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Savary, Thierry
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Interview de The Hooters

Interview de Rob Hyman du groupe américain The Hooters par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de leur nouvel album "Out of Body".

Les Hooters se présentent. Ils sont 6 musiciens, qui viennent à la base de Philadelphie. Le batteur est maintenant à L.A., et la nouvelle vient de New York. Rob Hyman explique qu'il est allé à Philadelphie pour ses études et que c'est comme ça qu'il a rencontré Eric Bazilian avec lequel il a créé The Hooters au début des années 80.
Ils ont mis 3 ans avant de sortir cet album. Ils avaient fait une grande tournée avec "Zig Zag", leur troisième album, et ils devenaient "saturés", ils avaient besoin d'une pause. Ils savaient qu'ils devaient faire des changements. Ils ont changé de maison de disques, producteurs, studios, et ont écrit avec de nouvelles personnes et ajouté une fille au groupe. C'était une période de développement, pour trouver une nouvelle énergie.

00:02:26
Ce nouvel album reflète plus le groupe. Ils ont tout fait en 4 semaines, ce qui est rapide. Ils voulaient plus refléter l'aspect groupe live, en concert. C'est difficile. Ils sont allés enregistrés à Memphis avec Joe Hardy.

00:04:00
Ils ont écrit l'album en plusieurs endroits, mais la plupart de l'album a été écrit à Memphis. Ils aiment écrire dans différents endroits, pour changer de la routine et aussi pour avoir de nouvelles expériences. Parfois ils vont en ville, parfois ils s'isolent. Ils ont beaucoup voyagé pour cet album.

00:05:30
Ils parlent de leur collaboration avec Cyndi Lauper. C'était leur idée. Ils avaient déjà envie de travailler avec elle pour son premier album, puis l'un et l'autre ont été très occupés. Ils se sont retrouvés au concert "The Wall" en 1990, et ils ont décidé de travailler ensemble. Ils ont fait "Boys will be boys". Ils ont aussi été l'aider pour son nouvel album.

00:07:35
Ils parlent des grands concerts comme The Wall, Liv Aid, un concert à NY pour Amnesty avec U2, Sting, Peter Gabriel. Rob pense que c'est devenu plus commun de faire des concerts pour des causes. L'important c'est de sensibiliser aux problèmes, et de faire quelque chose. Ces concerts ne vont pas changer le monde mais ils permettent de faire réfléchir les gens. Ça peut faire une différence, ils ont toujours eu des messages dans leurs chansons.

00:09:45
Il parle de la chanson "shadow of Jesus". Elle a été écrite par Eric. Elle parle d'une expérience personnelle, car avec tout le stress des tournées il a eu des problèmes personnels. Ce n'est pas vraiment une chanson religieuse, c'est une métaphore pour une chanson personnelle.

00:11:10
Il parle de la chanson "Private emotion". C'est une chanson qui a été écrite durant un après-midi de voyage, alors qu'il pleuvait. C'est une chanson très personnelle aussi. C'est une chanson positive.

00:12:10
Il parle des artistes avec lesquels ils travaillent. Sophie B Hawkins, Wailing Souls, Taj Mahal,... Ils travaillent avec des jeunes artistes comme des plus établis. Ils travaillent aussi avec Arrested Development. Il espère travailler plus avec de nouveau groupe à l'avenir.

00:13:40
Il parle de la chanson "25 hours a day", le premier single de l'album. Ils ont choisi cette chanson pour montrer au public qu'ils sont encore présents, avec une chanson énergique.

00:14:30
Il espère ne pas attendre autant avant de sortir le prochain album. Ils sont plein d'énergie et ont des chansons prêtes.

Savary, Thierry

Interview de Arrested Development

Interview de deux membres du groupe de hip-hop américain Arrested Development par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur concert à Fri-Son, Fribourg, le 13.04.1993.

Arrested Development explique qu'ils sont comme une grande famille. Ils se respectent et s'apportent la force pour être mieux ensemble et se protègent les uns les autres.

Il a toujours rêvé d'être artiste, depuis ses 10 ans. Il chantait toujours devant les autres. Et Ras explique qu'il a toujours voulu être musicien car son père était pasteur, mais ne pensait pas être dans un groupe.
Ils sont plus qu'un groupe, en écoutant l'album on peut comprendre ce dont il est question.

00:01:00
Ils sont un peu surpris de leur succès en Europe malgré le fait que le public ne comprenne pas les paroles. Mais ils comprennent d'un autre côté car eux aiment le reggae mais ne comprennent pas toujours le dialecte utilisé. Ils aiment aussi la musique africaine.
La musique est universelle, même si on ne comprend pas le texte, on peut vivre intensément la musique.

00:01:50
Ils expliquent qu'ils parlent de la nature, car la nature est un élément important de la vie de tout le monde. Qu'on le sache ou non, on est tous dépendant de la nature pour vivre. La différence c'est qu'eux l’admettent.

00:02:30
Il faut revenir aux racines pour savoir d'où on vient.
L'Afrique c'est là d'où tout le monde vient. En tant qu'afro-américains encore plus car ils ont été arrachés à leur culture.

00:04:00
Ils sont très optimistes pour le futur, ils veulent de plus en plus de célébrations, de concerts. Ils vont continuer à aller de l'avant.

00:04:20
Il y a beaucoup de femmes dans le groupe, ce sont des femmes fortes. C'est très bien car ça permet de faire la balance, d'avoir d'autres perspectives.
Ils expliquent qu'ils ont leur identité propre, leurs propres produits.

00:05:50
Le groupe c'est plus que de la musique.

00:06:45
Définitions
Richesse: Quelque chose qu'on ne peut attendre que par l'âme. Il y a des pauvres qui ont l'âme la plus riche qui soit.
Pauvreté: un résultat direct de l'oppression qu'ils essaient de combattre
Humanité: Tout le monde, l'essence du monde, ce pourquoi on est ici, on est tous là pour les autres.
L'humanité ne peut pas faire un monde meilleur, Dieu le peut, et à travers lui l'homme mais il faut qu'il y ait un dieu qui les guide.

Il y a de la spiritualité dans la musique. La spiritualité c'est la base de toute chose. Ils parlent des rastas. Ils parlent des spiritualités de l'Afrique.

L'amour toujours: La seule chose c'est Dieu lui-même

00:10:00
Vœux: avoir un million de vœux.

Savary, Thierry

Interview de Richard Séguin

  • CH BCUF ARCHNUMFR 6855:A:S076-03
  • Pièce
  • 01.04.1993, 26-27.04.1993
  • Fait partie de Archives film et son

Interview du chanteur québécois Richard Séguin par Thierry Savary.

Il explique qu'il ne rêvait pas vraiment de ce métier quand il était enfant. Dans sa famille il y a toujours eu beaucoup de musique, des musiciens et des gens qui chantent. Au Québec tout le monde chante.
Quand il était adolescent, il a commencé à jouer de la guitare. Il a fait un groupe, et il a joué de la musique, et il y a eu une sorte de magie, il a vu ce que la musique pouvait faire.
Ensuite il a joué avec sa sœur. Ils ont joué ensemble pendant 10 ans. Ils ont commencé très jeune à tourner. Ils étaient flexibles et jouaient dans des milieux parallèles. C'était une période très créative.

00:02:20
Il a toujours privilégié l'aventure plutôt que les recettes gagnantes. La chanson c'est aussi la quête de soi-même. Avec la chanson il a rencontré des amis, il a pu s'exprimer, c'est un lieu privilégié. La scène c'est un des seuls lieux d'abandon qui soit.
La vérité de la chanson, de la musique se trouve sur scène. C'est éphémère. Tu ne sais pas vraiment ce qui se passe, il y a une forme de mystère.
Il a besoin de la scène.

00:04:20
Sur scène on donne l'impression d'être quelqu'un d'autre car on n'a pas de pudeur.

C'est difficile d'écrire. Une fois que les choses sont dites c'est un soulagement. Il vient d'une famille où il y avait beaucoup de silences. Il cherche à casser ces silences avec sa chanson. On est tous pareils, on a tous les mêmes émotions et les mêmes faiblesses.

00:06:10
Il parle de l'émotion. Il a chanté avec Gilles Vigneault.
Il avait beaucoup de nervosité. Il est toujours ému de retrouver Gilles Vigneault car c'est quelqu'un qui a nommé la chanson au Québec. C'est une figure qui a donné des mots au Québec, c'est celui qui les a fait rêver, qui les a nommés. Il les a fait plonger dans la rêverie des mots, la chanson qui fait voyager.

00:08:30
Ses chansons font voyager et le font voyager. Il est étonné de voir à quel point une chanson peut faire voyager. Il est parti au Brésil et il a été étonné comment la chanson ouvre des portes.
Il y a une certaine mobilité aussi, une chanson peut voyager avec un texte et une mélodie et sa guitare. Pour savoir si c'est une bonne chanson il faut commencer comme ça, puis on rajoute d'autres musiciens.

00:10:20
Il parle du rêve. "Le rêve devient de plus en plus subversif, car dans une société d'excellence, les plus grands ennemis sont les rêveurs". Le pire c'est de ne pas réaliser ses rêves.

00:11:15
Ils parlent des prix reçus. [RS vient de recevoir 4 prix].
Ce qui l'a touché c'est qu'ils viennent autant du public que du milieu. C'est touchant et euphorique mais après il faut oublier, reprendre sa guitare et se remettre à faire des chansons. Il s'isole, il va dans un petit village pour écrire ses chansons.

00:12:45
Ils parlent de Félix Leclerc.
RS dit qu'il se sent très proche de sa manière d'aborder la chanson. Il est entre les rythmes américains et les textes québécois.

00:14:00
L'universalité.
Il faut avoir des racines, on vient de quelque part. Mais la chanson peut rejoindre l'universel. Il raconte que sa jeunesse, le décor de son enfance vont toujours être présents. Mais une chanson peut se mettre à voyager, à partir du moment où tu habites la chanson elle devient universelle. On a tous les mêmes peurs, les mêmes carapaces.

00:15:35
Il y a eu 3 grandes étapes dans sa carrière: avec sa sœur, avec [Serge] Fiori, puis en solo.
Après 10 ans avec sa sœur, c'était normal qu'ils se séparent. Ils devaient dire les choses chacun de son côté, seuls.
Puis il a été avec Fiori. Après ça a été une période difficile, il a compris que succès et échec étaient des mots pièges. C'était une période creuse pour la chanson. Puis en 1985 il a fait un album bien accueilli. Le succès amène une certaine liberté, de pouvoir accorder le temps à chaque chose, écrire, partir en tournée.

00:18:00
Après 20 ans de carrière, qu'est-ce qui change?
Tout change toujours, on est façonné par ce qui nous entoure. Le Québec, on n'a jamais fini de le définir. Il est aussi très perméable aux gens avec qui il travaille.

00:18:50
La chanson québécoise aujourd'hui? Il y a beaucoup de créations, il y a beaucoup de poètes qui arrivent. C'est rassurant et ça fait du bien. Le nombre de chanteur par rapport à la population c'est incroyable, étonnant. Ils ont besoin de se raconter, de se définir, et ils ont besoin d'espace pour rêver.
Aussi besoin d'un espace pour crier?

00:20:50
Venir en Europe?
Il dit que ça ouvre. On se découvre par le regard de l'autre. Il a croisé beaucoup de chanteurs européens dans les festivals au Québec.

00:21:40
Il explique qu'il a toujours besoin d'aller plus loin, que ce sont ses musiciens qui doivent dire stop. Il trouve très dur de faire un album car on peut toujours aller plus loin, c'est figé. Sur scène c'est l'inverse. Il n'aime pas le studio. Il met toujours beaucoup de temps car il essaie de recréer ce qu'il ressent en spectacle.
En spectacle, les choses se prolongent.
Quand il va voir un concert il repart toujours avec une phrase, un mot, qui va rester dans sa tête quelques jours. Il a hâte de voir comment sa chanson sera réappropriée par les gens en Europe.

00:24:15
3 vœux: désamorcer la planète au départ, donner du temps aux gens qui courent après, aller porter des rêves, être facteur de rêves.

Savary, Thierry

Interview de Me Phi Me

Interview du rapper américain Me Phi Me , leader du groupe Me Phi Me, par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur concert à Fri-Son, Fribourg, le 13.04.1993.

Me Phi Me explique qu'être musicien n'était pas un rêve d'enfant. Il voulait juste avoir une famille et une belle vie avec sa famille.
C'est encore important pour lui d'avoir une famille. Il a grandi dans un environnement pauvre et beaucoup de ses amis n'avaient pas de père. Il pense que c'est important d'avoir un père qui explique les choses de la vie, particulièrement pour la communauté noire américaine. Il aimerait offrir à cette communauté une génération de jeunes prête à aider.

00:01:30
Dans sa famille ils ont appris à être solidaires, être ensemble et positifs vis à vis des autres. Un genre de famille où on ne se traite pas mal, beaucoup de respect.

00:02:00
Il a eu des émotions grâce à la musique depuis tout petit. Une bonne chanson peut le faire pleurer, qu'elle soit triste ou jalouse. Il écoutait Marvin Gaye quand il était petit.

Il y a une connexion entre les musiques car elles viennent toutes des mêmes endroits et des mêmes personnes. Il a commencé à écouter de la soul et du funk. Puis il s'est rendu compte petit à petit que toutes les musiques viennent du même endroit. Il pense que en tant que noir, il doit écouter toutes les musiques car elles viennent toutes de ses ancêtres.

00:03:45
Il parle de Nashville, de la country. Il pense que la country et la soul sont très proches, surtout au niveau des textes de ces chansons. Les paroles de la country sont très bonnes.

00:05:00
Il pense que beaucoup de choses peuvent rendre le monde meilleur, chaque petite chose peut apporter sa contribution. La musique fait partie des choses qui touchent tout le monde. Tout le monde écoute de la musique, c'est donc quelque chose de positif, qui devrait être utiliser pour changer le monde.

Il pense qu'il doit utiliser les mots de manière prudente. La musique touche d'abord par le rythme et ensuite par les mots. La combinaison des deux parle à ton âme. Il aimerait que sa musique parle aux gens tant dans leur corps, leur esprit et leur âme. Il choisit toujours ce qu'il dit, pas seulement dans la musique. Il pense que les mots ne doivent pas être utilisés à la légère, car c'est notre moyen de communication.

00:06:40
Il pense que les musiciens sont des modèles pour les jeunes, qu'ils le veuillent ou non. Les jeunes s'identifient à leurs artistes préférés. Quand tu sais que des millions de gens écoutent ce que tu dis, tu dois dire quelque chose de bien.

Il se sent comme tout le monde, s'il fait une erreur ou quelque chose de stupide, il pense qu'il a une responsabilité, mais il est comme tout le monde. Il espère encourager les gens à grandir, comme il s'encourage lui-même à grandir. Il n'écrit plus les mêmes choses aujourd'hui que quand il avait 18 ans. Il ne pense pas qu'il ait besoin d'être parfait car il est comme tout le monde, il est encore jeune.

00:08:50
Il parle de ses idoles, Stevie Wonder, BB King. Ils font encore de bons albums, ce qui le rend confiant pour le futur.

00:09:30
Il pense qu'on a beaucoup à apprendre de la nature, tout ce qu'on fait c'est pour imiter Dieu. Il pense qu'on passe notre vie à imiter Dieu. C'est la seule chose parfaite qui existe. Tout ce que Dieu a créé devrait être célébrer, la nature. Car tout est beau.

00:12:35
Il pense être quelqu'un de très positif. En grandissant il était entouré de gens très pauvres. Il a remarqué que ceux qui s'en sortait étaient ceux qui étaient positifs. Il prend l'image d'un immeuble, on ne peut pas construire un immeuble si on ne l'imagine pas avant. C'est pour cela qu'il est très positif. Il profite de tout au maximum, car il est positif. Il a une belle vie grâce à cela.

00:14:00
Il pense qu'il y a une révolution qui aura lieu dans quelques années. Il pense qu'on pourra regarder en arrière et être impressionnées de tout ce qui a changé. Il parle de la chute du mur de Berlin, de Nelson Mandela. Il Ce sont les jeunes qui doivent et qui peuvent faire changer les choses. I parle de Martin Luther King, qu'il a pu faire changer les choses car il avait le soutien des jeunes.

Savary, Thierry

Interview de Zouk Machine

  • CH BCUF ARCHNUMFR 6855:A:S077-02
  • Pièce
  • 18.05 1993, 06.08.1993
  • Fait partie de Archives film et son

Interview du trio féminin guadeloupéen Zouk Machine par Thierry Savary.

Enregistrée lors de leur concert le 8 mai 1993 à Neuchâtel.

Les chanteuses de Zouk Machine parlent du fait qu'être chanteuses étaient déjà un rêve d'enfants. Elles ont toujours été entourée et passionnée de musique.

00:01:20
Elles viennent de Guadeloupe, c'est un endroit où il y a beaucoup de musique mais ce n'est pas plus facile qu'ailleurs de devenir musicien. Elles pensent que c'est partout pareil, il faut trouver un producteur qui croient en vous et il n'y a pas de conservatoire. L'environnement aide à composer en revanche.

L'une des chanteuses explique qu'elle est entrée dans le monde de la musique car deux membres de sa famille étaient musiciens, et ils l'ont poussé à faire de la musique, un groupe.
Un autre explique avoir fait beaucoup de concours de chant, et ensuite travaillé sa voix.

00:04:20
Dans la musique il y a aussi un côté inné. Même si elles n'ont pas pris de cours de chant elles y sont arrivées. Elles parlent du fait de prendre des cours pour certaines techniques. Elles parlent du fait de chanter en concert ou en studio.
Il y a aussi un facteur chance. Elles "ont eu le bon vent".

00:06:00
Elles parlent de l'histoire du Zouk. Avant, le mot zouk voulait dire une fête. Maintenant c'est devenu la manière de désigner la musique actuelle des Antilles. C'est un synonyme de fête, de gaieté, de joie, d'amusement.

00:07:00
Elles sont considérées aux Antilles comme des ambassadrices de la musique antillaise. Au début c'était difficile, les gens ne comprenaient pas qu'elles partent. Maintenant les gens ont compris.
Exporter leur musique c'est aussi une forme de lutte contre le racisme.
Elles aimeraient exporter aussi leur musique au Japon.

00:08:25
En Guadeloupe, les gens ne sont pas différents, ils n'ont pas de star system. Il y a beaucoup d'artistes, et c'est petit donc les gens ne font pas de différence. C'est rare d'avoir des demandes d'autographe.
Il y a un grand respect de l'artiste. Mais le public le plus difficile c'est le public antillais, il est très critique. Il faut aller les chercher, mais quand ils se réveille, il ne te laisse plus partir.
C'était d'ailleurs un test pour le premier album, car comme ça a plus en Guadeloupe, elles savaient que ça marcherait surement en Europe.

00:10:30
Avant de signer chez BMG, elles étaient chez [Henri] Debs. C'est un personnage qui a fait beaucoup pour la musique antillaise. C'est un découvreur et après il voit les gens partir.

00:11:45
Elles parlent du créole. C'est une langue tellement imagée, mais il faut le connaître. C'est très beau. Elles expliquent qu'elles se comprennent mieux en créole. Le zouk va avec le créole.

00:12:45
Il y a une sorte de famille de musicien antillais. Lorsqu'ils se rencontrent il y a une grande joie de vivre. Ils sont soudés.

00:13:20
Elles chantent aussi pour défendre la cause des femmes. Les hommes antillais sont machos. Elles voulaient dire qu'elles ont aussi le droit de s'amuser. Les deux hommes qui ont écrit cette chanson sont de très bons observateurs. Les femmes aujourd'hui sont en train de s'imposer.
Elles pensent quand même que l'homme doit avoir sa place d'homme, mais que la femme doit pouvoir s'évader. Mais ce n'est pas pour autant que la femme doit tout faire.

00:17:00
Le soir elles vont jouer pour l'UNICEF. Ce sont des causes qui les touchent. Elles sont venues spécialement des Antilles pour cette cause. Elles sont toujours prêtes pour s'investir dans des causes. Elles pensent que c'est le but de l'artiste de faire s'^évader les gens qui sont dans la souffrance, même si ce n'est que pour 2h. Faire oublier ses problèmes quotidiens.

00:18:45
Elles vont sortir un album début 1994, puis suivra une tournée live. C'est une passion pour elle d'être sur scène. C’est extraordinaire. Pour faire du zouk il faut bouger, danser.

00:20:00
3 vœux, (1 chacune). Faire que leur musique dépasse encore les frontières et aille encore plus loin, faire une tournée aux USA. Faire un centre pour enfants. Faire un concert en Afrique du Sud pour faire s'amuser les blancs et les noirs main dans la main.

Savary, Thierry

Interview de Bon Jovi

Interview de membres du groupe américain Bon Jovi, par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur concert à Malley le 28 avril 1993.

Bon Jovi explique que le groupe est comme une famille. C'est plus qu'un métier, c'est une aventure, une façon de vivre. Le fait d'être en tournée fait que ça devient une famille.

Ils ont toujours voulu être dans la musique depuis enfants.

Les 2 ans de séparation leur ont appris à vivre différemment. Ils ont travaillé sur des projets différents, profiter de se relaxer et profiter de la vie. Ils sont encore plus contents de se retrouver.

Le fait d'avoir travaillé en solo leur a apporté de la confiance dans la composition et une meilleure unité dans le groupe.

Ils parlent du fait d'avoir travaillé pour le cinéma. C'est très différent car qu'il faut écrire à partir d'un script, de l'histoire de quelqu'un d'autre.

00:01:30
Ils ont réunifié le groupe car après avoir décidé de mener chacun ses projets, ils avaient encore un concert prévu au Japon. Ils se sont retrouvés pour ce concert et ont aimé se retrouver ensemble. Ils se sont remis é travailler ensemble en janvier 92.

Ce n'est pas un come-back mais l'évolution d'un groupe. C'est un changement, une évolution.

Le message de leur nouvel album "Keep the Faith" c'est l'optimisme, il faut plus d'optimisme dans le monde.
Ils ne se sentent pas comme des modèles. Ils sont eux-mêmes et si cela inspire, si des gens peuvent faire des choses bien à partir de leur vie c'est très bien, c'est un compliment

00:03:00
Ils parlent de l'album "Keep the Faith".
Certaines chansons de l'album sont inspirées par le voyage que Bon Jovi a fait à travers les USA. Le fait d'être toujours en tournée enlève l'inspiration. Voyager a permis de l'inspirer.
Il a une certaine facilité d'écriture, mais ce n'est pas toujours facile d'écrire quand même.

00:03:50
Il parle de "Dry County".
Après le dernier album il était très fatigué, et désillusionné de la vie d'artiste. Il a beaucoup réfléchi, et il pense en fait avoir passé par la même phase que beaucoup de gens de son âge. C'est tous ces voyages qui ont inspirés "Dry County".

00:05:20
Il parle de l'importance de l'émotion dans la musique. C'est de l'art, il faut de l'émotion et de la puissance.

Il a écrit des morceaux à la première personne, c'est un message plus puissant.

00:06:10
Ils ont fait une chanson en espagnol, car le batteur insistait. Ils ont fini par trouver la bonne chanson et ils espèrent que ça aidera les fans hispaniques.

Ils ont fait 6 mois en studio, c'est la première fois qu'ils faisait si long.
Ils font toujours leurs albums en studio en live.
Le fait de jouer live c'est un de leur point fort. Le public leur donne de l'énergie supplémentaire. Ils adorent voir le public enthousiasmé.

00:08:05
3 vœux: la longévité, le bonheur, et aller manger!

Savary, Thierry

Interview de Manu Katché

Interview du batteur français Manu Katché par Thierry Savary.

Enregistrée lors de la sortie de son album solo.

Manu Katché parle de son enfance, il tapait toujours sur des choses, Sa grand-mère jouait du violon, sa famille aimait la musique, il a grandi dans un environnement favorable. Il a commencé par faire du piano, avant de passer aux percussions. Il joue encore du piano aujourd'hui.
Son style de batterie est plus mélodique que rythmique, c'est sa particularité.

00:02:00
Il a développé une caisse claire avec un matériel différent. Il cherchait une sonorisation spéciale et il a donc créé celle-ci. Il explique les spécificités de cette caisse claire.

00:03:30
Il explique qu'il joue avec les plus grands artistes de la planète grâce à la chance. Il explique sa rencontre avec Youssou N'Dour. C'est important de bien jouer mais il faut aussi être là au bon moment.

00:04:25
Il parle de Peter Gabriel. Il a une relation très privilégiée avec lui, comme avec tous les artistes d'ailleurs. Il trouve important d'avoir une relation humaine avec les gens avec lesquels il travaille. Toutes ces expériences enrichissent la musique. Il a composé son album en sachant que ce serait Manu Katché qui allait jouer, adapté à son style.

00:06:30
Il parle des voyages. Il a toujours aimé ça, les voyages élargissent l'esprit. Plus on voyage et plus on rencontre de cultures différentes, c'est rassurant et ça transforme l'être.

00:07:40
Le fait de chanter aussi transforme l'individu. Il y a des codes qui sont les mêmes au-delà de la langue. Il pense que si tout le monde arrivait à maîtriser un instrument il n'aurait pas fait ce qu'il a fait. La voix en revanche est accessible à tous. Le batteur est au centre de la musique. Il a essayé de faire comprendre avec des mots ce qu'il fait avec la batterie.

00:09:15
Il a eu envie de faire cet album car il voulait mettre un terme à ses années passées à travailler pour les autres, comme en France. Il a travaillé pour l'album avec des gens avec lesquels il aime faire la musique. Le deuxième album va le représenter plus encore, ce qu'il est vraiment.

00:10:50
Il parle du fait qu'il a collaboré avec Sting et Peter Gabriel qui ont été très enthousiastes pour travailler avec lui sur son album. Ce sont des amis.

00:12:00
Il ne pense pas trop au business de la musique. Il vit grâce à la musique mais son but principal n'est pas de faire de l'argent mais faire de la musique. Il vit sa passion. Il n'a pas envie d'approfondir le côté business. Il aimerait laisser une petite empreinte, apporter quelque chose à la musique.
Il est positif, il pense qu'il faut aider les générations futures, établir des choses pour que les autres puissent s'en servir

00:13:50
Il parle de la scène. Il y a une relation privilégiée car le public réagit tout de suite, c'est immédiat. Avec un album c'est différent, la réaction vient après.

00:14:50
3 vœux: il a des souhaits à court terme plutôt en général. Il aimerait que ses enfants arrivent à être passionnés, il aimerait que les gens arrêtent de se battre, et que les opprimés ne le soient plus.

Savary, Thierry

Interview de Robert

Interview de la chanteuse et comédienne française Myriam Roulet, alias Robert par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "Sine".

Robert explique que Robert est son nom d'artiste, même si c'est une femme. Elle a toujours été tournée vers le monde artistique, et elle le regrette même quelquefois. Elle vient d'une famille qui était favorable à l'art, ses parents l'ont éduquée dans l'art, la poésie, la peinture. Une sensibilité artistique.
Elle a beaucoup bougé enfant, de Los Angeles à Bordeaux. Elle a beaucoup bougé à cause du travail de son père et c'était difficile de trouver ses racines.

00:01:40
Elle a fait de la danse avant de faire de la musique. Elle a eu un accident et a dû arrêter, ça a été très dur. Mais elle a découvert d'autres choses, et le chant a fini par s'imposer comme une évidence. Le chant permet de danser, de faire de la comédie, et d'être sur scène.

00:03:00
Elle chante de manière particulière, en utilisant beaucoup de souffle. C'est assez inné, elle pense que cela vient des berceuses que lui chantait sa mère. Il y a une intimité, une sensibilité. Elle a quand même travaillé sa voix. Elle a envie d'être proche de son public. Elle pense que ce qu'elle ressent, comme la solitude, ce sont des choses que tout le monde ressent.
Elle n'a encore jamais fait de tour de chant. Elle pense que c'est techniquement possible de chanter comme elle le fait et de tourner.

00:04:40
Elle a toujours rêvé, déjà depuis petite et a continué en grandissant. Elle a besoin de vivre un peu à l'extérieur des gens.

Ses premiers contacts avec la musique, son envie de venir à la musique s'est fait à travers la chanson, la chanson française. Elle parle de Marie Laforêt, Françoise Hardy, Gainsbourg, Juliette Gréco, Serge Reggiani.
Elle aurait aimé travailler avec Gainsbourg, mais elle a un caractère très entier et elle ne sait pas comment cela se serait passé.

00:06:45
Ses rencontres importantes sont plus des rencontres intérieures qu'avec des personnes. La solitude lui a montré qu'on ne pouvait pas vivre sans les gens. Elle voulait travailler avec Matthieu Saladin, qui ne voulait pas mais a fini par accepter.

La solitude a été le moteur de son pouvoir créatif. Elle a commencé à écrire depuis très jeune, et elle vivait au travers des rêves pour oublier sa solitude.

00:09:00
Elle pense que ce n'est pas toujours facile de parler de soi dans les textes de ses chansons. Elle pense que tout ne peut pas être dit, qui doit rester personnel.

Il y a une partie de ses textes qui ont été écrit quand elle était très jeune. Elle n'a pourtant jamais dû les retoucher car l'imaginaire de ces textes reste d'actualité.

00:10:30
Elle a beaucoup marché et observé dans les rues des villes, et écrivait en même temps. Elle écoutait de la musique aussi.

Dans son album il y a beaucoup d'ambiances. Elle n'a pas tout réfléchi, la musique c'est instinctif. On l'a à l'intérieur de soi.

Elle parle de sa chanson qui parle des jupes. Elle trouve difficile de parler de certains de ses textes, car elle le fait un peu malgré elle. Elle ne pensait pas en faire une chanson. Le texte parle de rencontres.

00:12:40
L'art exacerbe les sentiments, on en a besoin.
L'amour elle ne le traduit pas dans ses chansons, car c'est difficile de le vivre dans l'imaginaire. Elle parle de choses furtives, de clins d'œil.

00:13:55
Sa musique est particulière, un peu électronique, qu'elle a tenté d'humaniser. Elle aime les sons électroniques car il y a quelque chose de froid qui a priori ne provoque pas d'émotion. Elle voulait faire le contraste entre cette froideur et la chaleur de ses textes, et sa voix qui relie le tout.

00:15:00
Elle a travaillé les sons elle-même, elle a fait des expériences pour créer certains sons.
Le titre de son album, "sine", c'est le son.

00:16:25
Elle explique qu'elle visualise les sons comme des matières et des formes. Elle parle de texture, fait des signes avec ses mains pour expliquer les sons qu'elle recherche.

00:17:30
Elle écrit les textes avant ou pendant la composition de la musique, mais rarement après. Il y a encore un travail qui est celui du son. Il y a le travail de l'harmonie de la mélodie et du texte, puis il y a le travail de l'ensemble, l'arrangement.

00:18:30
Elle pense avoir un manque de recul sur son album, car elle est trop investie.

00:19:15
Elle pense qu'elle vit peut-être un peu trop pour sa musique. Mais pour elle c'est vital que ce soit vécu par d'autre, et elle a beaucoup d'appréhension pour savoir comment sera reçu son album.
Elle explique qu'elle va beaucoup à la pêche. C'est un moment de détente.

00:21:00
Elle pense faire un métier difficile, mais a de la chance de faire quelque chose qui lui plaît donc elle ne se plaint pas.

Elle a mis deux ans pour sortir cet album. Elle mit du temps pour trouver et faire des chansons qui lui convenaient. Elle a apprécié que sa maison de disques ne la force pas à faire d'autres choses. Elle est satisfaite de son album mais aimerait surtout que cela plaise au public.

00:23:00
3 vœux: elle pense en avoir trop, donc elle a de la peine à répondre. Elle n'arrive pas à visualiser l'avenir, cela lui fait peur.

Savary, Thierry

Interview de Ten Sharp_2

Interview du groupe néerlandais de new wave Ten Sharp par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de leur nouvel album "The Fire Inside".

Marcel Kapteijn et Niels Hermes, les deux membres de Ten Sharp expliquent que ce n'était pas vraiment un rêve d'enfant de devenir musiciens.
Niels explique qu'il a fait des études de biologie et était professeur. Il a aussi été professeur d'éducation sexuelle pour des jeunes filles. Il a tout arrêté pour se lancer dans la musique.
Marcel ne pensait pas être chanteur, mais il a toujours chanté. Son frère a ramené une guitare d'Espagne, et il est vite devenu meilleur que lui. Il a étudié la guitare tout seul. Il s'est rendu compte que ce qu'il aimait c'était chanter en jouant de la guitare. Ils ont décidé qu'il chanterait seulement, même s'il apporte quand même sa guitare avec lui.

00:02:05
Ils pensent avec le recul que leur rencontre était destinée. Ils étaient les deux seuls musiciens sérieux dans leur petite ville. Ils ne pensaient pas pouvoir être inspirés autant en travaillant ensemble.

00:02:45
Ils pensent ne faire qu'une seule personne. Il y a aussi Ton Groen qui écrit les paroles. Tout ce qu'ils font vient d'une même entité.

Niels a commencé à écrire des chansons pour les vendre à d'autres artistes. Et avait besoin de quelqu'un pour les chanter. Marcel l'a fait et il aimait ses chansons. C'est ainsi qu'ils ont remarqué l'alchimie entre eux. Marcel n'avait jamais réussi à écrire. C'est comme ça que Ten Sharp a commencé. Niels s'est rendu compte qu'il avait la voix de Marcel en tête en écrivant ses chansons.

00:05:20
C'est comme un rêve et ils sont très contents que ce soit devenu une réalité. Tout est allé très vite et ils se sont retrouvés avec un hit. Le succès rapide confirme qu'ils tiennent vraiment quelque chose de spécial. C'est vraiment bien d'avoir du succès et ça a permis d'ouvrir des portes.

00:06:30
La principale différence du nouvel album avec le premier c'est que Marcel s'est impliqué dans tout le processus de création, et on entend que sa manière de chanter est plus personnelle, que l'album leur correspond plus.

Même s’ils utilisent beaucoup d'arrangements, leurs chansons sont toujours pensées en version acoustique. Si une chanson est bonne en acoustique, on peut lui ajouter tous les arrangements que l'on veut.

00:07:50
Ce qui compte avant tout c'est de créer une atmosphère. Ils ne veulent pas faire passer des messages, mais créer une expérience dans laquelle les gens se reconnaissent.
Il y a une coté autobiographique dans leurs textes. Ce sont des mots simples, mais que les gens vivent. Ils veulent être toujours plus proches des gens. Pour chanter le blues il faut le vivre vraiment.

00:09:40
Ils étaient très anxieux de faire quelque chose car créer est toujours un challenge. Mais cela n'avait pas forcément à voir avec le succès de "You". C'est vraiment bien quand les gens aiment ce que tu fais et l'achètent. Mais faire de la musique c'est avant tout faire quelque chose qui vienne de l'intérieur, et en être fier.

La musique peut être une bonne thérapie pour soi et pour les autres. Ils sont contents de voir que leur musique rend les gens heureux.

00:10:50
Leurs relations chez eux avec les gens n'ont pas vraiment changé depuis qu'ils ont du succès. Mais leur emploi du temps a vraiment changé en revanche. Il y a aussi le fait que les gens viennent vers toi. Pour les proches, c'est difficile car ils pensent que tu as changé, et ils changent leur manière d'être avec toi. Mais en leur laissant du temps les choses redeviennent normales.

00:12:00
Ils parlent de leur chanson qui parle de l'Argentine. C'est une chanson engagée, un sujet assez dur. Ils ne voulaient pas en faire une chanson. Puis, ils sont allés en Argentine et ils se sont fait une opinion de ce qui s'est passé là-bas. C'est plus une ambiance qu'un point de vue. Ils ont travaillé avec Ton Groen pour arriver à une bonne version.

Ils viennent tous les trois de la même ville, et sont très proches, ils se comprennent très vite, ils partagent les mêmes atmosphères.

Savary, Thierry

Interview de Inxs

Interview du batteur Jon Farriss, et du bassiste Garry Gary Beers du groupe de rock australien INXS par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de leur nouvel album "Full Moon, Dirty Hearts".

Jon explique qu'il a commencé la musique très jeune. Gary a commencé plus tard.
Les parents de Jon ont toujours beaucoup aimé la musique. Son père était un musicien frustré de ne pas avoir pu faire quelque chose dans la musique. Ila aussi des danseurs dans sa famille., il a toujours été interpelé par la musique des ballets. Le fait d'avoir une famille dans la musique peut aider, mais pas obligatoirement. Comme Gary, qui est brillant. Maintenant la famille c'est INXS.

INXS c'est une famille maintenant, ils se connaissent depuis l'école, ça fait 17 ans que le groupe existe.

00:01:55
Être toujours ensemble ce n'est pas si dur, nous avons des moments où ils jouent sur scène, et d'autres de temps libre. Le succès peut tuer un groupe , c'est dangereux. Ils ont trouvé l'équilibre entre le studio, la scène, les tournées.

00:03:00
Ils aiment beaucoup jouer ensemble. Ils aiment jouer sur des petites scènes car il y a plus d'interactions avec le public, la qualité est meilleure pour le son aussi.

Au début de leur carrière ils jouaient 7 jours sur 7 dans de petits clubs. Quand on décide de devenir professionnel cela coûte cher. Il faut faire des concerts pour payer ses factures. Ce n'était pas un choix mais une obligation de faire 9 concerts par semaine.
Ils avaient beaucoup de dettes à payer.

00:05:30
S’ils devaient faire autre chose, ce serait toujours dans le domaine de la musique. Ils sont tous de l'expérience en tant que producteurs. Le plus important c'est de trouver quelque chose que tu aimes faire.

00:07:30
Ils parlent de la musique en Australie. Il y a beaucoup de groupes de hard rock. Ils ont été influencés par d'autres groupes. Ils ont aussi eu de la chance avec les radios qui diffusaient de tout. Ils ont pu avoir de nombreuses influences.

00:09:00
C'est important après des mois de voyages de rentrer à la maison. On est plus facilement lassé par les voyages que la maison. L'Australie est un super endroit, un des plus beaux pays du monde.

00:10:00
Ils pensent être des musiciens d'instinct. Le batteur explique que déjà petit il tapait sur tout ce qu'il trouvait. Tous les membres du groupe sont des musiciens instinctifs.

00:11:15
L'instinct a aussi une part importante dans leur carrière. Ils ont toujours su que le groupe allait leur rapporter beaucoup de bonheur.

00:12:05
Gary explique que c'est presque un accident qu'il se soit retrouvé avec une basse.

00:12:45
Ils parlent de leur dernier album. Ils travaillent toujours de manière égale dans le processus de création et d'enregistrement. Chacun joue sa partie, puis ils travaillent le tout ensemble. Ils étaient coproducteurs pour la première fois, et ont pu être créatifs et faire ce qu'ils voulaient complétement.

00:14:25
Ils ont un autre album en route, qui devrait sortir l'année suivante. Ils jouent certaines de ces chansons en live, donc ils ne veulent pas faire de grandes salles.
Le public répond très positivement à ce nouvel album. Ils ont enregistré des chansons qui vont certainement devenir des classiques. Ils sont très fiers de cet album.

Savary, Thierry

Interview de Pascal Obispo

Interview du chanteur français Pascal Obispo par Thierry Savary.

Pascal Obispo explique qu'il faisait des imitations quand il était petit, mais que son vrai déclic musical a eu lieu en écoutant Elvis Presley, les Beatles, et surtout la chanson "Message in a bottle" de Police alors qu'il avait 15 ans. C'est à ce moment-là qu’il commence à faire de la musique.
C'est un musicien autodidacte. Il a pris quelques cours de guitare, puis a appris tout seul, grâce à l'oreille musicale. Il a débuté tard, vers 16-17 ans. Avec ses amis ils ont fait un groupe et lui jouait de la guitare.

00:02:20
Ils parlent du parallèle entre la musique et le sport. C'est un moyen de se sortir de son milieu. Quand on encaisse beaucoup, on a beaucoup de choses é donner, à évacuer.

00:03:45
Sa mère avait d'autres ambitions pour lui au début, puis elle s'est rendu compte que c'était fort. Maintenant elle le soutien.

00:04:40
Il vient de Rennes, un milieu qui était assez sombre. Il a débuté là-dedans, il ne correspondait peut-être pas vraiment à cet environnement. Puis il a dû aller ailleurs pour développer ce qu’il avait envie de faire et entendre. Il voulait découvrir d'autres univers musicaux. La new wave lui a permis de découvrir les instruments électroniques, puis s'en distancer. Maintenant il n'utilise que des vrais instruments, toutes ses chansons peuvent être jouées en acoustique.

00:07:00
Il parle du moment où il a décidé de devenir professionnel. Il est venu à Paris, il a travaillé à la Fnac où il pouvait écouter beaucoup de choses. Il a pu affiner son style, définir dans quel courant il voulait aller. La musique c'est quitte ou double.

00:08:30
On ne peut pas se permettre de douter quand on veut aller loin. Il n'a jamais douté, il faut de la passion et du travail. Mais aussi de la chance, de trouver au bon moment la personne qui a envie d'écouter ce qu'on lui propose.
Il a toujours fait ce qu'il avait envie de faire, il s'est toujours fixé des objectifs, des paliers, qu'il a toujours atteints. Il suffit de ne pas aller à contre-courant, et d'avoir une ligne de conduite.
Il ne fait pas de concession. Sa force c'est de faire quelque chose de sincère et certainement un peu maladroit. Il fait quelque chose d'authentique. Il se cale sur les marginaux de l'époque, Gainsbourg,...
Il a envie de faire de la chanson intemporelle.

00:11:30
Il parle du fait d'entendre des gens chanter ses chansons. Il a fait une tournée acoustique. C'est un grand moment, au début ça surprend, mais en même temps il fait ce métier pour ça. Il n'a pas envie de faire des chansons trop faciles, il souligne l'importance des arrangements, qui peuvent changer une chanson.
Il avait envie de faire de la musique dans un style un peu planant, rêveur. Le romantisme exacerbé lui plait.

00:14:00
Il parle du studio d'Abbey Road. Il a une acoustique particulière. En plus c'est un lieu magique, qui rend fou.
Il ne voulait pas être chanteur depuis petit. Il a fait de la musique, de la guitare, puis il a commencé à chanter. Mais il a dû travailler, il essaie encore de développer des choses.

00:15:45
Il parle du fait de chanter en voix de tête. Il a remarqué que pour se démarquer, pour être original il fallait quelque chose. Il a commencé à chanter en voix de tête, et maintenant c'est devenu un style.

00:17:00
Il écrit des chansons quand il a besoin d'écrire, de prendre sa guitare et trouver de nouvelles mélodies ou de dire quelque chose. Il en a pas mal, mais il va faire une sélection d'une quinzaine de chansons. La sélection s'opère au niveau de la durée de vie d'une chanson. Il est un peu angoissé, donc il écrit beaucoup pour avoir plus de choix.

00:19:10
Il parle de sa collaboration avec Zazie. Ils s'entendent bien. Ils n'ont pas les mêmes influences musicales, elle est très marquée par la musique africaine et Peter Gabriel. Lui est plus Gainsbourg ou Polnareff, mais quand ils travaillent ensemble tout se passe très bien, leur voix collent bien ensemble.

00:20:20
Il a toujours fonctionné par panel. Même pour ses petites amies. Pour les chansons c'est pareil. Il a des amis, des gens dont il connait les goûts et il sait par rapport à leurs réactions ce qu'il doit faire.

00:22:20
C'est son premier album en solo. Il a déjà sorti des choses avec Marquis de Sade et Senso.

Il parle de sa réaction en voyant l'album. Ça fait plaisir. Mais il n'y a pas vraiment de surprise, car on a passé tellement de temps de travail dessus.

00:23:25
Il parle des victoires de la musique. Il fait une métaphore avec une course de formule 1, au sujet du prix de la révélation qu'il n'a pas eu.

00:24:30
Il aime aussi beaucoup le cinéma. Il essaie aussi de lire, de se cultiver un peu. Il écrit beaucoup, il passe beaucoup de temps chez lui à travailler.

00:25:45
TS fait un parallèle entre l'album et le cinéma. Pascal Obispo est content, il pense qu'on peut voir ses chansons comme des films. Il explique que les arrangements sont travaillés dans la même optique. Il est très influencé par les musiques de films pour les arrangements. Ses nouvelles chansons sont aussi dans le même style, créer des ambiances et balader l'auditeur avec des mots et la musique au lieu des images, et créer des climats.

00:27:40
Il faut beaucoup d'imagination, il ne peut pas écrire sa musique sans la penser, sans l'écouter. Il a toujours eu l'oreille musicale. Il a toujours aimé la mélodie et les arrangements.

00:28:45
3 vœux: un enfant avant 30 ans, un album pour quelqu'un d'autre et une musique de film.

Savary, Thierry

Interview de Noir Désir

Interview du groupe de rock français Noir Désir par Thierry Savary.

Ils parlent du fait qu'être musicien n'est pas vraiment un rêve.
Ce qu'ils aiment dans ce métier c'est la liberté qu'ils ont, par rapport aux gens qui ont des métiers plus classiques.
La musique peut devenir un travail standard, un business, être aussi triste que le reste. Ta marge de liberté est plus grande qu'ailleurs, mais le travail à faire pour garder cette liberté est aussi plus grand.

00:01:50
Ils sont un groupe presque mythique, mais ne se sentent pas du tout comme tel.

00:02:25
Ils ont commencé à jouer en 1982, dans beaucoup de petites salles. C'est important de le faire, c'est formateur.
Quand on passe dans les grands lieux c'est compliqué. Dans les petites salles l'énergie est perceptible tout de suite. Dans les grandes salles, l'espace est énorme, le son est aussi différent, et il faut une transformation technique et psychologique.

00:04:00
Les rencontres qu'ils ont faites sont importantes. Parfois c'et le hasard, parfois c'est provoqué. Les gens qui te font évoluer, qui te font du bien ou du bal.
On peut aussi douter de soi quand on voit d'autres musiciens.

Il y a beaucoup de jeunes dans leur public. Ils ne diffusent pas de direction dans leurs chansons mais ils essaient de faire passer un feeling, des ordres d'idées

00:05:50
Leur dernier album est un album dur mais positif. Ils ont l'impression que le caractère de lutte pour sa survie et sa dignité est trop abandonné par les gens. Ils essayent de donner de la force aux gens. Ils essaient aussi d'affirmer que c'est possible de faire ce que tu veux, qu'il ne faut jamais courber l'échine.

00:07:15
Ils pensent que c'est essentiel pour un musicien de rester ancrer dans la réalité, la réalité des gens, la vie. Se mettre dans une tour d'argent n'a aucun intérêt. Et les vraies explosions de vie on ne les retrouve pas chez ceux qui ont tout, bien au contraire.

00:09:00
Ils parlent d'une tournée dans les pays de l'Est. C'était très enrichissant, une grosse claque.
Malgré la langue, ils ont réussi à faire passer des choses au public, il y a eu de grands moments. Une énergie qui circule.

00:10:30
Ils parlent de la spiritualité de la musique. Un type de communication qui soit irrationnel, voire spirituel mais au sens où cela sert à résoudre des choses du point de vue nerveux et psychologique.
Ils essaient d'élargir les extrêmes.

Savary, Thierry

Interview de Zucchero

Interview du chanteur de rock italien Zucchero par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son concert au Leysin Rock festival, le 11 juillet 1993.

Zucchero explique que petit il était gardien de foot, jusqu'à ses 11 ans. Puis il a reçu une guitare de son père. Avec un ami américain à l'Université de Bologne, il a commencé à jouer du blues, Otis Redding, Aretha Franklin, Marvin Gaye. Il a commencé à chanter du rhythm'n'blues. C'est là qu'il a commencé son histoire avec la musique.
Il étudiait pour être vétérinaire, mais comme il avait besoin d'argent car il s'était marié jeune, il a commencé à jouer. Il s'est retrouvé musicien.

00:01:40
Il a commencé en jouant Otis Reding, Ray Charles, Joe Cocker, tout ce qui venait de la soul et du rhythm'n'blues. La musique italienne ne lui plaisait pas trop car c'était trop romantique, il préférait jouer du rock. Il a dû attendre longtemps avant de faire de la musique italienne car personne ne voulait lui laisser faire du blues en italien.

00:02:35
Aujourd'hui il y a des groupes de rock, même de rock dur, qui sont acceptés à l'extérieur aussi de l'Italie. Ce qui veut dire que la musique italienne évolue. Il aime la musique lyrique et traditionnelle italienne, le reste est très commercial, pas très important. Maintenant il y a de nouveaux groupes intéressant en Italie.
Les choses changent, mais très lentement.

00:03:50
Il explique qu'il a fait une chanson avec Pavarotti pour essayer de mettre ensemble la musique lyrique et le gospel. C'était très intéressant, d'abord ça a été reçu bizarrement pas ses fans, maintenant ils ont compris que c'est une expérience.

00:04:55
Il y a beaucoup de spiritualité dans le gospel et la soul. D'un côté il y a le diable, de l'autre l'Eau bénie. Lui il est plusieurs choses ensemble, il se sent parfois un diable, parfois un peu sain. C'est dur de vivre comme ça.
Sur scène, il est encore autre chose, il y a encore un autre élément.

00:05:50
Il essaie de rester lui-même quand il est hors de la scène. C'est difficile. Sur scène il se transforme. Quand il est à la maison il essaie de rester lui-même avec ses enfants et sa famille. C'est difficile car les autres le voient à travers les spectacles, la télévision, quelque chose d'intouchable.

00:06:45
La musique le rapproche des gens. Ce qui le fait changer sa manière de voir les choses. S'il restait à la maison, sans bouger par le monde il serait surement très normal. En voyageant il voit des choses qui le font souffrir, qu'il aimerait voir changer. Il aime trop le métier et le public, tant qu'il fera de la musique il le fera avec les tripes et le cœur. On ne peut pas résoudre les problèmes par la musique, mais la musique peut aider les gens à comprendre le problème, les sensibiliser. C'est son travail.

00:08:10
C'est une grande force de la musique de rapprocher les gens, comme les autres formes artistiques. Elle peut faire communiquer des choses ensemble, mais ce n'est pas suffisant. C'est très beau. Il fait des concerts justement pour cela. Il espère que dans des cas comme Liv Aid ou Amnesty International, pourront résoudre des problèmes. Mais c'est déjà très beau de se retrouver ensemble pour un concert avec tout ce qui se passe dans le monde.

00:09:10
Tous les soirs, qu'il soit triste, qu'il ait des problèmes personnels, il se passe quelque chose de magique, d'incontrôlable entre lui et le public et le groupe.

00:09:45
Il a passé une période difficile, il était déprimé. Maintenant il voit les choses de manière plus positive

00:10
3 vœux: chanter sa musique en italien partout dans le monde, toujours avoir des amis et des gens qui l'aiment vraiment pour ce qu'il est et pas pour ce qu'il est devenu, et passer son temps à faire de la musique en ayant la possibilité de faire la musique qu'il a choisie.

Savary, Thierry

Interview des Innocents_2

Interview du groupe de rock français Les Innocents par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur concert au Leysin Rock festival, le 11 juillet 1993.

Ils ont joué sous la pluie. Thierry Savary leur demande ce que ça fait. Ils répondent qu'ils plaignent les gens. C'est un sentiment de tristesse, pour les organisateurs et le public. Mais en même temps admiratifs du public qui profite.
Ils parlent du fait de jouer de jour. De manière générale, ils n'aiment pas trop voir toute la foule, c'est un peu perturbant. Si on capte l'attention d'une personne, c'est déstabilisant.

00:02:05
Ils font encore pas mal de petits clubs. Comme c'était leur première tournée, le but était de faire des petites salles. Ils en ont fait tellement, que maintenant que c'est la période des festivals ils sont un peu perdus, ils pensent être plus adaptés pour les petites salles. Il faut qu’ils prennent plus de place sur scène, plus s'écarter. Mais en s'éloignant ils ont l'impression que c'est plus froid. Ils ne font pas une musique très scénique, donc ils aiment mieux jouer ensemble. Cela correspond à ce qu'ils font. En se faisant plaisir ils peuvent créer des émotions nouvelles et se rapprocher du public.

00:04:40
Il y a plein de choses qu'ils ne contrôlent pas sur scène, ils sont obligés de rajouter des choses à cause de problèmes techniques ou autres. Sur le moment c'est drôle. C'est ce qui fait la scène, ce côté éphémère.
Maintenant ils maîtrisent leur spectacle, même s’ils ne sont jamais satisfaits. Ils n'ont même pas le même avis entre eux. Il faut relativiser, car ils ne sont jamais contents en sortant de scène ou de studio. Ils cherchent justement à s'améliorer

00:07:00
Leur dernier album est sorti il y a un an. Ils ne sont pas surpris de son succès, du fait qu'on en parle encore. Ils pensent que c'est la loi du business. C'est long de faire passer un album. C'est la première fois qu'ils ont un planning long, de plus de trois mois. Comme l'album marche il faut voir plus loin, plus sérieux. Ils vont rentrer en studio dans un an pour le prochain album.

00:08:45
Ce qu'il trouve rassurant c'est avant tout l'ambiance du groupe. Personne ne peut projeter la réaction du public.
La musique est un métier à haut risque.

00:09:30
Les gens connaissent les paroles des chansons, c'est rare. Ils sont surpris du nombre. C'est très flatteur. Ils font des morceaux assez mélodiques, pop, c'est chantable.
Ils ont fait beaucoup de scène, c'est leur deuxième album, ils pensent fidéliser un peu leur public.

00:11:20
Ils parlent du studio. A ce moment-là les chansons sont très jeunes, et les arrangements vocaux viennent plutôt comme arrangements scéniques. En studio ils privilégient une mélodie, les accords, un son qui leur plait. Sur scène les chansons évoluent.

00:12:50
Pour le prochain album, ils ont travaillé chacun de leur côté, mais n'ont pas encore mis en commun, ni décider une ligne. Ce seront les chansons qui vont décider de l'album. Ils vont garder les guitares acoustiques, car c'est leur instrument privilégié et ils aiment ça. Mais il y aura peut-être autre chose. Ce ne sera certainement pas un album acoustique comme le deuxième.

Savary, Thierry

Interview de Albert Collins

Interview du chanteur et guitariste de blues américain Albert Collins par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son concert au Paléo festival, le 22 juillet 1993.

Albert Collins explique que la musique n'était pas vraiment un rêve d'enfant, que c'est juste arrivé.
Il y a un regain de popularité pour le blues à cause des médias. C'est bien car il y a des jeunes qui s'y intéressent.
Le blues c'est une manière de vivre. La plupart du temps les chanteurs chantent ce que vivent les gens, on vit ce que l'on chante.

Sur scène, il partage sa vie, en chantant avec le public. C'est important de communiquer avec son public, pour ceux qui parlent anglais. Mais les autres peuvent comprendre la musique.

Un des événements qui a marqué sa carrière c'est le film "Adventures in babysitting", ce Disney, qui l'a beaucoup aidé dans sa carrière. L'autre c'est sa participation au Liv Aid de 1986.

Il aime aussi jouer de l'orgue. Mais il aime autant sa guitare.

Définitions:
L'amour toujours: oui, tout à fait.
Richesse: il ne recherche pas la richesse. Tant qu'il peut jouer et que les gens ont le sourire sur le visage des gens et qu'ils oublient leurs misères, c'est ça la richesse.
Pauvreté: il a vécu dans la pauvreté, mais c'est pire pour beaucoup de gens car ils ne savent pas quoi faire de leur vie.

Il pense que le monde serait meilleur si les gens écoutaient plus de musique. Il y aurait moins de haine.

Savary, Thierry

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