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Savary, Thierry
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Interview de Kirsten Gustafson

Interview de la chanteuse jazz Kirsten Gustafson par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Montreux Jazz festival en juillet 1992.

Elle dit qu'elle est née pour la musique, que déjà toute petite elle chantait devant la télévision. C'est une façon de vivre maintenant mais pendant longtemps c'était un rêve. Elle n'en est qu'au début.

Elle a fait beaucoup de sacrifices pour en arriver là.

00:01:05
C'est difficile de voyager autant, et ça ne devient pas plus facile. Il faut toujours travailler pour faire en sorte que tout se passe bien avec le reste de l'équipe.
Elle est douée pour s'adapter à de nouvelles situations. Il y a beaucoup de sacrifices à faire aussi avec ses proches, ses amis. Mais les expériences forgent qui ont est maintenant. La musique c'est sa vie.

00:02:15
Le jazz c'est la liberté, ce qu'elle aime le plus c'est cette liberté. Elle aime les standards mais elle n'aime pas trop la pop ou fusion. La musique doit avoir un "feeling", vouloir dire quelque chose.
Elle ne sait pas d'où sa propre voix vient, c'est naturel. Quand elle aime une chanson elle l'apprend, elle l'écoute, plusieurs versions et après elle se met dans la chanson.

00:03:30
La musique vient de l'émotion, de l'écoute.
Elle a parfois l'impression d'être deux personnes différentes entre la scène et la vie. C'est drôle d'un jour être sur scène et le lendemain nettoyer le sol.

00:L04:15
Il y a définitivement une dimension spirituelle dans la musique.

Le premier album c'est comme un rêve, c'est drôle de l'avoir dans les mains. Elle est contente de cet album, cela prend du temps mais elle est généralement contente du résultat. Le producteur et les musiciens ont fait un très bon travail.

00:05:23
Les définitions:
Richelle: quelque chose de complet, d'abondant, plutôt un mot positif.
Pauvreté: ce n'est pas drôle mais si on arrive à en rire c'est moins dur.
L'amour toujours: elle pense que ça devrait durer toujours.
La terre: elle a beaucoup pensé à la terre en enregistrant une chanson de l'album "In the beginning", qui parle de la terre et de ce qu'on lui a fait. Quand elle a vu les paroles elle devait l'enregistrer.

00:07:00
Elle rêve de musique, et même parfois de musique.

3 vœux: voyager et chanter, être heureuse, rendre d'autres gens heureux.

Savary, Thierry

Interview de Zachary Richard

Interview de Zachary Richard par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Leysin Rock festival en juillet 1992.

Il parle du travail de studio, associé à la création. Ce qu'il aime c'est l'acte de création, écrire de nouvelle chanson qu'il rapproche à la religion car c'est un phénomène mystique. Puis il y a le côté magique de la scène. Il a appris le métier en Louisiane, ou la musique est là pour servir la danse, une sorte de célébration tribale. Les gens se retrouvent pour manifester leur joie de vivre.
Le musicien est une sorte de prêtre, et il y a un phénomène magique qui se passe c'est que quand on joue on n'est pas du tout conscient de sa personnalité. C'est une manifestation primaire de l'homme qui se réunit depuis l'âge de pierre pour faire du son et oublier ses peines.

00:02:27
TS demande s'il pense avoir été appelé pour ce travail.
ZR: il a été étudier à 14 ans pour devenir prêtre, ça c'était une vocation. Il a essayé plusieurs métiers, et une fois qu'il s'est débarrassé de tout cela il restait la musique. Ses parents étaient tristes quand il a quitté l'université pour devenir musicien. Après toutes ces désillusions, tout ce qu'il avait envie de faire c'était de la musique. Pas forcément comme métier. Puis il a gagné un peu d'argent avec la musique, et c'est allé comme ça.

00:04:30
TS: faire de la musique et être prêtre, envie de communiquer?
ZR: oui mais c'est moins rigide. En chantant, il veut évoquer le même sentiment que lui a provoqué la chanson. Pouvoir communiquer ses émotions et ses sentiments c'est le plus important, ce sont des choses simples mais qui peuvent toucher des gens de partout.

00:05:50
La musique ça rend fou! Une fois qu'on se débarrasse de toutes les choses qi nous aveuglent au quotidien, on voit plus clair. Et la musique c'est ça. Les autres arts ne sont pas immédiats, à part la danse et la musique. On peut atteindre un état d'actualité pur. C'est physique et spirituel.

00:07:15
Il vient de la campagne près de la Nouvelle Orléans, en Louisiane, dans le pays des acadiens. Il fait partie de la septième génération d'acadiens. Même si c'est à la campagne il y a des influences musicales de la Nouvelle Orléans dans ce qu'il fait.

00:08:00
Nouvelle Orléans a une histoire unique. Avant la guerre de Sécession déjà, c'était une ville très sophistiquée et une rencontre de plein d'ethnies, des français, espagnols, africains,... Le seul endroit où les esclaves avaient le droit de se réunir. Il se retrouver pour danser et jouer du tambour. Ils ont gardé un lien très fort avec l'Afrique. Tout cela a eu une influence très forte sur la musique de la Nouvelle Orléans.

00:11:10
TS: Un clivage entre noirs et blanc à la Nouvelle Orléans?
Alors ça se passe bien, mais ce n'est pas non plus facile. C'est très compliqué aux USA ces relations noirs et blancs. En Louisiane il y a une approche différente des autres régions des USA. Toute l'histoire des relations est différente, ZR explique un peu l'histoire de ces relations. Il y a toujours eu des gens de couleur libres en Louisiane.
Aujourd'hui encore, 60% de la population de la ville de la Nouvelle Orléans et noire. Toute l'histoire fait que les relations sont plus faciles, plus humaines, il y a moins de préjugés et de racisme, mais tout n'est pas parfait non plus.
En plus dans une ville aussi musicale, les musiciens ont un statut très important, et il n'y a pas de couleur dans la musique. Tout cela déteint sur la société.

00:15:55
Richesse: le luxe: c'est d'avoir le temps de faire ce que l'on a envie de faire. La plus grande richesse c'est de pouvoir satisfaire ses envies et ses disciplines, et avoir le temps d'aller au bout de ses expériences. La vraie richesse c'est de faire ce dont on a envie et d'avoir le temps de le faire.
Pauvreté: de ne pas avoir le temps ou la sagesse d'arrêter la folie de la vie quotidienne pour apprécier autour de soi. Ce n'est pas une question d'argent, c'est de prendre le temps d'apprécier sa vie.
Amour toujours: Il y a beaucoup d'amours, l'amour homme-femme qui est une grande étincelle. Mais il y a aussi l'amour de la famille, de l'être humain, de la planète. L'amour est toujours basé sur le respect. On fait tous partie de la même chose, tous liés les uns aux autres.

00:18:45
Dans la musique ce qui est important c'est d'avoir assez d'argent pour acheter de nouvelles cordes de guitare! La musique on est obligé de la faire avec respect, c'est basé sur une inspiration qui oblige le respect à tout être et toute chose.

00:19:40
3 vœux: la paix sur la terre, plus de faim et de pauvreté et plus égoïstement avoir le temps pour être avec sa famille en Louisiane, et avoir une inspiration éternelle pour écrire des chansons sans cesse.

Savary, Thierry

Interview de Jean Leloup

Interview du chanteur québécois Jean Leloup par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Leysin Rock Festival en juillet 1992.

Jean Leloup explique que faire de la musique c'est bien car il peut voyager. Il parle de la Suisse, que tout est très suisse.
Il parle de tous les à-côtés dans le métier de musicien, qu'il n'aime pas vraiment cela.

00:01:15
Le business, dès que tu fais une chanson qui commence à marcher tu dois faire plus de promo, il n'aime pas cela mail il estime qu'il ne doit pas se plaindre.
Il s'amuse bien, il aime cela. Mais il fait et aime aussi d'autres choses, il écrit des films par exemple. Il aime aussi faire de la construction, c'est un bricoleur. Il aime beaucoup de choses.

00:02:30
Le fait de voyager c'est un privilège. Il a grandi dans un environnement pas facile, il a été très pauvre car il n'aimait pas travailler. Maintenant il peut vivre de la musique. Au Québec il est connu mais il ne gagne pas énormément mais suffisamment.

00:03:15
Il n'a pas envie de toujours produire des choses, il a des chansons prêtes mais il n'a pas dû se forcer pour les sortir. Il est assez détaché du métier, il pense que du moment que cela ne lui plaira plus il fera autre chose. Il espère ne pas trop vouloir s'accrocher au succès.

00:04.50
Il est connu au Québec, c'est fort, il s'amuse. Le public au Québec est jeune. Il y a de plus en plus de monde. Il n'aime pas parler de son métier et son succès.

00:05:40
Il joue sur l'émotion avec son public, mais il ne veut pas jouer sur l'émotion triste. Il préfère l'humour. La musique "des freaks", la caricaturale. Il ne se prend pas au sérieux et n'aime pas les gens sérieux.

00:06:30
3 vœux: il enlève les problèmes d'argent, il aimerait vivre dans un jardin avec de jolies filles et être tranquille. Il aimerait une guitare électrique dans ce jardin. Il aimerait ne pas mourir car il s'amuse trop.

Savary, Thierry

Interview de Joan Armatrading

Interview de la chanteuse britannique Joan Armatrading par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Montreux Jazz festival en juillet 1992.

Joan Armatrading explique que chanter n'était pas un rêve d'enfant, elle n'a jamais pensé qu'elle ferait carrière. Elle a commencé à écrire des chansons à 14 ans car sa mère avait acheté un piano. Elle a commencé à écrire, et a écrit beaucoup de chansons. Elle a sorti son premier disque en 1972 mais continuait de penser qu'elle serait songwriter. Mais les gens aiment sa voix et apprécient ses chansons.

00:01:00
Elle adore écrire, mais elle aime aussi faire l'album en studio. Elle fait ses démos seule, mais elle n'est pas ingénieure et elle aime beaucoup quand l'album prend forme. Elle aime beaucoup travailler avec de grands musiciens. Mais elle ne fait pas les tournées avec les mêmes musiciens. Elle aime beaucoup l'excitation d'être sur scène.
Elle ne joue pas les mêmes chansons lors de toutes les tournées, chaque tour à ses chansons.

00:03:20
Une bonne chanson pour elle doit avoir une structure particulière, une structure qui ait du sens. Elle parle d'une femme rencontrée en Hollande qui faisait des chansons "bruits", elle n'aurait jamais pu faire deux fois les mêmes chansons. Une bonne chanson ne doit pas être particulièrement mélodique, mais la forme doit être bonne. Il n'y a pas besoin non plus d'être un bon chanteur, Bob Dylan ou Lou Reed ne le sont pas. Elle parle d'une chanson faite pour Amnesty.

00:05:30
Elle participe à des causes comme Amnesty car elle pense que ce n'est pas normal d'être torturé ou emprisonné pour ses idées. Des gens sont tués car ils ne croient pas à la politique du gouvernement. Margaret Thatcher n'a tué personne car elle n'était pas d'accord. On est des êtres humains on ne peut pas faire cela. Il faut traiter les gens comme on aimerait être traité.

00:06:50
La musique est à la fois spirituelle et émotionnelle. Elle pense que la musique l'a choisie, et que cela est spirituel. Elle a commencé à écrire des chansons sans savoir si les gens en voudraient ou non. Elle aime voir que ses chansons touchent des gens.

00:08:00
Définitions:
Richesse: ça peut être l'argent, c'est bien d'en avoir, mais c'est aussi bien d'être heureux. Si on est en bonne santé et qu'on se sent bien c'est la richesse
L'amour toujours: c'est impossible! Elle a écrit une chanson sur le vrai amour, elle aimerait croire que l'amour toujours, le vrai existe.

Savary, Thierry

Interview de Brand New Heavies

Interview du groupe britannique d'acid jazz Brand New Heavies par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Paléo festival en juillet 1992.

Les membres de Brand New Heavies expliquent qu'ils pensent être nés pour être musiciens.
La chanteuse explique que c'est un peu sans le savoir, que c'est juste naturel.
Ils parlent du fait que la soul et le funk se sont imposés naturellement.

00:01:00
Ils expliquent que pour eux c'est important de faire de la musique sans utiliser les technologies modernes, mais simplement des instruments. Ils sont avant tout musiciens, ils ont grandi avec cette musique. Ils pensent que c'est plus vrai.

00:03:20
Ils abordent leurs premiers concerts, la réaction du public étant donné qu'ils font un genre de musique à contre-courant de la mode technologique. Les gens ont très bien répondus, c'était une vraie récompense.

00:04:05
C'est difficile d'être dans l'industrie de la musique, on ne peut plus simplement être musicien, surtout si on fait un genre de musique un peu commerciale. On doit se mêler de politique et d'autres sujets qu'on ne voudrait pas mais on n’a pas le choix.

00:04:50
La musique a une connotation spirituelle, la musique apporte beaucoup de joie et comble des vides. Il faut être complétement dédié à ce que l'on fait.

00:05:40
Faire de la musique implique de faire de grands sacrifices. La chanteuse explique qu'elle a laissé toute sa vie aux USA pour venir en Angleterre. Mais il faut faire ces sacrifices pour arriver à ce que l'on veut dans la vie. Puis être en groupe implique de faire des compromis tout le temps.
C'est difficile aussi de maintenir des relations personnelles, car on est toujours en train de voyager, de bouger. C'est très difficile pour l'autre personne, plus que pour soi car on fait ce que l'on veut faire.

00:07:45
Définition:
La richesse: être bien et confiant, être en paix avec soi. Se sentir calme, car on peut arriver à atteindre ses objectifs
C'est se sentir bien avec soi-même, ce n'est pas une question d'argent car si on a de l'argent et rien d’autre ça ne sert à rien. Être bien avec soi-même et savoir que tu fais de bonnes choses. Car quand on se sent bien avec soi-même on peut accomplir des choses.

L'amour toujours: Un peu comme des fleurs qui grandissent dans ton cœur, ta tête. C'est une relation très forte. C'est aussi une forme de paix intérieure.

00:10:00
3 vœux: (la chanteuse) que la guerre s'arrête, de pouvoir voler, d'avoir du succès dans sa vie personnelle et par rapport aux choses choisies.

3 vœux: paix, harmonie pour le monde, avoir du succès pas en terme financier seulement mais par rapport à ce qu'il entreprend, rendre les gens heureux.

Un vœu réalisé c'est d'avoir pu faire de la musique live dans les années 90 alors que la mode est à la techno, juste de savoir qu'on peut le faire.

Savary, Thierry

Interview de James Ingram

Interview du chanteur américain James Ingram par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Montreux Jazz festival en juillet 1992.

James Ingram explique qu'il est né pour être musicien. Il était déjà fasciné enfant de se produire sur scène. Il a toujours voulu être musicien. Son grand frère jouait du piano, il était fasciné par son jeu et a commencé aussi le piano. Il ne savait pas qu'il serait chanteur mais il savait que sa vie serait liée à la musique.
Il a eu la chance de jouer avec Ray Charles, Leon Haywood, Shalamar, Donna Summer et aussi Quincy Jones.

00:01:08
La plus grande rencontre qu'il a pu faire c'est avec Ray Charles, qui lui a beaucoup appris en tant que producteur. Il lui a montré comment faire, et il lui doit ses débuts comme producteur et en tant que chanteur et artiste il l’aime beaucoup. Il a eu beaucoup de chance de le rencontrer, il a aussi rencontré Quincy Jones grâce à Ray Charles.

00:02:10
Il a du faire beaucoup de sacrifices pour être musicien. Les gens ne comprenaient pas, il lui disait de faire un vrai travail, il passait pour un marginal alors il a dû quitter sa ville pour Los Angeles.

00:02:45
La musique est une partie de sa vie. Il a 5 enfants, la musique est comme un autre enfant. La famille est la priorité, la racine. Rien ne passe avant.

La musique c'est avant tout l'émotion car elle vient de l'intérieur. Il y a aussi une part de spiritualité. C'est comme Dieu, on ne peut pas le toucher mais il nous touche.

00:03:45
Il est chanteur, pianiste, producteur mais c'est être chanteur qui le touche le plus. Tu peux raconter une histoire, prendre le temps.

00:04:00
Définitions:
La richesse c'est la santé et savoir ce que l'on veut faire très jeune. Il était riche avant d'être connu car il savait ce qu'il voulait faire.

L'amour toujours: sa famille, son Dieu.

La terre, c’est la mère. Elle est couverte d'eau, et a donné la vie comme une femme qui donne la vie. Elle a donné naissance à la vie pour avoir un endroit pour faire de la musique.

00:05:00
Il se sent béni d'avoir pu travailler avec Quincy Jones et certains des meilleurs chanteur de la planète. Il est venu à Montreux avec sa femme, pour partager l'expérience avec elle. Expérimenter une chanson avec quelqu'un, arriver au sommet des charts c'est quelque chose que tu partages avec quelqu'un.

Savary, Thierry

Interview de Calvin Russel

Interview du chanteur et guitariste country américain Calvin Russel par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Paléo festival en juillet 1992.

Calvin Russel explique que son plus vieux souvenir c'est lui en train de chanter, qu'il pense avoir toujours voulu être musicien, chanteur.
Dans la musique il faut sans cesse prouver que tu es capable de faire des choses. On peut considérer le métier comme un combat.
La musique c'est à la base des émotions, L'émotion c'est tout.

00:01:15
Il pense que parfois jouer pour lui-même est aussi bien que d'être sur scène, car la musique c'est l'émotion. Quand on crée de la musique c'est de l'émotion.

00:02:00
Il n'a pas de problème pour trouver de l'inspiration.
La musique c'est une grande partie de sa vie. Pour faire cette carrière il faut faire des sacrifices.
Mais il ne pense pas pouvoir faire autre chose.
Il rêve même de musique.

00:03:30
La meilleure partie du métier c'est quand il finit une chanson et qu'il se dit qu'il l'aime et qu'elle vaut la peine d'être jouée. C'est ce qu'il y a de plus satisfaisant.
Parfois il a un petit doute et il retouche ses chansons sinon il ne les garde pas.
Il aime avoir un part d'improvisation tous les soirs, il faut cela pour garder l'envie.

00:05:30
Le guitariste parle
Il explique que quand il a commencé à jouer avec Calvin il a appris à être simple, de ne pas trop compliquer la musique, de faire quelque chose de dirigé.
Calvin est surpris de cette confidence.

00:06:30
Pour quelqu'un qui écrit des chansons c'est difficile de savoir combien de liberté laisser au musicien, mais ils ont toujours eu un bon feeling. C'est tous les jours différent.
Calvin explique que parfois il a une idée précise mais sinon il laisse le guitariste libre.

Savary, Thierry

Interview de Martika

Interview de Martika, chanteuse, par Thierry Savary.

Elle parle de ses débuts très jeune, du fait qu'elle a toujours voulu être une artiste. De son amour de la musique, du fait qu'elle a toujours baigné dedans. Elle a toujours su qu'elle allait devenir chanteuse.

00:01:13
Elle est originaire de Cuba mais n'y est jamais allée. De la situation là-bas.

00:02:00
Elle aborde sa rencontre et sa collaboration avec Célia Cruz, c'était un de ses rêves.
Elle parle de son nouvel album, de tout le travail accompli depuis le précédent.
Elle parle de Prince, de sa relation et de sa collaboration avec lui. De l'album réalisé ensemble. Prince est un génie

00:04:04
Elle parle de la couverture de l'album, et de relation entre la musique et la peinture.

00:05:00
Elle s'implique dans les différentes étapes de la création de son disque, et aime beaucoup la production.

00:05:45
L'interview aborde les différents types de musique, la faculté de pouvoir jouer ces types. Du jazz, du latino.

00:06:20
Ce qu'elle préfère dans ce métier c'est pouvoir être ensemble, sur scène ou en studio.
Parle du fait qu'elle a beaucoup de chance de n'avoir jamais travaillé et qu'elle a pu trouver un équilibre

00:07:30
Elle a fait un break après le premier album car elle en avait besoin.
Parle des voyages, que c'est l'un des meilleurs moyens d'apprendre grâce aux rencontres. Aux Usa il y a beaucoup de ségrégation, c'est un problème

00:09:00
Elle parle de ses souhaits pour l'avenir
Elle donne ses 3 vœux

00:10:00
Parle du métier de musicien et de ce qu'on peut ressentir sur scène.

Savary, Thierry

Interview de Barry White

Interview du chanteur Barry White par Thierry Savary.

Barry White explique qu'il a reçu tellement de prix qu'il y en a partout chez lui et sa famille.

Il a choisi la musique comme moyen de communication car c'est l'un des meilleurs moyens sur terre, qui conserve un certain mystère.
Il a commencé à chanter encouragé par son parrain alors qu'il était auteur compositeur.

Il pense que pour rester honnête dans le business il faut dire ce que l'on pense et penser ce que l'on dit.

01:29
L'amour est une émotion très importante, elle peut rendre heureux ou triste, c'est pour ça que c'est un de ses sujets préférés. C'est une des émotions les plus puissantes , c'est l'acte d'amour qui crée les hommes.

02:19
Il se préoccupe des relations entre les gens, de la société humaine, mais aussi des gens qui détruisent la planète, de beaucoup de choses qui ont trait à l'espèce humaine.

02:40
La musique n'est pas une manière de faire de l'argent, c'est une façon de vivre. Il n'y a pas un jour où il ne pense pas à la musique.

Pour lui les femmes sont très sensibles, elles sont plus authentiques et ouvertes sur leurs sentiments: Elles sont le côté doux des hommes, qui eux sont durs et agressifs. La femme est la ligne de vie de l'espèce humaine.

00:03:55
Il n'y a pas de secret au succès. Tout ce qu'il faut c'est se dédier à ce qu'on fait, aimer ce qu'on fait peu importe dans quel domaine. Il faut être engagé et loyal.

Le meilleur côté du travail c'est écrire des chansons.

00:04:45
Dans ses disques il fait tout. Il joue de la batterie, de la basse, de la guitare, il fait aussi ingénieur du son. Il a appris avec les années, il a du succès depuis 20 ans mais est dans le milieu depuis ses 16 ans, 32 ans.

00:05:30
Les nouvelles technologies n'ont pas vraiment l'esprit de la musique, ce ne sont que des machines. Le seul esprit de musique qui en ressort c'est ce que la personne qui les utilise met dedans

06:00
Pour faire un bon album, il faut de grandes chansons mais aussi un grand producteur, de grands musiciens, de grands arrangeurs, un bon studio et un bon label. C'est plus difficile que cela parait!

00:06:40
Il parle de son travail avec Isaac Hayes, un grand moment dans leurs vies. Il pense que ce sont les deux plus grandes voix grooves enregistrées. Il est très fier d'avoir travaillé avec lui.

00:07:26
Il n'y a pas vraiment de grande famille de la musique, les gens bougent. Il pense qu'il faudrait plus de jeunes dans le milieu, qu'ils puissent se former avec des gens plus vieux.

00:08:07
Il parle des remix, il ne pense pas être le créateur des remix même s’il a apporté beaucoup à la musique dans les années 70. Il faisait des maxi et les gens le pesaient fou, puis c'est devenu normal. Il a plus apporté dans les arrangements, dans la manière de faire de la musique.

08:55
Le rap c'est une nouvelle forme d'expression, c'est une forme d'art. Il a y de bonnes choses comme de mauvaises. Les bon rappeurs, créatifs ont un futur dans le milieu.
Cela ne peut pas forcément faire avancer la société, mais faire comprendre comment les jeunes se sentent. C'est un moyen pour les jeunes de s'exprimer, de parler, crier et de sortir leurs frustrations.

00:10:10
La vie a été très bonne avec lui, il est comme tout le monde, et la vie a été très bonne pour lui et sa famille et il est très content de sa vie et de ce qu'il en a fait.

00:10:55
La scène est très importante pour lui. Les gens achètent votre musique et ils veulent vous voir en vrai. Il essaie de faire la même chose sur scène que sur album mais en plus puissant. Il est sur scène avec un grand orchestre, il fait de la musique à 360 degrés, avec plus de 20 musiciens. Ce son se retrouve dans tous les albums qu'il a fait. C'est important pour lui de rendre ce qu'il y a en live et sur album

00:12:50
Les voyages ont été une des meilleures choses du fait d'être artiste, de pouvoir comprendre comment les gens vivent, de respecter les cultures.

00:13:20
Il n'a jamais été un rêveur, mais il a toujours eu des visions, des choses qu'il voulait faire, des gens avec lesquels travailler, comme Quincy Jones, Daddy Kan, ou Lisa Stansfield. Il ne sait pas ce que sera le prochain.

00:14:00
3 Vœux: la santé pour lui et sa famille, la paix sur terre entre les hommes et plus d'amour pour nos enfants.

Savary, Thierry

Interview de Just Two

Interview d'Elisabeth White, chanteuse du groupe suisse Just Two, par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de leur album.

Elle chante et se présente.
Ils ne sont pas vraiment un nouveau groupe. Elle vient d'Australie, puis elle a été aux USA, puis depuis 4 ans elle vit en Suisse. Elle a joué avec d'autres musiciens avant de rencontrer Georges. Depuis 4 ans, ils ont déjà fait entre 300 et 400 concerts.

Ils sont 4 sur scène, mais en fait ils sont deux, d'où le nom du groupe. Ils engagent des musiciens pour les shows et les enregistrements. Au début ils voulaient être un groupe, mais il y avait toujours des problèmes. Alors ils se sont lancés les deux, et engagent des musiciens.
Actuellement, ils font 120 concerts par an.

00:02:00
Elle pense que ce n'est pas difficile de faire de la musique en Suisse. Il y a beaucoup d'opportunités. Ils peuvent jouer dans beaucoup d'endroit différents, dans des festivals.

C'est un métier assez dur au début, on voit beaucoup de choses, et il y a beaucoup de gens qui te mentent. Mais maintenant ils ont signé avec BMG qui travaille dans le monde entier.
Elle n'a jamais voulu être une star, mais elle a toujours travaillé dans le monde de la musique, comme Georges. Bien-sûr que leur but c'est d'en vivre en Suisse et de faire des disques.

00:03:30
Elle a commencé la musique quand elle avait 5 ans. Elle pense être faite pour la musique. Elle a appris le piano, et passé beaucoup de temps dans les clubs.

00:04:00
Depuis qu'ils sont signé avec leur label, ils ont passé à un autre niveau de leur carrière.

04:30
Elle ne sait pas si leur musique va s'exporter. Ils font de la musique qui leur ressemble et qui vient du cœur, et si ça s'exporte tant mieux.

00:05
Même si elle aime l'album, on peut toujours changer des choses avec le recul. On n'est jamais complétement satisfaits dans la vie.

Elle pense que les gens ne peuvent pas vivre sans musique. Même si les gens ne jouent pas d'instruments, on chante, on siffle, tout le monde a besoin de musique.

00:06:15
Elle a toujours des rêves, elle espère que cet album se vendra bien, qu'elle aura d'autres enfants. Elle espère aussi un jour faire une grande tournée, dans de grandes salles.
Chanter dans une petite salle ou une grande, on a les mêmes émotions. Dans une petite salle c'est encore plus fort car on peut voir et sentir les gens, dans une salle de 12'000 personne on ne peut que les entendre.

00:08:00
Le meilleur dans ce travail c'est de rencontrer plein de gens, et que les gens applaudissent à la fin de son travail.
Les points négatifs, c'est qu'il y a beaucoup de hauts et de bas, même si c'est partout. Le pire c'est si tu vends beaucoup de disques et après plus personne te veut. C'est triste.

00:10:00
3 vœux: plus de guerre, la liberté et la santé

Savary, Thierry

Interview de Incognito

Interview de Jean-Paul 'Bluey' Maunick, guitariste du groupe d'acid jazz britannique Incognito, par Thierry Savary.

Enregistrée lors de leur passage au Montreux Jazz festival en juillet 1992.

Bluey explique que cela fait 10 ans qu'il rêve de venir à Montreux, que tous les musiciens parlent de jouer ici. Mais malheureusement il a constaté ici que les prix des billets sont trop chers, c'est surfait. Il pense qu'ils ne prennent pas en considération les artistes car ils doivent jouer à 12 sur une scène pour 3 personnes.
Ils vont jouer pour les gens mais il aimerait remettre les choses à leur place car la musque ce n'est pas juste pour rapporter de l'argent, c'est pour les gens.

Pour un musicien si tu n'as pas de respect et que tu ne te préoccupe pas des gens, cela ne veut rien dire. Mais aussi pour toutes les autres parties de la vie, pas que pour les musiciens.

00:01:10
Il parle du groupe. C'est un partage de musique, une espèce de chimie entre 12 personnes sur scène qui s'exprime d'une seule voix. Le public est sensible au message du groupe. Pour arriver à ça il faut du respect, pour que chacun puisse parler et jouer.

C'est surtout un groupe de live. Quand on apprend un instrument c'est pour ça par pour le studio. On commence avec un point de vue scénique. Jouer devant des gens qui te donnent un retour. Quand on fait un disque on peut être très content mais on ne voit pas la réaction du public.

Il se définit comme un groupe de funk premièrement et ensuite aussi un groupe de jazz. La part de jazz c'est un apport de liberté dans le rythme, comme quelque chose de spirituel.

00:03:05
La meilleure réaction de la part du public c'est qu'il aime leur musique. Ils ont fait une semaine en Allemagne et ont rencontré le meilleur public qu'ils aient jamais eu. Surtout un concert à Hambourg, le plus grand concert pas en taille du public mais en émotion.

L'émotion c'est la chose la plus importante. C'est ce qui ne va pas avec beaucoup de musiques aujourd'hui, et ce qui ne va pas ici à Montreux. Ça va devenir une chose morte, des concerts pour une élite. Ils veulent être ouvert au public, à tout le monde. C'est le message de Miles Davis, il ne faut pas le perdre. Chacun devrait trouver sa voix et s'exprimer avec sa propre voix.

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La définition d'une bonne chanson: elle doit toucher émotionnellement et rendre joyeux ou triste. Elle peut aussi rappeler quelque chose, être en accord avec un humeur, comme une photographie. . Une chanson touche au fond du cœur, elle rappelle la joie ou la tristesse d'une période vécue. Il cite Marvin Gaye ou Stevie Wonder.

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Il parle de leur reprise de Don't you worry about a thing de Stevie Wonder

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Il donne sa définition de la richesse: le bonheur, le contentement personnel.

Et de la pauvreté: on la voit tous les jours. C'est beaucoup de tristesses, beaucoup de gens sans âme qui font passer la guerre en premier avant les gens. La pauvreté du cœur aussi.

00:08:12
L'amour qui dure toujours c'est très dur. Les seules personnes qu'on peut aimer toujours ce sont les enfants. Une femme, on choisit de l'aimer, on doit travailler à ça.

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Le futur, ce sont les enfants. On doit penser aux autres, il est optimiste sur le futur car les gens combattent les injustices dans le monde. La génération est plus consciente de ce qui se passe.

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La musique lui a apporté beaucoup, le fait de pouvoir voyager, de voir le monde. La meilleure chose c'est la musique en soi, c'est comme une drogue dont il a besoin tous les jours.

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La situation des musiciens noirs en Angleterre s'améliore mais ce n'est pas encore idéal. Ils doivent payer pour leurs clips, ils n'ont pas encore ouvert les portes. Il faut encore beaucoup de travail. Il cite beaucoup d'exemples d'injustices, seules les beaux peuvent réussir

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3 vœux: apporter du bonheur à sa famille et une vie confortable, pouvoir jouer avec le groupe jusqu'à la fin de sa vie, et vivre un jour la fin du racisme partout dans le monde.

Savary, Thierry

Interview de Malou

Interview du chanteur de flamenco Malou par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Paléo festival en juillet 1992.

Malou explique qu'il est né à Madrid, puis a passé une partie de son enfance en France où il a appris le français. Il a maintenu la langue après son retour en Espagne. Il a décidé de voyager pour faire découvrir sa musique.

Ils ont toujours écouté du flamenco à la maison, son père aime beaucoup ça et l'a initié au flamenco. Son père l'a toujours encouragé. La première musique qu'il a entendue.

Mais il ne fait pas que ça, TS parle même de notes de rock. Il y a un univers plus personnalisé que le flamenco traditionnel dans son disque. Il a gardé les racines du flamenco avec des choses nouvelles, en y greffant de nouvelles sonorités. Il continue à faire du traditionnel sur scène, il part de ça pour faire monter son spectacle vers un style plus évolué. Il essaie d'être créatif et plus actuel.

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La musique c'est l'homme entier. Le flamenco ne peut pas être pur, c'est la personne qui le fait qui peut être pure. La pureté c'est celle qui se dégage en étant fidèle à son sentiment.

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TS parle de l'image du flamenco gitan. Malou n'a jamais été gitan même s'il les a fréquentés à Madrid. Il explique que le flamenco et les gitans ça ne va pas de pair, le flamenco ne vient pas des gitans. Leur folklore est autre. Le flamenco c'est la musique du centre au sud de l'Espagne. Paco de Lucía n'est pas gitant, et c'est lui qui a mis le flamenco au gout du jour.

00:06:18
TS parle du flamenco comme une musique sui reflète toutes les étapes de la vie. Malou explique que le flamenco en Espagne c'est comme le blues. On chante les joies et les peines, la naissance et la mort. C'est une façon de vivre, toute une histoire. C'est une musique très large, il y a 60 styles différents. On a d'abord chanté le flamenco, la guitare est arrivée après. Et en dernier la danse. Les jeunes sont venus coller d'autres instruments, des congas, des guitares électriques... et il fait partie de ces gens qui essaient de ne pas le faire mourir.

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Il chante surtout à l'amour, car il pense que c'est quelque chose qui se perd, que tout va trop vite, et on va tellement vite qu'on ne voit plus les belles choses. Il chante à l'amour au sens très large. Il parle de sa chanson "No partiré" qui parle d'une histoire entre deux insectes par exemple. Il y aussi une chanson contre le racisme. Quand il fait une critique il essaie de le faire de manière constructive. Le thème principal de ses chansons c'est l'amour expliqué à sa façon.

00:10:05
Pour TS le flamenco est une musique de scène, de fête. Malou explique qu'à la base ce n'est pas une musique pour être sur scène, mais pour être jouée en petits groupe, jamais en spectacles. A la base ce sont des chants qui se font uniquement en famille. C'est d'ailleurs risqué de faire du flamenco traditionnel dans un contexte comme Nyon. Mais il aime prendre des risques.

00:11:30
TS les gens ont besoin de revenir à des valeurs plus sures et traditionnelles? Malou pense qu'après un passage aux musiques synthétiques, on voit que les gens ont besoin d'un retour au traditionnel, à l'écologie. Il y a beaucoup de gens qui restent près de la terre.

00:12:50
Est-ce que le destin d'être chanteur? Il pense qu'en partie, mais qu'il y a fallu beaucoup travailler en prenant une métaphore de plante.
Il fait cette musique car il était très bien en chantant et moins à l'école, et le flamenco est tellement riche qu'on ne peut jamais tout savoir, qui est pleine de mystère.

00:14:00
Spiritualité?
C'est une recherche continue la musique, dans la manière de faire sonner les cordes vocales, un mélange de sentiments, une sorte de magie. En ce moment il y a une sorte de sympathie pour le flamenco, mais il existait avant et il restera après.

00:15:00
Définitions:
Richesse: elle se passe à l'intérieur, c'est la richesse humaine
Pauvreté: aussi à l'intérieur, être pauvre d'esprit la pire pauvreté.
Amour: élément principal pour mieux comprendre les autres et soi-même.
Terre: notre petit appart dont on est tous locataires

00:15:50
3 vœux: moins d'enfants qui pleurent, payer à ses parents un tour du monde pour qu'ils puissent connaitre le monde, que les gens s'aiment entre eux et qu'ils oublient les histoires de couleurs et de frontières.

Savary, Thierry

Interview d'Extreme

Interview du groupe de hard rock et funk metal Extreme par Thierry Savary.

Enregistrée probablement à l'occasion de leur passage au Paléo festival en juillet 1992.

TS: Vous êtes nés pour ce métier?
Il a toujours été attiré par la musique., depuis l'enfance il a toujours été entouré de musique.

TS: Est-ce que c'est un rêve d'enfant?
Depuis petit il a toujours aimé ça mais il n'en rêvait pas, mais en jouant c'est devenu un rêve.

TS: Votre rêve d'enfant correspond à la réalité?
Les bonnes choses oui,

00:01:00
TS: D'où vient votre inspiration, du rock, du funk, d'autres influences?
De tous les groupes qu'ils ont écoutés en grandissant, Led Zeppelin, Queen, Aerosmith, ça dépend si on fait du rock ou du funk.

TS: Qu'est-ce que le chant vous apporte par rapport à la basse?
C'est assez difficile, il faut séparer la mélodie, il faut apprendre à faire 2 choses en même temps.

00:02:25
TS: Il faut sacrifier beaucoup pour être musicien?
La vie privée c'est ce qu'il faut sacrifier le plus. La famille, les amis manquent, on n’a pas de maison car on habite toujours dans des hôtels.

00:03:00
TS: Le groupe est devenu une famille?
Oui vraiment, avec le reste de l'équipe. Ils sont restés les mêmes 4 qui jouaient dans des clubs à Boston. Ils sont unis depuis le début.

00:03:40
TS: La musique est votre priorité dans la vie?
Pas la seule, mais c'est la plus grande passion. La maison, la famille, les amis c'est une priorité plus grande.

00:04:18
TS: Je défini votre musique comme une musique agressive jouée de manière positive. Qu'en pensez-vous?
Les choses plus heavies sont plus agressives, mais leurs messages sont positifs. Gary l'auteur observe beaucoup et il a des choses à dire. Ils ne chantent pas que des chansons d'amour.

00:05
TS: Est-ce que c'est le rôle d'un groupe de passer des messages au public?
Ce n'est pas un devoir, mais les gens devraient être plus conscients Il ne faut pas donner aux jeunes des messages négatifs, il faut une sorte de conscience.

00:06:13
TS: La musique est devenue une façon de vivre pour vous?
Définitivement. La musique c'est la raison pour laquelle ils font ce qu'ils font. Il n’aurait jamais rêvé de voir tous ces endroits. Cela fait changer la manière de vivre

TS: Est-ce que le style de vie rock'n'roll existe toujours pour vous?
Il pense que ça a changé, c'était dans les années 60 et 70, les gens sont plus responsables maintenant. Le business est devenu une part importante de la musique et a changé la manière d'écrire des chansons.

00:07:50
TS: En vous écoutant j'ai parfois l'impression que vous êtes des guerriers et parfois des romantiques. Est-ce possible?
Oui c'est possible, il y a un peu de chacun des membres du groupe dans les textes, de ce qui les entoure aussi.

TS La musique c'est d'abord de l'émotion?
C'est pour ça que tout le monde peut avoir un lien avec la musique.

00:08:40
TS: Est-ce que les voyages vous ont appris beaucoup?
La plupart des choses ils les voient à travers les vitres du bus, ils n’ont pas le temps de s'arrêter, de voir les endroits à moins d'avoir un jour de pause.

TS: Définitions:
Richesse: ça peut être plusieurs choses. Un sentiment d'accomplissement. Avant on faisait de la bonne musique mais personne ne nous écoutait, maintenant on est riches dans le sens qu'on a eu un certain succès. Cela peut aussi être avoir de l'argent, en ce moment aux USA la situation économique est compliquée. Ça peut vouloir dire la nourriture.

Pauvreté: On a récemment joué à Rio et en Amérique du Sud. C'est une des régions les plus pauvres que j'ai vues. Le gouvernement contrôle les richesses. C'est étrange de ressentir que les gens ont moins de chance.

Amour toujours: Je ne pense pas que ça arrive encore, il y a beaucoup de divorces et de séparations. Le seul amour pour toujours c'est la famille, les parents.

La terre: C'est aussi triste de voir ce que les gens en ont fait durant les 100 dernières années. On a inventé la voiture, on brule des choses, on détruit cet endroit. C'est bien de voir qu'il y a des endroits encore vierges.

00:12:40
Il parle de jouer des chansons de manière acoustique, il pense que ce serait possible. Il trouve que c'est fun. En tournée c'est bien de faire un peu les choses différemment pour ne pas se lasser.

00:13:30
Il est très satisfait de son métier, il fait partie des rares gens qui ont du succès et de voir le groupe grandir et d'avoir un grand public et être connu c'est vraiment bien.

00:14:00
La scène c'est ce qu'ils ont le plus fait et ce qu'ils préfèrent.
TS: est-ce qu'il y a une notion de pouvoir?
Sur scène il faut avoir dans ta tête que tu possèdes la scène, que tu as de l'autorité :les gens qui chantent tes chansons te donnent un sentiment de pourvoir.
On est une personne différente sur scène qu'en privé. Sur scène on laisse sortir les démons, une facette de nous, on met toute notre énergie.

00:15:45
Ils ont eu plusieurs rencontres importantes. Premièrement se rencontrer entre membres du groupe. Il y a aussi les manager et les gens de la maison de disques.

00:16:20
Dès les débuts on veut toujours avoir du succès, mais pour y arriver il faut faire de petits pas donc la première étape c'est de trouver un label.
Les choses se sont faites naturellement. Pour faire les tournées, ils avaient tellement l'habitude de jouer ensemble que ce n'a pas été un problème. Pour les albums aussi.

00:18:00
3 vœux: Ce n’est pas facile. Pouvoir faire des tournées dans le monde dans des stades, avoir une longue carrière ensemble, être heureux dans sa vie privée car la musique c'est juste une partie de la vie.

Savary, Thierry

Interview de Khaled

Interview du chanteur de raï Khaled par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Leysin Rock festival en juillet 1992.

Khaled dit qu'il est né avec la musique. Personne n'est musicien dans sa famille. C'est un don.
Il a étudié le français à l'école.
Il parle de Renaud, de son attitude, de l'attitude des artistes parfois.
Il parle des autres artistes francophones, de Johnny, d'Adamo qu'il écoutait quand il était jeune. Etant enfant il avait envie du contact avec ces gens, et il ne comprend pas que les gens se moquent de lui quand il leur parle, ou les artistes qui refusent de faire des autographes.
Il parle des engagements de l'artiste, et du respect qu'il doit avoir.
Il y a partout des ânes.
00:07:40
Le respect c'est important. Il respect tout le monde car il n'était pas respecté.
Il parle aussi de l'influence de l'artiste.

Savary, Thierry

Interview de Francesco Baccini

Interview du chanteur italien Francesco Baccini par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Paléo Festival en juillet 1992. Une partie de l'interview est traduite en français par Daniela [?].

Francesco Baccini dit qu'il est né pour la musique car il ne sait rien faire d'autre. Il a commencé le piano à 9 ans, puis a fait 8 ans au conservatoire. Après il a arrêté d'écouter seulement de la musique classique et a commencé à écouter de tout et à écrire des chansons.

Il a d'autres passions comme le football comme tous les italiens. Il est supporter de Gênes. Il fait partie de la Nazionale Italiana Cantanti, une équipe de football de chanteurs avec par exemple Ramazzoti, Raf ou Carbone. Ils remplissent des stades en jouant au foot, alors que les gens ne viennent pas pour leurs concerts.
Il parle des deux équipes de Gênes. Il a écrit l'hymne pour le Genoa, donc la moitié de la ville l'aime et l'autre le déteste.

00:01:55
Il écrit des chansons avec beaucoup d'ironie. C'est bizarre pour les italiens car les autres chanteurs parlent toujours d'amour.
Il trouve qu'écrire une chanson d'amour c'est le plus difficile car elles existent depuis toujours. Quand il est amoureux et qu'il écrit une chanson d'amour, il la jette le plus souvent après 2 semaines. Mais dans chacun de ses albums, il y a toujours une chanson d'amour.

Il parle des italiens. Ils ne sont pas patriotes, ils parlent toujours mal de l'Italie. L'Italie est en train de se diviser entre régions.

00:04:00
Il vient de Gênes mais habite ailleurs. Il parle du fait que les italiens veulent diviser l'Italie et trouve que c'est triste. Les Italiens sont racistes entre eux, entre régions. Il y a beaucoup d'immigrés qui sont arrivés en Italie et ils sont mal reçus. C'est bizarre car le peuple italien est un peuple qui a beaucoup émigré.

00:05:40
Dans les années 70, les chanteurs étaient très politisés et très sérieux. Dans les années 80 c'était tellement politisé que les gens se sont distancés. La meilleure manière de dire des choses en musique c'est avec l'ironie. Il a écrit une chanson sur un politicien italien, Andreotti, et il a eu des problèmes. Il a été censuré jusqu'à ce qu'Andreotti lui écrive une lettre.

00:07:00
En Italie quand tu dis des choses tout haut, tu commences à avoir des problèmes, car le pouvoir est à la radio et la télévision. Il parle de son album "Nomi e Cognomi". Il est original car le titre de chaque chanson est un nom et prénom et ce sont des symboles. Il parle de sa chanson sur Maradona par exemple.
Il n'a demandé aucune permission avant de sortir cet album, et après il a eu beaucoup de problèmes.

Dans sa chanson sur Maradona, il le défend. Il joue au foot et dans sa vie privée il peut faire ce qu'il veut. Maradona a été pris comme un bouc émissaire, il paie pour les autres footballeurs qui font la même chose mais dont on ne parle pas. Il n'a plus de vie privée. Baccini juge le footballeur mais pas l'homme dans sa vie privée. Il a essayé de se mettre dans sa peau.
Maradona est hors classe, c'est quelqu'un qui fait du spectacle.

00:11:00
Il a gardé les pieds sur terre car il n'a jamais eu d'idole. A la fin les chanteurs sont des gens comme tout le monde, et le star system le fait rire. Il a fait ce métier car il voulait le faire, car cela lui plaisait. C'est un des chanceux qui a toujours pu faire ce qu'il voulait.
Les gens qui le connaissent savent que c'est quelqu'un de simple. Mais une fois que tu es à la TV, tout change. Il y a probablement beaucoup de jeunes filles qui viennent à ses concerts sans comprendre ce qu'il dit vraiment. Ce n'est pas grave, elles comprendront plus tard.

Les manifestations musicales en Italie sont rares et très liées à la TV. Il n'y a pas de festival comme le Paléo, car les gens ne s'intéressent plus à la musique. C'est extraordinaire pour lui de faire ce genre de manifestations.

00:14:00
Les années 80 ont effacé beaucoup de choses. Il n'y a plus de culture musicale continue. Il n'y a pas de tradition musicale, il y a uniquement la télévision et les spectacles. Si on va à la TV il faut chanter sa chanson connue sinon les gens changent de canal.
Il y avait une émission musicale, mais elle a été supprimée car il n'y avait pas d'audience.

Quelqu'un comme Paolo Conte qui est connu en France, il n'est presque pas connu en Italie. Il y un public mais petit. Et il y a des gens qui ne savent pas jouer qui deviennent des stars pour quelques mois.

Il parle du fait de jouer dans d'autres pays, il peut avoir du succès même si les gens ne comprennent pas ce qu'il dit.

00:18:15
3 vœux: avoir du succès en dehors de l'Italie, notamment en France qui a une tradition de chansonnier. Il aimerait aussi faire une chanson avec Bob Marley et Freddie Mercury mais c'est impossible.

Savary, Thierry

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