vrais.

00:03:00
Thierry Savary parle du fait qu'elle tourne dans le monde entier.
Caro parle de la chance pour pouvoir rencontrer de bonnes personnes. Elle pense que c'est une question de destinée.
Elle pense que la chance se provoque quand même.

Elle ne sait pas si elle est née pour faire ce métier, mais elle le fait avec passion.

Thierry Savary lui parle d'anges gardiens.
Caro explique comment elle perçoit les anges gardiens.

Caro parle de sa manière de chanter. Elle pense que c'est de l'émotion.
Elle parle de conviction, et de public.

00:06:10
Thierry Savary lui demande si elle parle toujours en français.
Caro explique que les pays étrangers sont souvent francophiles. Parfois plus que les Français.

Thierry Savary lui parle des quotas.
Caro pense que "c'est du bidon". Elle pense que l'intérêt serait de faire découvrir de nouveaux talents. Elle parle des radios.
Caro explique que l'album est sorti en France, et qu'il y a un plus grand engouement du public que des radios.

00:08:45
Thierry Savary lui parle de Bruno Grimaldi, qui a collaboré à tout l'album et a fait un duo avec Caro.
Caro explique que leurs voix s'harmonisent bien. Elle parle de Bruno Grimaldi comme son double.
Elle explique que l'album s'est fait rapidement, en 6 mois.

00:10:14 [problèmes de qualité de son]
Elle ne fait jamais écouter ses maquettes à d'autres, mis à part les gens avec lesquels elle travaille.

Caro parle de son actualité. Elle espère venir en Suisse.

Savary, Thierry

Interview de Cassandra Wilson

Interview de la chanteuse de jazz américaine Cassandra Wilson par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Montreux Jazz festival en juillet 1994.

Cassandra Wilson explique avoir toujours aimé la musique et la performance. Depuis son enfance cela a toujours été son intérêt.

Elle pense que l'on peut parler de destinée. Son père était musicien, elle a toujours entendu de la musique à la maison. Elle a commencé les cours de musique à 6 ans. Elle pense que ses parents l'ont préparée à devenir musicienne.

Elle aimait les cours au début mais s'est lassée car il fallait beaucoup de discipline. Elle décidé à 12 ans de passer du piano à la guitare.

00:01:50
Elle raconte que sa rencontre avec Lou Donaldson a été très importante avec de la perspective. Il lui a dit qu'elle devait apprendre à jouer le blues. Il aimait beaucoup sa manière de chanter, mais lui disait toujours qu'elle devait apprendre le blues. C'était son crédo.

00:03:00
Elle parle de son nouvel album. Les gens lui demandent pourquoi il lui a fallu autant de temps pour commencer à s'exprimer. Elle ne regrette pas ce qu'elle a fait auparavant car ce sont des pièces de puzzle qui amènent à aujourd'hui.

00:03:50
Elle a toujours été très sensible, intuitive. Elle a toujours aimé prendre de l'énergie des gens, c'est quelque chose d'important en tant que musicien, artiste. C'est un travail de donner une image aux gens.

00:04:45
Elle utilise beaucoup d'imagination quand elle chant, des couleurs, des images. Mais cela se fait de manière inconsciente. Ce n'est pas facile à décrire.
Elle pense qu'il y a une relation proche entre les arts visuels et la musique. Il y a beaucoup de couleurs dans la musique, les gens utilisent des couleurs pour parler de musique.

00:05:45
Elle pense que c'est difficile de dire quand écouter son album, les gens lui ont dit plusieurs choses différentes. C'est un album sur l'humeur. Elle pense que cela vient de l'influence de Miles Davis sur elle. Elle vient de réaliser cet impact. Davis a une manière de créer des ambiances, des humeurs.

00:07:00
Thierry Savary lui demande si le fait de chanter apporte un équilibre?
Elle pense que chanter lui fait se sentir très légère. C'est comme un rituel, une habilité à communiquer avec un autre monde.
Le fait de chanter donne des vues différentes de la vie. C'est une vision. Le corps absorbe aussi le son, c'est pour cela que la musique est spéciale.

00:08:30
Elle explique qu'elle va jouer avec la plupart des musiciens sur le projet, tout un groupe.

Thierry Savary lui demande comment s'est fait l'album?
Elle explique que cela s'est fait de manière intuitive, mais elle pense que l'intuition est la forme la plus élevée de l'intellect. Elle pense que l'intuition est sous-estimée.

00:10:20
Thierry Savary lui demande ce que la musique apporte aux gens selon elle?
Elle pense que c'est une manière d'échanger de l'énergie spirituelle, de connecter avec d'autres êtres humains, de nous élever ensemble. La musique aide à nous créer nous-mêmes. Pour créer un monde meilleur, la musique a un rôle à jouer.

00:11:30
Elle pense que les gens doivent écouter plus de musique pour rendre le monde meilleur, mais aussi des autres arts.
La musique c'est une manière de communiquer avec un monde spirituel, et de comprendre son rôle et sa place dans le monde.

Savary, Thierry

Interview de Célia - brute

Interview de Célia, coopératrice d'E-changer et de la marche mondiale des femmes par Thierry Savary
Enregistrée à l'occasion du Forum social mondial à Belém.

Savary, Thierry

Interview de Céline Dion

Interview de Céline Dion par Thierry Savary.

Céline Dion parle du fait que la musique c'est une histoire de famille pour elle. Elle a 13 frères et sœurs, et tout le monde dans sa famille chante, ses parents sont musiciens aussi.
Dans sa famille tout le monde l'encourage, c'est son grand support
Il y a quelques membres de sa famille qui ont fait des disques, mais ils ont arrêté en ayant une famille. Il faut tout donner pour faire une carrière de chanteuse dans le show business. Le talent ne suffit pas, il faut beaucoup de travail.
Elle joue de certains instruments mais juste pour le plaisir, elle n'a pas le niveau pour faire plus.

00:02:10
Elle a enregistré son premier album grâce à sa mère. Elle voulait chanter, et sa mère a dit d'accord mais professionnellement. Elle lui a écrit une chanson, son frère et elle ont fait une démo chez eux, puis ils sont allés faire une démo dans un studio. Elle avait 12 ans, et elle a rencontré son impresario avec lequel elle travaille encore.

00:03:13
Quand elle a enregistré la chanson de sa mère "Ce n'était qu'un rêve", elle était stressée, mais pas impressionnée car elle ne trouve pas qu'un studio d'enregistrement soit impressionnant. Mais elle était très nerveuse pour cette première expérience. Elle a enregistré en live, cela ne se fait plus aujourd'hui.

Pour l'aider à réussir, elle a toujours pu compter sur le soutien de ses parents, de sa famille. Il faut aussi avoir "le flair" pour trouver la bonne compagnie de disques, des gens qui travaillent pour que tu réalises ton rêve, pas juste un projet.

00:05:10
Elle a toujours eu de la chance depuis le début de sa carrière, elle a toujours eu des gens bons autour d'elle.
Elle croit au destin, au timing, au travail et à la chance. Mais énormément au destin. Elle pense que ce qui lui arrive devait arriver.

00:06:10
Il faut aussi de l'ambition, "je ne crois pas que tu puisses trouver quelqu'un qui veut plus que moi". Elle dit que quand elle veut quelque chose elle finit par y arriver, elle s'y consacre.

00:06:35
Elle parle de ses prix. Il n'y en a pas qui lui font plus plaisir que d'autres, ils font tous plaisir. Juste d'être nominée ça fait plaisir. Chaque fois qu'elle gagne elle pense à remercier les gens qui travaillent dans l'ombre, car on ne peut pas y arriver tout seul. Elle pense que c'est important de remercier la maison de disques, la famille, tous les gens qui ont travaillé pour que tu y arrives.

00:08:05
TS parle de l'Eurovision pour la Suisse.
Son "gérant" est ami avec un suisse, qui lui a proposé la chanson. L'Eurovision n'est pas connue au Canada. Elle ne comprenait pas comment c'était possible de représenter la Suisse. Elle a gagné, elle était très fière. Elle aime bien quand il y a de la pression. Elle ne voulait pas décevoir la Suisse. C'est une merveilleuse expérience.

00:09:30
En studio, il n'y a pas de pression, si on se trompe on recommence. On peut faire des pauses. Sur scène si on se trompe c'est trop tard. C'est pour ça que c'est ce qu'elle préfère, car c'est sa maison, personne ne peut lui faire du mal. Elle a des gens en face, des musiciens. Chanter en live c'est ce qu'elle préfère.

00:10:45
A l'intérieur, elle est timide, pas forcément forte. Mais sur scène elle sent que la force en elle prend tout le contrôle, elle se sent forte, heureuse, bien. Elle se sent elle-même. Quand elle chante, elle est plusieurs personnes. Comme "Meryl Streep" dans un film. Pour elle, quand elle chante, elle chante un petit film, elle voit des images et elle doit devenir ce personnage. Ce qui l'amuse beaucoup. Elle aimerait bien faire des films. Elle a fait une minisérie pour la TV canadienne et elle a eu une satisfaction incroyable.

00:12:40
A la TV elle sent qu'elle fait son travail, pas quand elle chante. Quand elle fait des interviews c'est son travail. Si elle chante que ce soit à la télé ou ailleurs, tant qu'il y a une scène, c'est sa maison.

00:13:25
Elle fait ce métier déjà depuis 11 ans. Elle n'avait pas d'images du métier. Elle fait son maximum. Elle pense qu'elle n'aura jamais fini, qu'elle aura toujours quelque chose à faire.

00:14:40
Une journée sans musique ce n'est pas difficile. Elle aime chanter, mais il y a le travail aussi. Quand elle peut se reposer elle n'a pas envie de chanter, juste se reposer.

00:15:30
Elle est passée par plusieurs étapes, TS lui demande comment elle se sent dans les grandes ou petites salles.
A Montréal, il y a le Théâtre Saint Denis, de 2300 personnes. Il y a 2 ans elle a fait 42 spectacles d'affilée. 2300 personne c'est intime, c'est comme un salon, c'est chaleureux. Elle aime beaucoup ça. Elle a aussi fait le Forum à Montréal, où il y a 15'000 personnes et elle a aussi beaucoup aimé ça. C'est plus rock'n'roll, c'est la fête. Pour le son c'est terrible mais pour l'ambiance c'est mieux, c'est une ambiance de fête. Tu dois crier. Une petite salle c'est plus intime, chaleureux. Elle aime beaucoup les deux ambiances.

00:17:15
Il n'y pas vraiment de liens entre les chanteurs francophones du Canada. Mais s'ils se croisent sur les plateaux télé ils s’encouragent.
Il y a quand même un mouvement de chanson française qu'ils défendent. C'est important de garder la langue pour les québécois. Elle fait les deux, français et anglais et aime les deux.

00:18:25
Parle de Luc Plamondon. Elle a déjà travaillé avec lui sur un album et avait beaucoup aimé cela. Elle a fait des reprises de Starmania. Puis elle a réussi comme ça à le convaincre de travailler avec lui, ils ont fait un album entier ensemble. Ils ont enregistré à Paris au studio de Michel Berger et ont passé un très bon moment.

00:19:50
Il n'y a pas de différence d'enregistrer en Europe ou aux USA. Cela dépend surtout du producteur. C'est une question d'individus.

00:20:40
Plamondon est connu pour la qualité de ses textes. Céline Dion trouve qu'il écrit des textes merveilleux, elle a beaucoup aimé travailler avec lui, il est jeune dans sa tête. Malgré la différence d'âge ils ont été élevés de la même façon.

00:21:50
Dans "Je danse dans ma tête", il y a un passage compliqué. Quand elle a entendu la chanson la première fois ce passage était au synthé. Puis ils ont essayé et ça a marché. Elle a trouvé ça drôle et ils ont gardé la voix au lieu du piano.

00:23:07
C'est aussi un pied de nez au samplig et parce qu'on pensait qu'elle n'y arrivait pas alors elle aurait tout fait pour y arriver. Elle aime essayer avant de dire qu'elle n'est pas capable.

00:23:50
Deux albums en français et en anglais, car elle a deux carrières. Elle aimerait beaucoup chanter dans les deux langues toute sa vie.

00:24:25
Maintenant qu'elle commence à être connue aux USA les gens s'intéressent à ses albums francophones.

00:24:45
Elle ne pense pas que son métier passe trop vite, mais sa vie de tous les jours passe trop vite. De se voir vieillir avant de sentir les choses. Elle se voit et s'entend vieillir mais elle ne le sens pas.
Tout va très rapidement, elle n'a pas le temps de vivre chaque étape, tout va très vite mais elle est comblée.

00:26:00
Elle a prévu une tournée aux USA mais pas encore en Europe.

[Enregistrement coupé, il manque la fin]

Savary, Thierry

Interview de Chaka Khan

Interview de la chanteuse américaine Chaka Khan par Thierry Savary et d'autres journalistes.

Enregistrée à l'occasion de la conférence de presse avant son concert au Montreux Jazz festival en juillet 1993.

Chaka Khan explique qu'elle va probablement se diriger plus vers le jazz, et qu'elle est en train de travailler sur deux albums en ce sens.

Elle explique qu'elle n'est pas faite pour les duos, même s'il y a des gens avec lesquels elle aimerait travailler.
Elle explique qu'après avoir fait de la production on ne peut plus revenir en arrière.
C'est très différent de produire ou non. Avant, elle ne faisait que chanter lorsqu'elle enregistrait un album. Elle a fait du bon travail avec les producteurs, mais ses albums ne reflétaient pas autant sa vraie nature que les derniers, ceux qu'elle a produits.

00:02:00
Elle parle de la fusion du rap et du jazz. Elle est très contente de voir que cela se passe, même si elle n'est pas très fan de rap. C'est très bien que les jeunes fassent cela, c'est une forme de retour à leurs racines.

Avant de monter sur scène, elle est toujours stressée, elle ne mange pas de la journée.

00:03:20
Elle explique que le nom Chaka c'est son nom africain qui lui a été donné durant une cérémonie par un Baba, un prêtre africain. Cela signifie feu. Cela fait partie d'une expérience culturelle qu'elle a faite en devenant Yoruba.

00:03:55
Les voyages aident à créer. Elle connait des gens qui passent leur vie en studio et font de bonnes choses pourtant. Elle parle de Joni Mitchell qui écrit de superbes chansons car elle prend sa voiture et part à l'aventure à travers le pays pour trouver de l'inspiration en recherchant des coins sauvages et en rencontrant des gens.

Elle pense que les gens devraient aller plus à la rencontre des autres, des autres cultures. Elle se considère citoyenne du monde. Elle parle d'écologie, de préserver la terre.

Savary, Thierry

Interview de Charles Wicki/Der Klang

Interview de Charles Wicki du collectif de rock alternatif genevois Der Klang par Thierry Savary.

Charles Wicki explique que l'album est sorti il y a 9 mois, que la conception a pris une année. Il a été enregistré chez lui.
Il travaille sur un matériel assez léger. Il y a peu de manipulation dans l'album, il y a peu de production. Tous les instruments sont acoustiques. Il pense que d'enregistrer des choses simples est devenu plus compliqué que de travailler avec des samplers.

TS lui demande ce qu'est Der Klang
Il explique que c’est un collectif de musicien, réunit autour de lui. Il y a un accordéoniste et lui qui sont toujours sur scène. Sinon, comme c'est un collectif, il y a des gens qui participent à d'autres projets.
Il explique que pour chaque morceau il invite un musicien qui a carte blanche. Cela permet de faire en sorte que les morceaux ne se ressemblent pas trop.-

00:03:10
Charles Wicki voulait que l'album soit un bel objet, quelque chose que l'on a envie de garer. Il voulait qu'il soit différent, c'est pour cela qu’il a enregistré 18 titres, car la tendance est à la rapidité en Suisse romande, avec des petits albums. Il pense que cela permet aussi au public de se faire une idée de la production.
Il explique avoir beaucoup aimé faire le disque. Il y a des choses que l'on peut transmettre sur disque et non sur scène. Cela explique pourquoi ils ne se produisent qu'à deux sur scène.

00:05:00
TS parle des instruments utilisés sur l'album, qui sont particuliers.
Charles Wicki explique que c'était aussi le but, de faire des mariages d'instruments que l’on n’a pas l'habitude d'entendre. Il voulait faire un mixage différent, et utiliser des instruments différents.

Il se sent libre, car premièrement il a financé le disque lui-même. Il pense que l'on ne peut pas faire de la musique sans être libre. Il pense que la musique doit se faire à son rythme, c'est indispensable si on veut avoir encore du plaisir.

00:07:00
TS parle du succès de l'album, qui doit le conforter. "Libération" a parlé de cet album notamment.
Charles Wicki explique que sa promo a été faite en envoyant le disque à tous les médias. Il explique avoir été très très surpris en voyant la critique dans "Libération": Il trouve que cela aide vraiment à la confiance. Il pense que cela prouve que l'honnêteté paie. L'originalité de l'album est ce qui marque.

00:08:45
TS parle de la voix aussi, qui est particulière.
Charles Wicki explique que lui-même ne sait pas pourquoi il chante de cette manière. Il n'y a pas de calcul, il ne joue pas un personnage particulier.

00:09:40
TS parle des textes, demande d'où vient l'inspiration.
Charles Wicki ne pense pas sortir beaucoup, il a juste un grand plaisir à observer le quotidien. Il souligne le fait d'avoir beaucoup de chance, il n'y rien à revendiquer. Il met donc des gens en scène, il parle des problèmes des autres car en Suisse on ne peut pas se plaindre de notre condition de musicien.
Il parle aussi de ses amis.

Savary, Thierry

Interview de Cosey

Interview du dessinateur et auteur de bandes dessinées suisse Cosey par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Zélie Nord-Sud", en collaboration avec la Coopération suisse au développement, en 1994.

Cosey parle de "Zélie Nord-Sud", l'album qu'il a sorti après avoir été contacté par la Direction de l’Aide au Développement et à la Coopération. Le but et d'informer les jeunes. La plupart de ses albums précédents parlent de voyages.
Il aime voyager. Il avait un projet pour le Tibet, mais en allant sur place, il a dû passer par l'Inde. Son intérêt s'est agrandit pour l'Asie. Puis pour le livre il est parti 3 semaines au Burkina Faso.

00:03:00
Au début du projet il était un peu inquiet car il a l'habitude d'avoir une liberté totale pour travailler. Il trouvait intéressant d'avoir une contrainte, un message à faire passer. Mais tout était très ouvert, avec quand même deux messages. Le premier message était de montrer ce qu'est la coopération, et l'autre était de montrer qu'il existe d'autres cultures à de jeunes lecteurs.

00:04:30
Le projet de scénario: Zélie, une petite fille adoptée en Suisse, retourne à 18-20 ans au Burkina Faso. Il trouvait intéressant de montrer les relations nord-sud à travers les yeux de cette fille. Il ne voulait pas donner le rôle principal à un coopérant. Et de le montrer sous l'œil africain cela aurait été trop difficile.

00:06:40
Il y a un côté film dans l'album.
Cosey commente certains dialogues de l'album. Il parle de l'altruisme, l'altruisme systématique c'est suspect. Il faudrait plus d'échanges. Le véritable altruisme ne peut être que spontané.
Il parle de la psychologie, des choses que l'on a à apprendre.

00:09:40
Il parle de son voyage au Burkina Faso. Il regrette de n'avoir pu rester que 3 semaines. Il pense que le côté intéressant des échanges c'est que l'on découvre d'autres façon de vivre, et de penser, et qu'il y a beaucoup à découvrir.
Il parle du personnage du coopérant.

00:11:50
Il parle de l'évolution de la coopération. Au début on apportait de l'argent, puis des connaissances, et maintenant c'est un soutien.

00:12:55
Il a eu des échos du public en tant que bande-dessinée, et pas sur le contenu. C'est plutôt positif, ce qui ne veut pas dire que tout le monde a aimé. Dans la presse les retours sont plutôt bons.

00:14:00
Cosey explique qu'il aime raconter des petits riens, des petites choses de la vie. C'est moins fort dans Zélie Nord-Sud mais c'est toujours présent.

00:14:45
Zélie raconte une histoire, c'est une réelle histoire qu'il a trouvé dans un recueil de contes africains.

00:16:00
Cosey explique qu'il fait toujours des repérages pour ses récits, il y a une démarche journalistique. Au départ il ne se sentait pas attiré par l'Afrique. Il a découvert des choses superbes. Il a aimé le Sahel, les différentes ethnies, les cultures. Il a envie d'y retourner.

00:17:30
Il explique qu'il a été payé au forfait pour cet album, calculé par rapport à ses albums précédents.
L'album ne sera pas présenté dans les écoles, il sera vendu dans le commerce. Via un éditeur, l'album va sortir des frontières.

00:20:00
Cosey pense que c'était une expérience positive, même si la difficulté était de montrer la philosophie de la coopération. C'était intéressant de travailler avec une contrainte.

Cosendai, Bernard

Interview de Cruzeiro do Sul

Interview du groupe de musique brésilienne basé à Genève Cruzeiro do Sul.

Enregistrée en 1994, à l'occasion de la sortie d'un album. L'interview ne contient que les réponses, entrecoupées de passages musicaux.

Il explique que le groupe a été fondé en 1981 à Genève, et a changé de nom en 1985, lors de la sortie du premier disque. Au début, ils n'étaient que des percussionnistes, et peu nombreux. Puis ils ont intégré des guitares et commencé à faire des reprises de musique brésiliennes. Puis ils ont commencé à faire leur propre musique, et la structure du groupe a changée.

00:01:10 - 00:03:40 : [Musique]

Il explique qu'il y a 3 cuivres, 1 basse, 1 batterie, 2 à 3 percussions, 1 guitare et 1 chanteuse. Actuellement ils sont 11 sur scène.
Il n'y a pas que des Brésiliens. Il y a aussi un Argentin, un Vénézuélien, des Français, des Suisses, mais quand même majoritairement des Brésiliens.
Tous les musiciens qui ne sont pas brésiliens, ont tous eu un contact avec la musique sud-américaine, ou un lien avec le Brésil et ils amènent d'autres influences musicales.

00:05:40 - 00:08:50 : [Musique]

Les compositions sont très différentes, car il a eu la chance de vivre partout au Brésil. Les influences sont très variées, des différentes régions du Brésil. Le fait d'avoir des musiciens d'autres influences permet d'avoir un apport d'autres musiques.

Il parle de gens très connus au Brésil pour parler de leurs influences, au niveau des textes, et de la musique populaire, de la musique de rue.

00:12:00 - 00:13:30 : [Musique]

Il parle du succès, de la recherche du succès. Ils ont une tournée prévue au Brésil, c'est la première fois qu'ils vont aller jouer là-bas. Il pense que ce sera plus facile pour eux au Brésil.
Ils ont du succès auprès du public en France, notamment en Corse, et en Suisse allemande.

Ils sont passés au Montreux Jazz, c'est exceptionnel d'être programmé à Montreux. Ils n'ont pas rejoué depuis un an sur scène, ils viennent de sortir un disque.
Ils sont trois à composer pour l'instant.

Il parle des influences musicales du groupe, des musiques qu'ils aiment.

00:19:00
Il parle du Live à Montreux. Leur dernier disque permet de trouver des choses nouvelles par rapport à Montreux, et aussi une musique moins jazz. Dans leur dernier disque, on trouve d'autres influences.

00:20:20 - 00:24:00 : [Musique]

Savary, Thierry

Interview de Curtis Stigers

Interview par téléphone du musicien et chanteur de moderne jazz américain Curtis Stigers par Thierry Savary.

Enregistrée en novembre 1995 à l'occasion de la sortie de son album "Time Was", en 1995.

Curtis Stigers explique qu'à ses débuts c'était un instrumentaliste. Il a aussi été dans des groupes de rock et RnB. Puis il a commencé à réaliser que s'il observait assez bien les chanteurs il pourrait devenir lui aussi chanteur.

Le saxophone a beaucoup en commun avec la voix, c'est pour cela que les gens y répondent tant émotionnellement.

Il parle de sa chanson " There's More To Makin' Love" qui a été écrite pour lui Danny Kortchmar.

00:02:14
Il explique que parfois la magie du moment fait que les choses marchent dans la musique. L'improvisation permet de faire ressortir l'esprit du moment. Il aime beaucoup le live, car c'est comme rentrer dans un train, et n'en descendre que dans le show est fini. La scène n'est pas définitive.

00:03:15
Il n'aime pas quand les choses sont trop préparées. Il faut s'entrainent et savoir les chansons, pour avoir plus de liberté. Il arrive qu'ils fassent des reprises sur scènes sans s'entrainer avant.

00:L04:15
Il parle des producteurs de son album. Il avait deux producteurs, et la maison de disques était préoccupée par la vente des albums alors elle lui a fait travailler avec d'autres producteurs. Il a trouvé cela intéressant, une bonne expérience de travailler avec ces producteurs. Il est aussi lui-même producteur, il apprend beaucoup en regardant comment ils travaillent.

00:05:30
Pour cet album il a dû se battre pour ce qu'il voulait faire. C'est pour cela que cela a pris 2 ans. Il a dû convaincre la maison de disques. Il explique qu'il est executive producteur de cet album.

00:06:50
Il explique à quel point il a été surpris par le premier album, et que sa vie à complétement changée. Il aime cette nouvelle vie, mais il travaille vraiment beaucoup plus. Il se lève tôt et se couche tard. Mais il a beaucoup de chance de pouvoir faire ce qu'il aime et gagner sa vie.

00:08:00
TS parle du fait qu'il a beaucoup vendu d'albums en Angleterre, c'est difficile.
Il a été très surpris des albums vendu en Europe. Il a bien venu aux USA, mais plus en Europe. Il n'arrive pas à se l'expliquer.

TS compare sa musique à une approche de musique irlandaise.
Il explique qu'il aime beaucoup cette musique.

00:10:00
TS lui parle de la chanson "Big One", qui est différente.
Curtis Stigers explique qu'il avait envie de mettre une autre touche dans l'album. C'est une chanson qui a un côté année 70. Il avait envie d'essayer quelque chose de nouveau.

Savary, Thierry

Interview de Cyrano

Interview du chanteur de rock zurichois Cyrano, par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "June" en septembre 1995.

Cyrano explique qu'il a commencé la musique en 1983, il a commencé la guitare et à écrire des chansons. Ila fait durant 6 ans de la musique pour lui, puis en 1989 il a commencé à faire de la scène. Il faisait des petits concerts et il a été approché par une maison de disques. En 1993, il a sorti son premier album "Blue Train". Il sort maintenant son deuxième album. Maintenant il joue avec des musiciens. Il n'a pas de groupe fixe, il joue toujours avec de nouveaux musiciens.

Thierry Savary lui demande s'il écrit beaucoup
Cyrano explique qu'il écrit beaucoup mais qu'il ne conserve pas tout. Il lui arrive de reprendre des chansons des semaines plus tard alors qu'il les avait jetées. Il a des mois très créatifs, et d'autre où il ne fait rien. Il lui arrive aussi de faire des reprises sur scène.

00:03:30
Thierry Savary lui demande si la scène est importante?
Cyrano explique que c'est important, et il trouve que c'est vraiment différent du studio. Il veut séparer le studio et la scène. La scène c'est pour faire un show, pour divertir, et il aime cela.

Thierry Savary lui demande si la composition correspond à des états d'esprit.
Il explique que cela dépend. Il peut écrire quand il est triste comme de bonne humeur. Cela influence les chansons. Il pense qu'il faut faire de tout, pour que cela reflète la vie.

00:05:15
Thierry Savary les chansons c'est l'histoire de la vie?
Il pense que oui, et que l'amour est la plus grande source d'inspiration, Il parle aussi des petites rues.

Thierry Savary Une grande observation?
Il explique que l'on ne peut pas toujours être créatifs, et en train de composer. Il parle de Tom Waits qui a fait un album en 5 semaines.

00:06:45
Cyrano se rappelle que quand il commençait à composer et qu'il n'avait pas d'inspiration il était paniqué, il pensait ne plus pouvoir écrire. Mais c'est un cycle.

00:07:30
Thierry Savary lui parle de la diversité des styles de son répertoire.
Il ne veut pas se mettre de limites. Il est encore jeune et il veut expérimenter. Il pense pouvoir trouver un style pour un disque et changer de style pour un autre disque. Pour l'instant il aime faire plusieurs styles différents. Il ne veut pas faire un disque qui l'ennuie, donc il choisit des chansons différentes. Il espère que le public aimera cela.

Thierry Savary parle de sa voix et de sa manière d'être qui font son style.
Il parle aussi des musiciens qui sont sur le disque, qui ont une certaine manière de jouer.

00:09:30
Thierry Savary lui parle du tri des chansons pour l'album
Cyrano avait écrit 30 chansons pour l'album. Il a travaillé avec son producteur Ray Kane. Ils ont travaillé les arrangements pour 18 chansons, mais n'en ont gardé que 13 pour le disque.

Thierry Savary parle des conditions d'enregistrement du disque.
Cyrano explique qu'il a enregistré à Arbois, un petit village du jura français, dans un petit château. Ils sont restés un mois. Il explique qu'il y avait une atmosphère spéciale d'enregistrer dans un château. Il ne voulait pas être dans un studio car on ne vit pas dans un studio. Il a choisi un château car c'est un endroit où on vit. Il trouve que c'était très agréable.

00:12:05
Ils ont expérimenté les recoins du château. Ils ont enregistré dans la cuisine, la cave, etc. Il y avait un travail à faire sur le son. En studio c'est trop confortable, il n'y a plus de travail du son et de la musique. Il a beaucoup aimé cela.

Il parle du fantôme du château, et il rit. Il parle de la personne qui travaillait dans le château.

00:14:00
Thierry Savary lui demande s'il a des personnes de référence dans son entourage pour écouter les maquettes.
Cyrano explique qu'il travaille d'abord avec le producteur. Puis il faisait écouter au cuisinier pour savoir ce qu'il pensait. Il n'est pas musicien, mais il est un homme de goût.
Il parle de l'importance des bons repas pour créer une atmosphère plus légère.

Cyrano explique que l'enregistrement s'est bien passé, mais il y a eu des problèmes techniques car il y avait toujours du bruit autour du château et les micros sont très sensibles. Il fallait planifier les tâches et la musique.

00:17:05
Thierry Savary lui parle du fait qu'il chante en anglais et en français.
Cyrano pense que le français est la langue de l'amour. IL vient de Zurich, et le dialecte est très dur. Il ne peut pas chanter des chansons d'amour avec ce dialecte. Et l'anglais est la langue du rock'n'roll.

Thierry Savary lui demande s'il pense à une carrière internationale.
Il explique qu'il va faire une tournée en Allemagne et en Autriche, et peut-être en France. Il veut sortir de la Suisse et pouvoir observer comment le public réagit.

Savary, Thierry

Interview de Daniel Lavoie

Interview du chanteur québécois Daniel Lavoie par Thierry Savary.

Daniel Lavoie parle de ses premiers pas dans la musique. Il a fait son premier concert devant un public à l'âge de 6 ans. Il ne pense pas que ce soit cet événement qui l'a fait continuer. Il pense que toute sa vie a toujours été orientée vers la musique. Sa mère aimait beaucoup la musique et l'a un peu dirigé vers ça, elle lui a transmis sa passion.
Il a aussi beaucoup aimé la peinture, il avait une facilité pour la peinture. Mais la musique prenait tellement de place.

00:01:50
Il a fait des études musicales, mais il est autodidacte. Il a fait un peu de classique.
Il est arrivé à la chanson comme chanteur très tard. Il préférait accompagner les autres au piano.
Il écrivait des chansons mais ne trouvait personne pour les chanter. Il les a chanté lui et n'a jamais pu revenir en arrière.

00:03:00
Le chant apporte quelque chose, c'est très physique. C'est quelque chose que l'on fait avec tout son corps et tout son cœur, d'autant plus si on écrit ses propres chansons. C'est complet.

00:03:45
C'est impossible de résumer sa carrière, 25 ans en quelques mots car il a fait tellement de choses, il a été saxophoniste, il a travaillé dans des bars, des piano bars, il a fait de la chanson, etc. Mais tout a toujours tourné autour de la musique. Il parle d'endroits sordides. La musique c'est un divertissement, c'est quelque chose que l'on fait après avoir travaillé donc on va dans des endroits où on peut boire un verre, donc c'est forcément un peu sordide, il pense que c'est l'endroit parfait pour faire ses débuts.
Une fois qu'on a du succès ion peut se permettre de se payer un endroit où les gens sont captifs, ce qui permet de jouer plus dans la finesse et le silence.

00:06:30
La scène n'est pas un endroit intérieur, plutôt le contraire. On essaie de créer un monde pour tous les gens qui sont là. Il aime bien jouer ce rôle.

Être musicien c'est plus de la passion ou du travail? Il parle de plaisir, de joie plutôt. Il y a aussi du travail, car il n'y a pas que la prestation. Il y a aussi le voyage, les équipements, la promo, c'est tout ce qui entoure qui est le travail. La scène c'est la récompense.

00:07:40
Il a aussi fait un peu de cinéma mais pas assez pour en parler. Il pense que la concentration de l'acteur quand il joue un rôle ressemble beaucoup à la concentration d'un chanteur sur scène qui chante une chanson. La différence c'est que si on se trompe on ne peut pas couper, et que ça dure 2h et pas 1 minute ou deux. Les dérapages sont difficiles à contrôler sur scène.

00:08:50
Il parle de contrôle sur scène. Dans un festival, ça peut être très difficile. Par contre dans une salle où les gens ont payé pour te voir, le contrôle est beaucoup plus facile. Ce sont des victimes consentantes.

00:09:45
Il écoute la musique des autres, il a beaucoup d'amis musiciens avec qui il échange, ce qui aide pour composer. Il écoute les critiques jusqu'à un certain point. C'est lui qui assume donc c'est lui qui décide.

00:10:45
Il sort un nouvel album en anglais. C'est un tournant dans sa carrière, un changement de voie. Il ne va pas pour autant abandonner la chanson en français, mais il voulait voir l'Amérique du nord anglophone, voire peut-être même le monde entier.

L'anglais ouvre de nouvelle portes, internationales. Pour lui le français a toujours été la langue qu'il parlait avec ses parents et à l'école. L'anglais était la langue de la rue, la langue du défoulement, des expressions. D'une certaine liberté qu'il n'a probablement pas en français. Car il a appris l'anglais dans la rue, donc il n'a pas la même vocation en anglais qu'en français. La chanson française a pris une tournure un peu plus sérieuse.

00:13:40
L'inspiration se fait de manière instinctive mais l'écriture d'un texte demande beaucoup de réflexion et beaucoup d'émotions.
Il n'a pas l'impression d'être passé du français à l'anglais, il n'a pas trahi quoi que ce soit, il a simplement écrit un album en anglais.

00:14:40
Il a fait une grande partie de l'album à la maison pour pouvoir le faire dans un environnement confortable, sans le stress du studio. Il a enregistré aussi une partie de l'album à Hollywood pour donner une couleur américaine à son album.

Il a mis 3 ans, beaucoup de temps pour faire cet album.
C'est un album qui a beaucoup de guitare. Il aime beaucoup cela. Il a utilisé les instruments classiques du métier, guitare, piano, basse. Il a utilisé peu de synthés.

00:16:45
Le titre phare de l'album "Here in the heart" a une consonance gospel, car c'est une musique qu'il aime beaucoup. Il essaie de ne pas jouer dans tous les styles.
Il y a des musiques qui permettent d'exprimer des choses profondes. Le gospel mélange très bien le spirituel et l'émotion.

00:18:20
Les thèmes abordés dans l'album, les thèmes qui le touchent à cœur. Chaque chanson est inspirée d'un fait divers, ou de choses qui le touche. Les jeunes, ce qu'on leur laisse, l'écologie, l'amour car c'est l'espoir.

Il parle toujours un peu de lui, de ses expériences, c'est toujours par rapport à quelque chose qu'il a vécu. Faire de la chanson c'est par définition un métier public, et il pense n'avoir rien à cacher, que tout le monde fait les mêmes choses. Les émotions de tous les jours on les connait tous.

00:20:10
Il est curieux de nature, il pense que c'est une de ses qualités. Il est aussi observateur, il aime regarder les gens. Il aime se fasciner par les particularités des gens.

Les voyages sont très stimulants, c'est provoquant, ça fait vivre des choses auxquelles on n'est pas habitués. Mis c'est aussi très fatigant. Il a beaucoup voyagé dans sa vie.

00:21:50
Une journée type à la maison: il se lève tôt, fait le petit déjeuner de ses enfants, s'occupe des choses quotidiennes, puis va travailler dans son studio. Il fait aussi du travail physique dans la maison, les courses, comme tout le monde. En tournée c'est autre chose.

00:23:10
Il y a beaucoup de choses qui l'intéressent, mais ce qui le passionne c'est les plantes, les arbres, le jardin, les fruits, légumes, les fleurs.
Il est né dans un petit village à la campagne, il a grandi là-dedans, son grand-père et son oncle étaient des amoureux de la terre et lui ont transmis cet amour. C'est ce qui le fait aller mieux quand il va mal.

00:24:30
Il y a aussi des musiques qui le calment, les Cantate de Bach, les psaumes d'Orlando di Lassus, les flutes indiennes.
Il aime toutes les sortes de musiques. Il est fasciné par toutes les manières dont les humains ont pu modeler le son.

00:25:50
La musique comme thérapie? Il ne peut qu’être d'accord.

00:26:20
Il va refaire une tournée. Il est content que l'on revienne à une musique plus acoustique après une musique très forte. Il va faire une tournée en acoustique.

00:27:30
3 vœux: enlever la souffrance, la faille que la bêtise humaine exploite le plus. Il souhaiterait beaucoup d'argent pour tout le monde et la liberté de faire ce que l'on veut quand on veut.

Savary, Thierry

Interview de Danièle Fleury et Joe Boehler

Interview de la chanteuse suisse Danièle Fleury et de l'artiste Joe Boehler, membres de Danièle Fleury et les Chics Types, par Thierry Savary

Enregistrée en à l'occasion de la sortie de leur album "Terre rouge" en 1995.

Thierry Savary explique qu'ils sont déjà venus.
Danièle Fleury explique que c'est son troisième album.
Elle explique que comme ils travaillent avec un peintre, Joe Boehler, les couleurs sont importantes dans les titres et les morceaux.

Joe Boehler explique que Danièle a aussi plus écrit sur cet album. Lui s'est plus intéressé à la production sur cet album. Il voulait un album plus accessible.
Il explique que les mots sont très importants. Pour Danièle il faut que les mots soient sculptés.

00:02:15
TS revient sur le parcours de Danièle Fleury.
Elle explique qu'elle travaille avec les Chics Types depuis 6 ans. Avant cela, elle était organiste dans une église.
Joe Boehler explique qu'en tant qu'organiste elle modifiait la tonalité des pièces en fonction de la situation. Elle rendait les pièces un peu plus joyeuses lors des enterrements par exemple.

Danièle Fleury explique qu'elle a toujours fait de la musique, que la musique lui a toujours servi à vivre. Cela lui fait beaucoup de bien. Il y a des choses qui changent à force de chanter et de faire de la musique.
On est toujours en train de s'écouter, et on a un but vers lequel on tend, ce qui nous change.
La musique fait partie de la vie. C'est un espace libre où on peut s'exprimer pleinement.
Il y a différents types de musique qui correspondent aux besoins d'expression. C'est propre à chacun.

00:07:00
TS parle de Joe, qui fait de la peinture et des textes.
Joe Boehler explique qu'il chante aussi.
Il parle de Danièle. Il explique que dans ce dernier disque, tout a changé car elle n'a plus besoin de prouver des choses. Elle peut se laisser aller. Cela permet d'aller vers des choses plus épurées, plus destinées au grand public.
Joe Boehler parle d'un complexe en Suisse des musiciens qui ont toujours besoin de prouver des choses, car on a une création un peu fermée. "Il est difficile de mettre de la couleur dans un pays neutre."

00:10:00
Danièle Fleury explique que c'est un peu le danger des musiciens, c'est de vouloir montrer le niveau technique que l'on a atteint, et le danger c'est d'en mettre trop.

00:10:40
TS parle de leur rencontre.
Danièle explique qu'ils se sont rencontrés car ils fréquentaient les mêmes lieux à Yverdon-les-Bains. Il était proche du milieu musical. Il avait écrit une pièce de théâtre, pour laquelle Danièle a composé la musique. Il a beaucoup aimé sa voix, puis a fini par lui écrire des textes. Il a été un moteur pour elle.
Joe explique qu'il a été surpris par sa manière de jouer du piano, qui est très spéciale. Il explique que pour cela elle n'arrivait pas à jouer avec d'autres musiciens. Il l'a trouvé unique, il a vraiment eu un coup de cœur.
Ils collaborent ensemble depuis, même si ce n'est pas toujours facile.

00:15:30
Ils parlent de François Allaz, le guitariste. C'est un des meilleurs guitaristes. Il a beaucoup travaillé sur l'album. Il a écrit des arrangements, et une chanson aussi, "Montréal".

00:16:20
TS parle des "chics Types".
Daniel Perrin, pianiste. François Allaz, guitare. Marcel Papaux, batteur fribourgeois. Cesare Di Vita, bassiste. Ce ne sont que des grands musiciens romands.
Ils ironisent sur le fait qu'ils sont en terre vaudoise, et tous catholiques.

00:18:05
Thierry Savary souligne le fait que ce sont tous des musiciens très demandés.
Danièle Fleury explique leurs différents projets.
Ce sont des musiciens qui s'investissent beaucoup.

Joe Boehler souligne le fait qu'ils jouent ensemble depuis 7 ans, ce qui est rare. Il y a quelque chose de magique entre eux. Il y a un vrai plaisir de se retrouver. Il explique qu'ils sont aussi tous bons vivants. Il parle de musique de la vie.
Ils font "des choses sérieusement sans se prendre au sérieux."
Il n'y a personne qui prend le dessus, car c'est l'amitié qui prime.

00:22:00
Danièle Fleury parle du premier titre de l'album, dont le texte parle d'Egon Schiele, qui fait un parallèle entre le monde actuel et la vie de ce peintre. La musique est douce et forte, comme une espèce de cri.

00:24:40
TS parle de l'écriture du texte, pour qui et pourquoi.
Danièle Fleury explique que c'est comme communiquer avec quelqu'un. Ce n'est pas facile de se faire comprendre. Elle ne veut pas dire quelque chose, mais communiquer oui.

00:26:10
Joe Boehler parle du titre, Terre Rouge, qui correspond à un volcan. Il y a quelque chose qui se passe avec Danièle, qui est un volcan de douceur.
Pour Danièle, Terre Rouge reflète les mots des compositions.
Joe Boehler parle des chics types comme un volcan de douceurs aussi.

00:27:30
Danièle Fleury donne son contact, et explique l'actualité du groupe.

Savary, Thierry

Interview de Dany Brillant

Interview du chanteur français Dany Brillant par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "Havana", et de sa participation à la soirée hommage à Charles Trenet au Montreux Jazz festival en juillet 1996.

Thierry Savary parle de la sortie de son nouvel album et de son apparition dans un film
Dany Brillant parle du film, mais pense que l'on ne peut pas faire de la chanson et du cinéma. Le cinéma demande beaucoup de temps.
Il parle du métier de comédien et de chanteur, il pense que ce sont des métiers très proches. Le chanteur raconte une histoire, et il doit vivre ce qu'il chante. La chanson est assez solitaire par rapport au cinéma. Il pense que les grands chanteurs sont de grands acteurs.
Qu'un chanteur fasse du cinéma ou de théâtre ce n'est pas étonnant, mais l'inverse n'est pas forcément évident.

00:02:30
Thierry Savary parle de l'attente, dans le cinéma, et en chanson?
Dany Brillant explique qu'il a attendu beaucoup pour pouvoir jouer au cinéma. Avec la chanson ce n'est pas pareil.

Il parle de la mise en scène, il travaille beaucoup avec ses techniciens. Il vient de cabaret, il fallait faire des sketches. Il a gardé un peu de cette tradition de cabaret dans ses spectacles. Il faut qu'il y ait un petit plus sur scène.

00:04:10
Thierry Savary lui parle de sa musique communicative.
Dany Brillant explique que toutes ses chansons sont des musiques dansantes. Le public danse toujours, il y a des rythmes pour communiquer.
Il parle de Cuba, il pense y être allé pour cette recherche de rythmes et de musique.
Dany Brillant raconte son expérience à Cuba. Il parle de l'ambiance de l'ile, des gens et des musiciens avec lesquels il a travaillé. Il parle de chaleur et d'humanité. Il a travaillé avec de grands musiciens cubains. Il explique qu'il n'y a pas de différence entre les styles de musique, la salsa est aussi importante que l'opéra. Ils mélangent beaucoup de rythmes à Cuba.

00:07:10
Thierry Savary parle des chanteurs cubains, et demande comment les gens ont réagi à son répertoire.
Dany Brillant explique que les gens ont bien aimé ses musiques. Il explique avoir pris le matériel, mais il a trouvé un son, et un côté humain fort.

Il a des musiciens latins dans son groupe pour tourner. Il parle du côté mélangé des origines des Cubains. Il y a plusieurs cultures, comme dans son groupe.

Dany Brillant parle de son gout pour les musiques qui swing, les musiques fortes.

00:09:40
Thierry Savary lui demande comment il voit sa carrière.
Dany Brillant explique qu'il ne se pose pas trop de question, car il y a trop de choses qu'il ne peut pas maîtriser. Il ne se pose pas la question du succès. Il se concentre sur ce qu'i peut contrôler. Il fait son chemin, et parfois le public aime parfois non. Le succès est quelque chose qui lui échappe. Il fait la musique qu'il aime.
Il avoue être anxieux quand il y a des choses qui lui échappent, quand des choses sont mal perçues.
Au début il avait peur d'être jugé, puis il a décidé d'être lui-même. En plus il est introverti, mais il a appris à faire des interviews.
La promotion ne s'apprend pas.

00:13:10
Thierry Savary lui parle de sa voix, qui évolue.
Dany Brillant pense que sa voix se renforce, il peut plus la nuancer. Il peut en faire plus de choses, elle a plus de présence et de force. Il pense qu'à force de chanter, il se muscle. La chanson c'est un métier assez physique. Il compare avec un sportif.

00:14:15
Thierry Savary lui parle de Trenet.
Dany Brillant explique que Charles Trenet fait partie des gens desquels il se réclame, de ses influences. Il parle du jazz dans le répertoire de Trenet, cela été l'un des premiers é mettre du swing et du jazz. Il a inventé la chanson moderne. Il fait partie des incontournables.
Il parle de la prestation qui aura lieu le soir-même au Montreux Jazz.

Savary, Thierry

Interview de Daran et les chaises

Interview du chanteur Daran du groupe de rock français Daran et les chaises par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "Huit barré" en 1994.

Daran explique qu'il est né en Italie, puis qu'il est parti en pension en France vers 9-10 ans.
Il a eu le goût de la musique assez tôt car dans sa famille c'était normal de jouer d'un instrument ou de chanter. Il a commencé la guitare en autodidacte. Il a travaillé 2 ans avec une guitare désaccordée. La guitare s'est imposée toute seule, il ne sait pas vraiment pourquoi.

Thierry Savary lui demande si les blues man italiens l'ont inspiré?
Il ne sait pas à quel point la radio et la télévision italienne ont eu une influence sur ses choix. Il parle des chocs qu'il a eu dans sa jeunesse, notamment Carlos Santana qui avait été un choc à l'époque.
Il pense que ce sont des gens qui ont arrêté de se renouveler, alors qu'à l'époque c'était des révolutions vivantes, des chercheurs. Il parle de Pink Floyd aussi.

00:03:10
Et aujourd'hui il y a encore des chercheurs?
Il pense que oui. Il pense que tous les ans ils y a des gens qui sauvent le rock. Il parle du grunge, qui est très actuel.
On peut toujours se renouveler dans la musique.

00:04:00
Thierry Savary lui demande comme il a fait le choix de faire un métier?
Il explique qu'à 10 ans déjà il savait qu’il voulait faire ce métier. Il a toujours ressenti le fait de devenir musicien comme une nécessité. Il était assez introverti enfant, la musique était sa soupape de sécurité, sa communication avec les autres.
Vers 14-15 ans il a commencé à faire des bals, puis des groupes. La scène a pris une grande importance car il avait de la peine à communiquer avec les gens.

00:06:00
Il pense que c'est un challenge formidable que d'aller vers les gens. Il remarque aussi que de nombreux chanteurs qui se retrouvent sur scène avaient de gros problèmes de communication.
Ceux qui arrivent à communiquer font politiciens! (il rit)

00:07:00
Thierry Savary compare les politiciens é son métier.
Daran insiste sur le fait que ce ne sont pas les mêmes métiers. Il ne pense pas avoir de solution, mais il pointe sur des problèmes de société.

Thierry Savary lui parle de la différence entre le disque et la scène.
Daran explique qu'il aime les deux. Ce sont deux mondes différents. Il aime le studio, la promiscuité avec les gens choisis pour y participer. Un album c'est une photo dans une évolution. Sur scène, c'est un mouvement constant. Il est très heureux d'être sur scène, car il a déjà beaucoup de chance de pouvoir vivre de sa musique.

00:09:00
Il peut lui arriver de se déconnecter sur scène, car ce qui se passe sur scène t'emmène dans un environnement parallèle. Il parle de l'adrénaline, de la chimie.
Il pense que le public est plus maître qu'il ne le croit durant un concert. Le public peut amener le chanteur ou il veut durant un concert.

Thierry Savary parle de la notion de pouvoir sur scène.
Daran compare un concert avec un bateau, que le chanteur conduit. Mais la mer a toujours le dernier mot. Il parle d'une lutte avec un élément face auquel il faut rester humble.

00:11:30
Ils parlent de relativiser.
Daran dit que c'est très difficile de ne pas péter les plombs.

00:12:00
Ils parlent d'une chanson qui marche très bien, "Dormir dehors".
Daran explique qu'il est très content car cela lui permet de partir en tournée, chose dont il rêvait depuis longtemps.

Daran parle de "Dormir dehors". Il n'avait pas conscience que ce serait une création qui marcherait autant. Il parle de la création en général.

00:14:40
Thierry Savary parle de Blanc-Francart qui a mixé cette chanson.
Daran explique le choix de faire mixer "Dormir dehors" par Blanc-Francart.
Il a beaucoup aimé travailler avec lui.

00:16:45
Thierry Savary lui parle d'Antoine Essertier qui a produit l’album.
Daran explique que c'est un musicien qu'il connait depuis très longtemps, qu'ils se comprennent très bien.
Il explique que trouver un bon entourage c'est très long.

Thierry Savary lui parle d’Alana Filippi qui a écrit les paroles des chansons.
Daran explique qu'ils travaillent depuis très longtemps ensemble. C'est aussi une chanteuse. Il considère qu'ensemble ils sont un auteur-compositeur.

00:19:20
Thierry Savary lui demande s'il lui arrive de se surprendre ne guitariste?
Il explique qu'i se surprend souvent au mal mais aussi en bien. Il y a toujours un moment ou le côté non contrôlé prend le dessus. Il faut savoir perdre le contrôle, c'est ce que les gens recherchent, de l'émotion.

Ils parlent du chant. Daran explique que le chant a fait partie de toute sa vie. Il pense que c'est l'instrument où on peut avoir le plus de relâchement.

00:22:00
Thierry Savary pense que son chant a évolué depuis le premier album.
Daran pense qu'il a gagné en registre. Il a moins besoin de forcer, il pense aussi avoir moins à prouver que sur le premier album.

Savary, Thierry

Interview de Dave Stewart

Interview du chanteur anglais Dave Stewart par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "Greetings from the Gutter" en octobre 1994.

Dave Stewart par de son single, il a tout de suite su que cela allait être un tube.

Il explique qu'enfant il voulait être inventeur, puis footballeur. Il s'est cassé la jambe et il a commencé la guitare.

Thierry Savary dit que c'est une sorte d'inventeur.
Il dit qu'il est plus dans l'expérimentation.

00:01:30
Il explique qu'il n'a pas vraiment de personne de confiance de qui il prend des conseils. Il ne donne pas de conseils lui-même, il explique des choses.

00:02:00
Il parle des goûts musicaux, il explique qu'avec le temps on développe un goût pour savoir ce qui va plaire.

Il parle de l'aspect mystique de sa musique.

Il parle des images qu'il perçoit quand il compose.

00:03:30
Il voit la musique de manière très visuelle, et ces images deviennent ensuite un texte puis une chanson.

00:04:00
Il explique que pour lui la musique n'est pas un équilibre à cause du fait qu'il est connu.

Il aimerait pouvoir faire de la musique sans la pression du business.

00:05:00
Il parle de Eurythmics. Avec Annie [Lennox] ils étaient ensemble et se sont séparés puis ont fait un groupe.

Il essaie toujours de faire de l'aigre-doux en musique.

00:05:45
Thierry Savary parle du projet Vegas.
Dave Stewart explique que c'était une expérimentation avec des synthétiseurs et des ordinateurs.
Il parle de sa collaboration avec Terry. Ils font toujours des choses ensemble.

Thierry Savary pense qu'il entend la touche de Terry sur le dernier album.
Il pense qu'il est toujours influencé par les gens qu'il entoure, mais il se sent plus influencé par les années 1969 dans cet album. Il y a beaucoup de soul. Ce sont ses influences de jeunesses.

00:07:40
Thierry Savary interroge sur le nouvel album
Il explique que c'est un album spécial pour lui. Il a enregistré avec deux orchestres différents. Il explique que c'était un processus d'enregistrement particulier. L'album parle de sa propre mort, de ses peurs. Lou Reed a collaboré à l'album. Il explique quelques chansons.

00:09:45
Thierry Savary pointe le fait qu'il y a beaucoup d'invités.
Dave Stewart par des musiciens qui sont venus collaborer sur l'album.

Savary, Thierry

Résultats 76 à 90 sur 482