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Savary, Thierry
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Interview du groupe Les Clam's- brut

Interview du groupe Les Clam's par Thierry Savary [Nationalité musicien].

Enregistrée à l'occasion de leur concert à Paléo en 1995.

00:02:11
Pascal Rault présente l'historique du groupe. Ils ont de bon rapport avec les labels et sont content de leur évolution. Ils viennent de Bretagne. Ils essaient de faire passer de la bonne humeur.

00:06:17
Pascal Rault et Georges Pruvost écrivent les textes. Parfois, c'est rapide, d'autres fois, non. Ils ont répété pendant 2 jours avec Serge le nouvel accordéoniste pour ce concert. Ils le connaissaient déjà depuis longtemps. Ils veulent pour l'instant garder la formation à quatre comme elle a été créer de base. Pour le prochain album, ils aimeraient avoir des invités. Ils ont toujours les même techniciens. C'est comme une famille. Ils aiment bien faire des tournées.

00:12:33
Les clam's c'est le nom d'un coquillage qu'on trouve dans la rivière d'Auray proche d'où ils viennent. Ce coquillage filtre beaucoup de liquide par heure et s'adapte même aux eaux insalubres donc il leur convient très bien. Les chansons sont d'abord écrites pour la scène et ensuite, ils vont en studio. Ils sont les quatre pour la création. Ils sont avant tout un groupe et pas un chanteur accompagné de musiciens. Ils ont réalisé une nouvelle chanson pendant les deux jours de répétition.

Savary, Thierry

Interview du groupe Les Cherche Midi - brute

Interview du groupe Les Cherche Midi par Thierry Savary.

00:00:16
Pierre et Julien se sont rencontrés à enfants et ils ont commencé à faire de la musique. Ils baignaient les deux dans une ambiance musicale familiale. Ils jouent les deux de plusieurs instruments et composent des textes. Ils ont du travailler pour accorder leurs voix. Ils aiment bien chanter en duo.

00:06:00
Ils ont toujours voulu devenir chanteurs. Ils ont travaillé avec Didier Julia et Pierre Grillet qui a écrit les textes et Marc Lumbroso (directeur de leur maison de disques). Ils ont voulu faire un disque depuis l'âge de 10 ans et chaque année, ils envoyaient des maquettes aux maisons de disques avec un numéro de téléphone pour être vraiment jugé pour ce qu'ils faisaient. ça n'a pas été facile, mais par contre, c'était satisfaisant d'être pris pour ce qu'ils faisaient et pas grâce à leur patronyme. Ils ont été mis dans la position d'un groupe qui avait fait un disque qui avait très bien marché et qui devait en refaire un alors qu'ils n'avaient encore rien produit. Et c'est encore un peu le cas.

00:10:24
Leurs parents leur disaient qu'il fallait aller voir toutes les maisons de disques. Leur seul point commun c'est qu'ils font le même métier, mais il n'a jamais été question de travailler avec leurs parents. Ils ont déposé leurs maquettes via des cassettes dans plein de maisons de disques et parfois, il n'y avait pas de retour parfois, ils rappelaient pour dire que ça n'allait pas et puis un jour ça a marché. Ils ont été sensibilisés aux problématiques et embûches qu'on peut trouver dans le métier de musicien par leur parent, mais de manière indirecte.

00:13:25
Pour eux, la musique est une passion et un équilibre. La vie de musicien est assez égoïste et c'est assez difficile à gérer quand on a une famille, des amis. Ils n'ont pas envie de décevoir leurs proches. Ils ont pris des cours de chant pour chanter avec le ventre et on leur a dit qu'ils dégageaient plus d'énergie sur scène que sur le disque. Chanter est une sorte de yoga qui permet de gérer le stress.

00:18:00
Il faut faire attention à qui tu accordes ta confiance, spécialement après la scène. C'est une force supplémentaire d'être deux. Ils ont cherché un parolier et ils ont bien accroché avec Pierre Grillet. Il a écrit spécialement pour eux et après une chanson, il a décidé de faire l'album en entier avec eux. Ils n'excluent pas d'écrire leurs textes eux-mêmes un jour, mais ça demande un peu de vécu. Ils ont réalisé leur album avec Dominique Blanc-Francard et ça s'est très bien passé.

00:26:35
Ils font écouter des morceaux de leur album à leurs amis avant de les finaliser pour avoir leurs avis. Ils ont fait beaucoup de promo ces derniers temps, c'est allé assez vite et les gens ont été généralement assez sympa avec eux. Quand ils ont reçu leur disque comme produit fini, c'était grisant. Ils ont envie de faire de la scène, mais actuellement rien n'est planifié. Ils pourraient former un groupe avec des musiciens.

00:31:03
Thierry Savary leur demande quel serait le vœu qu'ils choisiraient de réaliser s'ils pouvaient en choisir un: que tout le monde soit heureux et que tout se passe bien, mais ce n'est pas possible.

Savary, Thierry

Interview du groupe Garrik Brothers - brute

Interview du groupe Garrik Brothers par Thierry Savary.

Enregistrée en 1994 à l'occasion de leur concert au Montreux Jazz festival (festival off ?).

00:00:04
Ils vont jouer sur scène ce soir. Leur nouvel album va sortir à la fin de l'année. Le groupe est composé de Rocky, Pyke (batteur), Mike (bassiste), Simon (guitariste). Le groupe vient de Belgique mais est originaire d'Angleterre. Ils se sont rencontrés en Belgique. A l'origine, ils jouent tous dans des groupes séparément. Ils sont tous frère excepté Mike qui est avec eux depuis 10 ans. Leurs parents ne sont pas vraiment musiciens, mais leurs père est leur manager. Ils n'auraient rien pu faire d'autre dans leur vie, Il y avait beaucoup de chômage. Ils sont comparés à de nouveau Beatles et aux Rolling stones. Ils explique leur genre de musique. Leurs débuts ont été difficiles. Ils parlent de la manière dont ils combinent leurs voix.

00:05:11
Ils font beaucoup de chants acoustiques. Le chant est quelque chose de naturel pour eux. Ils sont autodidactes. Il y a une très forte cohésion entre eux. Ils se définissent comme un groupe de Rock'n'Roll, venant de Manchester. Ils aiment beaucoup pêcher car c'est une activité relaxante, un sport et une thérapie tout comme la musique. Parfois, ils trouvent de l'inspiration pour leurs chants pendant qu'ils pêchent.

00:09:27
Thierry Savary leur demande quel serait leur rêve à chancun :

  • avoir beaucoup de succès et rester jeune
  • avoir de bonnes chaussures
  • faire plus de concerts
  • vendre un million de disques en Suisse et y vivre

Savary, Thierry

Interview du groupe D.N.C - brute

Interview de Master Jeff et Sister K du groupe de rap et hip hop français D.N.C. (Défendant Notre Cause) par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de leur album "Découvrez nos contrées", en avril 1996.

Il s'agit de l'interview brute (S191-01). Se référer à cette notice pour les détails.

Savary, Thierry

Interview du groupe des Seychelles

Interview des artistes invités pour représenter les Seychelles au Montreux Jazz festival 1993 par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leurs concerts au Montreux Jazz festival en juillet 1993.

Les cinq chanteurs et chanteuses principaux se présentent. Ils sont avec des musiciens, des cuisiniers, des danseurs, ...
Ils sont à Montreux pour donner envie aux gens d'aller aux Seychelles et promouvoir leur culture.
Ils expliquent comment s'est fait la sélection des chansons.

00:01:50
Ils expliquent qu'ils sont connus aux Seychelles. Ce ne sont pas les seuls mais ils ont choisis de venir. Ils voient aussi une opportunité d'être à Montreux pour se faire connaître.

00:03:00
Patrick, l'instigateur du projet explique qu'il voulait donner un coup de main aux chanteurs et chanteuses des Seychelles. Dans un petit pays comme les Seychelles c'est plus difficile de se faire connaître et de rencontrer d'autres personnes.
Il pense que ça peut être dangereux de trop défendre sa culture car on peut se renfermer. Le but du groupe c'est de partager leurs racines mais aussi d'autres sentiments,

00:05:30
Ils parlent des styles de musiques que l'on trouve aux Seychelles. Le séga, la moutia, la contredanse, mais aussi des musiques moins traditionnelles comme le reggae, rap, et même house music.
La musique est très importante aux Seychelles, la musique est toujours présente.

00:07:15
C'est difficile d'être musicien aux Seychelles car c'est un petit pays avec peu d'ouverture, il faut trouver du financement et faire de grands sacrifices.
Ils insistent sur le fait que même si le pays est petit, il y a de grands talents aux Seychelles.

00:08:55
Ils avaient déjà envie de faire de la musique depuis leur enfance. Ils ont fait le choix de la musique très jeunes.

00:10:30
Ils parlent de leur musique. Ils ont des chansons en créole, mais aussi en anglais. Ils espèrent que les gens seront réceptifs, que le rythme donnera des images aux gens.
Ils parlent de la nourriture qui est aussi présente à Montreux.

00:11:45
Ils donnent leurs impressions lorsqu'ils sont sur scène. Ils essaient de donner le meilleur, car ils sont une équipe, il faut garder l'esprit d'équipe. Ils expliquent qu'ils oublient tout sur scène.

00:13:30
Vœux: faire un album professionnel, être remarqué à Montreux et pouvoir travailler avec de grands musiciens, rencontrer et accompagner une grande star comme Mickael Jackson.

Savary, Thierry

Interview du groupe Café Tacvba- brute

Interview du groupe Café Tacvba par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son concert au Miles Davis Hall de Montreux le vendredi 8 juillet 1994.

Thierry Savary leur demande de se présenter.
Ils expliquent qu’ils viennent de Mexico City. Ils jouent depuis 5 ans. Ils voulaient faire un type de musique que d'autres groupes ne faisaient pas. Ils sont 4. Le concept musical est d'utiliser des éléments musicaux avec lesquels ils ont grandi. Ils n’avaient pas beaucoup d'argent quand ils ont commencé. Ils utilisent beaucoup d'instruments acoustiques. Mais en même temps ils sont influencés par les rythmes technos, et ils n'utilisent pas de percussions mais une boite de rythmes. C'est ce mélange qui a fait qu'ils sont peu à peu connus. Ils sont très contents de pouvoir présenter ce qu'ils font et une partie du Mexique et d'autres formes d'expression.

00:03:15
Thierry Savary souligne que leur musique n'est pas typique d’Amérique du sud.
Ils expliquent que beaucoup de gens pensent qu'il n'y a pas de continuation avec la musique typique, les mariachi, et que les gens n'écoutent plus cela et que cela n’a pas évolué. Mais en fait la musique a évolué avec les gens. Tout est plus rapide et dense à Mexico City. Ils pensent que donc c'est normal d'être influencés par plusieurs types de musique. Ils parlent de la techno par exemple.

00:05:15
Thierry Savary parle des instruments acoustiques, qui sont spécial en Europe.
Ils expliquent que ce qui est drôle c'est que les instruments acoustiques ont été importés à la base de l'Europe à l'Amérique latine, et maintenant ils représentent ces instruments en Europe. Ils sont contents de montrer que l'on peut travailler avec ces instruments, et de montrer un peu de la culture mexicaine.

Thierry Savary demande comment les gens ont réagi au Mexique
Ils expliquent qu'ils ont débuté à une période où plusieurs groupes faisaient leur propre musique. Ils proposent donc de prendre leurs racines et de la représenter. Ils voulaient que leur musique dise quelque chose du Mexique. Ils ont directement eu des réactions positives du public. Après deux ans ils avaient déjà un public, et quand ils ont sorti leur album, ils ont venu 30'000 copies en peu de semaines. Ils ont reçu un disque d'or. C'est le premier groupe qui gagne un disque d'or. Depuis les deux ans de sortie de l'album, leur public continue de grandir et de se diversifier. Ils sont contents de cette diversité, qui reflète en fait un peu la culture mexicaine.

00:10:15
Thierry Savary parle de leur album.
Ils n'ont pas encore sorti leur deuxième album. Il sortira fin juillet.

Thierry Savary leur demande comment ils sont reçus en Amérique latine.
Ils expliquent qu'ils sont allés à New York et en France avant d'aller dans le reste de l'0amérique latine, ce qui est étonnant. Ils sont ensuite allés au Chili et en Argentine. Ils ont eu un très bon accueil. Ce qui s'exporte le plus du Mexique sont des choses typiques. Les gens étaient donc étonnés et contents de voir la musique qu'ils font. Ils parlent du problème de la manière dont les labels proposent la musique, du fait qu'il faut passer par des moyens plus underground. Ils aimeraient faire une tournée en Amérique latine prochainement. Ils parlent du fait qu'il faut être connu ailleurs pour pouvoir avoir du succès dans les pays qui parlent la même langue.

00:13:20
Thierry Savary leur demande s'ils ont l'impression de vivre un rêve en étant professionnels de la musique.
Ils expliquent que le fait qu'ils soient là démontre qu'en Amérique latin il y a beaucoup de bons groupes, et qu'il y a une grande culture de qualité à proposer. Ils insistent sur le fait qu'il y a des groupes aussi bons dans les pays du tiers monde qu'aux USA ou en Europe. Ils sont contents de montrer cela.

00:16:05
Thierry Savary parle du fait de faire de la musique qui ne soit pas étiquetée par pays.
Ils expliquent que leur musique représente à la fois leurs racines mais aussi des influences occidentales. Ils parlent de l'importance de découvrir des cultures d'autres pays. Ils pensent que partant de la musique, cela peut permettre de découvrir d'autres culture en général, d'autres pays. Ils parlent aussi du football.

00:20:00
Ils pensent que la vie est faite d'étapes et qu'actuellement ils sont dans une bonne période. Ils ne savent pas ce qui se passera plus tard. Mais ils pensent que c'est possible de pouvoir bien vivre de la musique.
Ils parlent du futur.

Ils parlent de l'importance de garder l'amour de la musique dans le métier.

00:24:15
Le chanteur parle du futur album, qui va parler de cycles dans la vie. Il pense que les gens peuvent avoir tous deux possibilités, être aussi bon que méchant.
Il explique qu'il a beaucoup d'énergie sur scène, mais qu'en réalité ils sont très tranquilles. Il y a une énergie qui vient du public quand ils sont sur scènes, un moment d'euphorie.

Thierry Savary souligne le fait qu'il est très actif sur scène.
Le chanteur explique que lorsqu'on fait souvent les mêmes chansons sur scène, ce qui permet de ne pas se lasser est de faire des choses différentes à chaque fois, de garder de la spontanéité.
Il explique que la scène est un moment d'extase.

Ils parlent du fait de travailler avec une boîte à rythmes. Il arrive que des problèmes apparaissent. Il raconte une anecdote de leur concert à Montreux, durant lequel ils ont eu un problème.

Ils donnent leurs noms.

Savary, Thierry

Interview d'Otis Clay

Interview du chanteur de soul américain Otis Clay par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son concert au Paléo festival, le 22 juillet 1993 avec Albert Collins.

Otis Clay explique qu'il a commencé à chanter à l'église. Il a toujours fait de la musique, et voulait être un chanteur célèbre de gospel.

Il est influencé par tous types de musique. La chose la plus importante de la musique c'est la spiritualité. La musique est spirituelle, elle rend les gens heureux. Elle permet aux gens de se sentir bien, elle réconforte les gens malades physiquement ou mentalement. . Tout le monde comprend et prend du plaisir à écouter de la musique.

L'une des forces de la musique c'est qu'elle rassemble les gens. C'est universel, il n'y a pas de couleurs ni de frontières dans la musique. C'est un sentiment, on la ressent mais on ne peut pas la toucher.

Savary, Thierry

Interview d'Oobik & The Pucks - brute

Interview d'Oobik and The Pucks par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de leur premier album "Oobik & The Pucks"

00:00:28
Le groupe s'est formé récemment, en 1995, c'est ce qui fait sa fraîcheur sur scène. Mais les membres avaient déjà d'autres projets musicaux avant, sauf Estelle. Maintenant, qu'ils ont fait un disque, ils doivent faire leurs preuves. Ils ne savent pas d'où va provenir leur succès, mais ils travaillent sur leurs morceaux et verront bien si le succès est au rendez-vous.

00:03:40
Le groupe est né à la suite de l'initiative de Romain, le compositeur-arrangeur. La musique qu'ils font implique d'assurer sur scène. Ils ont un directeur artistique, mais ce n'est pas un réalisateur artistique qui les dirige artistiquement, ils sont entrés en studio avec leurs titres et le directeur artistique les a découverts et est en charge de les signer. Sur scène, ils jouent comme un groupe de rock et rien n'est chorégraphié.

00:07:40
Pour l'instant, ils n'ont pas les moyens de faire un support visuel durant les concerts, mais ils aimeraient bien. Ils expliquent comment ils travaillent pour la mise en place d'un concert. C'est le premier groupe avec lequel ils ont fait un album. Ils sont très contents du résultat malgré le fait qu'ils ont eu que deux mois entre la signature et la parution de l'album. Ils recherchent le fait de ne pas être "étiquetables" et veulent durer. Il leur tarde de faire un second album, des premières parties et des concerts. Sur les 17 chansons de l'album, il y a beaucoup de choses différentes. Ils avaient envie de bien remplir le CD.

00:12:45
Les choses continuent de s'accélérer pour eux, ils ont beaucoup de concerts de prévus. Il n'y a pas de finalité dans le processus. Leur groupe a un peu surpris dans le milieu de la musique, car il y a des morceaux qui ne sont pas "cataloguables" au niveau pop-rock dans leur album. Ils ont plutôt des bons retours des radios et des gens à l'interne de leur label. Pour l'instant, ils ont peu de retours de la presse, mais ça devrait venir. Ils sont allés en Angleterre pour réenregistrer un morceau de l'album pour faire un premier single. Pour eux, c'est un aboutissement d'un point de vue du travail.

Savary, Thierry

Interview d'Olodum

Interview de Billy Arquimimo du groupe culturel brésilien Olodum par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Montreux Jazz festival en juillet 1995.

Thierry Savary
Billy Arquimimo explique qu’Olodum a commencé en 1979, comme un bloc de carnaval. Le but était de regrouper les gens du quartier pour faire le carnaval. Au bout de quelques années ils ont réfléchi à ce qu'ils pouvaient faire de plus. Ils sont devenus un bloc social, culturel et politique. Ils travaillent avec les enfants des rues, les enfants du quartier pour les occuper et les éduquer, pour ne pas qu'ils deviennent des marginaux.
Billy Arquimimo explique qu’ils essayent aussi de mettre en avant leur culture, leur culture héritées de l'Afrique, le candomblé, la samba. Le but c'est de valoriser ces racines africaines, pour que les gens n'en aient plus honte. Ils font aussi des comparaisons entre la façon de vivre en Afrique et au Brésil, il y a des cours de culture et d'autres choses que l'on ne trouve pas à l'école traditionnelle.

00:03:40
Billy Arquimimo explique qu'il y a toutes sortes de cours, des cours de langue, des cours de musique, etc. C'est une école créative. Et il reste le groupe de musique Olodum qui est la base.

Billy Arquimimo explique que désormais Olodum est une sorte d'ambassadeur de ce quartier de Bahia. Le groupe de musique est le messager, le porte-voix du travail d'Olodum en tant que bloc de quartier.
Olodum a attiré l'attention des gens au Brésil, car personne n'imaginait que des gens de ce quartier, des gens noirs pourraient réussir. C'est un quartier de marginaux. Dans ce sens ils contribuent à changer les conceptions des gens au Brésil.

00:07:45
Thierry Savary lui parle de l'évolution dans la musique d'Olodum.
Billy Arquimimo explique qu'ils ont conservé la base des percussions, mais désormais ils y ajoutent des mélodies d'autres influences musicales. Mais ils vont toujours rester un groupe de percussions.

Savary, Thierry

Interview d'Oleta Adams

Interview par téléphone de la chanteuse de soul et jazz américaine Oleta Adams par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "Moving On" en novembre 1995.

Oleta Adams explique qu'avant de se lancer dans sa carrière solo et avant de jouer avec "Tears for Fears" elle chantait dans des night clubs. Cela a été un très bon moyen d'apprendre le métier. Il fallait prendre la chanson des autres et se l'approprier. Elle a pu découvrir ce à quoi ressemblait sa propre musique. C'était un très bon exercice.

Elle explique qu'elle a commencé à chanter dans l'église de son père à l'âge de 5 ans. Elle n'a jamais dû faire des jobs à côté. Elle a toujours pu chanter, dans des chorales à l'école notamment. Elle a trouvé sa voie dans la musique professionnelle en chantant dans des hôtels. Et c'est le meilleur moyen d'apprendre la performance.
Elle pense que le piano est un don de dieu.

00:02:45
Elle parle de sa voix grave. Tout le monde, y compris les hommes peuvent chanter plus aigüe qu'elle.
Elle trouve drôle quand les gens entendent sa voix lorsqu'elle parle.

Elle a appris la mélodie lorsqu'elle devait chanter la chanson des autres. Les meilleurs performers sont ceux avec lesquels on peut chanter.

00:04:00
Elle pense que ce qui permet aux gens de se rappeler de vous est que la musique assiste les mots.

Elle parle de longévité. Il faut pouvoir faire plusieurs choses différentes. Il faut que ce qui reste soit la qualité.

Elle explique que sa voix est un don de Dieu. Cela lui permet de rester humble. Tout le monde a un talent. Mais malgré son talent elle doit continuer à travailler constamment, comme un athlète. Elle doit rester humble car on ne sait jamais ce que la voix va faire. L'environnement contribue à la performance.

00:06:30
Elle parle des night clubs. C'est un endroit où les gens ne sont pas bien, et il faut un don, de la patience, de la positivité pour calmer les gens. Après cela, tout est facile.

Savary, Thierry

Interview d'Ismaël Lô - brute_2

Interview du chanteur Ismaël Lô par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album-compilation "Jammu Africa" en 1996.

00:00:12
Ce nouveau disque est composé d'anciennes chansons et des titres inédits. Il devait faire une tournée qui a finalement été annulée, mais l'album a du succès. En Afrique, comme en Europe, il y a un suivi lorsqu'un disque sort. Les disques se vendent moins en Afrique que les cassettes et les CD. Au Sénégal, les gens consomment et achètent des cassettes, mais le problème ce sont les cassettes piratées.

00:04:55
Ismaël Lô essaie de démocratiser la musique sénégalaise au-delà du continent africain. C'est une façon de montrer une image positive de l'Afrique. Les artistes africains essaient d'encourager les jeunes à faire de la musique. Ismaël Lô se considère et considère les artistes africains comme des ambassadeurs. Il est fier de la musique africaine en général. Ismaël Lô travaille au Sénégal et exporte sa musique en Europe plutôt que de produire en Europe. Il parle de la colonisation. En tant que citoyens, ils peuvent faire quelque chose pour leur pays. Il est bien au Sénégal, c'est là-bas qu'il a sa famille et qu'il trouve son inspiration et ne voit pas pourquoi il déménagerait ailleurs. En général, les artistes entrent chez eux après leur tournée.

00:10:50
Thierry Savary souligne que l'Afrique est le berceau de la civilisation et qu'on a tendance à l'oublier et qu'on aurait beaucoup de choses à apprendre de ce continent plutôt que de le piller. Ismaël Lô souligne que les chanteurs et les footballeurs sont des ambassadeurs de l'Afrique actuellement. Il aime montrer aux gens qui viennent le voir au Sénégal que ce n'est pas comme ce qu'on montre à la télé. Pour connaître le monde, il faut voyager, cela apprend à connaître la vie. Il dit que c'est important de se confronter à d'autres conditions de vie et cite comme exemple le ramadan où les pratiquants entrent par la pratique du jeûne, en empathie avec les gens qui n'ont pas assez à boire et à manger.

00:14:17
Ismaël Lô essaie de soulager les gens avec sa musique. Il est touché quand les gens lui disent que sa musique leur fait du bien. Quand il est las de sa carrière, il se remémore que sa musique fait du bien. Il a fait plusieurs action pour les enfants de la rue et il continuera à aider au travers de son nouvel album.

00:18:00
Thierry Savary souligne qu'il s'attaque aussi au racisme dans cet album. Ismaël Lô explique que pour lui tous les humains sont nobles et on a tous le sang rouge. Il dit que le racisme ce n'est pas qu'une question de couleur, mais aussi une question de classe sociale. Ismaël Lô fait souvent des duo pour rencontrer et discuter avec d'autres musiciens. Il a un lien particulier avec Stefan Eicher, c'est un frère pour lui et ça lui permet d'atteindre le public Suisse et en échange, Stefan Eicher sera découvert en Afrique.

00:24:54
Ismaël Lô est très populaire en Afrique, les gens chantent ses chansons à la maison. Il y est très connu, plus qu'en Europe.

Savary, Thierry

Interview d'Ismaël Lô - brute

Interview d'Ismaël Lô par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son concert au Miles Davis Hall de Montreux le vendredi 8 juillet 1994.

00:00:17
Thierry Savary lui demande s'il a toujours voulu être artiste. Il ne pensait pas être artiste. Il a commencé par faire ses guitares lui-même. Il n'est pas issu d'une famille avec une tradition musicale. Il a commencé à joué de l'harmonica en la clouant au mur. Il a joué de cet instrument très jeune et comme il voulait jouer de la guitare et de l'harmonica en même temps, il l'a fixé au mur. Il s'est intéressé à cet instrument car il se vend dans les magasins de jouets et il a grandit avec. Il dit que la musique moderne existe grâce au mélange d'instruments venus de différentes régions du globe.

00:05:10
Il a plein d'influence dans sa musique. Déjà quand il était petit, il écoutait toutes sortes de musique. Pour lui, toutes les musiques viennent d'Afrique, le jazz est à la base de tout et il a été créé par les esclaves noirs aux USA et il a des racines pop, reggae, salsa, etc. Il dit qu'en Europe et en Amérique, les gens ont tendance à comparer la musique faite par des africains à d'autres genres que les Africains ont connus depuis longtemps. Ils réimportent en Afrique des musiques qui en sont originaires.

00:06:44
Thierry souligne que dans le même sens, tous les hommes sont originaires d'Afrique, ce qui rend le racisme incompréhensible. Ismaëla Lô dit que la base musicale du monde, c'est le jazz. Il aimerait bien faire des recherche sur la provenance originelle des hommes. L'inspiration de beaucoup d'hommes blanc est en Afrique. Ismaëla Lô dit que les africains ont le rythme et la danse dans le sang. Elle est multiculturelle et une source inépuisable d'inspiration. C'est courant que l'on vienne piller les ressources de l’Afrique.

00:10:22
En Afrique, la musique est une distraction comme en Europe. Ismaël est souvent distrait par la musique car il compose en permanence dans sa tête que ça soit des paroles ou de la mélodie, même dans ses rêves. Pour lui, un musicien c'est un être très mystique et de magique bien qu'il ne soit pas magicien.

00:15:59
Sur son dernier album, il a fait une chanson avec Étienne Roda-Gil. C'est quelqu'un de très inspirant pour Ismaël Lô. Il parle des autres collaboration qu'il a fait. Pour lui, le duo est quelque chose d'important. Pour Ismaël, la richesse d'un individu c'est ses relations, pas son argent.

00:20:04
Ismaël Lô vient d'une famille polygame. Il est conscient que la femme africaine est très brave et il a donné une place importante aux femmes et en particulier africaines dans son dernier disque. Il parle de la polygamie et de ce que les femmes vivent dans la société sénégalaise.

00:22:24
Il a un seule vœux, c'est que les richesses soient réparties équitablement entre les humains, que chacun puisse être heureux et que le monde soit en paix.

Savary, Thierry

Interview d'Indochine - brute

Interview brute de Nicola Sirkis, chanteur du groupe de pop-rock français Indochine par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Wax", en novembre 1996.

Thierry Savary rapproche le titre de l'album et les boites de cirages pour les surfs.
Nicola Sirkis explique que le groupe s'est amusé autour de la notion de cire.

Nicola Sirkis parle du fait que le groupe ait beaucoup changé, de nombres départs et arrivées ont mis en doute la survie du groupe. Ils ont fait des concerts pour voir si le départ de Dominique allait tuer le groupe ou non.

Thierry Savary souligne le fait que cet album est un virage.
Nicolas Sirkis explique qu'ils ne savent faire que de la pop, mais au sens noble du terme. Ils voulaient donc faire sonner l'album avec toutes leurs références pop.
Ils parlent du fait qu'ils ont enregistré l'album avec un son très 80's, avec Djoum, l'ingénieur du son. Ils ont d'autres personnes avec lesquels ils travaillent, comme Jean-Pierre Pilot . Il y a aussi leur entourage propre. Mais ils n’aiment pas trop dévoiler leur musique à l'avance.

00:07:00
Thierry Savary parle du fait de grandir en même temps que leur public.
Nicolas explique qu'il y a trois générations différentes dans leur public, car il y a des gens qui les ont suivis à différentes époques. Ils ne vont pas chercher le public, c'est lui qui suit. Il pense qu'Indochine sont restée une sorte d'adolescents éternels.

00:09:50
Thierry Savary souligne la fidélité à la maison de disques.
Nicolas Sirkis explique que même s'ils restent avec la même maison, les gens qui y travaillent changent. Donc il n'y a pas vraiment de continuité. Mais il pense quand même qu'ils sont mieux dans cette maison qu'une qui fabrique des stars.
Il est étonné que le temps passe aussi vite, vivre de la musique est une sorte rêve.

00:12:20
Nicola Sirkis parle du fait que le groupe marche en Scandinavie ou en Amérique latine, tout en chantant en français. Il est content de prendre des parts de marchés aux anglo-saxons.

00:13:45
Thierry Savary s'interroge sur les réactions à l'album.
Nicola Sirkis explique que la critique est plutôt positive, mais il pense que l'album va prendre du temps pour décoller, au moins 6 mois. Il parle de la difficulté de choisir un single.
Thierry Savary parle des textes, très larges et variés.
Nicolas Sirkis parle des inspirations pour ses textes, il cite des exemples.

Il parle de la portée des paroles, de la prise de conscience qui peut arriver. Il parle des informations, du fait de changer des choses. Il parle des jeunes, auxquels on donne un monde sans repères et sans pitié.

00:18:30
Ils parlent de la tournée qui va suivre la sortie de l'album, dès décembre.

Savary, Thierry

Interview d'Hinterland

Interview du groupe de rock Hinterland par Thierry Savary, traduit en simultané par Anne Baecher.

Gerry Leonard, du groupe Hinterland, guitariste.
Ils viennent de Dublin, et jouent ensemble depuis 3 ans. Ont sorti un album, et commencent à faire une tournée. Leur musique a des influences pas très modernes, Lez Zepplin, STC. Ont de bonnes relations avec leur maison de disques, ont leur liberté de créer. Ont un contrat de 6 albums.
Vous préférez le studio ou la scène? Les deux.
Ils ont leur propre studio pour créer leur musique, ont un petit enregistreur, ils travaillent parfois seuls avant de présenter leurs idées aux autres membres du groupe.
Ils aiment voyager, mais en bus c'est difficile. Sont en tournée européenne avant d'aller à NY.
Qu'est-ce qui vous intéresse dans la vie? S'amuser, se faire du bien-. C'est très important de pouvoir se réaliser dans la musique.
Est-ce qu'il y a des problèmes qui vous touchent particulièrement? Pas vraiment maintenant, mais je pense que ça va se développer.
Est-ce que ça a été dur avant de pouvoir signer? Oui, pendant 15 ans. Quand on s'est rencontrés on savait qu'il allait se passer qqch.
En fait si vous soulez nous connaître, écoutez notre disque et vous saurez qui on est.

Savary, Thierry

Interview d'Hector Zazou - brut

Interview du compositeur, musicien et producteur français Hector Zazou par Thierry Savary [Nationalité musicien].

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Chansons des mers froides", en 1995.

Il s'agit de l'interview brute (S138-01). Se référer à cette notice pour les détails.

Savary, Thierry

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