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Savary, Thierry
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Interview d'Hector Zazou

Interview du compositeur, musicien et producteur français Hector Zazou par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Chansons des mers froides", en 1995.

Thierry Savary demande à Hector Zazou comment il se présente au vue de ses différentes activités.
Hector Zazou répond que cela dépend des projets. Pour "Les mers froides" il est arrangeurs, musiciens, concepteur.
Il est rarement simplement musicien.
Il n'est pas du tout quelqu'un d'intuitif. Il ne croit pas aux idées spontanées. Il pense que chaque note doit être longtemps réfléchie. Il a une formation d'écriture de la musique. Il pense qu'avec les sampler cela ne sert plus à rien d'écrire la musique.

00:02:00
Thierry Savary parle d'un foisonnement d'idées plutôt que de technique.
Il pense que la musique actuelle c'est plutôt la qualité, le son, que la technique.

Il travaille souvent avec les mêmes musiciens, car ils ont eu le temps de discuter à fond et ils savent très bien ce qu'il veut. Pour les "Mers froides", c'était plus difficile car c'était quelque chose de différent de ce qu'il a fait auparavant.
Les séances d'enregistrement étaient longues car il y a eu toute une éducation, beaucoup de discussion avec les musiciens français.

00:05:00
Thierry Savary parle de comment parler de la musique.
Hector Zazou pense que c'est beaucoup plus important d'exprimer ce que l'on veut que d'écrire de la musique, comme on peut écrire de la musique classique dans ce qu'il fait. C'est la manière dont les musiciens vont sentir la musique qui est importante. Pour le disque "les mers froides" il y a eu un gros travail sur le vocabulaire musical.

00:06:25
Thierry Savary lui demande s'il se voit comme un chercheur.
Il répond que oui d'une certaine manière car il ne passe pas son temps à chercher. Il cherche des idées assez fortes pour englober des tas d'autres choses. Une fois qu'il a trouvé, il travaille à fond. Il explique qu'il ne "papillonne" pas. Chaque projet lui demande beaucoup de temps.

Thierry Savary lui parle de l'émotion dans ses projets.
Il ne cherche pas pour chercher mais pour réussir à organiser le résultat de sa recherche pour que cela ne sonne pas comme une recherche ou une expérimentation. Même s'il pense que l'expérimentation est importante, mais dans d'autres projets.
Il parle du respect qu'il a pour les gens avec lesquels il travaille.

00:10:40
Thierry Savary parle des gens avec lesquels il travaille.
Il pense que ces gens reconnaissent une certaine honnêteté dans ce qu'il fait. Il ne pense pas que ce soit pour des questions financières ou d'égo. Il pense que c0est plutôt le fait de participer à quelque chose d'inédit. Il y a un accord de confiance mutuelle.

Il parle du film qui a été tourné sur les "Chanson des mers froides". Les gens ont réagi en voyant les images pour comprendre l'esprit de la chose. Il cite notamment Susanne Vega.

00:14:30
Thierry Savary lui demande quel est le concept de base.
Il explique que ce n'est qu'une idée. Il ne savait rien de ce qu'il pouvait trouver, mis à part les chants Inuits. Il a vendu le concept à la maison de disques sans avoir de concret. Il a essayé pendant des mois de trouver des contacts et de trouver de la musique. Puis il a fait une cassette avec les voix qu'il voulait avoir mais pas les chansons. Puis il a pu avoir un budget et il a fait des voyages dans les pays du nord. Il explique comment s'est fait l'album.

00:19:30
Thierry Savary lui parle des légendes qui accompagnent les chansons.
Il explique que ce qu'il voulait aussi c'était de remettre ces chansons dans leur contexte, de comprendre comment et à quelles occasions elles avaient été chantées.
Il explique que cet album c'est une série de visions et d'images fantasmées.

00:23:50
Thierry Savary lui demande ce que les mers froides lui évoquent.
Il explique que chaque chanson lui rappelle des dizaines de souvenirs, de personnes rencontrées, de paysages, de petits riens. Le fait d'avoir filmé permet de se souvenir davantage.

Savary, Thierry

Interview d'Extreme

Interview du groupe de hard rock et funk metal Extreme par Thierry Savary.

Enregistrée probablement à l'occasion de leur passage au Paléo festival en juillet 1992.

TS: Vous êtes nés pour ce métier?
Il a toujours été attiré par la musique., depuis l'enfance il a toujours été entouré de musique.

TS: Est-ce que c'est un rêve d'enfant?
Depuis petit il a toujours aimé ça mais il n'en rêvait pas, mais en jouant c'est devenu un rêve.

TS: Votre rêve d'enfant correspond à la réalité?
Les bonnes choses oui,

00:01:00
TS: D'où vient votre inspiration, du rock, du funk, d'autres influences?
De tous les groupes qu'ils ont écoutés en grandissant, Led Zeppelin, Queen, Aerosmith, ça dépend si on fait du rock ou du funk.

TS: Qu'est-ce que le chant vous apporte par rapport à la basse?
C'est assez difficile, il faut séparer la mélodie, il faut apprendre à faire 2 choses en même temps.

00:02:25
TS: Il faut sacrifier beaucoup pour être musicien?
La vie privée c'est ce qu'il faut sacrifier le plus. La famille, les amis manquent, on n’a pas de maison car on habite toujours dans des hôtels.

00:03:00
TS: Le groupe est devenu une famille?
Oui vraiment, avec le reste de l'équipe. Ils sont restés les mêmes 4 qui jouaient dans des clubs à Boston. Ils sont unis depuis le début.

00:03:40
TS: La musique est votre priorité dans la vie?
Pas la seule, mais c'est la plus grande passion. La maison, la famille, les amis c'est une priorité plus grande.

00:04:18
TS: Je défini votre musique comme une musique agressive jouée de manière positive. Qu'en pensez-vous?
Les choses plus heavies sont plus agressives, mais leurs messages sont positifs. Gary l'auteur observe beaucoup et il a des choses à dire. Ils ne chantent pas que des chansons d'amour.

00:05
TS: Est-ce que c'est le rôle d'un groupe de passer des messages au public?
Ce n'est pas un devoir, mais les gens devraient être plus conscients Il ne faut pas donner aux jeunes des messages négatifs, il faut une sorte de conscience.

00:06:13
TS: La musique est devenue une façon de vivre pour vous?
Définitivement. La musique c'est la raison pour laquelle ils font ce qu'ils font. Il n’aurait jamais rêvé de voir tous ces endroits. Cela fait changer la manière de vivre

TS: Est-ce que le style de vie rock'n'roll existe toujours pour vous?
Il pense que ça a changé, c'était dans les années 60 et 70, les gens sont plus responsables maintenant. Le business est devenu une part importante de la musique et a changé la manière d'écrire des chansons.

00:07:50
TS: En vous écoutant j'ai parfois l'impression que vous êtes des guerriers et parfois des romantiques. Est-ce possible?
Oui c'est possible, il y a un peu de chacun des membres du groupe dans les textes, de ce qui les entoure aussi.

TS La musique c'est d'abord de l'émotion?
C'est pour ça que tout le monde peut avoir un lien avec la musique.

00:08:40
TS: Est-ce que les voyages vous ont appris beaucoup?
La plupart des choses ils les voient à travers les vitres du bus, ils n’ont pas le temps de s'arrêter, de voir les endroits à moins d'avoir un jour de pause.

TS: Définitions:
Richesse: ça peut être plusieurs choses. Un sentiment d'accomplissement. Avant on faisait de la bonne musique mais personne ne nous écoutait, maintenant on est riches dans le sens qu'on a eu un certain succès. Cela peut aussi être avoir de l'argent, en ce moment aux USA la situation économique est compliquée. Ça peut vouloir dire la nourriture.

Pauvreté: On a récemment joué à Rio et en Amérique du Sud. C'est une des régions les plus pauvres que j'ai vues. Le gouvernement contrôle les richesses. C'est étrange de ressentir que les gens ont moins de chance.

Amour toujours: Je ne pense pas que ça arrive encore, il y a beaucoup de divorces et de séparations. Le seul amour pour toujours c'est la famille, les parents.

La terre: C'est aussi triste de voir ce que les gens en ont fait durant les 100 dernières années. On a inventé la voiture, on brule des choses, on détruit cet endroit. C'est bien de voir qu'il y a des endroits encore vierges.

00:12:40
Il parle de jouer des chansons de manière acoustique, il pense que ce serait possible. Il trouve que c'est fun. En tournée c'est bien de faire un peu les choses différemment pour ne pas se lasser.

00:13:30
Il est très satisfait de son métier, il fait partie des rares gens qui ont du succès et de voir le groupe grandir et d'avoir un grand public et être connu c'est vraiment bien.

00:14:00
La scène c'est ce qu'ils ont le plus fait et ce qu'ils préfèrent.
TS: est-ce qu'il y a une notion de pouvoir?
Sur scène il faut avoir dans ta tête que tu possèdes la scène, que tu as de l'autorité :les gens qui chantent tes chansons te donnent un sentiment de pourvoir.
On est une personne différente sur scène qu'en privé. Sur scène on laisse sortir les démons, une facette de nous, on met toute notre énergie.

00:15:45
Ils ont eu plusieurs rencontres importantes. Premièrement se rencontrer entre membres du groupe. Il y a aussi les manager et les gens de la maison de disques.

00:16:20
Dès les débuts on veut toujours avoir du succès, mais pour y arriver il faut faire de petits pas donc la première étape c'est de trouver un label.
Les choses se sont faites naturellement. Pour faire les tournées, ils avaient tellement l'habitude de jouer ensemble que ce n'a pas été un problème. Pour les albums aussi.

00:18:00
3 vœux: Ce n’est pas facile. Pouvoir faire des tournées dans le monde dans des stades, avoir une longue carrière ensemble, être heureux dans sa vie privée car la musique c'est juste une partie de la vie.

Savary, Thierry

Interview d'Etienne Daho - brute

Interview brute du chanteur français Etienne Daho par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Eden", en novembre 1996.

Etienne Daho explique qu'il a donné son nom à l'album suite à une chanson. Il explique qu'il compose beaucoup, et qu'il ne voit pas d'autre manière de pouvoir s'exprimer.
Il parle du fait qu'il a mis 5 ans à sortir cet album suite au précédent. Il est content d'avoir pu changer d'image, de remettre certaines choses en place, d'être un peu moins pop. Il pense qu'il y a une cohérence dans son parcours, que les gens commencent à comprendre. Il parle du fait que des jeunes se revendiquent de son influence.

00:04:30
Thierry Savary parle de la liberté dans cet album, qui se ressent.
Etienne Daho explique qu'il n'écoute pas beaucoup les anciens disques. Il est conscient qu'il a eu beaucoup de chance dans sa carrière. Il revendique totalement tous ses albums, même s'il y a quelques erreurs de parcours. Il pense que c'est nécessaire de se tromper. Il parle du fait que beaucoup de gens travaillent de manière lisse et calibrée. Il a failli tomber dans cette dérive.

00:07:35
Thierry Savary lui parle de la notion d'amitié dans sa musique, avec les gens avec lesquels il travaille.
Etienne Daho explique qu'il a souvent de la facilité avec les gens avec lesquels il travaille, il y a une cohérence. Il n'y a pas de problème d'égo, juste de la musique. Il explique que les choses sont claires dans sa tête quand il travaille, ce qui peut être difficile pour les autres. Il explique qu'avec son coproducteur, Arnold Turboust, ils travaillent bien ensemble, ils arrivent à discuter pour prendre de bonnes décisions.

00:11:10
Thierry Savary parle des couleurs dans l'album, et du fait qu'il est heureux.
Etienne Daho pense que l'album est plus noir que ce qui peut paraître au premier abord.
Il parle du fait de s'approprier les chansons.

Thierry Savary parle de couleurs, et fait un parallèle avec la peinture.
Etienne Daho explique qu'il s'est senti libre dans cet album. Il a pu utiliser tout ce qui lui plaisait pour faire des chansons telles qu'il voulait. Il a utilisé beaucoup de rythmes et sons différents.

00:14:40
Thierry Savary lui parle des sons récents qu'il utilise.
Etienne Daho parle de ce qu'il a fait avant, et de la direction qu'il a prise pour cet album. Il a utilisé beaucoup de sonorités actuelles, il l'a toujours fait. Il a parfois devancé des choses, comme un mélange de pop et de musique bretonne. Il a toujours travaillé de la même manière, dans le même esprit. Il pense qu'il travaillera toujours de cette façon.

00:17:20
Etienne Daho parle du fait qu'il aime Londres, il s'y sent bien. Mais il a toujours bougé. Il parle de la scène de Londres, qui est plus ouverte que celle de Paris. Il aime le fait qu'il y a de nouvelles sonorités et musiques à Londres. Il parle de l'importance de découvrir.
Il pense que tout est utilisable dans les sons actuels. Il a pu tout mélanger dans cet album. Il trouve aussi très facilement des partenaires pour travailler à Londres, il parle du meilleur de la pop anglaise comme de la pop française sur la scène londonienne.

00:21:00
Il parle de musique brésilienne. Il pense qu'il y a une similarité avec sa voix et la musique brésilienne. Il aime la liberté que cette musique dégage. Il parle de son travail avec Astrud Gilberto. Il pense qu'elle a amené quelque chose d'inattendu, car elle est très libre sur la rythmique notamment. Il parle de bossa nova et de samba.

00:26:20
Thierry Savary parle des rencontres et de l'anxiété.
Etienne Daho explique qu'il est très premier degré, il aborde la musique avec ce point de vue. Il a fait cet album comme si c'était le premier. Il pense que c'est important de garder cette vision de la musique.

Savary, Thierry

Interview des Zap Mama

Interview de la chanteuse belgo-zaïroise Marie Daulne, leader du groupe Zap Mama par Thierry Savary.

Elle parle des Zap Mama. Elle dit que ce n'est pas facile de vivre ensemble mais qu'il y a plus de bonnes choses que de mauvaises.
Elle explique la genèse du groupe. Elle trouvait plus riche de travailler avec d'autres personnes et a réuni 4 filles avec elle et veut en rajouter une cinquième. Elle perpétue la tradition vocale de sa famille.

00:01:20
Elle dit que la musique lui a été imposée, elle a grandi dedans. Dans sa famille ils ont toujours chanté. Elle pense qu'en Europe la tradition de chanter à disparu, à l'inverse de l'Afrique. Elle vient du Zaïre, et elle pense que le fait de faire une musique métissé entraine une forme de reconnaissance.

00:02:30
Elle parle du boom électronique de la musique dans les années 80. Elle pense que la nouveauté est passée et que maintenant on revient à une sauvegarde des différences. Les gens veulent du vrai, et elle pense qu'ils s'y retrouvent dans Zap Mama.
Dans le prochain disque elle a envie de proposer des choses pour les gens qui retournent aux sources acoustiques en mélangeant différentes racines pour que les gens aient le choix.

00:04:20
Il y a un travail de recherche dans sa musique, une forme d'ethnomusicologie. C'est sa passion.
Elle joue un peu d'instruments, mais ne maitrise pas totalement, comme certains qui jouent de la musique comme ils parlent. Elle est devenue chanteuse par faiblesse, car elle n'a pas la maîtrise des instruments. Ses idées dépassaient sa technique et elle a développé sa voix. Dans les peuples les plus pauvres les techniques vocales sont plus développées car ils n'ont rien.
Quand on chante, on peut avoir la musique tout le temps avec soi.

00:06:30
C'est aussi plus difficile car la voix est fragile. Elle a un problème de cordes vocales et on pensait qu'elle ne pourrait pas être chanteuse. Elle est suivie par un médecin, qui va même faire un livre sur le fait que malgré des nodules aux cordes vocales on peut faire des choses en se basant sur elle.

00:07:50
Elle parle de sa rencontre avec Jacques Higelin, une rencontre professionnelle et humaine. Elle a voulu travailler avec lui car elle l'écoutait petite et qu'il rêve encore. Tous les membres du groupe ont eu envie de travailler avec lui. En groupe ce n'est pas toujours facile d'être d'accord. Tout le groupe est d'accord que ça a été une bonne expérience.

00:09:00
Elle parle des griots, la tradition orale de raconter des histoires. Elle essaie mais ne respecte pas la tradition comme elle se doit. Elle a conservé une partie de la tradition.
Il y a une forme de voyage avec sa musique, elle espère pouvoir emmener les gens encore plus loin par la suite.
Les voyages sont importants, elle essaie de prendre ce qu'il y a autour d'elle quand elle voyage mais en Europe tout devient un peu pareil. On trouve la même chose partout.

00:11:25
Elle est allée chez les Pygmées, elle a rencontré des gens comme ici mais avec d'autres matériaux. Ils n'ont pas les objets que nous on utilise mais ont beaucoup d'idées pour se débrouiller. Elle s'est beaucoup inspirée de leur musique. Pour la suite, elle va explorer plutôt les musiques asiatiques.

00:12:30
Il y a beaucoup de spiritualité dans sa musique. Le chant a été une cure depuis longtemps. On peut comparer les chants dans les différentes religions. La voix, le chant a un pouvoir mystique.

00:13:20
Chanter change la vie. Quand on est heureux on chante.

Elle a une double culture. Elle retourne en Afrique à chaque fois qu'elle prépare un disque. Elle va aussi souvent au sud de l'Europe car la vie est plus lente. Pour pouvoir garder la musique il faut aller moins vite, car la musique c'est plein de détails. Elle a besoin de retrouver un calme intérieur.

00:15:00
Elle essaie de permettre aux gens de découvrir différents horizons mais aussi de leur faire découvrir les possibilités de la voix humaine. Elle aimerait aussi donner envie de faire redécouvrir aux gens les choses simple, de partager ensemble.

Elle n'a pas encore été au Zaïre chanter, elle pense que le problème c'est aussi le show business qui choisit des pays plus rentables.

00:16:45
Pour faire partie de Zap Mama, il faut avoir de l'humour et être débrouillard, et pouvoir ne s’amuser de rien. Elle n'a pas choisi des professionnelles. Elle a choisi 2 chanteuses, et 2 plus humaines pour garder un bon esprit dans le groupe, pour lui permettre de garder un cap. Elles ont toutes l'amour de la polyphonie.

00:17:45
Jouer pour des causes c'est important pour elle. Elle pense que toute la démarche Zap Mama c'est une vocation humanitaire, se révolter pour la cause humaine.

00:18:55
L'avenir? Grandir au niveau des voix. Rajouter une sixième personne. Elle espère aussi pouvoir rajouter des percussionnistes ou des chanteurs masculins. Ils ont des basses que les femmes n'ont pas forcément.

Ils parlent de l'album de Rey Lema avec les voix bulgares.

00:20:40
Définitions
Richesse: tout ce qu'on a en soi qui rend positif.
Pauvreté: c'est enrichissant, pour l'intérieur. Qui dit pauvreté matérielle dit richesse intérieure.
L'amour toujours: Elle en parle dans un de ces morceaux. Plein de choses sont en train de s'évaporer, sauvegardons au moins l'amour pour les prochaines générations.

00:22:00
3 vœux: que ses chants puissent faire de l'effet sur des gens qui en ont besoin, avoir beaucoup d'enfants, que le monde aille de mieux en mieux.

Savary, Thierry

Interview des Young Gods - brute

Interview d'Alain Monod et Franz Treichler du groupe de rock électronique fribourgeois les Young Gods par Thierry Savary [Nationalité musicien].

Enregistrée en mai 1995 à l'occasion de la sortie de leur album "Only Heaven".

Il s'agit de l'interview brute (S145-02). Se référer à cette notice pour les détails.

Savary, Thierry

Interview des Young Gods

Interview d'Alain Monod et Franz Treichler du groupe de rock électronique fribourgeois les Young Gods par Thierry Savary.

Enregistrée en mai 1995 à l'occasion de la sortie de leur album "Only Heaven".

Alain Monod parle de la tournée qui va suivre la sortie de l'album, qui va débuter au Bikini Test de La Chaux-de-Fonds. Ils vont tourner en Europe, puis aux USA avant de faire une pause. Puis la suite n'est pas encore définie mais ils repartiront en tournée.

Ils sont sous contrat actuellement avec une maison américaine pour les USA et le Canada, et pour une autre maison de disques pour l'Europe.
Alain Monod explique que pour la première fois de leur carrière ils ont eu un vrai budget pour l'enregistrement du disque à New York. Ils ont un studio maison et un appartement à New York, et ils vont aussi parfois enregistrer des choses en studio, ce qui permet d'avoir le temps de travailler sans la pression du studio. Le fait d'être parti à New York a forcément influencé l'album. Ils y sont restés un an, donc le quotidien avait pris aussi de la place sur la nouveauté. Au contraire Il parle de la redécouverte de leurs racines. Ce n'est pas un album américain.
Au contraire, le bouillonnement de New York lui fait composer des morceaux plus calmes.

00:04:45
Alain Monod explique que la campagne, le vide et le calme lui procure autant de sensation que le fourmillement de New York.

Thierry Savary lui parle du voyage, des tournées.
Alain Monod explique que les tournées sont plus proches d'un voyage en bateau, car ils sont surtout entre eux. Ils sont amis et s'entendent bien donc ils arrivent à se sortir assez bien des situations critiques. Il aime bien les tournées, il trouve que c'est la plus belle partie du travail. En tournée, ils sont vraiment musiciens. C'est sur scène qu'il arrive à vibrer le plus.

Il explique que la dernière tournée c'était 130 concerts en 10-15 mois. Au bout d'un moment il y a une certaine routine qui s'installe, et c'est là que les erreurs arrivent. Il y a par contre certains concerts, 1 ou 2, où les choses deviennent intemporelles et que les choses décollent complétement. Mais c'est très rare.

00:09:00
Alain Monod pense que c'est plus la musique qui contrôle l'humain que l'inverse. Quand la musique va bien, les choses vont bien dans la tournée. C'est la base quand même.

Thierry Savary parle de garder une âme d'enfant.
Il pense qu'il faut un peu des deux. Il faut être au courant du business, les contrats, les dépenses, mais il faut aussi savoir tout oublier pour retrouver son émotivités et ses sentiments pour écrire une musique qui vient de soi-même.

Il explique qu'il n'a pas le sentiment de travailler quand il fait de la musique, car cela lui fait plaisir. Il n'a jamais visé à faire des tournées mondiales, à réussir vraiment. Il a toujours pensé en fonction de si la musique lui plaisait plutôt.

00:13:20
Ils vont tourner avec la même équipe que lors des dernières tournées.
Il explique qu'en tournée finalement partout dans le monde, ils rencontrent des gens qui font la même chose qu'eux, et qui ont les mêmes goûts qu'eux. Et les gens les amènent voir des choses qu'ils vont aimer. Il parle de la perte de notion du temps et des choses.

00:15:00
Franz Treichler explique la création de l'album. Il explique qu'il n'y a pas eu un an de studio à New York, mais qu'ils sont partis s'installer là-bas car ils voulaient travailler avec Roli Mosimann, leur producteur habituel.
Ils ont dû trouver un logement, des instruments, etc.
Franz Treichler compare cet album avec un premier album car ils avaient la même sensation d'avoir le temps.

Franz Treichler parle de l'album précédent, "TV Sky", qui était plus un miroir de la situation et de la société. Pour le dernier album, comme il s'est étalé sur plus de temps, ils ont utilisé la musique comme une fenêtre pour voir hors du quotidien.

Il parle du fait qu’ils ont des "ambitions mondiales", dans le sens où ils ne veulent pas se focaliser sur une région. Ils veulent rester qui ils sont. Il parle de l'Australie et des USA.

00:18:20
Il explique que dans l'album il y avait une volonté d'explorer le rêve et l'inconscient. Mais aussi le côté deux fait que c'est à l'être humain de décider ce qu'il veut faire avec la terre, "Only Heaven"
Franz Treichler explique que la différence avec "TV Sky" est naturelle. Il y a un son Young Gods, mais il faut aussi s'interroger pour ne pas faire toujours la même chose.

Savary, Thierry

Interview des Neville Brothers

Interview de Charles Neville des Neville Brothers par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de leur album "Family Groove".

Avant la création des Neville Brothers, chaque membre de la famille jouait avec d'autres groupes. Tout au long des années 60 et 70. Charles jouait dans "The Meters", Aaron dans "The soul machine". Il a aussi joué avec d'autres groupes dans le pays, et même vécu à New York. Il a joué avec John Hammond, John D and the Starlighters, Johnny Taylor et d'autres encore.

00:00:50
Il parle de comment s'est fondé le groupe. En 1976, ils étaient tous à la Nouvelle Orléans pour enregistrer un album avec leur oncle. Ils ont décidé de rassembler la famille et de refaire un groupe. Ils avaient déjà joué ensemble avant et cet enregistrement avec leur oncle les a à nouveau réunis.

00:01:30
Pour lui, l'esprit de famille c'est l'énergie qui les lie les uns aux autres, et leur permet de jouer ensemble et qui les lie aussi aux autres membres de la famille.
Il y a aussi d'autres membres dans le groupe mais ils sont comme la famille maintenant.

00:02:10
Il parle d’un morceau de l'album qui mélange un chant Maori avec un chant d'église qu'ils chantaient petits. C'est pour refléter que les deux cultures sont proches même si elles sont très éloignées géographiquement. Ils ont travaillé avec des gens d'autres parties du monde. Ils pensent qu'en terme d'énergie, on est tous membres de la même grande famille, du monde.

00:03:20
Ils ont grandi dans un environnement propice à la musique. Il y avait toujours de la musique quand ils étaient petits, il y a toujours de la musique partout à la Nouvelle Orléans, à chaque moment du jour, chez les voisins, dans chaque moment de la vie.

La musique à la Nouvelle Orléans est encore importante dans la façon de vivre à la Nouvelle Orléans. La musique est faite pour exprimer l'esprit, comment les gens se sentent. Les gens aiment ça, ils aiment partager cette énergie.

00:05:00
Spirituellement, la présence d'une force spirituelle, d'énergies est plus forte à la Nouvelle Orléans qu'en n'importe quel autre endroit. C'est plus reconnu par les habitants. Les choses sont influencées par une présence spirituelle. C'est l'énergie de Dieu et de nos ancêtres, l'énergie du pays lui-même de cet endroit qui a joué un rôle important pour la vie aujourd'hui.
Dieu est important pour eux, c'est l'essence de la musique. La musique c'est l'expression de l'énergie divine en nous.

00:06:05
Il y a encore des gens qui parlent français, enfants ils parlaient français et créole à la maison à cause de leur grand-mère qui vient de la Martinique. Il y a encore des gens qui parle français, créole ou cajun.

00:06:30
Il parle aussi de la zydeco, qui est une combinaison entre l'influence cajun et le rhythm’n’blues de la Nouvelle Orléans.

Le blues est important aussi, il est influencé par les rythmes propres à la Nouvelle Orléans et par le fait que la musique est considérée ici comme l'expression des pensées.

00:07:15
Mardi gras est un événement très particulier, il y a toujours de la musique à cette époque. Il y a de la musique partout, pas seulement dans les clubs. Il y a des groupes de tous les niveaux qui peuvent jouer dans la rue. Les Neville Brother n'ont pas joué depuis longtemps dans la rue à Mardi Gras mais ils jouent toujours dans un club.

00:08:15
La musique aide à réunir les gens, casser les barrières. Il y a de bonnes relations entre les musiciens noirs et blancs.
A la Nouvelle Orléans ils sont connus maintenant et considérés comme faisant partie de la famille Nouvelle Orléans. Ils représentent cette famille partout où ils vont, partout où ils jouent.

Ils se sentent proche de l'Afrique par leurs ancêtres et par la musique. Ils ressentent les racines africaines à travers la musique qui est faite de la même manière et qui connecte l'esprit.

00:09:45
Il pense que le succès signifie d'être capable de jouer et faire de la musique, de voyager et de la partager. Cela ils le font depuis des années. Cependant le succès commercial, passer à la radio c'est difficile car cela ne dépendant pas de leur volonté. Ce qui doit arriver arrive, on ne peut pas influencer tout ce qui nous arrive, il y a des choses qui doivent arriver

00:10:55
Les mauvais côtés du fait d'être musiciens c'est que les succès ne dépendent pas vraiment de soi, mais de ce qui se passe dans le business, les disques et les radios et cela n'est pas sous le contrôle de l'artiste. C'est le point négatif.

00:11:30
Ils chantent tous dans le groupe. Ils décident qui va chanter en fonction du contenu de la chanson. Les chansons d'amour sont pour Aaron, les chansons plus fortes pour Cyril. L'entre deux c'est pour Charles et les rythmes funky pour Art.

Aaron a une voix très spéciale, c'est un don de Dieu.

00:12:23
Il y a une évolution sur cet album, il est plus accessible au public et à une diffusion radio. Il y a un son qui lie toutes les chansons.

La musique est un moyen de communiquer son point de vue et ses sentiments par rapport aux choses, et il espère que cela peut faire une différence et changer des choses.

Voyager peut-être difficile mais cela permet de rencontrer des gens, de partager la musique et apprendre des choses sur leur vie et leur culture, leurs différents points de vue. On remarque qu'il y a beaucoup de choses pareilles dans le monde.
On peut sentir l'atmosphère des endroits où on va jouer.

00:13:45
3 vœux:
Que les gens puissent s'unir, faire la paix et s'apprécier les uns les autres, que la musique puisse être la religion à travers le monde, et qu'il puisse continuer à partager sa musique aussi longtemps que possible.

Savary, Thierry

Interview des Innocents_2

Interview du groupe de rock français Les Innocents par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur concert au Leysin Rock festival, le 11 juillet 1993.

Ils ont joué sous la pluie. Thierry Savary leur demande ce que ça fait. Ils répondent qu'ils plaignent les gens. C'est un sentiment de tristesse, pour les organisateurs et le public. Mais en même temps admiratifs du public qui profite.
Ils parlent du fait de jouer de jour. De manière générale, ils n'aiment pas trop voir toute la foule, c'est un peu perturbant. Si on capte l'attention d'une personne, c'est déstabilisant.

00:02:05
Ils font encore pas mal de petits clubs. Comme c'était leur première tournée, le but était de faire des petites salles. Ils en ont fait tellement, que maintenant que c'est la période des festivals ils sont un peu perdus, ils pensent être plus adaptés pour les petites salles. Il faut qu’ils prennent plus de place sur scène, plus s'écarter. Mais en s'éloignant ils ont l'impression que c'est plus froid. Ils ne font pas une musique très scénique, donc ils aiment mieux jouer ensemble. Cela correspond à ce qu'ils font. En se faisant plaisir ils peuvent créer des émotions nouvelles et se rapprocher du public.

00:04:40
Il y a plein de choses qu'ils ne contrôlent pas sur scène, ils sont obligés de rajouter des choses à cause de problèmes techniques ou autres. Sur le moment c'est drôle. C'est ce qui fait la scène, ce côté éphémère.
Maintenant ils maîtrisent leur spectacle, même s’ils ne sont jamais satisfaits. Ils n'ont même pas le même avis entre eux. Il faut relativiser, car ils ne sont jamais contents en sortant de scène ou de studio. Ils cherchent justement à s'améliorer

00:07:00
Leur dernier album est sorti il y a un an. Ils ne sont pas surpris de son succès, du fait qu'on en parle encore. Ils pensent que c'est la loi du business. C'est long de faire passer un album. C'est la première fois qu'ils ont un planning long, de plus de trois mois. Comme l'album marche il faut voir plus loin, plus sérieux. Ils vont rentrer en studio dans un an pour le prochain album.

00:08:45
Ce qu'il trouve rassurant c'est avant tout l'ambiance du groupe. Personne ne peut projeter la réaction du public.
La musique est un métier à haut risque.

00:09:30
Les gens connaissent les paroles des chansons, c'est rare. Ils sont surpris du nombre. C'est très flatteur. Ils font des morceaux assez mélodiques, pop, c'est chantable.
Ils ont fait beaucoup de scène, c'est leur deuxième album, ils pensent fidéliser un peu leur public.

00:11:20
Ils parlent du studio. A ce moment-là les chansons sont très jeunes, et les arrangements vocaux viennent plutôt comme arrangements scéniques. En studio ils privilégient une mélodie, les accords, un son qui leur plait. Sur scène les chansons évoluent.

00:12:50
Pour le prochain album, ils ont travaillé chacun de leur côté, mais n'ont pas encore mis en commun, ni décider une ligne. Ce seront les chansons qui vont décider de l'album. Ils vont garder les guitares acoustiques, car c'est leur instrument privilégié et ils aiment ça. Mais il y aura peut-être autre chose. Ce ne sera certainement pas un album acoustique comme le deuxième.

Savary, Thierry

Interview des Innocents

Interview du groupe Les Innocents par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de leur nouvel album "Fous à lier"

La première question porte sur le nom du groupe. Un rapport à une certaine naïveté, qu'ils ont conservée. Il n'y a pas trop de décalage même après 10 ans.
Lien avec l'enfance, "pure et candide qui ignore le mal". Définition qui leur correspond.

00:01:15
Jay Alanski a travaillé avec eux, il a rencontré Gil Caplan pendant ce temps d'ailleurs. Bons souvenir, une rencontre qui est arrivée au bon moment, même si ce n0'est pas facile de travailler avec lui. Une rencontre importante pour le groupe.

00:02:00
Le premier album s'est fait après une rupture avec d'anciens membre, ils ont fait l'album très facilement en trio. Ils ont pris un producteur pour son nom mais il n'y pas vraiment eu de feeling. Donc le premier album facile, puis ils ont rencontré Mickael et sont partis en tournée. Le deuxième a été plus difficile.
Album qui n'a pas eu un grand succès. Ils ne sont pas très contents de la production, mal fait au niveau de la promotion. Echec commercial pour la maison de disque, mais pour le groupe c'est une bonne expérience.
Donc pour le deuxième album il fallait faire un disque qui se vende.

00:04:55
Ils ont démarré une tournée acoustique après le deuxième album. Ils avaient travaillé avec un batteur qui ne faisait pas partie du groupe. Dons ils ont décidé de faire une tournée en acoustique, et ont rencontré Mickael à ce moment-là. Ils ont été surpris de l'accueil du public, et comme ils aimaient faire cela ils ont continué pendant 2 ans.

00:06:15
Mickael jouait au début du tambourin! Mais il est batteur et pas percussionniste. Comme il les connaissait et les aimait bien il a accepté. Petit à petit il a ajouté des éléments pour retourner à une batterie depuis les percussions. Durant 2 ans ils ont ajouté des choses.

00:08:40
Ils ont aussi joué dans des lycées, sur l'initiative du Ministère de la culture. Ils ont été les premiers. A cette époque ils ont joué dans beaucoup d'endroits, des restaurants ou des mariages aussi. Avant chaque concert au lycée il y avait un petit débat avec les étudiants. Les réactions et les questions des étudiants variaient d'une école à l'autre.
Mais ce n'était pas une tournée de lycées, c'était juste durant quelques semaines. Ce n'est pas comme des tournées qui existent par exemple en GB ou aux USA. C’étaient des concerts comme les autres, pas vraiment une expérience particulière. Il y avait beaucoup d'intervenants différents qui défendait son domaine. Pas vraiment concluant.

00:12:38
Il a fallu 14 mois pour sortir le deuxième album, ce qui est long. Ils avaient beaucoup de pression, car ils devaient vraiment faire un album qui ait des "atouts commerciaux". Donc durant un an il fallait faire coïncider l'idée de bonne chanson du groupe et celle de la maison de disques. C'était un processus intéressant, de voir qu'une même chanson retravaillée peut changer de statut. C'était difficile, mais ils n'ont pas assez de liberté car ils n’ont fait que deux albums, donc ne pouvaient pas se produire eux-mêmes. C'est pour cela que ça a pris du temps, car après plusieurs refus il faut du temps pour composer une nouvelle chanson. D'où le titre de l'album "Fous à lier".
Mais en même temps le groupe est ressorti plus soudé de cette expérience.

00:17:00
L'avis du public c'est finalement ce qui compte le plus. La seule victoire d'un disque c'est déjà d'exister et que les gens qui ont participé à sa création en sont satisfaits. C'est un projet qui a été difficile. Maintenant ils espèrent que ça marche pour pouvoir en faire un autre.

00:18:30
Mickael, même s'il a du caractère a pris une place secondaire. En tant que batteur et du fait qu'il soit arrivé après il n'a pas pris une grande place. Dans l'album il y a de la batterie mais elle ne ressort pas, pour que tout sonne bien. Sur scène c'est différent, il prend plus de place. Mais c'est le problème du batteur, il est là pour servir les autres, surtout dans un groupe qui fait de la chanson. Ils ne font pas de la musique mais de la chanson. Personne ne doit se mettre en avant. Il pense qu'on ne l'entend pas jouer mais il est fier de ça, ça lui a apporté un peu de maturité.

00:22:00
La chanson est à privilégier, le texte, le chanteur. Une bonne chanson peut en être une pour différents critères.
Ils cherchent à faire ça car ils savent que c'est leur qualité. Ils ne sont pas assez bons musiciens, ils n'ont pas un son de groupe particulier, ils ne font pas d’expérimentation.... La seule chose qu'ils savent faire c'est de faire de la chanson.

00:24:40
Ils parlent des violons dans l'album. Ils ont travaillé avec un arrangeur, alors que sur le premier album ils avaient travaillé avec des machines. Pour cet album ils voulaient quelque chose de proche de ce qu'ils font sur scène. Ils voulaient quelqu'un d'extérieur, pour que les chansons puissent rester brutes et jouer sur scène sans les arrangements sans que cela détonne. Ils ont voulu faire un album où tout le monde jouerait de vrais instruments.
Chaque album, chaque projet a une logique interne. Pour cet album il a duré 14 mois, ils espèrent réaliser le prochain en moins de temps.

Savary, Thierry

Interview des Infidèles - brute

Interview de Jean-Cyril, bassiste et Jo, batteur, du groupe de rock français Les Infidèles par Thierry Savary [Nationalité musicien].

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Human Way Of Life" en 1995.

Il s'agit de l'interview brute (S152-02). Se référer à cette notice pour les détails.

Savary, Thierry

Interview des Infidèles

Interview de Jean-Cyril, bassiste et Jo, batteur, du groupe de rock français Les Infidèles par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Human Way Of Life" en 1995.

Thierry Savary présente les membres.
Les Infidèles expliquent qu'ils sont l'un des plus ancien groupe de rock français, ils existent depuis 11 ans. Ils pensent que cela tient au fait qu'ils aient réussi à échapper au monde du show business parisien. Ils n'ont pas de starisation. Ils restent humains, ils ont une vie de famille et essaie de ne pas trop mêler la musique à cela. Faire de la musique et prendre son pied en le faisant est le plus important.

TS demande si c'est facile à gérer les hauts et les bas
Ils expliquent que même si c'est difficile, il faut prendre relativiser. Ils parlent du fait qu'ils ont fait la première partie de Led Zepplin.
Ils expliquent qu'il ne faut pas être prisonnier de cela. Il faut essayer de vivre les moments présents, vivre pleinement et ne pas regretter.

00:03:30
TS demande si la scène les a fait avancer.
Ils ont toujours fait de la scène et des albums. Il y a un sentiment de fièrement maintenant quand ils descendent de scène, c'est dur à expliquer. Le studio c'est un travail de réflexion. La musique bouge tout le temps. Il faut toujours rester en éveil sur l'émotion. Les gens ne vont pas voir la perfection, mais l'émotion. Il faut essayer de marquer les gens.

00:05:00
Ils font beaucoup d’improvisation sur scène. Ils privilégient beaucoup le côté émotion plutôt que la technique. C'est plus le reflexe et l'instinct que le professionnalisme. Ils parlent de Led Zepplin qui changeait la set liste tous les soirs. Il faut s'inspirer de ces gens-là. C'était difficile de jouer avant eux, mais ils ont énormément appris.

00:06:50
TS parle du fait qu'ils sont bien ensemble sur scène.
Ils aiment faire de la musique comme cela. L'album aussi s'est ait comme cela, live. Les imperfections font partie de la musique. La musique c'est prendre des risques, cela peut être merveilleux comme catastrophique. C'est une façon de faire de la musique comme il y a quelques années. Il faut donner aux gens.
Quand il y a plein de gens qui bougent devant soi, c'est comme une partie de ping-pong, tu donnes et tu reçois.

00:08:30
TS parle du nouvel album, qui est encore plus live.
Ils ont travaillé avec Mark Opitz. Ils ne pensaient pas travailler comme cela. Jouer comme cela, c'est une vraie réflexion. Ils le faisaient au début du groupe, puis cela s'est perdu. Dans les années 80, la musique demandait beaucoup de rigueur. Maintenant ils sont arrivés à un stade où ils s'en fichent. Opitz a apporté une véritable réflexion.
Ils expliquent que de jouer live en studio, c'est très difficile, car il faut arriver à trouver la même énergie pour que tout sonne ensemble. Il n'y a pas de différence pour eux entre la scène et le studio, comme la musique des années 70.

00:11:15
Ils parlent du fait de faire un disque, de travailler toujours les mêmes morceaux. C'est difficile. Ils pensent qu'avant ce n'était pas aussi long. Une fois l'album terminé, ils n'arrivent pas le reprendre car c'est trop long. Il faut retrouver l'amour des morceaux alors qu'ils ont été tellement travaillés en studio. Ils parlent des Rolling Stones ou des Clash qui faisaient des doubles ou triples albums. Il ne faut pas que ce soit trop mental. Ils aimeraient faire un nouvel album rapidement.
Ils parlent de groupes qui ont fait des albums en tournée. Maintenant on attend d'avoir des moments de vide pour faire des albums.

00:14:20
TS parle de la reprise de Bob Marley sur scène.
Le chanteur Jean aime beaucoup Bob Marley. Ils ont essayé de le retraduire. De donner leur sensibilité sur un morceau de quelqu'un d'autre. Ils aiment beaucoup le faire car ils y ont mis quelque chose d'eux.

00:15:50
TS parle du business en France, et du fait d'être mis dans une catégorie car ils sont inclassables.
Ils expliquent que maintenant ils s'en foutent. Même eux ne savent pas trop où se classer, ils ont fait un peu de tout. Ils pensent que ce n'est pas leur problème, eux doivent faire de la musique. Il faut croire en sa différence et son parcours. Ils n'ont honte de rien, leur vie est comme cela.

Savary, Thierry

Interview des Colocs

Interview du groupe québécois Les Colocs par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Paléo festival en juillet 1996.

Thierry Savary explique qu'il découvre le groupe mais qu'ils sont très connus au Québec.
Les Colocs confirment qu'ils sont très connus au Québec. Cela fait 5 ans qu'ils tournent. André "Vander", belge, vient de rejoindre le groupe. Il parle du fait d'arriver dans un groupe, ce que cela peut apporter.

Ils parlent des questions identitaires québécoises et du fait que c'est ridicule de parler des frontières dans un groupe de musique.

00:02:45
Vander raconte pourquoi il a atterri au Canada. Il explique qu'il connaissait Les Colocs, qui avaient besoin d'un bassiste, et il avait une copine au Canada.

00:03:30
Thierry Savary parle d'un côté cirque dans leur musique.
Les Colocs expliquent que c'est un autre genre de cirque. Ils racontent que leur activité principale est de "danser la misère".
Personne n'arrive à explique l'expression.
Dédé explique que c'est une expression reprise d'une dame cajun.

Savary, Thierry

Interview d'Erick Bamy

Interview du chanteur français Erick Bamy, choriste de Johnny Halliday, par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album éponyme.

Erick Bamy parle du fait de voyager, il retire beaucoup d'inspiration de ses voyages. Les tournées créent beaucoup de fatigue, mais une fatigue qui rend heureux. Voyager c'est avant tout les rencontres, les gens qu'on rencontre. Avec le métier d'artiste ils ont la chance que les gens viennent facilement leur parler. Le fait de voyager créer l'inspiration.
L'art et la musique en particulier n'a pas de frontière. C'est une des rares choses que tous les hommes ont en commun.

00:02:00
Il parle de la dimension spirituelle de la musique. Ses inspirations c'est beaucoup la musique black américaine, mais qui sort du gospel donc du religieux, et avant cela il y avait la musique des esclaves, qui cherchaient dans le mystique un réconfort.

00:02:45 - 00:06:35 : [Musique]

Il parle de sa manière de concilier son travail personnel et son travail avec Johnny Halliday. Il trouve formidable car tout cela c'est de la musique. Il trouve que c'est passionnant car il y a beaucoup de préparation en amont. Il parle de Johnny, il est exigeant, mais on peut tout faire avec lui. Voir le visage du public à la fin c'est une vraie récompense.
Il parle de son album, qui est aussi du travail mais il pense que le tout se mélange.

00:08:30 - 00:11:23 : [Musique]

Thierry Savary conclue l'interview en revenant sur l'actualité d'Erick Bamy.

Savary, Thierry

Interview d'Enzo Enzo - brute

Interview brute d'Enzo Enzo par Thierry Savary .

Enregistrée en mai 1997 à l'occasion de la sortie de son nouvel album "Oui".

00:00:14
Enzo Enzo avait demandé à la fin de sa tournée en décembre 1995 d'avoir 9 mois pour la préparation de son nouvel album. Ce métier lui apporte de la joie malgré le doute et l'inconfort qu'il peut parfois occasionner. Elle a cherché à prendre un chemin différent dans son métier. Donc, elle ne peut pas comparer son projet à un autre. Elle travaille au ressenti et à l'intuition. Elle a commencé sa carrière dans le rock et cette expérience lui a donné le goût du risque, de la bande et d'une certaine forme de liberté ce qui est aussi dans son caractère.

00:05:27
Elle souhaite avoir l'affection de son public au travers de ses créations, mais elle conçoit que la chanson ne soit pas forcément facile à écouter. Dans cet album, elle attend des gens qu'ils tendent un peu l'oreille, mais elle est sûre qu'ils ne seront pas déçus. Elle aime beaucoup ce disque et elle pense que le public est en mesure de l’appréhender. Elle a travaillé avec Kent et Vannier.

00:11:20
Elle a co-signé 2 titres pour les paroles et un pour la musique dans cet album, mais elle aime bien travailler en groupe et ne se sent pas assez parfaite pour faire tout, toute seule. Elle trouve très gratifiant d'avoir des gens qui écrivent pour elle. Pour cet album, elle a pris 3 arrangeurs différents et il y a 3 auteurs différents, mais cela n'enlève rien à l'unité du disque. Elle trouve qu'elle a fait des progrès au niveau de la voix. Où elle apprend le plus à ce niveau, c'est sur scène, car le public est là. Elle trouve que c'est difficile de se mettre dans le même état pour enregistrer un disque et quand on est sur scène. Ceci l'a amenée à réviser son opinion sur les enregistrements en live. Elle n'aime pas les enregistrements dans un studio.

00:16:13
Avec un accompagnement d'instruments acoustiques, cela influence la manière de chanter. C'était très fort enregistrer avec un orchestre. C'est le fait d'avoir souvent chanté sur scène qui lui a permis de s'améliorer. Sur scène, il lui arrive d'être happée par le texte et submergée par les émotions. Ils parlent des chansons "Femmes d'artistes" et "Youri". Lorsqu'elle écrit, cela lui prend beaucoup de temps, mais on lui a aussi demandé d'écrire pour les autres et elle aime bien le faire. Elle est actuellement en tournée avec cet album et elle prévoit de monter un nouveau spectacle en France et en Suisse à la rentrée. Quand elle fait un disque, elle se demande souvent comment le retranscrire en scène.

00:22:53
Elle a envie de se préparer pour la suite, mais actuellement, elle est totalement dans la tournée de cet album.

Savary, Thierry

Interview d'Emmanuel Schmutz - brute

Interview d'Emmanuel Schmutz par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de l'exposition "Le cinéma en terre de Fribourg" au Médiacentre de la BCUF.

00:00:38
Pour célébrer le centenaire du cinéma, le Médiacentre de la BCUF organise une exposition. Elle présente la manière dont le canton accueille le cinéma en 1896. Elle montre aussi l'évolution du cinéma. Malheureusement, il y a peu de traces conservées de ce passé. L'exposition aborde aussi Fribourg comme lieu de tournage ainsi que le point de vue de la religion sur ce nouveau média.

00:03:43
Il y a des réalisateurs fribourgeois (Jacques Thévoz, René Bersier, Jean-Bernard Menoud, etc) mais également des réalisateurs qui se sont appropriés Fribourg (Peter Ustinov). De plus, le cinéma est maintenant enseigné à l'université de Fribourg et Wim Wenders a été récompensé à Fribourg.

00:04:40
Dans le cadre de cette exposition, deux projections auront lieu. La première présentera les films présentés par les Frères Lumière lors de la première projection à Paris et le second sera un des premiers films de fiction fribourgeoise "La chasse au chamois".

00:06:40
L'exposition est visible jusqu'au 31 janvier et elle sera à Bulle au collège à partir du mois de février.

Savary, Thierry

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