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Interview de Mano Negra

Interview du groupe La Mano Negra par Thierry Savary.

Enregistrée lors de leur passage au Paléo festival en 1991.

Le rôle du sonorisateur: le public fait beaucoup de bruit, il faut régler. Aussi s'il se passe qqch sur scène.
Jouer dans les festivals n'est pas forcément la scène qu'ils préfèrent, mais au Paléo il y a une bonne ambiance.
Vu le style de musique du groupe, dans les petites salles on est plus proche du public, mais cela dépend surtout de la manière de mettre en place la scène plus que de la taille de la salle ou du lieu.
MN essaie de casser la séparation entre le public et les musiciens, créer une relation. Souvent ont des amis qui font la sécurité pour aider le public à monter sur scène.
Un groupe nombreux, doit s'organiser pour que cela se passe bien, et au niveau relationnel ça se passe bien car ils sont tous amis. Essaie de casser un peu les habitudes, pour ne pas s'installer dans une routine. Pour cela vont jouer dans des lieux insolites, des squats, des endroits peu communs.
MN ont eu la chance de signer avec une maison de disques en étant en position de force. C'est eux qui pont rédigé leur contrat, et ont trouvé une maison qui acceptait ces conditions.
Le passage de groupe underground à groupe à succès, ce que ça change. Un autre environnement, des autres rencontres.
Ont voyagé en Amérique Latine, et ont trouvé un public en or alors qu'ils ne sont pas habitués à de la musique rock. Ont joué près de Cuzco devant des indiens et ont complétement accroché. Le voyage permet de relativiser aussi, de voir la vie autrement
Concernant le style musical, le mélange de tous les genres est venu naturellement, ont fait ce qu'il leur plait de faire. Il ne fait pas avoir peur de s'inspirer des influences qu'ils ont.
Sont vraiment très proches.
En studio gardent leur spontanéité, ont joué comme ils ont l'habitude de le faire.
Des choses qu'ils aimeraient faire vraiment: refaire une tournée en Amérique Latine avec le Royal Deluxe en cargo.

Savary, Thierry

Interview d'Etienne Daho

Interview d'Etienne Daho, chanteur, par Anne Baecher.

Parle de comment a débuté dans la musique. Il était étudiant et était plus préoccupé par ses loisirs que la musique. Il a commencé la musique car il aimait ça, c'était trop un rêve pour que ça devienne un travail.

Parle de son dernier album. Il dit que pour lui c'est toujours le dernier album le préféré, puis on finit par le trouver nul quand on fait le prochain. Le dernier est un album proche de lui.

01:45
Parle de la scène, c'est pour lui le lieu qui permet aux chansons d'exister. Le studio a un côté laboratoire. Il adore bouger et rencontrer des gens, il n'y a jamais deux jours identiques, et donc n'aime pas jouer longtemps dans la même salle.
Avant un concert essaie de se détendre, pour stresser le moins longtemps possible.

03:40
Parle de ses activités de producteur.
Il voit ça comme des bouffées d'oxygène. Il a la chance de bien gagner sa vie, et quand il produit ce n’est jamais alimentaire mais par coup de cœur. Il a produit beaucoup de choses qu'on lui avait déconseillé.
Il a produit des gens de différents styles. Ce qui compte c'est le plaisir retiré à avoir fait quelque chose. L'image n'a pas d'importance, il ne faut pas avoir peur du paraître.

05:32
3 ans avant la sortie du dernier album. Il explique cela par le fait qu'il a sorti un live, il a beaucoup produit. Il travaille mieux sous stress, c'est un métier ou il faut décider très vite.
C'est un album plus acoustique, plus soul et plus rock. Il ressemble à son premier album, la boucle est bouclée et il débute un nouveau cycle. Son album live très peu retouché. Il explique ses chansons.

08:50
On parle de son album comme son album le plus sensuel. Il pense qu'on ne peut pas décortiquer l'amour, car cela fait partie du principe de plaisir de la vie.
Il parle de séduction.

10:56
Il parle de littérature, de ses écrivains préférés et du fait qu'il écrit aussi.

12:20
Parle de sa rencontre la plus décisive, c'est le guitariste de Markitsa et Jacques Noé. Ce sont des gens qui l'ont encouragé au début de sa carrière. Et il y a eu aussi des gens comme ses professeurs de chants ou de guitare.
Il parle des gens avec lesquels il aimerait travailler. Pas vraiment, mais en ce moment travaille avec des gens de la dance musique.

14:25
Il parle de cinéma. Des films dans lesquels il a joué.

16:07
Il parle de la pop française. Pour lui c'est un groupe d'artistes qui viennent du rock et qui ont réussi à toucher le grand public. Il a choisi de se mettre dans le monde de la variété.

Daho, Etienne

Interview de Diego Modena et Jean-Philippe Audin - Song of Ocarina

Interview de Diego Modena et Jean-Philippe Audin, interprète de la chanson "Song of Ocarina" par Thierry Savary.

Diego Modena, argentin, et joueur de flûtes, surtout anciennes.
Jean-Philippe Audin est violoncelliste, il joue surtout du classique mais fait de plus en plus de variété.

Ils se sont rencontrés de manière particulière. Ils travaillaient tous les deux en studio pour un pianiste. Diego est arrivé avec toutes sortes de flûtes. Le propriétaire du studio, Paul de Senneville, a été séduit par ses instruments et la manière de jouer. Il a proposé de faire un essai entre Diego et Jean-Philippe qui a aussi été séduit par l'ocarina. Ils ont beaucoup aimé et ont décidé de faire quelque chose. Paul de Senneville a composé les musiques pour l'album "Song of Ocarina".

00:02:30
Ils aimeraient continuer de travailler ensemble, dans le même esprit. Faire quelque chose d'original, même si cela semblait insensé. Diego a travaillé toute sa vie pour des créations particulières, il ne pensait pas qu'il était possible pour lui de s'adresser aussi directement au public.

00:04:16
Ils travaillent beaucoup sur des rythmiques type reggae avec des instruments pas usuels. Le plus compliqué c'est d'en avoir l'idée. Tout l'album fonctionne sous forme de dialogue, c'est important que chacun conserve son identité. Ce qui est surprenant c'est le mariage des instruments et des rythmes plus contemporains. Leur musique parle aux gens, elle évoque quelque chose aux gens, car les deux instruments apparaissent comme des voix. Il y a beaucoup de travail derrière les mélodies, pour arriver à ce que le compositeur voulait exprimer. Il y a des gens qui croient vraiment qu'ils chantent.

00:07:25
L'album peut aussi être comparé à un livre d'images qui permet de s'évader. Les sons sont rassurants car on les connait mais ils permettent aussi de voyager.

00:08:00
Ils n'ont pas du tout calculé, c'est vraiment une histoire d'une rencontre ou la magie a opéré.
Ils n'avaient pas imaginé que les gens prendraient les instruments pour des voix. Quand on fait une chanson on fait quelque chose de très précis, faire quelque chose de manière convaincante.

00:10:00
Ils ont fait des études de musique, et ce qui peut freiner la rencontre avec d'autres cultures. Ce chemin académique rend le chemin de la création plus difficile. Les artistes qui étonnent sont ceux qui ont pu voir des choses qui n'existaient pas. Il faut se méfier, étudier ce n'est pas si important que l'on croit, il ne faut pas de venir fanatique de l'école car dans la réalité c'est plus complexe. Le problème des études, c'est qu'elles sont faites pour alphabétiser tout le monde. Mais le son il faut déjà l'avoir en tête. Une fois qu'on a trouvé son son, il faut le garder et aller plus loin. Les études amènent de la confusion. Faire de la musique c'est plutôt instinctif.

00:13:45
Ils viennent de rentrer dans l'expérience, c'est très récent et très explosif. Ils sont encore aux débuts.

00:14:35
Les gens de la musique ont bien reçu l'album en général. Il y a des clivages entre certains styles mais il y a toujours ça. Les musiciens jouent toujours en premier pour le public. Ils ne sont pas d'accord avec cette façon de diviser la musique.

00:16:20
Le violoncelle est très ancien, il date d'avant "Strad."Il est assez rustique, on voit qu'il a été travaillé au couteau, que sa forme est très simple. Il a des sonorités particulières.

00:17:40
L'ocarina est aussi un instrument très ancien, on a retrouvé des traces déjà 3000 ans av. J.-C. Diego a beaucoup d'ocarina, mais il y en a une avec laquelle il joue plus souvent. C'est son frère qui a trouvé un artisan à Londres et il a acheté un ocarina, et le luthier lui a donné la sienne car Diego jouait avec son idole. Il ne sait pas si le luthier connait sa musique, il n'a aucun moyen de le retrouver.

00:19:50
Leur histoire est un peu magique. Ils ont eu beaucoup de chance.

00:20:45
Diego voyage avec beaucoup d'instruments. Il a voyagé dans beaucoup de pays, là où ils fabriquent beaucoup de flûtes, dans les anciennes cultures. Il faut aller là-bas, aller à leur rencontre mais c'est compliqué et ça prend du temps.

00:22:15
La flûte a un aspect mystique aussi, il y a des flûtes pour chaque saison, pour des rituels, pour certains types de personnes.

00:23:50
Le violoncelle aussi est assez mystique. Les instruments à cordes ont été très longtemps interdits dans les églises, perçus comme l’instrument du diable. Ils ont été conçus à une époque où on faisait très attention aux nombres magiques avec des secrets qui se transmettaient de bouche à oreilles et qu'on a perdus aujourd'hui.
Les instruments vieillissent très bien mais il y a un énorme travail de restauration. C'est un instrument complétement vivant.

00:27:40
Ils ne se produisent pas encore sur scène, mais ils y pensent. Il y a tout un travail à faire, une scénographie, et ils ne sont pas vraiment formés. Ils le feront mais cela prend du temps.

00:28:25
Diego se produit aussi avec d'autres groupes, il joue aussi de la musique contemporaine surtout avec la flûte traversière. Il a aussi un groupe qui s'appelle "Maïs", ce sont des interprètes.
Jean-Philippe essaie aussi de faire des choses très différentes. Il joue à l'opéra, il dirige un orchestre pour un enregistrement.

00:30:45
Un vœu: Que les gens continuent à aimer leur musique, qu'ils restent fidèle, qu'ils viennent vers eux car pour l'instant c'est un peu froid.

Savary, Thierry

Interview de Des'ree

Interview de la chanteuse pop britannique Des'ree par Anne Baecher

Elle chante depuis qu'elle est toute petite, et a toujours su qu'elle serait chanteuse. Mais elle a fait la balance avec ce que voulait ses parents et fini ses études avec de se consacrer à la musique.
Elle ne travaille pas sa voix car travailler rend les choses ennuyeuses et que c'est naturel pour elle.

Ses parents n'étaient pas professionnels de la musique mais ils ont toujours chanté à la maison. Elle a aussi des cousins et oncles musiciens, il y a un esprit musical dans sa famille.

00:01:18
Sa sœur lui disait que si elle sentait qu'elle avait un talent il fallait le faire. Elle pense que sa voix est un don de Dieu, que c'est la raison pour laquelle elle écrit de chanson, que c'est si naturel, qu'elle a rencontrés on manager.

00:02:00
C'est si naturel pour elle de chanter qu'elle ne se sent pas nerveuse, même si au début elle était très gênée. En grandissant elle a pris confiance.

Elle parle de ses débuts de carrière. Elle a été avec un manager directement chez Sony, car ils pensaient tous les deux que c'est ce qu'il fallait faire. Chez Sony ils ont aimé sa musique et voulaient la rencontrer et ils ont signé.

00:03:05
En entrant dans le show business elle pensait que tout le monde serait hautain, mais en fait pas du tout. Tout le monde travaille dur.

00:03:30
Au début c'était bizarre pour elle qui écrit ses chansons de voir des gens jouer les chansons qu'elle avait dans sa tête.

00:04:15
Elle a de bons rapports avec ses musiciens, ils font des pauses et ils communiquent beaucoup, même sur les erreurs. Ils essaient d'être honnêtes les uns envers les autres car ils veulent faire du bon travail.

00:04:45
Ses influences musicales sont larges, du reggae au funk, en passant par le jazz, car ses parents aiment la musique. Elle a écouté Bob Marley, Stevie Wonder, Dolly Parton, Les Beatles...

00:05:15
Une bonne chanson c'est quand cela fait la chair de poule et la musique c'est important mais aussi les paroles. Savoir ce que la personne veut nous dire.

00:05:50
Parle de sa chanson "Mama dont'cry" et de la réaction de sa maman, Elle a été très émue.

00:06:10
Elle n'a pas besoin de conditions spéciales pour écrire, ça dépend des jours, elle aime la nature, ou aussi en avion.
Si elle est triste ou amoureuse celle n'arrive pas écrire car son esprit est occupé.

00:07:50
Lorsqu'elle écrit une chanson, la mélodie et le texte arrivent en même temps.

00:08:27
Elle aimerait travailler avec Stevie Wonder, mais en ce moment elle a besoin de faire des choses par elle-même. Elle aime faire les choses de manière spontanée.
Stevie Wonder est son idole, elle serait très anxieuse de travailler avec elle.
Elle admire énormément sa maman, Nelson Mandela, et en général les gens qui sont honnêtes et qui n'ont pas peur de faire ce qu'ils veulent

00:10:00
Son deuxième album abordera d'autres sujets, de questions d'écologie et des aspects sociaux.

00:11:03
Pour elle le plus difficile dans la composition d'un album c'est d'être en studio car il n'y a personne de proche, personne pour échanger.

00:11:45
Faire le choix des chansons pour un album n'est pas difficile, elle a choisi en fonction des dates de composition aussi, comme un journal-.

00:12:15
Elle ne changerait rien sur l'album, c'est ce qu'elle voulait faire, faire ressortir sa personnalité.

00:12:40
Elle aimerait essayer du jazz, RnB et rock et aussi une fusion de différents styles. Elle fera dans son deuxième album.
Son style est assez simple à définir, c'est son interprétation de la musique, des genres.
Elle pense pouvoir être aussi forte dans les différents styles de musique.

00:14:25
Elle est très intéressée par la psychologie. Elle aime analyser ses rêves mais elle ne les laisse pas non plus guider sa vie. Ses rêves peuvent être sur des événement s présents mais aussi du passé.

00:15:45
Elle panifie quand même sa carrière même si elle croit beaucoup à l'instinct, son manager s'occupe des tournées et de l'aspect logistique mais sur scène elle ne programme pas. C'est naturel.

00:16:45
Elle n'a pas peur d'aller aux USA car elle est britannique et noire, donc elle pense qu'elle peut s'en sortir comme ça.

00:17:45
Elle ne voit pas d'autre avenir que la musique pour l'instant, mais si elle ne devait plus en faire elle ferait une carrière dans la psychologie.

00:18:30
Ce qui lui manque le plus c'est d'être à la maison, même si en tournée tu peux avoir ton espace, mais sa famille lui manque même sils gardent le contact.

00:19:00
L'interview aborde Mike Tyson et son procès, le fait de savoir s'il a eu un jugement juste.

00:20:50
Elle a de bonnes relations avec les médias et elle en est contente.

00:21:20:
3 vœux: que tous les gens en Afrique ne meurent plus de faim, que les gens arrêtent de se haïr et plus de guerres et un remède pour les problèmes d'addiction aux drogues.

Des'ree

Interview des Innocents

Interview du groupe Les Innocents par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de leur nouvel album "Fous à lier"

La première question porte sur le nom du groupe. Un rapport à une certaine naïveté, qu'ils ont conservée. Il n'y a pas trop de décalage même après 10 ans.
Lien avec l'enfance, "pure et candide qui ignore le mal". Définition qui leur correspond.

00:01:15
Jay Alanski a travaillé avec eux, il a rencontré Gil Caplan pendant ce temps d'ailleurs. Bons souvenir, une rencontre qui est arrivée au bon moment, même si ce n0'est pas facile de travailler avec lui. Une rencontre importante pour le groupe.

00:02:00
Le premier album s'est fait après une rupture avec d'anciens membre, ils ont fait l'album très facilement en trio. Ils ont pris un producteur pour son nom mais il n'y pas vraiment eu de feeling. Donc le premier album facile, puis ils ont rencontré Mickael et sont partis en tournée. Le deuxième a été plus difficile.
Album qui n'a pas eu un grand succès. Ils ne sont pas très contents de la production, mal fait au niveau de la promotion. Echec commercial pour la maison de disque, mais pour le groupe c'est une bonne expérience.
Donc pour le deuxième album il fallait faire un disque qui se vende.

00:04:55
Ils ont démarré une tournée acoustique après le deuxième album. Ils avaient travaillé avec un batteur qui ne faisait pas partie du groupe. Dons ils ont décidé de faire une tournée en acoustique, et ont rencontré Mickael à ce moment-là. Ils ont été surpris de l'accueil du public, et comme ils aimaient faire cela ils ont continué pendant 2 ans.

00:06:15
Mickael jouait au début du tambourin! Mais il est batteur et pas percussionniste. Comme il les connaissait et les aimait bien il a accepté. Petit à petit il a ajouté des éléments pour retourner à une batterie depuis les percussions. Durant 2 ans ils ont ajouté des choses.

00:08:40
Ils ont aussi joué dans des lycées, sur l'initiative du Ministère de la culture. Ils ont été les premiers. A cette époque ils ont joué dans beaucoup d'endroits, des restaurants ou des mariages aussi. Avant chaque concert au lycée il y avait un petit débat avec les étudiants. Les réactions et les questions des étudiants variaient d'une école à l'autre.
Mais ce n'était pas une tournée de lycées, c'était juste durant quelques semaines. Ce n'est pas comme des tournées qui existent par exemple en GB ou aux USA. C’étaient des concerts comme les autres, pas vraiment une expérience particulière. Il y avait beaucoup d'intervenants différents qui défendait son domaine. Pas vraiment concluant.

00:12:38
Il a fallu 14 mois pour sortir le deuxième album, ce qui est long. Ils avaient beaucoup de pression, car ils devaient vraiment faire un album qui ait des "atouts commerciaux". Donc durant un an il fallait faire coïncider l'idée de bonne chanson du groupe et celle de la maison de disques. C'était un processus intéressant, de voir qu'une même chanson retravaillée peut changer de statut. C'était difficile, mais ils n'ont pas assez de liberté car ils n’ont fait que deux albums, donc ne pouvaient pas se produire eux-mêmes. C'est pour cela que ça a pris du temps, car après plusieurs refus il faut du temps pour composer une nouvelle chanson. D'où le titre de l'album "Fous à lier".
Mais en même temps le groupe est ressorti plus soudé de cette expérience.

00:17:00
L'avis du public c'est finalement ce qui compte le plus. La seule victoire d'un disque c'est déjà d'exister et que les gens qui ont participé à sa création en sont satisfaits. C'est un projet qui a été difficile. Maintenant ils espèrent que ça marche pour pouvoir en faire un autre.

00:18:30
Mickael, même s'il a du caractère a pris une place secondaire. En tant que batteur et du fait qu'il soit arrivé après il n'a pas pris une grande place. Dans l'album il y a de la batterie mais elle ne ressort pas, pour que tout sonne bien. Sur scène c'est différent, il prend plus de place. Mais c'est le problème du batteur, il est là pour servir les autres, surtout dans un groupe qui fait de la chanson. Ils ne font pas de la musique mais de la chanson. Personne ne doit se mettre en avant. Il pense qu'on ne l'entend pas jouer mais il est fier de ça, ça lui a apporté un peu de maturité.

00:22:00
La chanson est à privilégier, le texte, le chanteur. Une bonne chanson peut en être une pour différents critères.
Ils cherchent à faire ça car ils savent que c'est leur qualité. Ils ne sont pas assez bons musiciens, ils n'ont pas un son de groupe particulier, ils ne font pas d’expérimentation.... La seule chose qu'ils savent faire c'est de faire de la chanson.

00:24:40
Ils parlent des violons dans l'album. Ils ont travaillé avec un arrangeur, alors que sur le premier album ils avaient travaillé avec des machines. Pour cet album ils voulaient quelque chose de proche de ce qu'ils font sur scène. Ils voulaient quelqu'un d'extérieur, pour que les chansons puissent rester brutes et jouer sur scène sans les arrangements sans que cela détonne. Ils ont voulu faire un album où tout le monde jouerait de vrais instruments.
Chaque album, chaque projet a une logique interne. Pour cet album il a duré 14 mois, ils espèrent réaliser le prochain en moins de temps.

Savary, Thierry

Interview de Jad Wio

Interview du groupe de rock français Jad Wio par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Belluard festival, Fribourg, le 26 juin 1992.

Jad Wio (Denis Bortek et Christophe K-Bye à la base) parlent de leur nouvel album-concept et nouveau spectacle "Fleur de Métal".

Ils expliquent l'histoire de Fleur de Métal.
Les personnages écrits correspondent à chaque musicien.
Ils veulent faire un show cosmique, plus qu'un spectacle, tout un aménagement en fonction des titres. Le show dure 2h.

TS demande s'il y a un mode de vie derrière.
Jad Wio répond que non, mais il y a quand même une sensibilité au travers des événements, une sensibilité masculine moderne.
Au départ Jad Wio c'était un duo, ils ont voulu s'agrandir. Il n'y a pas de direction, si ce n'est l'ouverture du groupe, qui essaie à chaque fois de faire quelque chose de nouveau, un nouveau mode de création. Ils ont toujours eu une démarche singulière et autonome

00:03:15
Tout demande du temps. Jad Wio c'est une histoire sur plusieurs années, des gens qui essaient de vivre ensemble le mieux et de la façon la plus drôle possible, en s'éclatant avec des shows de grande qualité.

00:04:00
Les personnages restent en eux en dehors de la scène. Il y a beaucoup de rigolade et de dérision dans le groupe, beaucoup d'humour.

00:04:30
C'est un disque concept, mais on peut aussi bien l'écouter du début à la fin ou prendre les chansons indépendamment.

00:05:00
TS: Pourquoi l'espace?
C'est une projection, un rêve, ils se sont toujours imaginés un jour voyagé dans l'espace comme on prend l’avion. Un rêve d'enfants.
Une recherche du cosmique, un monde imaginaire mais en même temps dimensionnel car ils travaillent dessus depuis plusieurs mois, ils sont dedans, leur environnement au quotidien.

00:06:00
TS: Une sorte de new age, un idéal?
Oui car ce que recherche le new age c'est une nouvelle manière de penser. Peut-être dans la chanson mystère, ou le personnage se pose des questions. Mais ils ne pensent pas encore être à ce stade, ils sont encore rock'n'roll et voyou. C'est l'anticipation du rêve. Ils ne sont pas des "fashion victimes avec plein de synthés".
Ils adorent le studio mais sur scène c'est plus vivant, c'est de la vraie musique. Tout est arrangé en fonction de la scène.

00:07:50
La scène est plus importante?
Oui, ça dépasse le format audio, sur scène on est vivants.

00:08:10
Et dans le studio?
L'idée est arrivée en 1990, ils ont écrit plein de chansons dans ce thème-là. Il est complétement cosmique, chez lui aussi. C'est un trip à fond.
C'est plutôt bénéfique.

00:09:00
TS: On recherche un renouveau?
Oui, on arrive en fin de siècle, on se pose plein de questions, on cherche, on regarde ce qu'il y avait de bien dans les décennies précédentes. Ils essaient de mélanger tout ce qu'il y avait de bien.

00:09:35
3 vœux: se téléporter dès qu'il en a envie, vivre longtemps entourés des gens qu'il aime et qui l'aime. Le dernier est gros, c'est un double vœux!

Savary, Thierry

Interview de Ray Lema

Interview du musicien zaïrois Ray Lema par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Festival des Potes, à Fribourg, le 21.11.1992.

Ray Lema explique qu'il ne se voit pas faire un autre métier que celui de musicien.
Jusqu'à l'âge de 11 ans il ne pensait pas être musicien. Il est entré au séminaire pour être prêtre et il a commencé à jouer de l'orgue, et tout est venu naturellement. Il a compris ensuite qu'il était fait pour la musique.
Dans sa famille son choix de devenir musicien n'a pas été bien accepté, il les a déçus.

00:01:45
Au Zaïre, il y a n'y a pas tout à fait la même tradition de griots que dans d'autres régions, il y des griots mais ils peuvent chanter ce qu’ils veulent.

00:02:15
Il a une influence différente des autres musiciens zaïrois. Avec son passage au ballet nationale et en voyageant dans le pays il a découvert qu'il y a beaucoup d'influences différentes que la rumba zaïroise moderne. Lui a plutôt voulu découvrir ce qui se passe dans la musique plus traditionnelle, dans l'arrière-pays.
TS pense qu'il a un côté ethnologue.
Il pense qu'il a toujours des rencontres particulières, comme pour cet album avec les voix bulgares. Il se sent humaniste.

00:04:00
Les USA ont été une grande étape. C'est là-bas qu'il a appris le métier. En Afrique le rythme des musiciens est très relax, aux USA les gens bossent! Il a appris à travailler vraiment.

00:05:00
Il a une chanson religieuse sur chacun de ses albums. Il est croyant mais n'a pas de religion définie. Il croit en la musique. La musique c'est la conscience du monde. Les musiciens ont un mot à dire. La politique est en train de faire un constat d'échec et une autre forme plus naturelle doit prendre le relai, l'art en général.
Un musicien au Zaïre, en Afrique ne peut pas faire de l'art pour l'art, il doit dire quelque chose.

00:07:00
La musique passe par le corps. Mais on a trop tendance à placer l'art ailleurs, en dehors de la vie. En Afrique tout est prétexte à chanter et danser, dans la vie courante. On doit démystifier l'artiste. Il prend l'exemple de Mickael Jackson, qui est devenu trop une star, il a été "couillonné". Il faut ramener l'artiste au niveau des hommes, qu'il soit utile.

00:08:25
Ray Lema semble avoir été préservé de ce statut. Il est toujours accueilli comme autre chose qu'un musicien, on lui parle de problèmes humains, politiques et sociaux. Il préfère être utile à sa société que juste un artiste. Il a envie d'apporter un peu de bonheur, alléger le fardeau des gens.

00:09:30
Il a voyagé en Afrique mais le travail de recherche de sons il ne l'a fait qu'au Zaïre. Mais c'est plus compliqué de voyager, faire le tour de Zaïre c'est une expédition très dure. Il est content de l'avoir fait car il a constaté que le Zaïre a 200 ethnies et c'est comme un résumé de l'Afrique.

00:11:05
TS lui demande comment il conserve un équilibre.
RL: il bouge beaucoup et cela lui permet de conserver sa santé mentale. Il a une structure autour de lui qui le protège de certains individus malveillants, et il peut rencontrer que les gens qu'il a envie de rencontrer, les grands esprits.

00:12:00
Il parle de son disque réalisé avec l'ensemble des voix bulgares. C'est une première. Il est tombé amoureux des voix de ces femmes, et inversement. Ce sont des femmes extrêmement puissantes, ce sont de grandes musiciennes mais on n'en parle pas assez.

00:13:30
La suite?
On lui propose d'aller rencontrer des chœurs sud-africains, chinois,...
La musique c'est la liberté. En ce moment il n'a plus de contrat et se sent entièrement libre.

Savary, Thierry

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