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Savary, Thierry
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Interview de Bergamote - brute

Interview de Gérald et Patrick Lapp par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la représentation du spectacle "Bergamote" à l'aula du Collège Saint-Michel pour soutenir le maintient du site de production de la brasserie Cardinal à Fribourg, en 1996.

00:00:48
Gérald explique que Claude-Inga Barbey a proposé de venir jouer gratuPièceent, car elle n'avait pas le temps d'écrire pour le journal "La Torgnolle".

00:01:48
Patrick Lapp explique que c'est rare qu'il joue gratuPièceent et que l’initiative vient de Claude-Inga Barbey et qu'ensuite, ils sont allés chercher Claude Blanc et Daniel Rosis. Le Spectacle Bergamote ce n'est pas un spectacle de café-théâtre, ni de théâtre, ni de cabaret, "Bergamote", c'est "Bergamote". Si on veut savoir à quoi ressemble le spectacle, il faut écouter le dimanche matin, l'émission "Bergamote" sur la première.

Savary, Thierry

Interview de Bernard Lavilliers_2

Interview du chanteur français Bernard Lavilliers par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de sa tournée en automne 1994.

Thierry Savary souligne sa proximité avec la Suisse.
Lavilliers dit qu'il aime bien y venir, il est plus tranquille qu'en France. Il aime aussi la diversité culturelle de la Suisse.

La boxe était un moyen de s'en sortir. La musique a toujours été pour le plaisir, un côté pur. Il a toujours fait ce qu’il avait envie de faire, il travaillait à côté. Il n'a jamais considéré la musique en rapport avec l'argent, même si maintenant il en vit. Il trouve que c'est un métier formidable. Quand un artiste arrive au stade où il en est c'est un plaisir, ce n'est pas un travail, même s’il faut toujours respecter le public et essayer d'évoluer.

00:02:30
Il parle des tournées. Il ne communique pas avec les gens qu'il aime car il doit être bon le soir. Il reste avec ses musiciens pour être plein d'énergie le soir. Il va faire du sport pour garder un équilibre, mais il laisse les problèmes du quotidien de côté.

00:04:00
Thierry Savary lui parle de solitude.
Il explique qu'il l'a recherche. Il a de la peine à voyager avec des gens, il préfère partir seul et rencontrer des gens sur place. Il raconte que les gens qui voyagent beaucoup finissent par se connaître, car ils se croisent régulièrement, peu importe ce qu'ils font dans la vie. Il raconter des anecdotes sur des gens qu'il a rencontrés en voyage.

00:06:00
Thierry Savary lui demande une définition de l'art de bien vivre.
Il pense que c'est l'art de savoir s'entourer, de partager. Il pense que la pire chose c'est de manger seul.

Thierry Savary lui parle de son engagement dans les paroles, quelles sont les valeurs primordiales.
Il parle beaucoup de dignité, il lui semble que ce soit primordial. Il parle des gens qui n'arrivent pas à nourrir leurs enfants, mais aussi des Kurdes massacrés. Il pense que la société a un problème de manque d'analyse de l'information, car il y en a trop. On manque de synthèse pour savoir si le monde va bien. Les gens s’entourent d'objets pour savoir qui ils sont, l'argent a pris un pouvoir trop important.

00:08:40
Thierry Savary lui demande de raconter son voyage au Brésil.
Lavilliers explique être parti à 19 ans, et sans assez d'argent. Il a dû trouver du travail, et au Brésil un blanc Européen qui n'a pas d'argent c'est bizarre. Il a été engagé à Belém, dans la forêt. Il devait surveiller les trains de bois précieux et charger les trains.
Les Brésiliens sont très nationalistes, ils veulent que vous aimiez leur pays comme eux l'aiment. Il y a une grande richesse dans le pays, des endroits où il n'y a personne. Pour quelqu'un qui aime l'aventure on peut encore y faire sa route. Mais les Brésiliens vous embarquent vite dans des histoires, très marseillais.

00:12:15
Thierry Savary parle d'une expérience avec Ray Baretto et la salsa.
Lavilliers explique qu'au début ils pensaient qu'il n'y arriverait pas. Mais Ray Baretto est resté très distant, jusqu'à ce qu'il vienne en Europe. Lavilliers a composé 4 salsas, et quand il vient en Europe ils jouent ensemble ces 4. Ray Baretto normalement joue à New York dans des clubs où les gens dansent, il n'est pas respecté comme il devrait.
Quand il a fait ses salsas, les gens trouvaient bizarre car il y avait trop de mélanges de styles. Maintenant c'est normal, il y a au moins 7 ou 8 styles différents dans ses concerts.

00:15:00
Lavilliers explique que c'est important de respecter la musique. Même s'il a composé ses chansons, il a emprunté des musiques d'ailleurs, et il faut les respecter. Il salue les qualités des musiciens de son orchestre, qui respectent la musique.

00:17:00
Thierry Savary lui demande s'il est connu à travers le monde.
Il dit qu'il est connu comme compositeur. Il est très connu au Venezuela. Il tourne un peu en Amérique Latine.
Il parle du retour du reggae. Le reggae c'est une musique ronde.

00:19:15
Lavilliers parle des femmes. Il explique que ce sont souvent les femmes qui l'ont escorté en voyage, expliqué des choses. Il s'entend très bien avec les femmes qui sont débrouilles, elles sont plus fortes que les hommes. Si on n’essaie pas d'avoir une aventure avec une femme les relations sont différentes.

00:20:40
Il espère donner le goût du voyage aux gens avec ses chansons. Il pense que le fait de voyager ce n'est pas une question d'argent mais de temps. Le voyage apprend tellement de choses. Les gens qui voyagent ne sont pas racistes, ils jugent moins facilement, ils sont ouverts. Il aimerait que les gens voyagent de plus en plus mais pas dans des voyages organisés.

00:22:40
Il essaie d'éviter de prendre position politiques lorsqu'il voyage. C'est difficile, car il faut avoir tous les éléments, et on est reçu quand même. C'est un peu prétentieux, il ne faut pas en faire trop et respecter la démocratie sur place. On peut avoir son avis mais on n'est pas obligé de l'asséner.

Savary, Thierry

Interview de Betterworld

Interview de Patrick Dehmer, chanteur du groupe suisse Betterworld par Thierry Savary.

Enregistrée en juin 1995 à l'occasion de la sortie de leur album "Positive".

Patrick Dehmer explique qu’ils ont débuté en 1991, et qu’ils viennent de sortir leur troisième album.
Ils ont eu un gros succès avec « La luna ». Puis ils ont fait une pause. Ils avaient besoin de prendre le temps pour prendre des décisions. Il a terminé ces études aussi pendant ce temps-là.

Thierry Savary parle du succès de « La luna », et demande s’ils étaient surpris.
Patrick Dehmer explique que pour un musicien c’est toujours très agréable d’avoir du succès.
Il explique que les membres du groupe se connaissent depuis plus de 10 ans. Ils sont amis, c’est comme une famille.

00:02:30
TS le questionne sur les horizons musicaux des membres du groupe.
Patrick Dehmer explique qu’ils viennent tous d’horizons différents, mais qu’ils ont des références communes.
Le style de Betterworld a changé depuis les débuts. Ils grandissent, et le style se fait naturellement. Ils font de la musique pop-rock. Sur scène c’est un peu plus fort.

00:04:00
TS leur parle de la maison de disque BMG et du fait que l’album a été enregistré dans un hôtel.
Ils voulaient quelque chose de différent, car ils avaient des critiques par rapport aux albums précédents, ils sont plus énergiques sur scène. Ils voulaient recréer cette ambiance sur le disque. Ils ne voulaient pas enregistrer trop près de chez eux, pour laisser les choses de côté.
Le disque a été enregistré de manière live, avec tous les instruments en même temps. Ils ont beaucoup aimé travailler avec Eric Merz, le producteur de l’album. Eric a beaucoup aidé pour l’inspiration, et il a fait le mixage du disque. Ils sont contents de la couleur de l’album qui leur correspond.

00:06:45
TS demande s’ils composent beaucoup, car il y a 16 titres sur l’album.
Patrick Dehmer explique qu’ils ont mis tous les titres enregistrés sur l’album.
Ils parlent de la pochette. C’est le manager qui travaille sur l’identité visuelle du groupe. Ils ont envie de vivre de la musique alors il faut une structure professionnelle.

00:08:30
Il explique que les membres du groupe travaillent tous en parallèle car la musique ne suffit pas.
Ils sont allés à New York pour enregistrer un clip. Ils n’avaient jamais été à New York, c’était une bonne expérience. Ils avaient déjà réalisé 4 autres clips.
Il est chanteur du groupe, il se sent aussi comédien. Il pense qu’aujourd’hui il faut faire attention à ne pas toujours faire la même chose.

00:10:45
TS lui parle du titre de l’album, pourquoi « positive » ?
Il pense que dans la vie il faut penser positivement. Il parle aussi de la signification du terme positive, à cause du SIDA. Il faut penser positif, mais il ne faut pas oublier que le Sida existe et que si l’on est positif, c’est grave.

TS lui parle des textes, en anglais.
Ils ont aussi une chanson en italien. Et leur succès « La luna » était en espagnol. Il explique que les membres du groupes sont originaires de différents pays d’Europe. Il parle du titre en italien « Mercy, mercy, mercy ».

00:13:00
Les textes racontent des histoires vécues, ou que des gens ont racontées. C’est plutôt autobiographique. Il explique qu’il doit beaucoup réfléchir pour écrire les textes. Il travaille parfois avec Eddy car il est anglais. Mais le contenu des textes vient de lui.

TS lui parle de sa voix, de son évolution.
Il explique que sa voix était plus haute au début. Maintenant il préfère sa voix. Il n’aime pas sa voix quand il chante haut.
TS souligne l’importance de la voix dans l’album.
Il explique que le groupe a remarqué que lorsqu’il chante plus bas, il y a une autre atmosphère de la musique et ils ont composé en fonction de la voix. Il pense que s’il chante plus aigu, il ne touche moins les gens.

00:16 30
TS demande s’ils travaillent beaucoup ou s’ils sont plutôt instinctifs.
Il répond que cela dépend des membres du groupe.

00:17:30
TS parle des émotions dans la musique. Il demande s’ils ressentent des émotions avec leur propre musique.
Patrick Dehmer explique que la chanson »The way » le touche. Ils l’ont composée juste avant le studio et il aime beaucoup cette chanson.

TS lui parle de la reprise de « Say It Ain't So Joe ».
Un ami leur a proposé de faire cette reprise, ils ne voulaient pas vraiment à la base. Ils l’ont faite en studio, et tout le monde a aimé. La maison de disque a proposé d’en faire un single.
C’est difficile de choisir un single, car ils sont trop proches de leur musique. Ils sont contents que la maison de disque ait choisi.

00:19:55
TS demande s’ils écoutent les avis de leurs proches.
Il pense que c’est difficile d’avoir un avis objectif.

Patrick Dehmer explique qu’ils ont une tournée prévue pour l’année. Sur scène, les choses sont différentes de sur la scène, car le studio offre plus de possibilités.

TS demande s’ils envisagent de refaire une pause.
Il explique qu’ils ont toujours fait de la musique, ils ne faisaient juste pas de scène. Ils sont déjà en train de composer de nouvelles chansons. Ils vont probablement faire un nouveau disque l’année suivante. Il est très content de ce qui se passe pour eux, il est content du disque. Le groupe est toujours en train d’évoluer.

Savary, Thierry

Interview de Betty Legler

Interview de la chanteuse de pop music et de yodle suisse Betty Legler par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Blessing Curse", en octobre 1995.

Thierry Savary explique que c'est le cinquième album de Betty Legler, et lui demande de rappeler un peu sa carrière.
Betty Legler explique qu'elle a sorti son premier album en 1991, puis elle a eu une grande pause entre le deuxième et le troisième.
Elle explique le titre de son album, "bénédiction, malédiction". Elle parle de la vie de tous les jours, mais aussi de son talent qui lui permet de vivre bien mais qui l'oblige à être musicienne, à ne pas pouvoir faire autre chose. Elle est un peu prisonnière de la musique. C'est un moteur, une chance inouïe de pouvoir s'exprimer à travers la musique.

Betty Legler explique que cela donne quelque chose de plus, que cela aide à vivre mieux. Elle parle de la youtse. Elle explique qu'elle vit entre Glaris et New York.

00:02:50
TS lui parle de New York
Betty Legler explique que c'est une ville où elle se sent bien car il y a des possibilités infinies, on peut tout faire. Elle est obligée de se concentrer sinon elle se disperse. Dans le canton de Glaris elle trouve un grand calme, elle peut se centrer sur elle-même.

00:03:55
Le disque a été enregistré en Suisse et non à New York malgré les possibilités qu'elle avait. Elle a choisi la sécurité de travailler avec des musiciens qu'elle connait bien, des musiciens suisses avec lesquels elle travaille depuis longtemps. On ressent cet esprit de famille sur le disque.

00:05:00
TS souligne la qualité de son de l'album, dont on pourrait croire qu'il a été fait à New York
Betty Legler explique qu'elle pensait que c'était un caractère suisse de se fermer à des possibilités. Le plus important pour elle est de trouver une bonne alchimie entre les musicien et de faire ce que l'0on a envie. Cela n'a rien à voir avec les frontières.

00:06:14
TS lui demande si New York est aussi un endroit pour faire des affaires
Betty Legler explique qu'elle a des contacts, qu'elle est en train de voir ce qui peut se faire car le show business fonctionne avec des rêves et des espoirs. Elle est très terre à terre, et elle est en train de faire un petit pas après l'autre pour voir ce qui peut se faire dans le marché américain.
Elle parle des lois du marché, elle trouve intéressant de voir comment cela fonctionne. Il y a l'art d'un côté, qui est sa passion mais il y a aussi le business.

00:08:10
TS souligne le fait que les artistes ne sont souvent pas concrets en ce qui concerne le business.
Betty Legler explique que c'est difficile car cela prend beaucoup de temps. Elle doit beaucoup planifier, entre la promo, les répétions, le business. Elle prend aussi beaucoup de risques, mais elle peut avoir son mot à dire sur le contenu du disque, le prix, etc. Il faut trouver un équilibre. Elle a deux collaborateurs, mais elle se réjouit d’à nouveau avoir du temps pour elle, pour pouvoir être créative.

00:10:05
TS lui parle de l'album, de ce qu'il représente pour elle.
Betty Legler explique que c'est une partie d'elle-même, qu'il est très proche. Elle se sent un peu comme à l'armée, elle est en train de gagner son grade, elle a l'impression d'être en train de mériter ce disque. C'est pour elle comme un enfant mais aussi un produit ce disque. Elle se sent trop proche, cela la blesse un peu parfois. Mais rien n'est statique, c'est comme un polaroid qui montre qui elle est en ce moment, mais elle est déjà en mouvement vers la suite.

Savary, Thierry

Interview de Beverly Jo Scott

Interview de la chanteuse belgo-américaine Beverly Jo Scott par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Paléo festival en juillet 1994.

Beverly Jo Scott explique qu'elle est intéressée par la musique depuis son enfance, elle pense qu'elle est née pour être musicienne.
Elle a toujours été considérée comme une petite chanteuse mais sans être vraiment prise au sérieux. Ses parents étaient très occupés et elle n'avait pas beaucoup de temps pour elle, donc elle est partie pour être musicienne.

Elle n'a jamais eu de doutes par rapport à ses capacités, mais par rapport à comment tenir le coup dans le business de la musique. Elle pense qu'on est obligés de passer par les voix commerciales. Elle n'a jamais fait de concession musicale, mais par contre il faut faire de la promotion et des choses qu'elle n'aime pas trop.

00:03:15
Elle pense qu'en jouant le jeu elle peut faire de grands concerts, et rencontrer de gens. Elle ne fait pas de différence entre les grands ou petits artistes, que les gens sont dans la vie comme ils sont sur scène.

00:05:00
Elle n'est pas une grande comédienne, elle ne sait pas faire autre chose que de la musique. Elle se sent très chanceuse de pouvoir s'exprimer dans de nombreux pays.
Elle aimerait faire des chansons en français, elle a repris "C'est extra" de Léo Ferré, mais elle ne peut pas écrire en français.
Elle a pu parler avec Ferré au téléphone mais ne l'a jamais rencontré. Elle trouve que c'était quelqu'un de très humble et honnête. Il était très gentil et flatté qu'elle ait repris sa chanson.

00:07:30
Elle explique qu'elle est arrivé en Europe car elle connaissait quelqu'un ici, mais que c'est un peu un hasard. Elle a voyagé et aimerait voyager encore plus. Elle pense que c'est primordial. Elle a beaucoup trop d'énergie pour rester au même endroit. Plus on voyage, plus on est tolérant si on s'intègre vraiment dans le pays dans lequel on est.

00:09:00
Les voyages se retrouvent dans sa musique. Elle pense que ses derniers albums sont plus axés vers le passé. Elle aimerait faire des choses plus actuelles, sans entrer dans le politique ou le cliché.

Le rôle du musicien c'est de s'exprimer le mieux possible là où il est le plus fort. Si un artiste est fort pour s'exprimer en politique, proche du peuple, il faut le faire. Mais ce n'est pas son cas. Elle s'exprime plus sur le quotidien, sur le côté femme, des enfants blessés devenu revendicateur, et de la passion sexuelle. La passion sexuelle se retrouve aussi sur scène car c'est quelqu'un de très exhibitionniste et en même temps très timide.

Savary, Thierry

Interview de Big Daddy Kinsey

Interview du chanteur et guitariste de blues américain Big Daddy Kinsey par Thierry Savary.

Enregistrée probablement à l'occasion de son passage au Montreux Jazz festival en juillet 1993.

Il explique que devenir chanteur était un rêve d'enfant mais il voulait être chanteur de gospel pas de blues, car son père était pasteur.
L'église a eu une grande influence dans son éducation musicale jusqu'à ses 13 ans. Puis il a entendu le blues et il a eu envie de jouer du blues jusqu'à aujourd'hui

Le blues et le gospel ont la même signification, le même message. Le blues a permis à l'homme noir de sortir de son ignorance donc on l'a appelé la musique du diable. Mais le blues c'est la réalité.

00:02:00
La musique c'est un mode de vie, pour les noirs. Et ça pourrait l'être pour tout le monde. Si tu as le blues, si tu le ressens, ce n'est pas important de savoir d'où tu viens.

00:02:50
Le blues lui a permis de mener une bonne vie pour lui et sa famille, ses 3 fils. Ils sont aussi dans la musique et ils travaillent ensemble. C'est un super sentiment de jouer avec ses enfants, ils sont de très bons musiciens, Ils savent jouer bien de tout.

00:04:00
Le reggae c'est le blues jamaïcain. La façon de s'exprimer est différente à cause de leur culture mais le feeling est le même.

00:04:35
3 vœux: voir ses enfants avoir beaucoup de succès dans ce qu'ils font. Il aimerait que l'on se rappelle de lui, en tant que quelque qui a réussi et essayé de faire quelque chose, et avoir une vie longue et en bonne santé.

00:05:50
Définitions:
L'amour toujours: en dehors de la famille il a toujours aimé et respecté la musique de McKinley Morganfield, car c'est lui qui lui a donné envie de faire de la musique, le premier qu'il a entendu jouer et chanter du blues en live.

La richesse: Il n'a jamais été très riche, mais il a une vie agréable maintenant et il se sent heureux. Il se sent riche d'avoir une belle famille, une maison, un peu d'argent et d'être heureux.

Savary, Thierry

Interview de Big Mountain

Interview par téléphone de Quino du groupe de reggae américain Big Mountain par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album "Resistance", en novembre 1995.

Quino explique qu'il est à moitié Mexicain et à moitié Irlandais. Ses parents sont nés aux USA, comme lui.

Thierry Savary lui demande pourquoi il fait du reggae, musique typiquement jamaïcaine.
Quino explique qu'il a découvert Bob Marley et le reggae au travers d'une émission. Il a acheté un album de Bob Marley et est devenu amoureux du reggae depuis.
Il a écouté du reggae de manière intensive plus de la moitié de sa vie, cela fait vraiment partie de sa vie.
Quino explique que le reggae a une grande signification, il l'a aidé à grandir spirituellement et mentalement. Le reggae aide à la communication. Il aide à atteindre un niveau de conscience. Il faut stimuler ce genre de réflexion.

00:03:00
Quino explique que le reggae est une musique de cœur, tout comme le blues.

Il parle des politiciens, qui n'écoutent pas de reggae, car ils savent qu'il a beaucoup de pouvoir, et ne seraient pas politiciens.

Quino parle de la transition qu'il y a eu dans le monde quand Bob Marley a diffusé les valeurs du reggae et du Rastafari dans le monde. Il y a eu beaucoup de gens qui se sont identifiés dans ce message et l'ont fait leur. C'est une autre religion, qui a des messages de paix. C'est une sorte de christianisme, qui parle de la fierté que les noirs devraient avoir de leur couleur de peau. C'est une musique qui condamne le racisme, le lavage de cerveau que les occidentaux ont fait. Il parle Hailé Sélassié, de la religion rastafari.

00:07:20
Thierry Savary parle du succès de Big Mountain, et lui demande s'ils ont été surpris d'avoir autant de succès.
Quino explique que cela a été un choc, car avec ce genre de musique personne ne s'attend à devenir riche. Il n'y a eu qu'un millionnaire dans le reggae, Bob Marley. Il explique qu'il ne voulait pas devenir une star internationale. Il voulait faire de la musique pour diffuser ce message qui l'a tant touché. Il a eu beaucoup de bonheur par ce succès. Mais en même tempos il a eu des expériences qui l'ont rendu amer à cause du business.

00:09:20
Quino parle du titre de l'album, "Resistance". Il pense que tout le monde doit faire preuve de résistance. Il parle du regain de l'extrême droite. Il faut résister pour les valeurs de la communauté.

00:10:15
Quino parle du fait d'être allé en Jamaïque, qui est pour lui l'une des meilleures expériences. C'est là où ils ont eu les meilleures critiques pour leur musique. C'était vraiment une bénédiction de pouvoir rencontrer des musiciens dont ils sont fans et de pouvoir recevoir des conseils de leur part.

Savary, Thierry

Interview de Billy Ze Kick et les Gamins en folie

Interview du groupe français Billy Ze Kick et les Gamins en folie par Thierry Savary.
Probablement Nathalie Cousin, chanteuse, et Benoît Careil.

Nathalie explique que le groupe vient de Rennes, et ironise sur le fait qu'il fait toujours beau en Bretagne.

Ils parlent du titre "Mangez-moi".
Ils reviennent sur l'origine du groupe quatre ans auparavant. Elle écrivait des paroles pour un groupe et pour des amis des paroles plus revendicatrices.
Ils n'ont jamais eu de problème de censure. Rapidement après la sortie de l'album toute la presse parlait de ce titre. Puis ils ont eu un procès et la presse généralisée ne parlent plus d'eux.

00:03:30
Nathalie explique qu'ils avaient créé un mouvement qui collait des affiches, qui faisaient des mouvements décalés.
Ils parlent d'une publicité qu'ils ont faite.

00:05:15
Ils sont 9 dans le groupe.
Ils parlent de leur musique. Ils travaillent avec des sample, et mélangent plusieurs genres. Il y a une grande variété de style dans leur musique. Cela reflète les genres qu'ils ont écoutés dans leur vie.
Sur scène c'est différent.

00:06:30
Ils parlent de leur tournée.
Ils expliquent que ce n'est pas vraiment comme ils imaginaient les tournées. Tout va très vite, il n'y a que le public qu'ils rencontrent.
Les gens chantent durant le concert. C'est une belle aventure.

00:08:00
Thierry Savary demande si les gens les considèrent plutôt par le texte que la musique.
En général plutôt par le texte, même s'ils apportent quand même quelque chose à la musique. Ils se différencient des rappeurs qui utilisent le rythme tandis qu'eux des sample purs.

Ils ont enregistré l'album seuls, avec un 8 pistes, en bricolant. Il y a une fraîcheur qui ressort de cet album.

00:10:15
Nathalie explique qu'elle va sortir un album fin 1995. Chacun va reprendre son chemin. Ils avaient prévu de faire vivre cet album durant un an puis de repartir de leur côté.

00:11:15
Ils parlent de leurs origines de Rennes, où il y a une scène rock très froide. Il y a un grand dynamisme à Rennes, et les choses évoluent dans un milieu plus gai.
Ils expliquent qu'ils ont eu de la peine à se faire reconnaître dans ce milieu du rock rennais. Maintenant ils arrivent à casser un peu les barrières.

00:13:20
Nathalie explique que personne ne les a découverts. Ils ont pu passer aux Transmusicales de Rennes mais avec beaucoup de peine. Personne ne les prenait au sérieux. Ils ont du tout faire eux-mêmes.

00:14:45
Thierry Savary leur demande s'ils arrivent à avoir un contrôle.
Ils expliquent qu'ils sont sous licence avec leur maison de disques donc ils ont un contrôle sur tout.

Thierry Savary leur demande si le reggae va rester fondamental dans leur style.
Pour Nathalie elle explique que son deuxième album sera plus groove. Les autres parlent du disco, et d'autres styles.

Savary, Thierry

Interview de Bob Geldof

Interview de Bob Geldof par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "The Happy Club" en 1992.

Bob Geldof explique pourquoi il a choisi la musique comme moyen de communication. Car c'était le seul moyen à sa disposition pour s'exprimer. Il a travaillé dans des journaux d'abord. La musique c'est le moyen le plus vrai de parler ce que l'on ressent, ce que l'on voit.
La plupart du temps, il ne pensait pas être né pour être musicien. Lors de son premier concert en 1975 il tournait le dos au public car il était trop embarrassé, puis les gens ont commencé à applaudir et il s'est retourné car c'était une expérience incroyable. Il y a même eu une fille qui voulait coucher avec lui.

00:02:45
Il parle de l'organisation des concerts humanitaires Live Aid et Band Aid. Il pense que ce n'était pas le musicien mais l'homme qui a organisé ces événements. Il était énervé et honteux devant sa télévision, il se sentait mal et du fait qu'il joue de la musique, il a décidé de faire ces événements.
Il était vraiment sincère, il ne pensait pas que cela marcherait autant.
Il n'a jamais été frustré par l'expérience Band Aïd. S'il y avait des difficultés, la certitude morale était si forte qu'ils ont pu faire tout ce qu'ils voulaient.
Il aime les gens, mais lui comme tout le monde a ses limites. Il a vu une forme de rejet des hommes dans la famine, il en a parlé avec Mère Teresa qui voyait une souffrance de Dieu.

00:07:40
Il parle de la famine en Somalie, ce n'est pas un fait isolé. Il parle de la famine et de la sécheresse en Afrique. Il pense que c'est d'abord un problème politique. En Somalie, la famine découle de problèmes économiques et politiques en plus, ce qui aggrave encore la situation.

00:09:50
Il a trois enfants.
TS lui demande ce qu'il leur dit de la vie. Embrasser la vie, essayer, et essayer de ne blesser personne.

00:10:15
Il parle de la mémoire, de ses expériences passées dans ses chansons.

00:10:50
La musique ne développe pas une sensibilité particulière. Ce sont les actions qui créent une sensibilité particulière. Il faut toujours écrire des chansons qui veulent dire quelque chose pour soi car sinon elles ne sont pas universelles, elles ne parlent pas aux gens. Il faut être vrai, et c'est très fatigant.

00:13:15
Il s'intéresse beaucoup à l'actualité, il lit beaucoup le journal. Parfois il y a aussi des choses drôles qui restent dans la tête et donnent l'inspiration pour des chansons. Mais la plupart du temps non.
Il n'est pas cynique mais sceptique.

00:14:00
Il parle de sa chanson "Too late God". Il s'est inspiré de gens qui vieillissent mal, qui deviennent aigris. Il espère ne pas devenir comme ça.

00:15:15
Il a passé 10 jours pour préparer son dernier album, même si quelques chansons étaient déjà écrites avant. Plus on pense à la musique, plus les chansons sont bonnes. Il parle de sa méthode de travail

00:16:50
Les musiciens qui travaillent avec lui sur l'album sont plutôt libres, à moins qu'il ait une idée précise de ce qu'il veut. Normalement il joue, et les autres le suivent et il pense que c'est le meilleur moyen. Il veut que les chansons soient réduites à l'essentiel.

00:18:50
Il pourrait jouer ses chansons en acoustique, surtout pour le dernier album.

00:19:20
Il ne pense pas que les gens doivent retourner aux sources aux racines de la musique. Il y a des groupes qui le font. Il n'aime pas les groupes qui font des choses attendues, il aime écouter des gens, il préfère le son des gens.

00:20:45
Il parle de la sensation en écoutant son album. Il écoute les morceaux au fur et à mesure. Il est souvent surpris car c'est généralement meilleur que ce à quoi il s'attendait.

00:23:00
Il parle de la Louisiane. Il aime la Nouvelle Orléans et la nourriture là-bas, mais surtout la musique. Il ne pense pas avoir un lien spécial avec la région. Il aime jouer de la musique cajun. Mais il aime aussi la musique irlandaise. Mais pour cet album il voulait faire quelque chose de plus brut.

TS parle de la Nouvelle Orléans comme un endroit spécial.
Il ne pense pas, mais il admet qu'il y a tellement de musique là-bas qu'il y a probablement quelque chose de spécial.

00:25:00
Il a fait une tournée aux USA tout seul. Pour lui c'était une horrible expérience. La compagnie de disque ne voulait pas investir dans cette tournée alors il a du tout faire lui-même. Il a aimé jouer mais l'expérience n'a pas été très bonne en général.

00:27:50
Il adore être sur scène. Il n'a pas de doute par rapport au métier. Il est là depuis longtemps. Il vend des disques. Il ne sait pas pourquoi mais il trouve que c'est bien. Il pense qu'il deviendrait fou sans la musique. Il a aussi fait des films, mais c'est une discipline différente. Il faut s'oublier. Il pense que les musiciens ne devraient pas faire ça.

00:29:40
La plus grande satisfaction de ce métier, et la seule satisfaction c'est d'0écrire une bonne chanson, une chanson qui marche.

00:30:00
3 vœux: avoir un mois de vacances car il est très fatigué, ne plus jamais faire d'interview dans sa vie et pour pouvoir le faire il faudrait qu'il vende des millions de disques donc c'est son troisième vœux.

Savary, Thierry

Interview de Bon Jovi

Interview de membres du groupe américain Bon Jovi, par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur concert à Malley le 28 avril 1993.

Bon Jovi explique que le groupe est comme une famille. C'est plus qu'un métier, c'est une aventure, une façon de vivre. Le fait d'être en tournée fait que ça devient une famille.

Ils ont toujours voulu être dans la musique depuis enfants.

Les 2 ans de séparation leur ont appris à vivre différemment. Ils ont travaillé sur des projets différents, profiter de se relaxer et profiter de la vie. Ils sont encore plus contents de se retrouver.

Le fait d'avoir travaillé en solo leur a apporté de la confiance dans la composition et une meilleure unité dans le groupe.

Ils parlent du fait d'avoir travaillé pour le cinéma. C'est très différent car qu'il faut écrire à partir d'un script, de l'histoire de quelqu'un d'autre.

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Ils ont réunifié le groupe car après avoir décidé de mener chacun ses projets, ils avaient encore un concert prévu au Japon. Ils se sont retrouvés pour ce concert et ont aimé se retrouver ensemble. Ils se sont remis é travailler ensemble en janvier 92.

Ce n'est pas un come-back mais l'évolution d'un groupe. C'est un changement, une évolution.

Le message de leur nouvel album "Keep the Faith" c'est l'optimisme, il faut plus d'optimisme dans le monde.
Ils ne se sentent pas comme des modèles. Ils sont eux-mêmes et si cela inspire, si des gens peuvent faire des choses bien à partir de leur vie c'est très bien, c'est un compliment

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Ils parlent de l'album "Keep the Faith".
Certaines chansons de l'album sont inspirées par le voyage que Bon Jovi a fait à travers les USA. Le fait d'être toujours en tournée enlève l'inspiration. Voyager a permis de l'inspirer.
Il a une certaine facilité d'écriture, mais ce n'est pas toujours facile d'écrire quand même.

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Il parle de "Dry County".
Après le dernier album il était très fatigué, et désillusionné de la vie d'artiste. Il a beaucoup réfléchi, et il pense en fait avoir passé par la même phase que beaucoup de gens de son âge. C'est tous ces voyages qui ont inspirés "Dry County".

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Il parle de l'importance de l'émotion dans la musique. C'est de l'art, il faut de l'émotion et de la puissance.

Il a écrit des morceaux à la première personne, c'est un message plus puissant.

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Ils ont fait une chanson en espagnol, car le batteur insistait. Ils ont fini par trouver la bonne chanson et ils espèrent que ça aidera les fans hispaniques.

Ils ont fait 6 mois en studio, c'est la première fois qu'ils faisait si long.
Ils font toujours leurs albums en studio en live.
Le fait de jouer live c'est un de leur point fort. Le public leur donne de l'énergie supplémentaire. Ils adorent voir le public enthousiasmé.

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3 vœux: la longévité, le bonheur, et aller manger!

Savary, Thierry

Interview de Brand New Heavies

Interview du groupe britannique d'acid jazz Brand New Heavies par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Paléo festival en juillet 1992.

Les membres de Brand New Heavies expliquent qu'ils pensent être nés pour être musiciens.
La chanteuse explique que c'est un peu sans le savoir, que c'est juste naturel.
Ils parlent du fait que la soul et le funk se sont imposés naturellement.

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Ils expliquent que pour eux c'est important de faire de la musique sans utiliser les technologies modernes, mais simplement des instruments. Ils sont avant tout musiciens, ils ont grandi avec cette musique. Ils pensent que c'est plus vrai.

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Ils abordent leurs premiers concerts, la réaction du public étant donné qu'ils font un genre de musique à contre-courant de la mode technologique. Les gens ont très bien répondus, c'était une vraie récompense.

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C'est difficile d'être dans l'industrie de la musique, on ne peut plus simplement être musicien, surtout si on fait un genre de musique un peu commerciale. On doit se mêler de politique et d'autres sujets qu'on ne voudrait pas mais on n’a pas le choix.

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La musique a une connotation spirituelle, la musique apporte beaucoup de joie et comble des vides. Il faut être complétement dédié à ce que l'on fait.

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Faire de la musique implique de faire de grands sacrifices. La chanteuse explique qu'elle a laissé toute sa vie aux USA pour venir en Angleterre. Mais il faut faire ces sacrifices pour arriver à ce que l'on veut dans la vie. Puis être en groupe implique de faire des compromis tout le temps.
C'est difficile aussi de maintenir des relations personnelles, car on est toujours en train de voyager, de bouger. C'est très difficile pour l'autre personne, plus que pour soi car on fait ce que l'on veut faire.

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Définition:
La richesse: être bien et confiant, être en paix avec soi. Se sentir calme, car on peut arriver à atteindre ses objectifs
C'est se sentir bien avec soi-même, ce n'est pas une question d'argent car si on a de l'argent et rien d’autre ça ne sert à rien. Être bien avec soi-même et savoir que tu fais de bonnes choses. Car quand on se sent bien avec soi-même on peut accomplir des choses.

L'amour toujours: Un peu comme des fleurs qui grandissent dans ton cœur, ta tête. C'est une relation très forte. C'est aussi une forme de paix intérieure.

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3 vœux: (la chanteuse) que la guerre s'arrête, de pouvoir voler, d'avoir du succès dans sa vie personnelle et par rapport aux choses choisies.

3 vœux: paix, harmonie pour le monde, avoir du succès pas en terme financier seulement mais par rapport à ce qu'il entreprend, rendre les gens heureux.

Un vœu réalisé c'est d'avoir pu faire de la musique live dans les années 90 alors que la mode est à la techno, juste de savoir qu'on peut le faire.

Savary, Thierry

Interview de Calvin Russel

Interview du chanteur et guitariste country américain Calvin Russel par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Paléo festival en juillet 1992.

Calvin Russel explique que son plus vieux souvenir c'est lui en train de chanter, qu'il pense avoir toujours voulu être musicien, chanteur.
Dans la musique il faut sans cesse prouver que tu es capable de faire des choses. On peut considérer le métier comme un combat.
La musique c'est à la base des émotions, L'émotion c'est tout.

00:01:15
Il pense que parfois jouer pour lui-même est aussi bien que d'être sur scène, car la musique c'est l'émotion. Quand on crée de la musique c'est de l'émotion.

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Il n'a pas de problème pour trouver de l'inspiration.
La musique c'est une grande partie de sa vie. Pour faire cette carrière il faut faire des sacrifices.
Mais il ne pense pas pouvoir faire autre chose.
Il rêve même de musique.

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La meilleure partie du métier c'est quand il finit une chanson et qu'il se dit qu'il l'aime et qu'elle vaut la peine d'être jouée. C'est ce qu'il y a de plus satisfaisant.
Parfois il a un petit doute et il retouche ses chansons sinon il ne les garde pas.
Il aime avoir un part d'improvisation tous les soirs, il faut cela pour garder l'envie.

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Le guitariste parle
Il explique que quand il a commencé à jouer avec Calvin il a appris à être simple, de ne pas trop compliquer la musique, de faire quelque chose de dirigé.
Calvin est surpris de cette confidence.

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Pour quelqu'un qui écrit des chansons c'est difficile de savoir combien de liberté laisser au musicien, mais ils ont toujours eu un bon feeling. C'est tous les jours différent.
Calvin explique que parfois il a une idée précise mais sinon il laisse le guitariste libre.

Savary, Thierry

Interview de Calvin Russel_2

Interview du chanteur et guitariste country américain Calvin Russel par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son concert à Fri-Son le 24 mars 1995.

Calvin Russel explique qu'il a des origines indiennes, mais il ne sait pas quel pourcentage cela représente. Son arrière-grand-mère était indienne. Il pense que chaque être humain peut avoir une perception particulière de l'existence.

Il parle du nom de son album, "Dream of The Dog". Cela représente des croyances diverses, pas uniquement indiennes. Il y a aussi des influences chinoises, indienne ou d'art moderne. Il insiste sur le fait que c'est dangereux de penser que l’on n’est pas lié à la nature.

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Il pense que la musique était innée. Il ne se rappelle pas comment il a commencé à jouer. Il a commencé à 12 ans.

Il parle de sa carrière, son histoire pourrait être un livre. Il explique que le jour avant que sa carrière décolle, il n'a gagné que 8 dollars. Il ne sait pas comment cela s'est passé mais c'est une de ces histoire.
Il parle du fait qu'il a du succès en Europe, mais pas au Texas. Il rentre au Texas, il rentre dans sa vie normale. La vie de musicien ce n'est pas la vie réelle. Mais il aime le fait d'avoir deux vies. Il est très heureux.

Savary, Thierry

Interview de Candy Dulfer

Interview de la saxophoniste de jazz néerlandaise Candy Dulfer par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "Big Girl", en décembre 1995.

Candy Dulfer parle du titre de son album. Il y a une variation sur le titre de son père, aussi saxophoniste, appelé "Big Boy". Il y a aussi un clin d'œil à la chanson "Fat Girl". Elle explique aussi qu'elle est contente de ce qu'elle fit, donc le titre convenait.

00:01:15
Candy Dulfer parle du fait qu'elle a joué avec beaucoup de grands musiciens.
Elle se sent très chanceuse. Elle a joué avec Prince, Pink Floyd. Elle est très contente, mais cela n'a jamais été son rêve. Elle a toujours voulu être une grande musicienne, et c'est ce à quoi elle travaille. Elle essaie de faire la balance entre ce style de vie et sa vie privée, et le fait de devoir répéter son saxophone.

00:02:45
Candy Dulfer raconte ses débuts avec Prince, une large anecdote.
Elle devait jouer avec lui, puis il a annulé au dernier moment. Elle a donc contacté Prince pour lui dire sa déception. Le lendemain, il l'a recontactée, ils ont joué ensemble et cela a été un grand moment. Puis Prince a vraiment aimé sa manière de jouer et ils sont partis en tournée ensemble. Elle a travaillé durant 3 mois à Minneapolis. Il voulait qu'elle parte en tournée et elle n'a pas voulu, c'était trop pour elle. Elle a rencontré Dave Stewart à ce moment-là, avec lequel elle a eu un grand succès.

00:08:40
Candy Dulfer parle du fait que ses deux premiers albums ont bien fonctionnés.
C'est ce qui a été le plus satisfaisant pour elle, car les gens ont aimé sa musique, et pas uniquement ce qu'elle avait fait avec Prince ou Dave Stewart. Elle est contente de pouvoir faire sa propre musique.

Candy Dulfer parle de son père. Il a eu un grand nombre de groupes. Il a joué de tous les genres, il est toujours attiré par de nouveaux styles. Elle pense que c'est l'un des meilleurs musiciens de jazz, car il essaie d'amener le jazz à un niveau supérieur.

Elle pense qu'0ils ne pourraient pas avoir un groupe ensemble car ils sont toujours en train de ^se disputer. Mais ils ont déjà joué ensemble plusieurs fois, et cela se passe très bien. Elle trouve aussi un côté rassurant au fait d'être avec son père.

00:11:25
Candy Dulfer parle du fait que sa mère et sa manager. Sa mère a toujours été avec elle, depuis ses débuts. Elle l'aide à gérer ses affaires, mais elle ne donne pas vraiment son avis. Elle admire sa mère pour cette raison, car c'est difficile de rester en retrait. Elle a aussi la chance de pouvoir se reposer car sa mère est son manager et elle ne la pousse pas.

00:12:30
Candy Dulfer parle de son expérience avec les JB Horns, une section de cuivre.
Elle a été très impressionnée par leur manière de jouer. Ils n'ont pas vraiment besoin de répéter. Cela a été une très belle expérience, et elle a appris beaucoup de jouer avec eux.

00:14:00
Candy Dulfer parle du fait d'avoir la chair de poule sur scène.
Elle explique que c'est très rare, cela arrive peut-être une fois par an. Elle est très critique envers sa propre musique, mais cela peut arriver avec d'autres musiciens. Elle explique que son petit ami est un jouer de clavier, et qu’il arrive à lui donner la chair de poule.

00:15:05
Candy Dulfer parle du fait d'être funky.
Pour elle il fait un juste dosage entre la technique, le bon goût et le bon timing. Il faut être vraiment fort pour faire du funk, il faut avoir beaucoup d'expérience. Il faut se dédier totalement à la musique. Elle aimerait beaucoup arriver à être funky.
Son groupe doit connaître les bases du funk, et être capable d'improviser.

00:17:45
Candy Dulfer parle du fait de jouer en groupe.
Il faut savoir comment réagir, écouter les autres. Il faut que les musiciens se regardent, et arrivent à jouer ensemble. Elle a de la chance d'avoir un bon groupe.

00:18:40
Candy Dulfer parle de David Sanborn.
Il est très gentil. Ils se sont rencontrés et ont parlé longtemps de saxophone. Elle raconte comment ils ont collaboré ensemble. Elle a beaucoup aimé jouer avec lui. Elle raconte des anecdotes. David Sanborn est très modeste. Il y avait un petit esprit de compétition mais bon enfant.

00:22:15
Candy Dulfer explique que cet album représente une forme de liberté, car elle a pu réellement faire ce qu'elle voulait, et ce qu'elle aimait sans se soucier de l'avis des autres.

Savary, Thierry

Interview de Candy Dulfer- brute

Interview de la saxophoniste de jazz néerlandaise Candy Dulfer par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "Big Girl", en décembre 1995.

Il s'agit de l'interview brute (S167-01). Se référer à cette notice pour les détails.

Savary, Thierry

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