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Savary, Thierry
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Interview de Jad Wio

Interview du groupe de rock français Jad Wio par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Belluard festival, Fribourg, le 26 juin 1992.

Jad Wio (Denis Bortek et Christophe K-Bye à la base) parlent de leur nouvel album-concept et nouveau spectacle "Fleur de Métal".

Ils expliquent l'histoire de Fleur de Métal.
Les personnages écrits correspondent à chaque musicien.
Ils veulent faire un show cosmique, plus qu'un spectacle, tout un aménagement en fonction des titres. Le show dure 2h.

TS demande s'il y a un mode de vie derrière.
Jad Wio répond que non, mais il y a quand même une sensibilité au travers des événements, une sensibilité masculine moderne.
Au départ Jad Wio c'était un duo, ils ont voulu s'agrandir. Il n'y a pas de direction, si ce n'est l'ouverture du groupe, qui essaie à chaque fois de faire quelque chose de nouveau, un nouveau mode de création. Ils ont toujours eu une démarche singulière et autonome

00:03:15
Tout demande du temps. Jad Wio c'est une histoire sur plusieurs années, des gens qui essaient de vivre ensemble le mieux et de la façon la plus drôle possible, en s'éclatant avec des shows de grande qualité.

00:04:00
Les personnages restent en eux en dehors de la scène. Il y a beaucoup de rigolade et de dérision dans le groupe, beaucoup d'humour.

00:04:30
C'est un disque concept, mais on peut aussi bien l'écouter du début à la fin ou prendre les chansons indépendamment.

00:05:00
TS: Pourquoi l'espace?
C'est une projection, un rêve, ils se sont toujours imaginés un jour voyagé dans l'espace comme on prend l’avion. Un rêve d'enfants.
Une recherche du cosmique, un monde imaginaire mais en même temps dimensionnel car ils travaillent dessus depuis plusieurs mois, ils sont dedans, leur environnement au quotidien.

00:06:00
TS: Une sorte de new age, un idéal?
Oui car ce que recherche le new age c'est une nouvelle manière de penser. Peut-être dans la chanson mystère, ou le personnage se pose des questions. Mais ils ne pensent pas encore être à ce stade, ils sont encore rock'n'roll et voyou. C'est l'anticipation du rêve. Ils ne sont pas des "fashion victimes avec plein de synthés".
Ils adorent le studio mais sur scène c'est plus vivant, c'est de la vraie musique. Tout est arrangé en fonction de la scène.

00:07:50
La scène est plus importante?
Oui, ça dépasse le format audio, sur scène on est vivants.

00:08:10
Et dans le studio?
L'idée est arrivée en 1990, ils ont écrit plein de chansons dans ce thème-là. Il est complétement cosmique, chez lui aussi. C'est un trip à fond.
C'est plutôt bénéfique.

00:09:00
TS: On recherche un renouveau?
Oui, on arrive en fin de siècle, on se pose plein de questions, on cherche, on regarde ce qu'il y avait de bien dans les décennies précédentes. Ils essaient de mélanger tout ce qu'il y avait de bien.

00:09:35
3 vœux: se téléporter dès qu'il en a envie, vivre longtemps entourés des gens qu'il aime et qui l'aime. Le dernier est gros, c'est un double vœux!

Savary, Thierry

Interview de Ray Lema

Interview du musicien zaïrois Ray Lema par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Festival des Potes, à Fribourg, le 21.11.1992.

Ray Lema explique qu'il ne se voit pas faire un autre métier que celui de musicien.
Jusqu'à l'âge de 11 ans il ne pensait pas être musicien. Il est entré au séminaire pour être prêtre et il a commencé à jouer de l'orgue, et tout est venu naturellement. Il a compris ensuite qu'il était fait pour la musique.
Dans sa famille son choix de devenir musicien n'a pas été bien accepté, il les a déçus.

00:01:45
Au Zaïre, il y a n'y a pas tout à fait la même tradition de griots que dans d'autres régions, il y des griots mais ils peuvent chanter ce qu’ils veulent.

00:02:15
Il a une influence différente des autres musiciens zaïrois. Avec son passage au ballet nationale et en voyageant dans le pays il a découvert qu'il y a beaucoup d'influences différentes que la rumba zaïroise moderne. Lui a plutôt voulu découvrir ce qui se passe dans la musique plus traditionnelle, dans l'arrière-pays.
TS pense qu'il a un côté ethnologue.
Il pense qu'il a toujours des rencontres particulières, comme pour cet album avec les voix bulgares. Il se sent humaniste.

00:04:00
Les USA ont été une grande étape. C'est là-bas qu'il a appris le métier. En Afrique le rythme des musiciens est très relax, aux USA les gens bossent! Il a appris à travailler vraiment.

00:05:00
Il a une chanson religieuse sur chacun de ses albums. Il est croyant mais n'a pas de religion définie. Il croit en la musique. La musique c'est la conscience du monde. Les musiciens ont un mot à dire. La politique est en train de faire un constat d'échec et une autre forme plus naturelle doit prendre le relai, l'art en général.
Un musicien au Zaïre, en Afrique ne peut pas faire de l'art pour l'art, il doit dire quelque chose.

00:07:00
La musique passe par le corps. Mais on a trop tendance à placer l'art ailleurs, en dehors de la vie. En Afrique tout est prétexte à chanter et danser, dans la vie courante. On doit démystifier l'artiste. Il prend l'exemple de Mickael Jackson, qui est devenu trop une star, il a été "couillonné". Il faut ramener l'artiste au niveau des hommes, qu'il soit utile.

00:08:25
Ray Lema semble avoir été préservé de ce statut. Il est toujours accueilli comme autre chose qu'un musicien, on lui parle de problèmes humains, politiques et sociaux. Il préfère être utile à sa société que juste un artiste. Il a envie d'apporter un peu de bonheur, alléger le fardeau des gens.

00:09:30
Il a voyagé en Afrique mais le travail de recherche de sons il ne l'a fait qu'au Zaïre. Mais c'est plus compliqué de voyager, faire le tour de Zaïre c'est une expédition très dure. Il est content de l'avoir fait car il a constaté que le Zaïre a 200 ethnies et c'est comme un résumé de l'Afrique.

00:11:05
TS lui demande comment il conserve un équilibre.
RL: il bouge beaucoup et cela lui permet de conserver sa santé mentale. Il a une structure autour de lui qui le protège de certains individus malveillants, et il peut rencontrer que les gens qu'il a envie de rencontrer, les grands esprits.

00:12:00
Il parle de son disque réalisé avec l'ensemble des voix bulgares. C'est une première. Il est tombé amoureux des voix de ces femmes, et inversement. Ce sont des femmes extrêmement puissantes, ce sont de grandes musiciennes mais on n'en parle pas assez.

00:13:30
La suite?
On lui propose d'aller rencontrer des chœurs sud-africains, chinois,...
La musique c'est la liberté. En ce moment il n'a plus de contrat et se sent entièrement libre.

Savary, Thierry

Interview de Tony Joe White

Interview de Tony Joe White par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Montreux Jazz Festival en juillet 1992.

Tony Joe White parle du rapport entre le jazz et sa musique. Il y a un même réalisme entre le jazz et sa musique.

Il parle de ses origines de Louisiane, du Delta. Il parle de la Nouvelle Orléans, il y a deux mondes en Louisiane. Il joue plutôt du blues du Delta.

00:01:00
Il parle de son enfance, ses parents jouaient de la musique. Il voulait être joueur de baseball jusqu'à ce qu'il découvre la guitare et le blues à 16 ans. La musique est sa vie depuis.

La musique c'est une manière de vivre, tout ce qu'il compose est en rapport avec la vie.

00:02:00
Il parle de choisir une guitare. Il n'a que des vieilles guitares, les neuves lui semble être de gros blocs de bois. Pour choisir une guitare électrique il faut écouter comment elle sonne en acoustique.

00:03:00
Le blues est éternel. Les gens y reviennent car les gens ont besoin d'une musique vraie.
Il joue du swamp blues, il a développé ce style durant de nombreuses années. Pour y arriver dans la musique et avoir un style propre, il faut s'y dédier totalement.

00:04:30
Il parle du lien entre musique et spiritualité. Il compose beaucoup dans la nature car il y ressent des choses.

00:06:00
Il ne sait jamais de quoi il va parler quand il écrit une chanson. Il peut être inspiré par n'importe quoi, c'est la liberté.
Il parle du rôle du musicien, est-ce qu'il faut passer des messages. Il pense qu'il faut surtout dire ce que tu penses et ce que tu ressens.
Il faut être honnête, sincère.

00:07:10
Il parle d'une bonne chanson. Ce n'est pas une chanson qui est dans le top 10 ou sur MTV, mais une chanson qui te fait sentir bien.

00:07:30
Il parle du fait d'avoir écrit pour d'autres, comme Tina Turner, Johnny Hallyday ou Joe Dassin. Il n'a pas vraiment composé spécialement pour eux, ce sont des chansons qui existaient déjà sur des démos. Il a beaucoup aimé Joe Dassin, sa voix. Il a été très surpris par sa mort.

00:09:20
Il parle de la différence entre jouer dans une petite ou une grande salle. Il pense qu'il y a une petite différence, dans un petit club on partage la musique tandis que devant un grand public on ne voit pas tout le monde, seuls ceux qui sont devant. On n'est pas proches. Il préfère les petites salles.

00:10:20
Il n'y a pas de sentiment de pouvoir sur scène, c'est plutôt essayer de communiquer avec des gens qui aiment ta musique. Partager quelque chose. Au contraire il peut y avoir tellement de problèmes qu'il n'y a vraiment pas du tout de sentiment de pouvoir.

00:11:15
Définitions:
Richesse: un sourire chaleureux.
Pauvreté: des yeux tristes et blessés.
L'amour toujours: les yeux et le sourire ensemble.
Emotion: suer sur scène avec une guitare et devant un public.
Terre: quelque chose à protéger beaucoup plus.

Savary, Thierry

Interview de Galliano

Interview du groupe britannique d'acid jazz Galliano par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur passage au Montreux Jazz Festival en juillet 1992.

Ils parlent du lien entre leur musique et le jazz. Ils ont aussi d'autres influences comme le reggae, le funk, le rap ou le country western.

Ils parlent de la diffusion de leur musique. Il n'y a pas de différence entre une musique "black" ou une autre musique, il faut connaitre les bonnes personnes.

On ne peut pas donner une définition d'une bonne chanson. C'est quelque chose qui touche à l'émotion, La musique c'est l'émotion. Chaque jour on trouve un autre type d'émotion. Parfois c'est sérieux parfois plus drôle, tout dépend de l'ambiance. On ne peut pas séparer la musique de la vie, ce qu'on vit on l'apporte à la musique.

00:01:20
Définition:
La richesse: une bonne soupe jamaïcaine.
Mais une bonne soupe ne peut venir que d'un pays pauvre. Car il faut utiliser ce qu'on a et comme il n'y pas beaucoup c'est ce qui la rend riche.
La pauvreté: il faut demander aux gens qui vivent dans la pauvreté de donner leur définition. Le manque d'argent de représente pas la pauvreté, c'est le manque de nourriture. Si quelqu'un a faim et qu'il n'a pas la liberté de faire ce qu'il veut alors il est pauvre. C'est aux pays riches de les aider, en 1992, cela ne devrait plus exister.

00:03:20
Ils parlent des voyages. Ils aimeraient beaucoup voyager et aider les gens. Voyager apprend de nouvelles choses.

00:04:00
Ils parlent de la musique dans un pays pauvre, comme la Jamaïque. Les gens croient leurs musiciens et pas leurs politiciens. Les musiciens ne volent pas les gens

Savary, Thierry

Interview de Willy Deville

Interview de Willy Deville par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son nouvel album "Backstreets of Desire" en 1992.

Willy Deville pense qu'il est né pour être musicien. Quand il apprenait la guitare, tout venait très facilement. Il a toujours pensé qu'il était possible qu'il ait été musicien dans une ancienne vie. Il a pu jouer du blues, utiliser un bottleneck sur sa guitare avant de savoir jouer normalement.

00:01:00
Tout bon art c'est un reflet de l'émotion.
La musique n'a pas changé sa personnalité, mais certainement changé sa vie.

Il parle de l'amour dans ses chansons car il parle de sujets qu'il connait dans ses chansons.

Il parle de la part de spiritualité dans sa musique. Il pense que c'est vraiment un don.

00:02:40
Il explique qu'il a chanté dès son plus jeune âge, qu'il a toujours été naturel pour lui de faire de la musique.
Il parle du succès. Il a de la chance car c'est éphémère, et il est là depuis des années, même s'il n'est pas très riche, il a une belle vie, il a tout ce qu'il veut, deux voiture, des centaines de chaussures, il vit comme un roi. Au début, son label voulait qu'il enregistre un album par an, il a refusé et il pense que cela a influencé la qualité de sa musique.

00:05:00
Il parle de New York, il pense qu'il n'y a plus d'inspiration pour lui là-bas. Il est parti à la Nouvelle Orléans, et il y a 5 ans il a dû retourner à NY. Il est bien plus inspiré à la NO, il y a beaucoup de musiciens et c'est très stimulant.
Il continue de faire ce qu'il a toujours fait, il essaie de continuer dans son style mais de s'améliorer toujours plus. Il faut toujours essayer d'élargir ses horizons pour ne pas avoir l'impression de faire et dire toujours la même chose.

00:08:00
Son inspiration c'est la musique des racines, comme Billie Holiday, Edith Piaf, une musique qui n'a pas d'âge.
Il parle de Piaf, il a toujours aimé son sens du drame. La récitation et le style de musique française.

00:09:45
Il parle de sa tournée en Europe avec des musiciens de la Nouvelle Orléans, il a adoré cela. Il a beaucoup de chance d'avoir été accepté.

00:10:30
Il parle de rencontres marquantes, comme avec Doc Pomus, Jack Nitzsche, des sources d'inspiration.

00:11:20
Il parle d'écrire une chanson. Il ne pense pas que ce soit facile mais il aime ça. Il pense qu'il est avant tout un chanteur, même s'il est aussi compositeur et musicien. Il pourrait vivre dans écrire mais pas sans chanter.
Lorsqu'il est en studio, il sait ce qu'il veut faire, il faut un objectif car on peut perdre son objectivité en studio.

00:13:30
3 vœux: il aimerait voyager dans le temps, revenir 100 ans en arrière et avoir un jet pour pouvoir boire de l'absinthe avec Edgar Alla Poe puis aller à Paris avec Toulouse Lautrec. Il aimerait aussi revenir au temps de la crucifixion. Ou encore voyager dans le futur, 20 ans plus tard pour voir ce qu'il se passe car cela l'effraie.

Savary, Thierry

Interview de Mark O'Connor

Interview du violoniste américain Mark O'Connor par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Montreux Jazz festival en juillet 1992.

Mark O'Connor explique qu'il a commencé la musique petit, la guitare à 3 ans. Ses parents étaient professeurs de danse alors il a toujours baigné dans la musique.
Il jouait de la guitare mais il a vu du violon à la TV et avait envie de jouer du violon. Ses parents lui ont offert un à 11 ans et il est tombé amoureux depuis.
C'est un instrument difficile, la première année est très frustrante donc c'est plus facile d'apprendre enfant.

00:01:30
Il n'a jamais joué de violon classique, il en fait avec la guitare. Mais le violon il a tout de suite joué de la musique traditionnelle. Il a un style américain, influencé par le country, le jazz, le blues. Il a été musicien de session, notamment dans les studios d'enregistrement à Nashville.

00:02:20
Il ne joue plus dans les studios, il a décidé de se lancer en solo et de faire des tournées. Il aime les tournées. Il avait fait ce qu'il avait à faire en studio, il n'avait plus de but en studio.

00:03:35
Il aime beaucoup voyager maintenant. Plus jeune il n'aimait pas ça. Il est très inspiré musicalement, il s'amuse beaucoup, il se sent vraiment bien en tant que violoniste et en tournée.

00:04:30
Il parle de l'émotion et de la spiritualité dans la musique. Il a toujours ressenti quelque chose, il joue le mieux quand il n'est pas vraiment conscient de ce qu'il fait et que ses doigts bougent tous seuls sur le violon. Il pense que c'est car il est un musicien d'improvisation, il le fait tout le temps. Il ne prépare jamais à l'avance, c'est toujours une nouvelle expérience.

Savary, Thierry

Interview de George Duke

Interview du pianiste et chanteur américain George Duke par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Montreux Jazz festival en juillet 1992.

George Duke explique que l'église a joué un rôle norme dans son éducation musicale. C'est très important pour lui.

Le jazz est son style de prédilection, tout ce qu'il joue est toujours influencé par le jazz.

Il n'a pas d'activité préférée dans son métier, il aime tout. Il aime la production, il aime travailler avec de jeunes artistes qui ont quelque chose à dire. Mais s'il devait choisir il serait un musicien sans hésiter.

00:01:35
Il parle des contrats d'exclusivité de plus en plus courant avec le Japon. Il y a beaucoup d'argent là-bas

00:02:10
Dans le futur il aimerait produire d'autres styles, il a des projets mais ne peut pas encore en parler. Il va produire de grands artistes, des jeunes musiciens.

00:02:50
Il aimerait vraiment trouver un vrai chanteur de jazz classique. Il aimerait vraiment aller dans ce sens.
Il parle de Nathalie Cole qui prouve qu'il y a un public jazz classique.

00:03:45
Il n'est pas fan de Rap, mais il espère que les rappeurs vont durer. Il pense que la musique a subi un lavage, et que tout ce qui passe à la radio est trop doux, "smooth", alors il est content qu'il y ait des rappeurs.

00:04:50
Il parle de son album solo. Il a attendu longtemps car il voulait le faire d'une certaine manière. Il a fait un album jazzy ou il joue beaucoup de piano.

00:05:45
Il a pris plus de libertés avec son album qu'avec ceux des gens qu'il produit. Il voulait que le piano soit l'instrument principal.

00:06:15
Pour être un bon directeur artistique, c'est comme pour un producteur, il faut savoir écouter, lire, être un peu psychologue, etc. Tout le monde pense différemment, tout le monde a d'autres besoins il faut s'adapter.

Savary, Thierry

Interview de Philippe Lavil

Interview du chanteur français Philippe Lavil par Thierry Savary.

Philippe Lavil parle de ses origines martiniquaises. Il pense que le fait d'y être né n'est pas étranger à sa vocation dans la musique car il y en a toujours partout.
Enfant il écoutait beaucoup de musique, avec ses amis ils faisaient des percussions sur tout. Il était fasciné par les orchestres.

00:01:24
Il n'a pas eu d'éducation musicale, même si ses parents aimaient beaucoup la musique. Il n'a pas appris, il est complètement autodidacte. Il a appris l'harmonica seul à 9 ans puis la guitare vers 15 ans.

00:02:15
Être musicien le travaillait depuis longtemps. Il rappelle qu'aux Antilles il n'y avait pas de TV. Il a découvert les chanteurs à la TV en métropole et cela lui a donné envie de devenir chanteur.

Ses parents n'étaient pas très contents de ce choix. Ses parents ont vécu la guerre, ils avaient une notion de l'épargne importante. Puis avec le temps ils se sont aperçu que c'était une passion, et qu'il y avait aussi une part de travail, ce qui les a rassurés.

00:04:10
Il ne pense pas être différent car il a choisi d'être musicien. Il connait beaucoup de gens qui font de la musique par passion et qui joue très bien. C'est juste le fait de se dire un jour qu'on veut apprendre à jouer.

Il dit qu'il n'arrête pas de rêver, de voyages, de s'acheter un bateau. Il a failli s'acheter une Ferrari, il rêvait de faire des voyages avec cette voiture. Il pense que le rêve c'est très important, car on est toujours stressés, fatigués par la vie de tous les jours alors que quand on ferme les yeux on s'évade et on fait plein de choses. Le rêve c'est peut-être la dernière chose que l'on pourra faire un jour. On nous interdit tellement de choses. Le rêve c'est indispensable.

00:06:45
Son dernier album est rempli de rêve. Beaucoup d'autres le font. Il pense que c'est quelque chose qui est dans l'air, cette envie de quitter les réalités, partir dans l'univers de quelqu'un. Il parle de Berger, Marc Lavoine, etc. qui ont aussi fait ça.

00:07:40
Il y a beaucoup de gens qui chantent très bien, mais il faut développer une technique.
Le fait de chanter devant des gens c'est curieux. On oublie qu'on a mal par exemple. Les yeux des gens qui regardent. On apprend aussi beaucoup de choses sur l'être humain.

00:09:00
En tant que chanteur on est obligés de faire un peu attention à sa voix. Il faut avoir une vie saine.

00:09:40
Il parle de sa première apparition sur scène. C'était tragique. C'était sur une scène montée à la va-vite. Tout s'est mal passé.

00:10:55
Il vit maintenant en métropole. En Martinique la musique fait partie de la culture, on écoute de la musique beaucoup plus tard. En Europe les gens prennent moins le temps, il y a moins de facilité de vie. Après 45-50 ans les gens n'écoutent plus de musique.

00:12:00
La musique comme thérapie? Oui sans doute, mais à partir du moment où on met un disque et qu'on s'évade c'est bien. Mais il croit plus en la musique classique comme thérapie.

00:12:40
Il écoute tous styles de musique, de Sting à Stevie Wonder, de la chanson française et du classique. Il aime écouter les nouveaux groupes. Il trouve que c'est intéressant de voir comment ça évolue. Il aime la fraicheur, les prises de risques.

00:14:00
Il raconte une anecdote, il a rêvé de musique, mais l'expérience n'a pas été concluante.

00:15:00
Son nouvel album a pris 2 ans à se faire, de la composition à l'enregistrement.
Les bases ont été faites en 12 jours avec les musiciens. Mais au moment du studio à Paris il y a eu encore 2 mois. Il avait fait un travail de pré-production, puis des démos envoyées aux musiciens avant le studio. Donc le travail a déjà été fait avant, et il y a une sorte de processus de groupe live pour l'enregistrement, les musiciens discutaient entre eux de changements juste avant de jouer en studio. Ses musiciens sont pour beaucoup dans la composition de l'album. Il y a une idée de groupe.
Il travaille avec ses musiciens depuis longtemps.

00:19:15
C'est un album très optimiste, qui correspond à sa vision du monde. Il pense qu'il faut toujours positiver, qu'on retire toujours du bon dans les mauvaises expériences.
Faire un album ne se fait jamais simplement. Il y a des moments pénibles, il faut tout un travail de recherche. Mais une fois qu'on trouve la phrase qui sonne et qui touche c'est un vrai plaisir.

00:21:10
Il pense que si on fait de l'autobiographie c'est forcément sincère. Et alors c'est plus facile de convaincre les gens. Il y a donc une part d'autobiographie dans l'album, mais aussi des choses, des conversations qu'il a pu avoir avec des gens.

00:23:15
Il parle de duos qu'il a faits. Il trouve que c'est un bonheur. Il a écrit une chanson sur un coup de foudre, donc il pensait qu'il fallait le chanter en duo.

00:24:30
3 vœux: guérir le sida le plus vite possible, arrêter le paysage politique fait de mensonges et de tromperies, qu'il arrive à aimer ses enfants suffisamment longtemps pour qu'ils puissent devenir ce qu'ils sont.

Savary, Thierry

Interview de Arrested Development

Interview de deux membres du groupe de hip-hop américain Arrested Development par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur concert à Fri-Son, Fribourg, le 13.04.1993.

Arrested Development explique qu'ils sont comme une grande famille. Ils se respectent et s'apportent la force pour être mieux ensemble et se protègent les uns les autres.

Il a toujours rêvé d'être artiste, depuis ses 10 ans. Il chantait toujours devant les autres. Et Ras explique qu'il a toujours voulu être musicien car son père était pasteur, mais ne pensait pas être dans un groupe.
Ils sont plus qu'un groupe, en écoutant l'album on peut comprendre ce dont il est question.

00:01:00
Ils sont un peu surpris de leur succès en Europe malgré le fait que le public ne comprenne pas les paroles. Mais ils comprennent d'un autre côté car eux aiment le reggae mais ne comprennent pas toujours le dialecte utilisé. Ils aiment aussi la musique africaine.
La musique est universelle, même si on ne comprend pas le texte, on peut vivre intensément la musique.

00:01:50
Ils expliquent qu'ils parlent de la nature, car la nature est un élément important de la vie de tout le monde. Qu'on le sache ou non, on est tous dépendant de la nature pour vivre. La différence c'est qu'eux l’admettent.

00:02:30
Il faut revenir aux racines pour savoir d'où on vient.
L'Afrique c'est là d'où tout le monde vient. En tant qu'afro-américains encore plus car ils ont été arrachés à leur culture.

00:04:00
Ils sont très optimistes pour le futur, ils veulent de plus en plus de célébrations, de concerts. Ils vont continuer à aller de l'avant.

00:04:20
Il y a beaucoup de femmes dans le groupe, ce sont des femmes fortes. C'est très bien car ça permet de faire la balance, d'avoir d'autres perspectives.
Ils expliquent qu'ils ont leur identité propre, leurs propres produits.

00:05:50
Le groupe c'est plus que de la musique.

00:06:45
Définitions
Richesse: Quelque chose qu'on ne peut attendre que par l'âme. Il y a des pauvres qui ont l'âme la plus riche qui soit.
Pauvreté: un résultat direct de l'oppression qu'ils essaient de combattre
Humanité: Tout le monde, l'essence du monde, ce pourquoi on est ici, on est tous là pour les autres.
L'humanité ne peut pas faire un monde meilleur, Dieu le peut, et à travers lui l'homme mais il faut qu'il y ait un dieu qui les guide.

Il y a de la spiritualité dans la musique. La spiritualité c'est la base de toute chose. Ils parlent des rastas. Ils parlent des spiritualités de l'Afrique.

L'amour toujours: La seule chose c'est Dieu lui-même

00:10:00
Vœux: avoir un million de vœux.

Savary, Thierry

Interview de Inxs

Interview du batteur Jon Farriss, et du bassiste Garry Gary Beers du groupe de rock australien INXS par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de leur nouvel album "Full Moon, Dirty Hearts".

Jon explique qu'il a commencé la musique très jeune. Gary a commencé plus tard.
Les parents de Jon ont toujours beaucoup aimé la musique. Son père était un musicien frustré de ne pas avoir pu faire quelque chose dans la musique. Ila aussi des danseurs dans sa famille., il a toujours été interpelé par la musique des ballets. Le fait d'avoir une famille dans la musique peut aider, mais pas obligatoirement. Comme Gary, qui est brillant. Maintenant la famille c'est INXS.

INXS c'est une famille maintenant, ils se connaissent depuis l'école, ça fait 17 ans que le groupe existe.

00:01:55
Être toujours ensemble ce n'est pas si dur, nous avons des moments où ils jouent sur scène, et d'autres de temps libre. Le succès peut tuer un groupe , c'est dangereux. Ils ont trouvé l'équilibre entre le studio, la scène, les tournées.

00:03:00
Ils aiment beaucoup jouer ensemble. Ils aiment jouer sur des petites scènes car il y a plus d'interactions avec le public, la qualité est meilleure pour le son aussi.

Au début de leur carrière ils jouaient 7 jours sur 7 dans de petits clubs. Quand on décide de devenir professionnel cela coûte cher. Il faut faire des concerts pour payer ses factures. Ce n'était pas un choix mais une obligation de faire 9 concerts par semaine.
Ils avaient beaucoup de dettes à payer.

00:05:30
S’ils devaient faire autre chose, ce serait toujours dans le domaine de la musique. Ils sont tous de l'expérience en tant que producteurs. Le plus important c'est de trouver quelque chose que tu aimes faire.

00:07:30
Ils parlent de la musique en Australie. Il y a beaucoup de groupes de hard rock. Ils ont été influencés par d'autres groupes. Ils ont aussi eu de la chance avec les radios qui diffusaient de tout. Ils ont pu avoir de nombreuses influences.

00:09:00
C'est important après des mois de voyages de rentrer à la maison. On est plus facilement lassé par les voyages que la maison. L'Australie est un super endroit, un des plus beaux pays du monde.

00:10:00
Ils pensent être des musiciens d'instinct. Le batteur explique que déjà petit il tapait sur tout ce qu'il trouvait. Tous les membres du groupe sont des musiciens instinctifs.

00:11:15
L'instinct a aussi une part importante dans leur carrière. Ils ont toujours su que le groupe allait leur rapporter beaucoup de bonheur.

00:12:05
Gary explique que c'est presque un accident qu'il se soit retrouvé avec une basse.

00:12:45
Ils parlent de leur dernier album. Ils travaillent toujours de manière égale dans le processus de création et d'enregistrement. Chacun joue sa partie, puis ils travaillent le tout ensemble. Ils étaient coproducteurs pour la première fois, et ont pu être créatifs et faire ce qu'ils voulaient complétement.

00:14:25
Ils ont un autre album en route, qui devrait sortir l'année suivante. Ils jouent certaines de ces chansons en live, donc ils ne veulent pas faire de grandes salles.
Le public répond très positivement à ce nouvel album. Ils ont enregistré des chansons qui vont certainement devenir des classiques. Ils sont très fiers de cet album.

Savary, Thierry

Interview des Innocents_2

Interview du groupe de rock français Les Innocents par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de leur concert au Leysin Rock festival, le 11 juillet 1993.

Ils ont joué sous la pluie. Thierry Savary leur demande ce que ça fait. Ils répondent qu'ils plaignent les gens. C'est un sentiment de tristesse, pour les organisateurs et le public. Mais en même temps admiratifs du public qui profite.
Ils parlent du fait de jouer de jour. De manière générale, ils n'aiment pas trop voir toute la foule, c'est un peu perturbant. Si on capte l'attention d'une personne, c'est déstabilisant.

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Ils font encore pas mal de petits clubs. Comme c'était leur première tournée, le but était de faire des petites salles. Ils en ont fait tellement, que maintenant que c'est la période des festivals ils sont un peu perdus, ils pensent être plus adaptés pour les petites salles. Il faut qu’ils prennent plus de place sur scène, plus s'écarter. Mais en s'éloignant ils ont l'impression que c'est plus froid. Ils ne font pas une musique très scénique, donc ils aiment mieux jouer ensemble. Cela correspond à ce qu'ils font. En se faisant plaisir ils peuvent créer des émotions nouvelles et se rapprocher du public.

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Il y a plein de choses qu'ils ne contrôlent pas sur scène, ils sont obligés de rajouter des choses à cause de problèmes techniques ou autres. Sur le moment c'est drôle. C'est ce qui fait la scène, ce côté éphémère.
Maintenant ils maîtrisent leur spectacle, même s’ils ne sont jamais satisfaits. Ils n'ont même pas le même avis entre eux. Il faut relativiser, car ils ne sont jamais contents en sortant de scène ou de studio. Ils cherchent justement à s'améliorer

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Leur dernier album est sorti il y a un an. Ils ne sont pas surpris de son succès, du fait qu'on en parle encore. Ils pensent que c'est la loi du business. C'est long de faire passer un album. C'est la première fois qu'ils ont un planning long, de plus de trois mois. Comme l'album marche il faut voir plus loin, plus sérieux. Ils vont rentrer en studio dans un an pour le prochain album.

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Ce qu'il trouve rassurant c'est avant tout l'ambiance du groupe. Personne ne peut projeter la réaction du public.
La musique est un métier à haut risque.

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Les gens connaissent les paroles des chansons, c'est rare. Ils sont surpris du nombre. C'est très flatteur. Ils font des morceaux assez mélodiques, pop, c'est chantable.
Ils ont fait beaucoup de scène, c'est leur deuxième album, ils pensent fidéliser un peu leur public.

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Ils parlent du studio. A ce moment-là les chansons sont très jeunes, et les arrangements vocaux viennent plutôt comme arrangements scéniques. En studio ils privilégient une mélodie, les accords, un son qui leur plait. Sur scène les chansons évoluent.

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Pour le prochain album, ils ont travaillé chacun de leur côté, mais n'ont pas encore mis en commun, ni décider une ligne. Ce seront les chansons qui vont décider de l'album. Ils vont garder les guitares acoustiques, car c'est leur instrument privilégié et ils aiment ça. Mais il y aura peut-être autre chose. Ce ne sera certainement pas un album acoustique comme le deuxième.

Savary, Thierry

Interview de Big Daddy Kinsey

Interview du chanteur et guitariste de blues américain Big Daddy Kinsey par Thierry Savary.

Enregistrée probablement à l'occasion de son passage au Montreux Jazz festival en juillet 1993.

Il explique que devenir chanteur était un rêve d'enfant mais il voulait être chanteur de gospel pas de blues, car son père était pasteur.
L'église a eu une grande influence dans son éducation musicale jusqu'à ses 13 ans. Puis il a entendu le blues et il a eu envie de jouer du blues jusqu'à aujourd'hui

Le blues et le gospel ont la même signification, le même message. Le blues a permis à l'homme noir de sortir de son ignorance donc on l'a appelé la musique du diable. Mais le blues c'est la réalité.

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La musique c'est un mode de vie, pour les noirs. Et ça pourrait l'être pour tout le monde. Si tu as le blues, si tu le ressens, ce n'est pas important de savoir d'où tu viens.

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Le blues lui a permis de mener une bonne vie pour lui et sa famille, ses 3 fils. Ils sont aussi dans la musique et ils travaillent ensemble. C'est un super sentiment de jouer avec ses enfants, ils sont de très bons musiciens, Ils savent jouer bien de tout.

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Le reggae c'est le blues jamaïcain. La façon de s'exprimer est différente à cause de leur culture mais le feeling est le même.

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3 vœux: voir ses enfants avoir beaucoup de succès dans ce qu'ils font. Il aimerait que l'on se rappelle de lui, en tant que quelque qui a réussi et essayé de faire quelque chose, et avoir une vie longue et en bonne santé.

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Définitions:
L'amour toujours: en dehors de la famille il a toujours aimé et respecté la musique de McKinley Morganfield, car c'est lui qui lui a donné envie de faire de la musique, le premier qu'il a entendu jouer et chanter du blues en live.

La richesse: Il n'a jamais été très riche, mais il a une vie agréable maintenant et il se sent heureux. Il se sent riche d'avoir une belle famille, une maison, un peu d'argent et d'être heureux.

Savary, Thierry

Interview de Margareth Menezes

Interview de la chanteuse brésilienne Margareth Menezes par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Montreux Jazz festival en juillet 1993.

Quand elle était enfant, elle ne rêvait pas de faire de la musique, même si elle a grandi entourée de musique. Tout était très spontané. Elle a commencé la guitare à 15 ans, elle a aussi fait du théâtre de manière professionnelle.
En 1987, elle a commencé à jouer avec les Trios électriques. En 1988 elle a signé son premier contrat avec Polygram et sorti son premier album.
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Elle pense que tout le monde rêve de jouer à Montreux. Les répercussions sont grandes au Brésil mais aussi ailleurs. C'est un vrai temple de la musique ici.

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La musique du Brésil a été influencée directement par le feeling qui vient d'Afrique. La musique n'est jamais totalement pure au Brésil, on y retrouve toujours des racines afro-brésiliennes

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Elle a rencontré plusieurs personnes qui ont influencées sa carrière, la première fut Gilberto Gil pour qui elle a un grand respect. Il y aussi eu David Birne, parce que c'est un grand musicien, mais aussi parce qu'il partage les mêmes idéaux qu'elle.

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Il existe une certaine relation entre les musiciens brésiliens, une famille en fonction des diverses générations. Il y a la génération qui a ouvert les portes, puis celle plus rock en même temps que celle qui a remis la musique plus brésilienne au gout du jour. Tous ces musiciens ont eu une influence sur elle, sur sa musique. Elle vient juste après.

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Elle parle de sa reprise de la chanson Marmelada de Kassav, et de son rapport à la musique antillaise. Elle a travaillé avec David Rudder pour un film, et s'est rapprochée de la musique latine. Elle a découvert la chanson de Kassav à travers une reprise d'un artiste brésilien

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Pour elle, la musique c'c'est tout. C'est un élément que Dieu a apporté aux gens pour faciliter leurs relations.
La musique permet de communiquer même avec des gens qui ne parlent pas ta langue. Elle par exemple travaillé 6 mois avec David Birne alors qu'elle ne parle pas anglais.

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3 vœux: que l'humanité se retrouve en paix, que l'on puisse cultiver l'harmonie entre tout le monde. Elle parle de vivre ensemble, de la pollution.

Savary, Thierry

Interview de Paolo Conte

Interview du chanteur italien Paolo Conte par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion d'une conférence de presse lors de son passage au Montreux Jazz festival en juillet 1993.

Paolo Conte parle de ses débuts, il était avocat et faisait de la musique et composait pour d'autres. Il y a quelques années "l'art a gagné sur l'autre métier". Il fait un peu de trombone, mais aussi du piano pour la composition.

Il s'est intéressé à toute l'histoire du jazz. Ce qu'il préfère ce sont les jazzmen des années 20, car ils ont un côté révolutionnaire. Cela est aussi valable pour les arts en général.

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Il parle de la fusion entre le jazz et le hiphop. Il pense que le jazz est fait pour la fusion.

Les villes qui le font rêver sont Asti, Rome et Paris., Il pense que Rome est la plus belle ville du monde, et que Paris a un certain mystère.

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Il n'est pas autobiographe, il est plus spectateur dans ce qu'il raconte dans ses chansons. Le protagoniste de ses textes c'est l'homme de l'après-guerre, un homme qui avait besoin de se refaire, refaire une façon de vivre et de rêver.
Quand il était enfant il a pu observer ces gens.

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Il trouve que c'est trop facile de faire pleurer les gens, il espère plutôt les faire rire. Il dit que derrière chaque comique il y a un tragique.
Il fait beaucoup de tournée cette année, en Europe. Quand il commence une tournée il ne sait pas quand il termine. Il a un très bon rapport avec son manager.
Il aime beaucoup ses musiciens, il est fier d'eux.

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Il n'a pas de stratégie pour être à la page. Il a commencé sa carrière à un certain âge, donc il pense que son style est fixé, même s'il peut y avoir des petits changements d'un album à l'autre.

Il parle de son rapport avec Zucchero. C'est difficile de travailler l'italien en musique, C'est une belle langue mais qui ne colle pas au rythme. Zucchero vient du rock et lui du jazz, ils ont quand même le même problème avec la langue. Il faut travailler avec des mots qui disent ce qu'il veut mais qui soient un peu élastiques. Il faut jouer avec les silences, les pauses.

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Le métier d'avocat lui manque un peu, au point de vue technique, mais pas de l'ambiance. Il aimait beaucoup ce métier.
Il n'a presque jamais fait du droit pénal, mais du droit des affaires

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Il défend l'Italie et ses Institutions, même si c'est compliqué de "faire le mariage entre un saint très ancien et un état encore jeune".

Le plus important qu'il ait appris c'est d'aimer tout dans l'art, sans pour autant copier.

Savary, Thierry

Interview d'Erick Bamy

Interview du chanteur français Erick Bamy, choriste de Johnny Halliday, par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album éponyme.

Erick Bamy parle du fait de voyager, il retire beaucoup d'inspiration de ses voyages. Les tournées créent beaucoup de fatigue, mais une fatigue qui rend heureux. Voyager c'est avant tout les rencontres, les gens qu'on rencontre. Avec le métier d'artiste ils ont la chance que les gens viennent facilement leur parler. Le fait de voyager créer l'inspiration.
L'art et la musique en particulier n'a pas de frontière. C'est une des rares choses que tous les hommes ont en commun.

00:02:00
Il parle de la dimension spirituelle de la musique. Ses inspirations c'est beaucoup la musique black américaine, mais qui sort du gospel donc du religieux, et avant cela il y avait la musique des esclaves, qui cherchaient dans le mystique un réconfort.

00:02:45 - 00:06:35 : [Musique]

Il parle de sa manière de concilier son travail personnel et son travail avec Johnny Halliday. Il trouve formidable car tout cela c'est de la musique. Il trouve que c'est passionnant car il y a beaucoup de préparation en amont. Il parle de Johnny, il est exigeant, mais on peut tout faire avec lui. Voir le visage du public à la fin c'est une vraie récompense.
Il parle de son album, qui est aussi du travail mais il pense que le tout se mélange.

00:08:30 - 00:11:23 : [Musique]

Thierry Savary conclue l'interview en revenant sur l'actualité d'Erick Bamy.

Savary, Thierry

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