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Savary, Thierry
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Interview de fans du Cirque Knie - brute

Interview de Benoît Pittet, Pierre-André Chenaux et Bertrand Gothuey, trois fribourgeois collectionneurs et fans du cirque Knie, par Thierry Savary, [A l'ombre du baobab]

Enregistrée probablement au printemps 1995, à l'occasion du exposition des collections des trois invités, à Cottens.

[Il manque le début de l'interview].

On parle de l'organisation du cirque Knie.

Pierre-André Chenaux parle des collections qu'il a chez lui. Il fait de la photographie depuis 1965, c'est sa passion. Il récolte aussi les articles de presse. Il se procure les journaux en suivant le fil de la tournée du cirque Knie. Il a également d'autres objets.
Ils parlent de la musique de cirque.

00:03:20
Thierry Savary leur demande s'ils connaissent ce qui va se passer dans la nouvelle tournée du cirque Knie.
Les invités parlent du programme. Ils vont aller voir le programme lundi. Ils suivent la tournée, environ la moitié de la tournée.

Ils parlent de la venue du cirque Knie à Fribourg.

00:06:30 - 00:08:00 : [Musique de cirque]

Savary, Thierry

Interview de FFF (Fédération française de fonck)

Interview de FFF par Thierry Savary.

Enregistrée lors d'une tournée en Suisse.

Signification du nom FFF. 6 membres dans le groupe. Origine du groupe, sa signature. Enregistrement d'une démo, puis enregistrement de l'album très rapidement. Actuellement première tournée.
Membres viennent tous d'univers différent, mais n'aime pas le qualificatif de melting pot même si la musique est très métissée. Mais quand même une direction, style reconnaissable, couleur FFF.
Viennent de Paris. Ville carrefour de cultures, berceau de francophonie, les gens se rencontrent. Culture francophone au sens large.
Point de rencontre des différents styles musicaux c'est l'énergie. Les musiques ne s'arrêtent pas à leur définition, l'important c'est l'énergie qu'elles dégagent. Période de mixage des styles, les musiques se rencontrent. Période où on laisse tomber les étiquettes peu à peu, le plus important c'est la musique et de rester ouvert. Période avec l'acquis des années précédentes et les technologies qui permettent de le faire.
Ont enregistré à New York, sont restés 2 mois, ont enregistré dans un grand studio. Bill Lasswell. Mais n'a pas changé leur style, n'est pas intervenu sur le contenu de l'album. Il a organisé l'enregistrement et a mixé l'album. Le mix est une partie les plus importantes pour un album. Il a travaillé avec les plus grands.
Comparaison NY et Paris. Pas comparable, les gens vont au bout de leurs délires mais peu de mélange de communautés. D'ailleurs les gens étaient marqués par le groupe car très métissé, beaucoup d'influence Afrique que les américains n'ont pas.
Beaucoup de jazz à NY, ont un niveau très haut.
Ont été choqués par l'apologie du système capitaliste à NY. Domaine social beaucoup moins développé qu'en Europe.
Le statut du musicien n'est pas vraiment différent à NY qu'en Europe, mis à part peut-être le syndicat des musiciens qui est très organisé.
Ville où tout peut arriver.
Les invités sur l'album sont tous des gens rencontrés à NY. Les choses se sont faites "à la cool".
Ont signés chez Epic, sent que des gens qui poussent, l'album va sortir partout. Sont aidés par beaucoup de gens. Première tournée et ont déjà une équipe technique pour la tournée. FFF pense à avancer.
Reprise de Requiem pour un con, ont repris le morceau avant la mort de Gainsbourg.
FFF grande alchimie entre les membres.
3 vœux: succès international avec FFF, voyager le plus possible, réussir dans sa vie privée.

Savary, Thierry

Interview de Fish - brute

Interview de Fish par Thierry Savary.

Enregistrée en 1994 à l'occasion de la sortie de son album "Suits" et son concert à l'Estival à Estavayer (?) .

00:00:03
Thierry Savary lui demande si c'était un de ses rêves de devenir musicien. Il décrit le processus qui l'a amené à devenir musicien et acteur. Il parle du marketing et de la promotion de film et de musique. Il a toujours voulu écrire des scénarios. Il aime beaucoup être sur scène et décrit ce que ça produit chez lui. Il a eu beaucoup de chance de découvrir son talent pour être chanteur.

00:08:29
En tant qu'artiste, c'est un privilège de pouvoir donner un concert. Il se considère comme très chanceux d'avoir ce talent, de pouvoir donner du sens à pendant qu'il chante. Il est confiant en sa capacité de transmettre du sens et des émotions dans ses chants. Il parle de l'armée et de la manière dont elle prend de la place dans la société, des différents conflits armés du 20e siècle.

00:15:40
Thierry Savary dit qu'il fait un peu le travail d'un journaliste et transcrit le réel dans ses chansons. Fish parle de son expérience d'écrire le scénario et la bande son d'un film. Il parle à nouveau du marketing et de la promotion de film et de musique. Il explique qu'après avoir terminé un album, il a toujours une période un peu à vide et c'est pareil quand il sort de scène pendant quelques minutes. Il dit qu'il a beaucoup de chance de vivre près de la plage pour s'échapper.

00:21:58
Thierry Savary lui demande quels seraient ses trois vœux. Il aimerait marquer le but décisif pour l'équipe d'écosse lors de la coupe du monde, il aimerait faire un album majeur mais il ne saurait pas que faire avec l'argent car il déteste ce que l'argent fait aux gens et il aimerait construire des bâtiments et les donner pour que les gens vivent dedans. Il aimait faire des constructions en lego et duplo quand il était enfant. Il parle d'architectes qu'il aime. Il parle de sécurité financière. Si son album a du succès, il pourra utiliser le bénéfice pour en faire un autre. Il adorerait faire un film et diriger des acteurs. Il parle d'acteurs qu'il admire. Il parle de son expérience de visite d'un zoo avec sa fille. Il aimerait qu'à sa mort, il puisse se dire qu'il a fait beaucoup de choses et des choses cool. Il aimerait que les gens réalisent que la vie ce n'est pas faire un maximum d'argent entre 18 et 50 ans pour avoir une retraite dorée mais que c'est d'apprécier sa vie à chaque moments.

Savary, Thierry

Interview de Florent Pagny_2

Interview du chanteur français Florent Pagny par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de sa participation à la soirée hommage à Charles Trenet au Montreux Jazz festival en juillet 1996.

Florent Pagny parle de Charles Trenet. Il explique que les gens connaissent la plupart des chansons de Trenet, mais qu'on ne connait pas les couplets. Il en parle comme d'un rappeur. Il en parle aussi comme d'un dinosaure, un incontournable, peu importe qu'on les écoute ou non car ils font partie de la culture.
Il explique aussi que durant la période creuse, Trenet disait que Florent Pagny était le seul de la nouvelle génération de chanteurs à savoir chanter. Cela l'a touché.

Thierry Savary souligne que c'est difficile d'avoir des soutiens dans le métier.
Florent Pagny explique que c'est le seul soutien qu'il ait eu.

Thierry Savary parle des gens qui chantent ses chansons dans la rue.
Florent Pagny pense qu'il revient de loin et que les choses se passent bien pour lui actuellement.
Il parle de la difficulté de revenir sur le devant de la scène. Il parle de la réaction du public face à ce retour.

00:04:15
Thierry Savary lui parle de sa voix.
Florent Pagny parle de "Caruso", qui lui permet de ne pas avoir d'étiquette, et de prouver qu'il a de la voix et qu'il peut chanter tout.
Il trouve que c'est bien car cela signifie qu'il ne va pas être tributaire de la mode, puisqu'il peut chanter et être bien dans différents répertoires.
Il aimerait faire de tout.
Il parle du fait qu'il fait du rock, mais que les gens ont défini comme de la variété.

00:07:00
Thierry Savary lui demande s'il pourrait être considéré comme un instrumentiste
Florent Pagny pense que si on sait utiliser la voix, on peut tout se permettre. C'est un outil qu'il faut savoir utiliser. Il y a une part de technique et d'émotion. Il cite des exemples.
Il pense que tout ce qu'il a dans la vie, tous ses privilèges viennent de sa voix. Mais il parle aussi de la rançon de la gloire.

Thierry Savary lui parle de ses problèmes.
Florent Pagny pense qu'il a eu de la chance d'avoir eu autant de difficultés, et d'entendre qu'il était fini. Cela lui a permis de se battre. Il explique qu'il a besoin d'amour pour pouvoir avoir la force de se battre. Ce qui lui est arrivé lui a donné de l'expérience. Il explique qu'il peut rester naturel, mais cela lui a pris 10 ans à comprendre. Il explique avoir tiré des leçons de ses difficultés.

Savary, Thierry

Interview de Flying Pickets

Interview en français et en anglais de Flying Pickets par Thierry Savary.

Enregistrée en festival (un autre concert en fond sonore)

Parle de leur amour de la scène, de la différence entre enregistrer en studio et se produire en direct. Comme ils se produisent sans instrument et sans micro ils peuvent se produire n'importe où.
Dernier album qui reprend d'autres artistes, les qules ont déjà rentcontrés, lesquels ont envie de rencontrer. C'et toujours flatteur pour un artiste d'être repris pas quelqu'un d'autre. Le groupse s'est formé car les membres aimaient se chanter leur chansons préférées, mais aucun ne jouait d'un instrument, et peu à peu ils sont devenu un groupe, et sont assez uniques car il existent peu de groupe a cappella. Parlent de leurs influences musicales, beaucoup d'influences anglaises, et de plus en plus américaines.

Savary, Thierry

Interview de Fou

Interview de Christophe Meyer, chanteur et guitariste et seul membre permanent du groupe de punk suisse Fou, par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Orange", en mai 1996.

Christophe Meyer parle de sa nouvelle maison de disques, il est content de sa liberté pour les concerts. Il parle du fait d'avoir le même statut que lorsqu'il était indépendant, mais avec plus de moyens. Il a pu faire cet album dans de bonnes conditions.

Christophe Meyer explique qu'il a joué au Zénith, et que le week-end précédent il a joué dans une cave d'une centaine de personnes.
Il parle de sa maison de disque EMI et de la promotion. Ils vont voir les gens directement pour la promotion. Il a une tournée composée aussi bien de grosses salles et de gros événements que de petits bars.
Il parle de l'importance de s'amuser sur scène.

Christophe Meyer explique que les musiciens changent, il parle de 19 musiciens depuis 1991.

00:03:30
Christophe Meyer parle de son album. Il parle de Sandro et de Milan, le bassiste, qui sont deux musiciens qui avaient déjà joué dans Fou. Les musiciens changent, mais ils restent un groupe.

00:04:40
Thierry Savary lui demande comment il vit dans le milieu de la musique.
Christophe Meyer explique qu'il s'intéresse à tout. Il parle du business. Il pense que c'est une chance ce qui lui arrive. Il voit qu'il y a des gens intéressés. Mais il a l'impression de rester indépendants quand même. Il parle notamment d'un clip qu'il a fait seul avec des amis, simple mais qui plaît.
Il explique avoir négocié avec la maison de disques pour qu'il ait des moyens pour faire des concerts. Il n'a pas fait de promo par des canaux habituels, de médias, mais le disque se vend bien.

00:07:50
Thierry Savary lui demande à quoi ressemble une de ses journées.
Christophe Meyer explique qu'il n'a pas le temps de vivre à Paris. Il raconte que sa journée type est une journée en tournée. Il fait entre 3 et 4 concerts par semaines. Il pense que le changement de musiciens s'explique aussi parce que c'est éprouvant. Lui aime cette vie, mais il comprend que certains craquent.

00:09:30
Christophe Meyer explique qu'il écoute l'album pour se souvenir des paroles pour les concerts.
Il réécoute régulièrement ses anciens albums. Il parle de son premier album.
Il parle des ingénieurs du son pour le deuxième album, Dom Torche en Suisse, et pour cet album. Il parle de la manière d'enregistrer.

00:11:00
Thierry Savary lui demande quelle est la suite pour lui.
Christophe Meyer il explique qu'il a des tournées prévues jusqu'à la fin de l'année en Suisse, Belgique et France. Ils vont partir en Amérique latine et au Canada l'année suivante. Ils vont essayer de jouer le plus possible, puis enregistrer un nouvel album ensuite.

Savary, Thierry

Interview de Francesco Baccini

Interview du chanteur italien Francesco Baccini par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Paléo Festival en juillet 1992. Une partie de l'interview est traduite en français par Daniela [?].

Francesco Baccini dit qu'il est né pour la musique car il ne sait rien faire d'autre. Il a commencé le piano à 9 ans, puis a fait 8 ans au conservatoire. Après il a arrêté d'écouter seulement de la musique classique et a commencé à écouter de tout et à écrire des chansons.

Il a d'autres passions comme le football comme tous les italiens. Il est supporter de Gênes. Il fait partie de la Nazionale Italiana Cantanti, une équipe de football de chanteurs avec par exemple Ramazzoti, Raf ou Carbone. Ils remplissent des stades en jouant au foot, alors que les gens ne viennent pas pour leurs concerts.
Il parle des deux équipes de Gênes. Il a écrit l'hymne pour le Genoa, donc la moitié de la ville l'aime et l'autre le déteste.

00:01:55
Il écrit des chansons avec beaucoup d'ironie. C'est bizarre pour les italiens car les autres chanteurs parlent toujours d'amour.
Il trouve qu'écrire une chanson d'amour c'est le plus difficile car elles existent depuis toujours. Quand il est amoureux et qu'il écrit une chanson d'amour, il la jette le plus souvent après 2 semaines. Mais dans chacun de ses albums, il y a toujours une chanson d'amour.

Il parle des italiens. Ils ne sont pas patriotes, ils parlent toujours mal de l'Italie. L'Italie est en train de se diviser entre régions.

00:04:00
Il vient de Gênes mais habite ailleurs. Il parle du fait que les italiens veulent diviser l'Italie et trouve que c'est triste. Les Italiens sont racistes entre eux, entre régions. Il y a beaucoup d'immigrés qui sont arrivés en Italie et ils sont mal reçus. C'est bizarre car le peuple italien est un peuple qui a beaucoup émigré.

00:05:40
Dans les années 70, les chanteurs étaient très politisés et très sérieux. Dans les années 80 c'était tellement politisé que les gens se sont distancés. La meilleure manière de dire des choses en musique c'est avec l'ironie. Il a écrit une chanson sur un politicien italien, Andreotti, et il a eu des problèmes. Il a été censuré jusqu'à ce qu'Andreotti lui écrive une lettre.

00:07:00
En Italie quand tu dis des choses tout haut, tu commences à avoir des problèmes, car le pouvoir est à la radio et la télévision. Il parle de son album "Nomi e Cognomi". Il est original car le titre de chaque chanson est un nom et prénom et ce sont des symboles. Il parle de sa chanson sur Maradona par exemple.
Il n'a demandé aucune permission avant de sortir cet album, et après il a eu beaucoup de problèmes.

Dans sa chanson sur Maradona, il le défend. Il joue au foot et dans sa vie privée il peut faire ce qu'il veut. Maradona a été pris comme un bouc émissaire, il paie pour les autres footballeurs qui font la même chose mais dont on ne parle pas. Il n'a plus de vie privée. Baccini juge le footballeur mais pas l'homme dans sa vie privée. Il a essayé de se mettre dans sa peau.
Maradona est hors classe, c'est quelqu'un qui fait du spectacle.

00:11:00
Il a gardé les pieds sur terre car il n'a jamais eu d'idole. A la fin les chanteurs sont des gens comme tout le monde, et le star system le fait rire. Il a fait ce métier car il voulait le faire, car cela lui plaisait. C'est un des chanceux qui a toujours pu faire ce qu'il voulait.
Les gens qui le connaissent savent que c'est quelqu'un de simple. Mais une fois que tu es à la TV, tout change. Il y a probablement beaucoup de jeunes filles qui viennent à ses concerts sans comprendre ce qu'il dit vraiment. Ce n'est pas grave, elles comprendront plus tard.

Les manifestations musicales en Italie sont rares et très liées à la TV. Il n'y a pas de festival comme le Paléo, car les gens ne s'intéressent plus à la musique. C'est extraordinaire pour lui de faire ce genre de manifestations.

00:14:00
Les années 80 ont effacé beaucoup de choses. Il n'y a plus de culture musicale continue. Il n'y a pas de tradition musicale, il y a uniquement la télévision et les spectacles. Si on va à la TV il faut chanter sa chanson connue sinon les gens changent de canal.
Il y avait une émission musicale, mais elle a été supprimée car il n'y avait pas d'audience.

Quelqu'un comme Paolo Conte qui est connu en France, il n'est presque pas connu en Italie. Il y un public mais petit. Et il y a des gens qui ne savent pas jouer qui deviennent des stars pour quelques mois.

Il parle du fait de jouer dans d'autres pays, il peut avoir du succès même si les gens ne comprennent pas ce qu'il dit.

00:18:15
3 vœux: avoir du succès en dehors de l'Italie, notamment en France qui a une tradition de chansonnier. Il aimerait aussi faire une chanson avec Bob Marley et Freddie Mercury mais c'est impossible.

Savary, Thierry

Interview de Francis Cabrel_2

Interview du chanteur français Francis Cabrel par Thierry Savary.

Enregistrée à Paris en juin 1994, à l'occasion de la sortie de son album "Samedi soir sur la Terre" en 1994.

Francis Cabrel explique qu'enfant il voulait être guitariste dans un groupe de rock.
Il pense que chacun à des aptitudes dès l'enfance, et il faut les faire fructifier. Lui était plutôt axé dans la chose artistique. Ses proches ne l'ont pas particulièrement encouragé, il vient d'un milieu ouvrier modeste. Il a pu commencer à gagner un peu sa vie dès 15 ans en chantant. Puis il a fait des emplois alimentaires aussi.

00:01:40
Il se rappelle son groupe de musique adolescent, "les virginies". Ils reprenaient des classiques du rock, les Rolling stones etc.

00:02:15
Des conseils utiles?
Il ne se souvient pas, mais on a dû lui en donner.
Des conseils qui auraient été utiles?
Peut-être Brassens, car il a suivi un peu le même cheminement. Les choses doivent s'apprendre sur le tas. C'est un métier où on fait la quête du naturel. C'est comme cela qu'on arrive à convaincre et faire passer des messages.

Il faut rester soi-même pour réussir.

00:04:00
La musique lui apporte un équilibre, il n'a aucun instant de répit avec la musique. Elle est tout le temps là. Il n'imagine pas un monde sans musique. Il écoute de tout, du jazz, du flamenco,...
Il y a des musiques bonnes partout. Une fois qu'on a fait le tri entre le mauvais et le bon c'est fabuleux.

La musique dirige tout dans sa vie, quand il rencontre quelqu'un complétement extérieur à la musique il est désemparé.

00:06:00
Des expériences sur ses chansons du public?
C'est quelque chose qui arrive souvent. Des expériences vécues sur des chansons, ou des chansons qui racontent des expériences vécues.

00:06:40
Le rôle de la musique en Europe est nul, il est lié au commerce. L'Espagne a su garder ses racines avec le flamenco. C'est l'histoire de l'Espagne que l'on sent vibrer. La France n'a pas gardé sa culture, et étouffé les langues locales. On a un rapport avec la musique assez ponctuel.
La musique rassemble et donne de la bonne humeur. Il est pour toutes les musiques, y compris les chansons à boire! Mais il trouve dommage que l'on ne chante plus nulle part.

La musique et la politique?
C'est un combat perdu d'avance, ils n'ont pas le temps de faire autre chose que d'assouvir leurs ambitions.

00:08:40
Le chant en dehors du plaisir qu'il procure, il ne pense pas qu'il entraîne une transformation physique.

Pour chanter des chansons aux gens, il faut avoir de l'estime pour son voisin, un sentiment d'humanité universelle. Il faut aussi s'émouvoir soi-même avant de tenter quoi que ce soit.

C'est le sentiment de partage et de solidarité qui l'a poussé à s'engager en politique pour sa commune. Cela lui semble logique. C'est important même si confidentiel.

00:10:40
Il parle de "La Corrida". Il pense qu'il donne une image plus sérieuse qu'il ne l'est vraiment, car on ne connait que ses chansons.
A la fin de la chanson, c'est Nicolas Reyes qui chante. Mais ils n’ont pas vraiment parlé de corrida.

00:11:55
Ce nouvel album est teinté d'atmosphères pour TS.
Cabrel dit qu'il n'a plus de soucis de paraitre dans des colonnes de genre, que l'essentiel est dans la chanson. Si une chanson est bonne, ce n'est pas important de savoir de quel genre elle provient,
Il voit les choses avec des couleurs aussi quand il compose des chansons.

00:13:00
Un parallèle entre le livre et le disque?
Oui car on feuillète, on lit un peu. Mais c'est plutôt une suite de petits courts métrages.

Il raconte que Gérard Jugnot lui a proposé de faire la musique d'un film. C'est sa seule expérience, mais cela ne l'intéresse pas spécialement, même s'il a trouvé que c'était rigolo de le faire. C'est trop spécial.

00:14:30
Il va commencer une tournée, donc il va devoir se remettre à chanter et à jouer beaucoup plus pour se préparer.
Il travaille depuis longtemps avec les mêmes musiciens. Ils viennent d'horizons un peu disparates mais ils se retrouvent autour des chansons, et s'estiment beaucoup. Ils savent comment ils fonctionnent, c'est complice.

La notion de plaisir c'est le thermomètre numéro un!

00:16:00
Il explique que c'est difficile de trouver une manière de parler de sujets déjà vus pour faire un nouvel album. Une fois que les idées et les phrases maitresses sont trouvées c'est assez facile. Mais le début est long. Il part toujours d'abord de la musique pour construire le texte.

Il y a beaucoup de nature dans ses chansons. Il aime beaucoup le rapport à la nature.
Il voit des choses alarmantes concernant la nature, des gens qui la détruisent sans penser aux générations futures. L'homme est encore extrêmement naïf.
Mais il croit encore en l'homme.

00:18:00
TS le compare à un conteur de l'époque.
Cabrel trouve que c'est juste, il aime bien qu'il y ait des histoires dans ses chansons, et que ce soit raconté de manière originale.
Cabrel dit qu'il est rêveur. Quand il chante ses chansons, si les conditions sont bonnes, il rêve en chantant comme en écoutant de la musique.

00:19:15
Il est timide, il préfère regarder par-dessus le public.

Il parle de guitare. Il aime une bonne guitare acoustique, et la faire vibrer. Il a moins de technique pour l'électrique.
Il y a beaucoup de travail pour avoir une bonne technique avec une guitare. Il passe 1h30 à 2h par jour avec sa guitare. Si c'est trop difficile il la fait jouer par quelqu'un d'autre. Il faut un équilibre total.

00:21:10
Il parle de Dieu. Parler de Dieu c'est parler surtout des hommes. Il pense que chacun possède une part de bonté qui représente Dieu. Il ne croit pas vraiment, mais il croit en une petite étincelle qu'ont tous les hommes et dont nous devons prendre soin pour qu'elle se diffuse. C'est l'amour, l'humanité, la tolérance, savoir écouter et entendre.

Il parle du show business. Il y a des gens qui font du show et d'autres du business. Même si c'est opposé ils sont obligés de vivre ensemble.

00:23:00
Des gens de confiance pour la musique?
Il fait écouter à des amis qui ne sont pas dans la musique. Cela lui donne une idée de ce qu'il doit faire. Soit il est rassuré, soit pas, mais ce sont des gens francs. Il faut accepter toutes les critiques, bonnes comme mauvaises. C'est un métier très exposé, le risque que cela comporte c'est d'être déçu par le jugement des autres.

00:25:20
TS parle de l'évolution de la perception des chanteurs français.
Cabrel parle des chanteurs de variété, presque jetables, durant une époque. C'était volontaire à l'époque. Aujourd'hui les gens sont plus musiciens, et plus préoccupés. Ils vivent aussi plus normalement.

Une question de choix?
Cabrel n'aurait pas supporté de vivre autrement. Il fait un métier trop médiatisé mais il ne pourrait pas le vivre autrement.

00:26:30
La réaction une fois le disque fini en main?
Cabrel explique que c'est un jour très spécial, vu la somme de travail que cela représente. C'est Noël! Mais il n'écoute plus, il a trop passé de temps dessus. Il le réécoutera une fois dans quelques mois.

00:27:20
Cabrel fait aussi beaucoup de sport, du tennis. Et un petit peu de photo. Mais avoir une passion à ce niveau-là ne laisse pas de place pour d'autres passions.

00:28:00
3 vœux: que ses enfants soient toujours en bonne santé, que le monde devienne plus intelligent et que les gens s'acceptent, et que tous les enfants du mondes soient aussi heureux que les siens.

Savary, Thierry

Interview de François Couplan et Marc Veyrat - brute

Interview brute de François Couplan et Marc Veyrat par Thierry Savary.

Enregistrée en mai 1997 à l'occasion de la sortie de leur livre de recettes "Herbier gourmand" chez Hachette.

00:02:22
Thierry Savay leur demande de s'exprimer à tour de rôle sur l'amour qu'ils portent à la nature. Ils ont beaucoup travaillé pour ce projet : ce sont deux hommes passionnés de botanique qui ont décidé de faire de la cuisine. Toutes les années, Marc Veyrat introduit 30 nouvelles plantes dans ses plats donc 30 goûts nouveaux. Ils pensent que ce type de collaboration va faire des petits.

00:06:29
Ils font constamment des recherches. Pour Couplan, c'est intéressant de travailler au niveau des saveurs, car c'est un aspect des plantes qu'il ne traite pas d'habitude, voir le regard du cuisinier sur la plante. Veyrat trouve magique de travailler avec Couplan. Couplan a appris à Veyrat à toucher les plantes. Ils sont heureux dans leur métier. Ils ont touché un plantain en venant et l'odeur qui s'en dégageait, c'était du champignon. Pour Veyrat, une plante, c'est comme du vin, il faut la décanter, l’oxygéner avant de la mettre dans l'assiette. Veyrat, dit que certaines plantes ont des arômes qui sortent tout de suite. C'est le côté fascinant des plantes.

00:13:24
Veyrat, dit que la nature ça se mérite que c'est elle qui domine. Pendant les services au restaurant, c'est le moment où il peut, il y avoir le plus beau compliment pour eux. Couplan apprend à analyser les saveurs avec Veyrat qui crée les recettes. Ce qui est fabuleux, c'est qu'il y a énormément de possibilités dans leur collaboration. Il faudrait qu'ils vivent 2000 ans pour l'exploiter à fond.

00:18:00
François Couplan habite à Massonnens et organise des stages de cueillette de plantes, en particulier en Gruyère. Il pense qu'un livre ce n'est pas suffisant, il faut aller à la rencontre de la plante dans la nature et généralement, les gens ont un blocage avec ça. Lui et Marc ont eu la chance d'être éduqué à la botanique depuis l'enfance. Le petit-fils de Couplan a appris quelles plantes étaient comestibles dès l'enfance. Couplan appelle à faire découvrir les plantes et le monde aux enfants.

00:26:25
Veyrat pense qu'il faut mettre en avant les valeurs de la terre dans l'éducation des enfants. Il anime des cueillettes pour les enfants également. Et ceux qui vivent dans un environnement bétonné en ont d'autant plus besoin. Veyrat pense que les endroits préservés sont un trésor. Actuellement, il y a une redécouverte du monde rural.

00:33:05
Thierry Savary demande qu'ils pensent que les gens changent leur comportement à leur contact. Marc Veyrat dit qu'un tiers de ses clients lui disent qu'ils sont content d'avoir découverts des arômes nouveaux, mais qu'ils étaient venus à reculons. Il pense que sa cuisine respecte les plante, mais n'en abuse pas. Il fait 50% de ses plats avec des plantes et aujourd'hui, il est reconnu de même que François Couplan. Il constate une évolution et que petit à petit les gens sont convaincu. Couplan souligne que c'est un moment important actuellement, avant la pratique de l'agriculture, nos ancêtres mangeaient ses plantes. Elles ont été oubliées et maintenant, elles reviennent sur le devant de la scène. Pour lui, l'avenir ne peut se baser que sur le passé.

00:42:11
Veyrat souligne que ses références, c'est aussi le passé. Il parle de ses références de goût. Thierry Savary souligne que le respect de la clientèle amène aussi une forme d'éducation. Veyrat dit que ses clients lui ont tout appris. Il est autodidacte et se remet tout le temps en question, pour lui, il faut savoir s'effacer au bon moment et c'est ce qu'il appelle le grand service.

Savary, Thierry

Interview de François Dupeyron - brute

Interview du cinéaste François Dupeyron à l'occasion de la sortie de son film "La Machine", par Thierry Savary.

Enregistrée en novembre 1994

00:00:06
Françis Dupeyron raconte la genèse du film et explique que le producteur est très content du résultat.

00:02:20
Thierry lui demande de décrire la manière dont il a travaillé. Françis Dupeyron voulait réaliser une tragédie grecque depuis longtemps. Il dit que les thèmes mythiques réapparaissent au cinéma qui avaient déjà été adaptés dans le cinéma muet.

00:06:58
Françis Dupeyron explique que les notion de bien et du mal qui se retrouve aussi en nous, sont importants dans son film et c'est des notions que les occidentaux cherchent à oublier au travers du christianisme.

00:08:06
Françis Dupeyron s'est aussi renseigner sur ce qui se fait en terme de films d'épouvante. Il a essayé de trouver de la fluidité dans le film en travaillant au niveau du subjectif du regard. Il a retrouvé un plaisir à tourner.

00:12:40
Françis Dupeyron décrit le rapport qu'il a eu avec les acteurs ainsi que son rapport et le leur au film. Faire un film ça comporte des risques

00:20:46
Françis Dupeyron décrit son processus d'écriture.

Savary, Thierry

Interview de Freak Power

Interview par téléphone d'Ashley Slater, du groupe d'acid jazz britannique Freak Power par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "More of Everything for Everybody", en avril 1996.

Thierry Savary parle du deuxième album du groupe. Il demande si le groupe est plus que cela, et une façon de vivre.
Ashley Slater explique que c'est le cas, car ils essayent de pousser les gens à penser par eux même. Ils aimeraient avoir plus d'amour universel dans le monde.
Ils essaient de rendre le gens plus conscients de certaines choses.
Ils parlent des politiciens.

00:02:40
Ashley Slater parle du fait que la musique est la vie, que c'est une force élémentaire.

Thierry Savary parle de leur concert à Fribourg, et d'un esprit de famille sur scène.
Ashley Slater est content que les gens voient cela, car ils essaient de transmettre cette énergie.

Thierry Savary relève le caractère original du groupe.
Ashley Slater pense que la vie, le passé, influence tout ce que l'on fait. Il y a différentes influences musicales dans le groupe qui reflète cela.

Ashley Slater a découvert à 14 ans qu'il voulait faire de la musique, quand il a commencé le trombone.
Ce n'est pas facile de faire une vie dans la musique, mais il a toujours été heureux dans son âme donc il n'a pas vécu cela comme trop difficile.

00:06:00
Il parle d'humeur, d'énergie. Il parle du fait de rester soi-même et de faire ce que l'on aime.

Thierry Savary lui demande comment le succès est arrivé.
Ils parlent d'une publicité.

00:07:30
Ashley Slater explique que désormais ils sont très libres pour la musique. Ils ont de bonnes relations avec la maison de disque.

Thierry Savary parle du fait qu'ils ont été enregistrés à Nassau.
Ils voulaient du soleil, et changer de la pluie d'Angleterre.

00:09:00
Ashley Slater parle de l'état d'esprit durant l'enregistrement. Ils étaient très contents.
Il parle aussi des conditions d'enregistrement.

00:12:00
Thierry Savary leur parle du live, du fait de faire des tournées.
Ashley Slater pense que si les gens voient le groupe, ils comprennent mieux ce qu'ils sont. Il pense que sur cet album les choses sont plus claires.
Il n'aime pas le studio, il aime faire des concerts et faire sourire les gens, les rendre heureux.

Ils sont très contents de cet album.

Savary, Thierry

Interview de Fred Chichin (Rita Mitsouko) - brut

Interview de Fred Chichin des Rita Mitsouko à l'occasion de leur concert à Yverdon-les-Bains en octobre 1994, par Thierry Savary [Nationalité: musicien].

Il s'agit de l'interview brute diffusée en novembre 1994 (S116-05). Se référer à cette notice pour les détails.

Savary, Thierry

Interview de Fred Chichin (Rita Mitsouko)

Interview de Fred Chichin, guitariste du duo Rita Mitsouko par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage à Yverdon en octobre 1994.

Fred Chichin explique qu'ils ne sont plus en tournée. Ils ont répété avant ce concert. Il aime faire de la scène. Ils vont garder l'orchestre pour garder la cohésion après la tournée.
Il a toujours aimé faire de la musique. Il pense que le fait de devenir musicien ne se fait toujours pas hasard, un peu tout seul

00:01:40
Thierry Savary demande comment s'est fait la rencontre avec Catherine.
Il explique qu'ils travaillaient ensemble sur un spectacle et qu'ils ont tout de suite aimé ce qu'ils faisaient ensemble.

Il n'a jamais pris de cours de guitare, il joue d'oreille. Il ne connait pas le nom de tous les accords. Lorsqu’il joue avec d'autres gens, il faut arriver à leur communiquer la manière dont on veut qu'ils jouent.
Il pense que le plus important c'est l'esprit, l'état d'esprit. C'est une question de respect et de patience.

00:03:30
Quand il doit faire des arrangements, il le fait par ordinateur. C'est plus long que si l'on sait les notes mais on peut tout faire.

00:04:10
Il parle de l'équilibre ou non de la musique. Il pense que trop d'argent peut déstabiliser, mais c'est très personnel et cela dépend aussi de l'âge.
Pour lui, la musique lui a apporté beaucoup. Il espère que les gens en retirent aussi quelque chose.

00:05:00
Il parle de l'album fait aux USA. Tout s'est fait assez naturellement. Il pense que le travail se passe différemment qu'en France. Il a du mieux et du moins bien.

00:06:25
Thierry Savary demande comment se fait la composition.
Ils composent un peu chacun de leur côté et aussi ensemble parfois.

Ils ont plusieurs styles, il pense que cela dépend des gens. Lui ne pourrait pas ne faire qu'une seule chose.

00:07:45
Il écoute beaucoup de choses, un peu de tout.
Il pense que musicalement on a un peu fait le tour alors on essaie de faire des mélanges. Il y a des choses intéressantes, d'autres moins. Il pense qu'il n'y a pas assez de recul pour juger l'époque musicalement.

00:09:00
Thierry Savary lui demande s'il aime aider les autres.
Il aime bien aider si on lui demande.

Il se souvient aussi de conseils qu'on lui a donné, des critiques. C'est toujours intéressant. Il y a des choses qui ressortent.
Il lui arrive de faire écouter des choses à ses amis, mais il pense que c'est surtout à soi que ça doit plaire. C'est difficile d'avoir un avis honnête de la part des gens.

00:11:20
Thierry Savary lui demande sa réaction une fois le disque fini.
Il dit qu'il le connait par cœur. IL réécoute les disques quelques années après. Avant c'est difficile, il n'y a pas de recul. Mais quand l'album sort il est satisfait car il sait qu'il a fait le maximum sur chaque morceau.

Ils font beaucoup de morceaux puis ils choisissent, pour que les chansons aillent bien ensemble.
L'album a été enregistré à Essaouira. Ils avaient envie de calme. C'était une semaine de travail, mais c'était agréable de se retrouver au bord de la mer en sortant du studio. Il n'avait pas envie d'enregistre à Paris. C'est plus détendu.

00:14:30
Thierry Savary demande si c'était difficile de choisir un single.
Il pense que c'est surtout difficile car il faut trouver surtout un morceau pour les clips.il y a des morceaux plus ou moins cinématographiques.

Savary, Thierry

Interview de Galliano

Interview du groupe britannique d'acid jazz Galliano par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Montreux Jazz Festival en juillet 1992.

Ils parlent du lien entre leur musique et le jazz. Ils ont aussi d'autres influences comme le reggae, le funk, le rap ou le country western.

Ils parlent de la diffusion de leur musique. Il n'y a pas de différence entre une musique "black" ou une autre musique, il faut connaitre les bonnes personnes.

On ne peut pas donner une définition d'une bonne chanson. C'est quelque chose qui touche à l'émotion, La musique c'est l'émotion. Chaque jour on trouve un autre type d'émotion. Parfois c'est sérieux parfois plus drôle, tout dépend de l'ambiance. On ne peut pas séparer la musique de la vie, ce qu'on vit on l'apporte à la musique.

00:01:20
Définition:
La richesse: une bonne soupe jamaïcaine.
Mais une bonne soupe ne peut venir que d'un pays pauvre. Car il faut utiliser ce qu'on a et comme il n'y pas beaucoup c'est ce qui la rend riche.
La pauvreté: il faut demander aux gens qui vivent dans la pauvreté de donner leur définition. Le manque d'argent de représente pas la pauvreté, c'est le manque de nourriture. Si quelqu'un a faim et qu'il n'a pas la liberté de faire ce qu'il veut alors il est pauvre. C'est aux pays riches de les aider, en 1992, cela ne devrait plus exister.

00:03:20
Ils parlent des voyages. Ils aimeraient beaucoup voyager et aider les gens. Voyager apprend de nouvelles choses.

00:04:00
Ils parlent de la musique dans un pays pauvre, comme la Jamaïque. Les gens croient leurs musiciens et pas leurs politiciens. Les musiciens ne volent pas les gens

Savary, Thierry

Interview de Geoffrey Oryema

Interview du chanteur ougandais de World Music Geoffrey Oryema et du guitariste uruguayen Pajaro Canzani, par Thierry Savary.

Enregistrée lors de leur passage au Paléo festival en juillet 1991.

Jouer dans des festivals: Geoffrey Oryema aime moins jouer dans des festivals que dans des salles, l'acoustique est moins bonne et le public moins attentif. Il cherche une atmosphère un peu plus intimiste.

00:01:00
Le concert donné le soir même était difficile car il ne s'entendait pas. Il a souffert pendant le concert, puis en sortant on souffle. Les problèmes de sons sont gênants, mais ça peut arriver. Quand il y a des problèmes de sons, on doit juste croire ce que les gens disent, c'est ce qui donne le courage de continuer. Il y a deux sortes d'avis, positif ou négatif, dans tous les cas cela pousse à continuer.

00:03:25
Est-ce qu'il faut du courage pour être musicien: il faut du courage, de la patience, du talent et surtout de la chance. Il faut pouvoir rencontrer cette chance pour avoir du succès.

00:04:51
Lui a rencontré cette chance en ce moment, il a des portes ouvertes maintenant qui étaient fermées avant. Sa rencontre avec Peter Gabriel, le concert à Wembley pour Mandela, la sortie d'un album, le clip, l'intérêt des médias, il y a beaucoup de choses positives, mais il faut faire attention.

00:06:15
Tout ce qui arrive est positif. Avant cela il a galéré pendant 18-19 ans, donc il est prêt pour ce qui lui arrive.

00:06:45
Il vivait à Paris, maintenant il vit en Normandie. A Paris il a rencontré des musiciens africains, mais aussi américains, sud-américains, français. Il voulait trouver un son, une identité musicale, c'est pour cela qu'il n'a pas fait un groupe, il avait peur que cela puisse casser ce qu'il avait en lui. Mais récemment il a rencontré Pajaro Canzani, un excellent musicien. Ce qu’ils font ensemble c'est beau à voir et écouter.

[Interview de Pajaro Canzani]
00:08:20
Il a une manière de jouer plutôt dans un esprit latin, et avec G.O il change un peu pour la World Music. Il se sent proche de lui car ils viennent du tiers monde, ils ont une manière d'aborder la vie différente et ont la grande histoire en commun. Ils sont très fiers d'avoir réussi à se rencontrer un jour, car la nature l'a voulu, il y a une logique qui dépasse la logique individuelle. C'est une rencontre spéciale. Ils ont un bout de route à faire ensemble. Ils viennent d'un univers où il y a des connaissances ancestrales qui comptent autant que les connaissances logiques et pratiques.

00:11:15
En ce moment ils travaillent sur un son et une identité qui collent parfaPièceent avec les ambitions de GO et la sienne. Ils sont très contents de ce qu'ils sont en train de préparer et de travailler ensemble.

Savary, Thierry

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