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Savary, Thierry
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Interview de Martika

Interview de Martika, chanteuse, par Thierry Savary.

Elle parle de ses débuts très jeune, du fait qu'elle a toujours voulu être une artiste. De son amour de la musique, du fait qu'elle a toujours baigné dedans. Elle a toujours su qu'elle allait devenir chanteuse.

00:01:13
Elle est originaire de Cuba mais n'y est jamais allée. De la situation là-bas.

00:02:00
Elle aborde sa rencontre et sa collaboration avec Célia Cruz, c'était un de ses rêves.
Elle parle de son nouvel album, de tout le travail accompli depuis le précédent.
Elle parle de Prince, de sa relation et de sa collaboration avec lui. De l'album réalisé ensemble. Prince est un génie

00:04:04
Elle parle de la couverture de l'album, et de relation entre la musique et la peinture.

00:05:00
Elle s'implique dans les différentes étapes de la création de son disque, et aime beaucoup la production.

00:05:45
L'interview aborde les différents types de musique, la faculté de pouvoir jouer ces types. Du jazz, du latino.

00:06:20
Ce qu'elle préfère dans ce métier c'est pouvoir être ensemble, sur scène ou en studio.
Parle du fait qu'elle a beaucoup de chance de n'avoir jamais travaillé et qu'elle a pu trouver un équilibre

00:07:30
Elle a fait un break après le premier album car elle en avait besoin.
Parle des voyages, que c'est l'un des meilleurs moyens d'apprendre grâce aux rencontres. Aux Usa il y a beaucoup de ségrégation, c'est un problème

00:09:00
Elle parle de ses souhaits pour l'avenir
Elle donne ses 3 vœux

00:10:00
Parle du métier de musicien et de ce qu'on peut ressentir sur scène.

Savary, Thierry

Interview de Jean-Jacques Goldman

Interview de Jean-Jacques Goldman par Thierry Savary et un autre journaliste.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de l'album du trio Fredericks Goldman Jones.

Ils parlent du trio Fredericks Goldman Jones.
Le fait d'être 3 enlève un peu de pression et dilue les responsabilités.

Aime le mélange des voix, a déjà fait des duos.

Goldman qui compose tous les morceaux. Mais sur scène, Carole qui prend le plus de place. Dans les arrangements, Michael a beaucoup de place. Ils ont tous une vraie importance dans le groupe.
Deux guitaristes avec des styles différents, arrivent bien à collaborer.
Trio basé plus sur un respect professionnel que sur l'amitié. Des gens qui le fascinent sur le plan technique.

00:05:10
Rapports difficiles avec la presse. Goldman n'a jamais été très sensible aux articles de presse, ni élogieux ni assassins, car les critiques de la chanson ne sont pas des spécialistes. Il sait qu'il parle aux gens, il reçoit des courriers de son public et c'est plus important.

00:07:30
N'a jamais rêvé d'être artiste chanteur. Il a toujours aimé la musique mais ne s'est jamais imaginé sur scène.

00:08:20
N'a pas de fans hystériques, rien d'excessif. Plus un attachement aux chansons et à ce qu'il dit plutôt.

00:09:10
Dernier album semble un peu désenchanté. Il n'a jamais été un modèle de gaieté. "c'est l'album d'un type qui a 40 ans". Remarque que l'album est au passé, alors qu'à ses débuts parlaient plus au futur. Parle beaucoup d'amour dans cet album alors que ce n'est pas habituel pour lui. Album un peu plus introspectif.

00:11:15
Les choses qu'il ne faut pas faire quand on est musicien. Premièrement faire des choses pour connaître le succès. Changer de style musical ou de look, ça ne marche jamais, on perd son identité. Il ne faut pas calculer, il faut rester soit même et prendre du plaisir.

00:12:15
Evénements marquant cette année: fin de l'utopie communiste, chute du mur. Il vient d’une famille communiste, les idéaux humanistes de son père ont beaucoup marqué sa vie. Fin de cette utopie, mais qu'est-ce qui va remplacer cet espoir? L'année de cet événement colossal. Pour la suite ça pose les questions des nationalismes, mais ça existe déjà notamment en Angleterre. Il faut espérer q

00:14:30
Parle de la chanson Nuit. Quand compose un album, il y a une dizaine de chansons qu'on ne va pas conserver et soudain il y a une chanson qui se démarque. C'est le cas de Nuit, chanson qui ouvre le concert et avec laquelle il se passe toujours quelque chose de particulier.

Savary, Thierry

Interview de Tanita Tikaram

Interview de la chanteuse britannique Tanita Tikaram par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son nouvel album, en mars 1992.

Tanita Tikaram parle de ses débuts, de ses influences. Sa mère chantait beaucoup, il y avait un mystère autour de la carrière de sa mère avant son mariage. La musique était quelque chose de spécial. Son père écoutait du reggae.

00:01:33
Elle n'a jamais rêvée de devenir une musicienne professionnelle. Ses frères et elles faisaient semblant d'être des pop stars parfois mais aussi des acteurs par exemple.
A ses débuts elle a été remarquée dans un club de Londres qui avait une pièce acoustique et une soirée open mic. Il y avait peu de mondes mais il y avait un producteur dans la salle.

00:03:15
La musique c''est une question de chance. Elle était très jeune, et elle a toujours travaillé. Elle n'a pas vraiment réalisé car elle n'avait pas de point de comparaison. Elle pense avoir peut-être raté l'expérience de l'université du fait de son succès rapide.

00:04:30
Lorsqu’elle a produit son premier album, on l'a surtout soutenue, essayé de créer un environnement de travail agréable. Les gens ne lui ont pas dicté quoi faire, c'est quelqu’un qui aime bien écouter les idées des autres et en prendre le meilleur.

05:55
Sa première expérience en studio d'enregistrement pour une démo était dans un studio 8 pistes, très bizarre. Le deuxième studio était un 24 pistes, très différents, très pro.

07:21
C'est un métier très dur. Le pire c'est quand tu sens que ta voix ne va pas tenir. On se sent vraiment mal, c'est très fragile. Avant elle fumait, ça lui arrivait souvent.

00:09:03
Elle a produit son nouvel album. Elle dû être la personne qui met toutes les idées ensemble. Les gens écoutent plus quand on est le producteur. A ses débuts, son manager lui avait dit qu'un jour elle aimerait être son propre producteur, elle n'y croyait pas. Ça l'a rendue curieuse à propos d'autres choses.

00:10:20
Quand elle écrit, elle le fait de manière très intense. Elle a écrit l'album en 2 mois. Elle écrit simplement, elle a toujours fait ça.

00:11:12
Malgré le titre de son album, elle ne se sent pas très seule. C'est plus un clin d'œil au livre.

00:11:57
Elle a travaillé avec des musiciens qu'elle admire, C'est une certaine fraicheur par rapport à ce qui est habituel. Très agréable de travailler avec eux.

13:00
La scène c'est une part importante du métier. C'est un moteur d'être face à des gens. C'est difficile de devoir gagner une audience, de les émouvoir. Aux USA elle a du faire cette expérience

00:13:50
Cet album est spécial pour elle. Elle en est très fière. Il est différent, les voix sont différentes et tout fonctionne sur cet album. Même si elle aime les autres albums.

00:14:40
Elle a écrit tous les textes et les paroles de cet album. Elle reprend parfois en live des chansons des autres mais elle n'a jamais eu l0idée de les reprendre sur le disque.

00:15:38
C'est très dur de faire une reprise correctement. Elle a très peur de ça, il faut vraiment en faire sa propre chanson.

00:16:05
Elle adore être en tournée, voyager. Elle a un rituel. Elle se sent comme possédée en tournée. Au retour c'est comme si rien n'avait de sens, tout semble fade. En tournée on est très proche du public.

00:17:25
Elle peut s'inspirer

Savary, Thierry

Interview de Ten Sharp

Interview de Niels et Marcel du groupe de new wave néerlandais Ten Sharp par Thierry Savary et Anne Baecher.

Niels et Marcel de Ten Sharp parlent de leurs débuts, du fait qu'ils ont étaient un groupe live et ont eu des difficultés pour combiner le son live avec l'enregistrement studio. Il n'y a pas de leader dans le groupe, chacun fait quelque chose d'important.
Ils sont contents de l'album qu'ils viennent de sortir, ils sont fiers. On est toujours content de la dernière chose que l'on vient d'accomplir dans la vie.

00:02:00
Ils pensent conserver leur style pour l'avenir, parce que c'est la musique qu'ils aiment. Ils ne pensaient pas que d'autres gens allaient aimer leur musique, car les gouts sont propres à chacun. Mais on leur a donné leur chance, ils ont été prudents car ils avaient eu des échecs avant.

00:03:45
Ton, le bassiste du groupe reste dans l'ombre. Il est inclus dans la musique et écrit les paroles, mais on ne le voit pas à la TV.

00:05:00
Ton écrit les paroles. Mais le processus de composition commence par la musique. Ils composent la mélodie et à partir de là il y a une ambiance, des mots qui apparaissent et ils composent les textes à partir de ça. Ils se comprennent très bien car ils sont très amis, n'ont pas besoin de parler beaucoup.

00:06:20
Leurs textes parlent surtout d'amour. Ils essaient d'écrire des chansons personnelles, ils aiment parler des petites choses, des choses qui arrivent. Les petites choses de la vie sont importantes.

00:07:40
Les voix ont beaucoup d'importance dans cet album. Si une chanson est bonne on peut y mettre les arrangements que l'on veut. Si une chanson est bien avec juste voix et guitare on peut y rajouter ce qu'on veut.

00:08:30
Ils parlent de la chanson "Closing hour", dans laquelle il y a un mélange de rythmes et de sons, chanson très particulière.
Chaque chanson nécessite son propre arrangement. Ca a à voir avec les sentiments, ici c'est l'ambiance quand le bar ferme et que tout le monde rentre.

00:09:50
Certaines chansons sonnent très symphoniques. Ils n'ont pas d'éducation classique musicale, mais c'est des préférences.

00:10:10
Il y a beaucoup d'instruments dans leur musique, alors qu'ils ne sont que deux sur scène. Les maisons de disques avaient peur que ça ne marche pas. Ils ont décidé que c'était ce qu'ils voulaient faire. Ils ne voulaient pas de hit, juste faire un album. Le public sait qu'à la TV il y a beaucoup de playback, donc

00:11:25
Avant la sortie de l'album, ils ne pensaient pas que le public serait si diversifié. Ils pensaient plutôt que ce serait pour un public de musicien, pas pour le grand public. Mais en réalité ils touchent le grand public, y compris les enfants.

00:13:00
Il y a toujours une tentation de faire des tubes, mais au final c'est une perte de temps. Il faut suivre sa passion et faire les choses avec le cœur c'est la clé du succès.

00:13:45
Pour le futur, ils aimeraient écrire d'autres chansons et faire un autre album, et garder le plaisir de faire ce qu'ils font.

00:14:00
Ils ont de nouvelles chansons mais ils font beaucoup de promotion et de tournées, c'est dur de trouver du temps pour aller en studio, c'est dur d'enregistrer.

00:14:40
Le succès amène un nouveau rythme de vie. Ils ont encore de l'inspiration, car ils s'inspirent de petites choses. Quand on se sent bien on peut faire n'importe quoi, l'inspiration est toujours là.

00:16:00
Ils composent toujours sur un vrai piano. Sur un keyboard c'est trop troublant tous les sons possibles. C'est un mauvais début. Sur un piano on voit tout de suite si le son est bon et intéressant.

00:17:15
Ils étendent souvent qu'ils devraient faire de la musique de film. Ils pensent que c'est un compliment car ça veut dire que leur musique touche l'imagination des gens. Ce n'est pas prévu pour le moment, peut-être dans le futur.

00:18:00
Ce qu'ils aiment le moins: Les gens qui prennent des photos et qu'il faut sourire et quand on leur pose des questions sur la vie privée.

Savary, Thierry

Interview de Diego Modena et Jean-Philippe Audin - Song of Ocarina

Interview de Diego Modena et Jean-Philippe Audin, interprète de la chanson "Song of Ocarina" par Thierry Savary.

Diego Modena, argentin, et joueur de flûtes, surtout anciennes.
Jean-Philippe Audin est violoncelliste, il joue surtout du classique mais fait de plus en plus de variété.

Ils se sont rencontrés de manière particulière. Ils travaillaient tous les deux en studio pour un pianiste. Diego est arrivé avec toutes sortes de flûtes. Le propriétaire du studio, Paul de Senneville, a été séduit par ses instruments et la manière de jouer. Il a proposé de faire un essai entre Diego et Jean-Philippe qui a aussi été séduit par l'ocarina. Ils ont beaucoup aimé et ont décidé de faire quelque chose. Paul de Senneville a composé les musiques pour l'album "Song of Ocarina".

00:02:30
Ils aimeraient continuer de travailler ensemble, dans le même esprit. Faire quelque chose d'original, même si cela semblait insensé. Diego a travaillé toute sa vie pour des créations particulières, il ne pensait pas qu'il était possible pour lui de s'adresser aussi directement au public.

00:04:16
Ils travaillent beaucoup sur des rythmiques type reggae avec des instruments pas usuels. Le plus compliqué c'est d'en avoir l'idée. Tout l'album fonctionne sous forme de dialogue, c'est important que chacun conserve son identité. Ce qui est surprenant c'est le mariage des instruments et des rythmes plus contemporains. Leur musique parle aux gens, elle évoque quelque chose aux gens, car les deux instruments apparaissent comme des voix. Il y a beaucoup de travail derrière les mélodies, pour arriver à ce que le compositeur voulait exprimer. Il y a des gens qui croient vraiment qu'ils chantent.

00:07:25
L'album peut aussi être comparé à un livre d'images qui permet de s'évader. Les sons sont rassurants car on les connait mais ils permettent aussi de voyager.

00:08:00
Ils n'ont pas du tout calculé, c'est vraiment une histoire d'une rencontre ou la magie a opéré.
Ils n'avaient pas imaginé que les gens prendraient les instruments pour des voix. Quand on fait une chanson on fait quelque chose de très précis, faire quelque chose de manière convaincante.

00:10:00
Ils ont fait des études de musique, et ce qui peut freiner la rencontre avec d'autres cultures. Ce chemin académique rend le chemin de la création plus difficile. Les artistes qui étonnent sont ceux qui ont pu voir des choses qui n'existaient pas. Il faut se méfier, étudier ce n'est pas si important que l'on croit, il ne faut pas de venir fanatique de l'école car dans la réalité c'est plus complexe. Le problème des études, c'est qu'elles sont faites pour alphabétiser tout le monde. Mais le son il faut déjà l'avoir en tête. Une fois qu'on a trouvé son son, il faut le garder et aller plus loin. Les études amènent de la confusion. Faire de la musique c'est plutôt instinctif.

00:13:45
Ils viennent de rentrer dans l'expérience, c'est très récent et très explosif. Ils sont encore aux débuts.

00:14:35
Les gens de la musique ont bien reçu l'album en général. Il y a des clivages entre certains styles mais il y a toujours ça. Les musiciens jouent toujours en premier pour le public. Ils ne sont pas d'accord avec cette façon de diviser la musique.

00:16:20
Le violoncelle est très ancien, il date d'avant "Strad."Il est assez rustique, on voit qu'il a été travaillé au couteau, que sa forme est très simple. Il a des sonorités particulières.

00:17:40
L'ocarina est aussi un instrument très ancien, on a retrouvé des traces déjà 3000 ans av. J.-C. Diego a beaucoup d'ocarina, mais il y en a une avec laquelle il joue plus souvent. C'est son frère qui a trouvé un artisan à Londres et il a acheté un ocarina, et le luthier lui a donné la sienne car Diego jouait avec son idole. Il ne sait pas si le luthier connait sa musique, il n'a aucun moyen de le retrouver.

00:19:50
Leur histoire est un peu magique. Ils ont eu beaucoup de chance.

00:20:45
Diego voyage avec beaucoup d'instruments. Il a voyagé dans beaucoup de pays, là où ils fabriquent beaucoup de flûtes, dans les anciennes cultures. Il faut aller là-bas, aller à leur rencontre mais c'est compliqué et ça prend du temps.

00:22:15
La flûte a un aspect mystique aussi, il y a des flûtes pour chaque saison, pour des rituels, pour certains types de personnes.

00:23:50
Le violoncelle aussi est assez mystique. Les instruments à cordes ont été très longtemps interdits dans les églises, perçus comme l’instrument du diable. Ils ont été conçus à une époque où on faisait très attention aux nombres magiques avec des secrets qui se transmettaient de bouche à oreilles et qu'on a perdus aujourd'hui.
Les instruments vieillissent très bien mais il y a un énorme travail de restauration. C'est un instrument complétement vivant.

00:27:40
Ils ne se produisent pas encore sur scène, mais ils y pensent. Il y a tout un travail à faire, une scénographie, et ils ne sont pas vraiment formés. Ils le feront mais cela prend du temps.

00:28:25
Diego se produit aussi avec d'autres groupes, il joue aussi de la musique contemporaine surtout avec la flûte traversière. Il a aussi un groupe qui s'appelle "Maïs", ce sont des interprètes.
Jean-Philippe essaie aussi de faire des choses très différentes. Il joue à l'opéra, il dirige un orchestre pour un enregistrement.

00:30:45
Un vœu: Que les gens continuent à aimer leur musique, qu'ils restent fidèle, qu'ils viennent vers eux car pour l'instant c'est un peu froid.

Savary, Thierry

Interview de Manu Dibango

Interview de Manu Dibango par Thierry Savary.

Est arrivé en France en mars 1949, il avait 15 ans, ses parents l'avaient envoyé faire des études, et devait aller vivre chez son correspondant. Est arrivé à Marseille après 3 semaines de bateau. Il a dû attendre son correspondant depuis 4h du matin jusqu'à 11h. Très dur même si tout s'est bien passé après.
C'était bizarre pour lui de voir tous ces blancs. Venant d'Afrique il pensait que le paradis c'était la France car ce qu'on lui avait appris.
Maintenant a pu beaucoup voyager, il se sent bienvenu partout où on l'invite, car il a son public.

L'intérêt pour le jazz est venu naturellement, et aussi car il chantait au temple, et même si on ne l’appelait pas comme ça il chantait du jazz, qui vient de la douleur du corps.

Il a habité à Paris, même si dit que c'est la capitale de la musique africaine n'est pas si rependue, il faut savoir où se trouve. Il y a eu la quantité, mais maintenant on attend la qualité.
Il parle des nouveaux arrivants de la musique africaine et du rap qui se développe. Il trouve intéressant car parle des problèmes de la banlieue, des enfants des immigrés qui ont un code commun et qui va faire un produit différent de la première génération.

Angélique Kidjo, autres jeunes, Little MC, ont travaillé avec les deux même si font pas la même chose. Comment se fait la collaboration. Les gens qui parlent entre eux, les musiciens, les impresarios...
Il a fait une école un peu, et normal que les élèves partent ensuite ailleurs.
C'est un don de pressentir que qqn a quelque chose. Il y a beaucoup de musiciens qui sont passés chez lui.
Soul Macusa, premier succès. Beaucoup changé pour lui et pour beaucoup de monde, rencontre entre les africains et les européens. Premier morceau détonateur de qqch qui était là mais que les gens ne savaient pas car on avait assimilé l’Afrique à une musique folklorique.

Ne joue pas autant qu'il voudrait en Afrique car cela coute trop cher, et l’Afrique n’a pas besoin de ça. Mieux d'aller jouer pour des causes.
N’aime pas jouer pour les causes car cela veut dire qu'il y a un besoin, mais il y va car il y a besoin

Saxophone est un langage, c'est extraordinaire quand les gens reconnaissent que quelques notes c'est de soi. Trouver sa voix que les gens comprennent c'est toute une vie. Problème pour un artiste c'est ça, de faire entendre sa voix, instrument comme instrument d'une pensée, véhicule de pensée et d'images, de couleurs.

Histoire dans la musique, parle plutôt de la vie quotidienne, images qu'il essaie de faire passer.

Racisme à l'envers dans la musique, les gens qui disent que les blancs ne peuvent pas jouer de la musique dite noire comme du jazz ou du blues car ressentent pas.
Les blancs avec un sentiment de culpabilité qui disent ça.

En France collabore avec beaucoup de chanteurs d'expression française. La Rochelle a fait la fête à Manu. Les vrais artistes se reconnaissent. Le seul problème d'un artiste c’est d'être au service de la musique. On ne prend pas un musicien dans son groupe pour sa couleur mais parce qu'il est bon.
L'être humain aime bien classer les choses.

Cameroun son pays, n’a pas gagnée la coupe d'Afrique, n'est pas triste. Cameroun a amené beaucoup de médias en Afrique et ça a servi.
De plus en plus de footballeurs africains dans les clubs de foot français.

La scène représente l'une des expressions les plus fascinant et les plus difficile pour un artiste. Si enregistre un album en direct fait peur, met une grosse pression. Il faut être le plus sincère possible. Même s’il y a le mixage en studio après.

30 ans de carrière, probablement une soixantaine d'album. Dur de faire des choix, les membres du groupe qui donne des idées, les gens ne reçoivent pas tous les morceaux pareils. Il faut se faire une liste de 12 morceaux, pour qu'il y ait une progression dans le concert. Exercice très dur.

A travaillé avec beaucoup de monde, entre autres Bill Laswell, il a pu voir comment travaille, ses idées pour quelques albums. Univers très froid, mais ne lui plait pas plus que ça.

Rêves: évidemment , tout le monde rêve, à des choses qu'il va faire, des musiques, par qui sera jouée, comment combiner. Peut rêver même si on a du succès.

Savary, Thierry

Interview de Barry White

Interview du chanteur Barry White par Thierry Savary.

Barry White explique qu'il a reçu tellement de prix qu'il y en a partout chez lui et sa famille.

Il a choisi la musique comme moyen de communication car c'est l'un des meilleurs moyens sur terre, qui conserve un certain mystère.
Il a commencé à chanter encouragé par son parrain alors qu'il était auteur compositeur.

Il pense que pour rester honnête dans le business il faut dire ce que l'on pense et penser ce que l'on dit.

01:29
L'amour est une émotion très importante, elle peut rendre heureux ou triste, c'est pour ça que c'est un de ses sujets préférés. C'est une des émotions les plus puissantes , c'est l'acte d'amour qui crée les hommes.

02:19
Il se préoccupe des relations entre les gens, de la société humaine, mais aussi des gens qui détruisent la planète, de beaucoup de choses qui ont trait à l'espèce humaine.

02:40
La musique n'est pas une manière de faire de l'argent, c'est une façon de vivre. Il n'y a pas un jour où il ne pense pas à la musique.

Pour lui les femmes sont très sensibles, elles sont plus authentiques et ouvertes sur leurs sentiments: Elles sont le côté doux des hommes, qui eux sont durs et agressifs. La femme est la ligne de vie de l'espèce humaine.

00:03:55
Il n'y a pas de secret au succès. Tout ce qu'il faut c'est se dédier à ce qu'on fait, aimer ce qu'on fait peu importe dans quel domaine. Il faut être engagé et loyal.

Le meilleur côté du travail c'est écrire des chansons.

00:04:45
Dans ses disques il fait tout. Il joue de la batterie, de la basse, de la guitare, il fait aussi ingénieur du son. Il a appris avec les années, il a du succès depuis 20 ans mais est dans le milieu depuis ses 16 ans, 32 ans.

00:05:30
Les nouvelles technologies n'ont pas vraiment l'esprit de la musique, ce ne sont que des machines. Le seul esprit de musique qui en ressort c'est ce que la personne qui les utilise met dedans

06:00
Pour faire un bon album, il faut de grandes chansons mais aussi un grand producteur, de grands musiciens, de grands arrangeurs, un bon studio et un bon label. C'est plus difficile que cela parait!

00:06:40
Il parle de son travail avec Isaac Hayes, un grand moment dans leurs vies. Il pense que ce sont les deux plus grandes voix grooves enregistrées. Il est très fier d'avoir travaillé avec lui.

00:07:26
Il n'y a pas vraiment de grande famille de la musique, les gens bougent. Il pense qu'il faudrait plus de jeunes dans le milieu, qu'ils puissent se former avec des gens plus vieux.

00:08:07
Il parle des remix, il ne pense pas être le créateur des remix même s’il a apporté beaucoup à la musique dans les années 70. Il faisait des maxi et les gens le pesaient fou, puis c'est devenu normal. Il a plus apporté dans les arrangements, dans la manière de faire de la musique.

08:55
Le rap c'est une nouvelle forme d'expression, c'est une forme d'art. Il a y de bonnes choses comme de mauvaises. Les bon rappeurs, créatifs ont un futur dans le milieu.
Cela ne peut pas forcément faire avancer la société, mais faire comprendre comment les jeunes se sentent. C'est un moyen pour les jeunes de s'exprimer, de parler, crier et de sortir leurs frustrations.

00:10:10
La vie a été très bonne avec lui, il est comme tout le monde, et la vie a été très bonne pour lui et sa famille et il est très content de sa vie et de ce qu'il en a fait.

00:10:55
La scène est très importante pour lui. Les gens achètent votre musique et ils veulent vous voir en vrai. Il essaie de faire la même chose sur scène que sur album mais en plus puissant. Il est sur scène avec un grand orchestre, il fait de la musique à 360 degrés, avec plus de 20 musiciens. Ce son se retrouve dans tous les albums qu'il a fait. C'est important pour lui de rendre ce qu'il y a en live et sur album

00:12:50
Les voyages ont été une des meilleures choses du fait d'être artiste, de pouvoir comprendre comment les gens vivent, de respecter les cultures.

00:13:20
Il n'a jamais été un rêveur, mais il a toujours eu des visions, des choses qu'il voulait faire, des gens avec lesquels travailler, comme Quincy Jones, Daddy Kan, ou Lisa Stansfield. Il ne sait pas ce que sera le prochain.

00:14:00
3 Vœux: la santé pour lui et sa famille, la paix sur terre entre les hommes et plus d'amour pour nos enfants.

Savary, Thierry

Interview de Gilberto Gil

Interview du chanteur et guitariste brésilien Gilberto Gil par Thierry Savary et d'autres journalistes.

Enregistrée lors de son passage au Cully Jazz festival en mars 1992.

[Interview très philosophique, spirituelle, beaucoup de digressions]

Il parle des musiciens de sa génération qui se caractérise par la guitare et la voix. Au fur à mesure de leurs carrières il y a eu une évolution, vers la guitare électrique ou la musique folklorique, mais ils ont tous débuté par la guitare et voix.

00:01:25
Quand ils chantent en solo, cela devient plus profond. On peut faire passer plus clairement la qualité d'âme, la personnalité, le détail de la voix et des paroles. La communication est alors plus chaude et plus intense.

00:03:00
Avec un groupe, la proportion de chansons calmes, douces et romantiques est moins importante que les musiques énergétiques. Dans un concert seul, il fait au moins la moitié de chansons plus calmes.

00:03:43
Il parle de sa vision de la politique, de son expérience politique, Pour lui ce n'était pas un but en soi, mais plutôt une expérience complémentaire. Il a une vision un peu naïve de la politique.

00:06:40
Il parle de Bahia, il y a beaucoup d'artistes qui viennent de là-bas. Il y a peut-être un peu de magie là-bas. Ils font partie de la base, une impulsion, ce qui donne à la ville qui a beaucoup de créativité.

00:08:45
Il parle de la couverture de son album, sur laquelle figure une sorte d'antenne. C'est un symbole de la vie communautaire, simple, traditionnelle des gens de Bahia. C'est un symbole de la communication, des nouveaux moyens de communication qui vont très vite, par rapport à la tradition.

00:10:45
Après la conquête du monde par les technologies, la science, etc., on retourne à un monde où les qualités régionales manquent, et on commence à s'apercevoir de la nécessité de retourner aux ressources. Il parle de la dualité du monde, de la standardisation et en même temps l'émergence de la dimension régionale.

00:13:00
En Europe, avec la standardisation musicale, on voit que les musique cherchent les éléments traditionnels régionaux.
[Discussion presque philosophique, sur l'être humain, la vie et la mort]

00:16:25
Il parle de sa reprise de Djavan, "Sina" , un morceau qui a beaucoup été repris. C'est une chanson qui va surement rester comme un symbole d'une génération, symbole de transition musicale.

Savary, Thierry

Interview de Just Two

Interview d'Elisabeth White, chanteuse du groupe suisse Just Two, par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de leur album.

Elle chante et se présente.
Ils ne sont pas vraiment un nouveau groupe. Elle vient d'Australie, puis elle a été aux USA, puis depuis 4 ans elle vit en Suisse. Elle a joué avec d'autres musiciens avant de rencontrer Georges. Depuis 4 ans, ils ont déjà fait entre 300 et 400 concerts.

Ils sont 4 sur scène, mais en fait ils sont deux, d'où le nom du groupe. Ils engagent des musiciens pour les shows et les enregistrements. Au début ils voulaient être un groupe, mais il y avait toujours des problèmes. Alors ils se sont lancés les deux, et engagent des musiciens.
Actuellement, ils font 120 concerts par an.

00:02:00
Elle pense que ce n'est pas difficile de faire de la musique en Suisse. Il y a beaucoup d'opportunités. Ils peuvent jouer dans beaucoup d'endroit différents, dans des festivals.

C'est un métier assez dur au début, on voit beaucoup de choses, et il y a beaucoup de gens qui te mentent. Mais maintenant ils ont signé avec BMG qui travaille dans le monde entier.
Elle n'a jamais voulu être une star, mais elle a toujours travaillé dans le monde de la musique, comme Georges. Bien-sûr que leur but c'est d'en vivre en Suisse et de faire des disques.

00:03:30
Elle a commencé la musique quand elle avait 5 ans. Elle pense être faite pour la musique. Elle a appris le piano, et passé beaucoup de temps dans les clubs.

00:04:00
Depuis qu'ils sont signé avec leur label, ils ont passé à un autre niveau de leur carrière.

04:30
Elle ne sait pas si leur musique va s'exporter. Ils font de la musique qui leur ressemble et qui vient du cœur, et si ça s'exporte tant mieux.

00:05
Même si elle aime l'album, on peut toujours changer des choses avec le recul. On n'est jamais complétement satisfaits dans la vie.

Elle pense que les gens ne peuvent pas vivre sans musique. Même si les gens ne jouent pas d'instruments, on chante, on siffle, tout le monde a besoin de musique.

00:06:15
Elle a toujours des rêves, elle espère que cet album se vendra bien, qu'elle aura d'autres enfants. Elle espère aussi un jour faire une grande tournée, dans de grandes salles.
Chanter dans une petite salle ou une grande, on a les mêmes émotions. Dans une petite salle c'est encore plus fort car on peut voir et sentir les gens, dans une salle de 12'000 personne on ne peut que les entendre.

00:08:00
Le meilleur dans ce travail c'est de rencontrer plein de gens, et que les gens applaudissent à la fin de son travail.
Les points négatifs, c'est qu'il y a beaucoup de hauts et de bas, même si c'est partout. Le pire c'est si tu vends beaucoup de disques et après plus personne te veut. C'est triste.

00:10:00
3 vœux: plus de guerre, la liberté et la santé

Savary, Thierry

Interview de Dee Dee Bridgewater1

Interview de la chanteuse de jazz Dee Dee Bridgewater par Thierry Savary.

Enregistrée le lendemain de son concert à Morges le 13 mai 1992.

Elle est née dans un environnement musical, mais elle a fait des études pour devenir plutôt écrivain. Puis elle a trouvé que la musique était plus facile pour elle et elle a pris cette route.
Son père était trompettiste et voyageait beaucoup, mais elle ne le suivait pas.
Elle aime voyager, son métier fait qu'elle a l'habitude de beaucoup bouger, mais elle préfère n'aime plus vraiment cela, elle n'aime pas vraiment les tournées. Elle fait de petites tournées. Lorsqu'elle était dans la comédie musicale Sophisticated Ladies elle a fait des grandes tournées mais pas à son compte.

00:02:00
C'est un peu plus dur pour une femme de trouver sa place dans le milieu, c'est surtout dur pour les hommes de l'accepter. Elle doit jouer le jeu et passer par des intermédiaires hommes pour obtenir les choses plutôt que par soi-même. Depuis 2 ans sa carrière marche mieux car elle fait les choses elle-même. Avec les managers, ils veulent imposer leurs idées.

00:03:25
Elle s'est rendu compte que sa carrière prenant un grand tournant quand elle a fait un duo avec Ray Charles. Elle s'est rendu compte que le regard des gens changeait, et qu'elle était parmi les grands, considérée comme une grande chanteuse.
Sa rencontre avec Ray Charles a été très forte, ça a changé sa carrière. Chanter avec lui était inoubliable, il a une façon extraordinaire d'interpréter les chansons. Il a beaucoup aimé sa voix pour leurs différences.
Elle était très stressée, ne pouvait pas chanter. Il a été très gentil et lui a dit que sa voix l'avait inspiré pour chanter d'une nouvelle manière, de faire quelque chose de nouveau.
Ray Charles fait partie des artistes qui arrivent à mettre un "tampon" sur une chanson, qui sont mariés, liés avec la chanson après.

00:06:45
Elle a la chance de toujours avoir chanté, elle n'a jamais pris de cours, elle apprend vite et a l'oreille. Ce n'a jamais été difficile, elle n'a pas dû travailler, c'est un don

00:07:45
Elle a fait du théâtre, et notamment incarné Billie Holiday. Elle la considère comme l'une des plus grandes chanteuses, c'était difficile d'incarner quelqu'un comme elle, fascinant mais dur. Elle a eu beaucoup de propositions mais elle a dû arrêter car elle a eu de la peine à retrouver sa voix. Elle a eu beaucoup de succès avec ce spectacle mais elle n'a plus envie.

00:10:00
Pour elle, la scène c'est aussi un peu du théâtre, elle intègre aussi le théâtre dans ses spectacles, elle joue avec l'espace mais ce n'est pas figé. Elle change des choses en fonction de comment elle se sent, du public. Elle est à l'aise dans l'espace scénique grâce au théâtre.

00:12:30
Elle a eu beaucoup de prix dans sa carrière, celui qui l'a le plus touché c'était celui pour meilleure actrice en Angleterre pour Lady Day car un rôle dramatique et pas une comédie musicale. C'était un grand moment car elle associe le théâtre avec l'Angleterre.
L'autre grand moment c'est le Grammy Award de la meilleure chanteuse de jazz en 1990, pour un disque fait "comme ça", avec un trio de musicien qui n'était pas vraiment le sien.

00:14:10
Elle habite à Paris, elle a toujours été attirée par la France et Paris. Elle est tombée amoureuse de cette ville, mais comme toutes les grandes villes c'est fatiguant et elle habite un peu à l'extérieur. Elle découvre des choses chaque jour, elle aime beaucoup l'architecture française. C'est une ville très romantique.

00:15:40
Elle n'écoute pas vraiment de chanson française même si elle habite à Paris. TS lui parle de chanteuses françaises qui font un peu du jazz comme Liane Foly. Elle remarque qu'il y a une ouverture de la chanson française pour des choses plus internationales, plus compétitives avec d'autres pays. Il y a un mouvement pour s'exporter, des groupes qui mélangent la chanson française avec des choses plus internationales et elle pense que ce mélange c'est l'avenir.

00:17:50
Elle prie beaucoup, elle est dans le milieu depuis 22 ans et il y a des moments un peu difficiles, il y a des gens qui essaient de la faire tomber car elle a du succès. Elle essaie de se dire que c'est mieux d'avoir ces problèmes que d'être moins connue. Elle est plus distante et plus renfermée à cause de ça. Elle n'a plus confiance dans les gens et est un peu malheureuse. Elle va faire un peu plus de théâtre.

00:20:15
3 vœux: faire un grand rôle dramatique au cinéma, être une bonne productrice de musique et de théâtre et la paix dans le monde-

Savary, Thierry

Interview de Pat Orchard

Interview du songwriter britannique Pat Orchard par Thierry Savary.

Enregistrée lors de son passage au Montreux Jazz festival en juillet 1992.

Il ne pensait pas faire de la musique depuis enfant. Il cherchait un moyen de gagner de l'argent et ne voulait pas mendier. Il s'est mis à la guitare comme ça et a commencé à s'y intéresser

Maintenant qu'il joue plus, il commence à réfléchir différemment. Plus il joue, et plus les gens sont intéressés. Les choses se mettent en place.

Avant il jouait dans la rue, mais jouer toujours à la même place rend à l'aise et cela devient donc ennuyant. Il aime les challenges, parfois il joue des chansons qu'il vient de terminer ou qui ne sont pas terminées sur scène.

Le public donne du courage sur scène. Il ne connait rien au jazz mais en comprend la liberté. Il n'est pas fort au niveau technique mais considère cela comme une forme de liberté.

Savary, Thierry

Interview de Incognito

Interview de Jean-Paul 'Bluey' Maunick, guitariste du groupe d'acid jazz britannique Incognito, par Thierry Savary.

Enregistrée lors de leur passage au Montreux Jazz festival en juillet 1992.

Bluey explique que cela fait 10 ans qu'il rêve de venir à Montreux, que tous les musiciens parlent de jouer ici. Mais malheureusement il a constaté ici que les prix des billets sont trop chers, c'est surfait. Il pense qu'ils ne prennent pas en considération les artistes car ils doivent jouer à 12 sur une scène pour 3 personnes.
Ils vont jouer pour les gens mais il aimerait remettre les choses à leur place car la musque ce n'est pas juste pour rapporter de l'argent, c'est pour les gens.

Pour un musicien si tu n'as pas de respect et que tu ne te préoccupe pas des gens, cela ne veut rien dire. Mais aussi pour toutes les autres parties de la vie, pas que pour les musiciens.

00:01:10
Il parle du groupe. C'est un partage de musique, une espèce de chimie entre 12 personnes sur scène qui s'exprime d'une seule voix. Le public est sensible au message du groupe. Pour arriver à ça il faut du respect, pour que chacun puisse parler et jouer.

C'est surtout un groupe de live. Quand on apprend un instrument c'est pour ça par pour le studio. On commence avec un point de vue scénique. Jouer devant des gens qui te donnent un retour. Quand on fait un disque on peut être très content mais on ne voit pas la réaction du public.

Il se définit comme un groupe de funk premièrement et ensuite aussi un groupe de jazz. La part de jazz c'est un apport de liberté dans le rythme, comme quelque chose de spirituel.

00:03:05
La meilleure réaction de la part du public c'est qu'il aime leur musique. Ils ont fait une semaine en Allemagne et ont rencontré le meilleur public qu'ils aient jamais eu. Surtout un concert à Hambourg, le plus grand concert pas en taille du public mais en émotion.

L'émotion c'est la chose la plus importante. C'est ce qui ne va pas avec beaucoup de musiques aujourd'hui, et ce qui ne va pas ici à Montreux. Ça va devenir une chose morte, des concerts pour une élite. Ils veulent être ouvert au public, à tout le monde. C'est le message de Miles Davis, il ne faut pas le perdre. Chacun devrait trouver sa voix et s'exprimer avec sa propre voix.

00:05:23
La définition d'une bonne chanson: elle doit toucher émotionnellement et rendre joyeux ou triste. Elle peut aussi rappeler quelque chose, être en accord avec un humeur, comme une photographie. . Une chanson touche au fond du cœur, elle rappelle la joie ou la tristesse d'une période vécue. Il cite Marvin Gaye ou Stevie Wonder.

00:06:45
Il parle de leur reprise de Don't you worry about a thing de Stevie Wonder

00:07:16
Il donne sa définition de la richesse: le bonheur, le contentement personnel.

Et de la pauvreté: on la voit tous les jours. C'est beaucoup de tristesses, beaucoup de gens sans âme qui font passer la guerre en premier avant les gens. La pauvreté du cœur aussi.

00:08:12
L'amour qui dure toujours c'est très dur. Les seules personnes qu'on peut aimer toujours ce sont les enfants. Une femme, on choisit de l'aimer, on doit travailler à ça.

00:09:22
Le futur, ce sont les enfants. On doit penser aux autres, il est optimiste sur le futur car les gens combattent les injustices dans le monde. La génération est plus consciente de ce qui se passe.

00:10:20
La musique lui a apporté beaucoup, le fait de pouvoir voyager, de voir le monde. La meilleure chose c'est la musique en soi, c'est comme une drogue dont il a besoin tous les jours.

00:11:00
La situation des musiciens noirs en Angleterre s'améliore mais ce n'est pas encore idéal. Ils doivent payer pour leurs clips, ils n'ont pas encore ouvert les portes. Il faut encore beaucoup de travail. Il cite beaucoup d'exemples d'injustices, seules les beaux peuvent réussir

00:12:50
3 vœux: apporter du bonheur à sa famille et une vie confortable, pouvoir jouer avec le groupe jusqu'à la fin de sa vie, et vivre un jour la fin du racisme partout dans le monde.

Savary, Thierry

Interview des Innocents

Interview du groupe Les Innocents par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de leur nouvel album "Fous à lier"

La première question porte sur le nom du groupe. Un rapport à une certaine naïveté, qu'ils ont conservée. Il n'y a pas trop de décalage même après 10 ans.
Lien avec l'enfance, "pure et candide qui ignore le mal". Définition qui leur correspond.

00:01:15
Jay Alanski a travaillé avec eux, il a rencontré Gil Caplan pendant ce temps d'ailleurs. Bons souvenir, une rencontre qui est arrivée au bon moment, même si ce n0'est pas facile de travailler avec lui. Une rencontre importante pour le groupe.

00:02:00
Le premier album s'est fait après une rupture avec d'anciens membre, ils ont fait l'album très facilement en trio. Ils ont pris un producteur pour son nom mais il n'y pas vraiment eu de feeling. Donc le premier album facile, puis ils ont rencontré Mickael et sont partis en tournée. Le deuxième a été plus difficile.
Album qui n'a pas eu un grand succès. Ils ne sont pas très contents de la production, mal fait au niveau de la promotion. Echec commercial pour la maison de disque, mais pour le groupe c'est une bonne expérience.
Donc pour le deuxième album il fallait faire un disque qui se vende.

00:04:55
Ils ont démarré une tournée acoustique après le deuxième album. Ils avaient travaillé avec un batteur qui ne faisait pas partie du groupe. Dons ils ont décidé de faire une tournée en acoustique, et ont rencontré Mickael à ce moment-là. Ils ont été surpris de l'accueil du public, et comme ils aimaient faire cela ils ont continué pendant 2 ans.

00:06:15
Mickael jouait au début du tambourin! Mais il est batteur et pas percussionniste. Comme il les connaissait et les aimait bien il a accepté. Petit à petit il a ajouté des éléments pour retourner à une batterie depuis les percussions. Durant 2 ans ils ont ajouté des choses.

00:08:40
Ils ont aussi joué dans des lycées, sur l'initiative du Ministère de la culture. Ils ont été les premiers. A cette époque ils ont joué dans beaucoup d'endroits, des restaurants ou des mariages aussi. Avant chaque concert au lycée il y avait un petit débat avec les étudiants. Les réactions et les questions des étudiants variaient d'une école à l'autre.
Mais ce n'était pas une tournée de lycées, c'était juste durant quelques semaines. Ce n'est pas comme des tournées qui existent par exemple en GB ou aux USA. C’étaient des concerts comme les autres, pas vraiment une expérience particulière. Il y avait beaucoup d'intervenants différents qui défendait son domaine. Pas vraiment concluant.

00:12:38
Il a fallu 14 mois pour sortir le deuxième album, ce qui est long. Ils avaient beaucoup de pression, car ils devaient vraiment faire un album qui ait des "atouts commerciaux". Donc durant un an il fallait faire coïncider l'idée de bonne chanson du groupe et celle de la maison de disques. C'était un processus intéressant, de voir qu'une même chanson retravaillée peut changer de statut. C'était difficile, mais ils n'ont pas assez de liberté car ils n’ont fait que deux albums, donc ne pouvaient pas se produire eux-mêmes. C'est pour cela que ça a pris du temps, car après plusieurs refus il faut du temps pour composer une nouvelle chanson. D'où le titre de l'album "Fous à lier".
Mais en même temps le groupe est ressorti plus soudé de cette expérience.

00:17:00
L'avis du public c'est finalement ce qui compte le plus. La seule victoire d'un disque c'est déjà d'exister et que les gens qui ont participé à sa création en sont satisfaits. C'est un projet qui a été difficile. Maintenant ils espèrent que ça marche pour pouvoir en faire un autre.

00:18:30
Mickael, même s'il a du caractère a pris une place secondaire. En tant que batteur et du fait qu'il soit arrivé après il n'a pas pris une grande place. Dans l'album il y a de la batterie mais elle ne ressort pas, pour que tout sonne bien. Sur scène c'est différent, il prend plus de place. Mais c'est le problème du batteur, il est là pour servir les autres, surtout dans un groupe qui fait de la chanson. Ils ne font pas de la musique mais de la chanson. Personne ne doit se mettre en avant. Il pense qu'on ne l'entend pas jouer mais il est fier de ça, ça lui a apporté un peu de maturité.

00:22:00
La chanson est à privilégier, le texte, le chanteur. Une bonne chanson peut en être une pour différents critères.
Ils cherchent à faire ça car ils savent que c'est leur qualité. Ils ne sont pas assez bons musiciens, ils n'ont pas un son de groupe particulier, ils ne font pas d’expérimentation.... La seule chose qu'ils savent faire c'est de faire de la chanson.

00:24:40
Ils parlent des violons dans l'album. Ils ont travaillé avec un arrangeur, alors que sur le premier album ils avaient travaillé avec des machines. Pour cet album ils voulaient quelque chose de proche de ce qu'ils font sur scène. Ils voulaient quelqu'un d'extérieur, pour que les chansons puissent rester brutes et jouer sur scène sans les arrangements sans que cela détonne. Ils ont voulu faire un album où tout le monde jouerait de vrais instruments.
Chaque album, chaque projet a une logique interne. Pour cet album il a duré 14 mois, ils espèrent réaliser le prochain en moins de temps.

Savary, Thierry

Interview de Art Mengo

Interview de Art Mengo par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de son deuxième album.

Il était malentendant étant enfant, et il a découvert sa passion pour la musique avec un petit clavier à l'âge de 12 ans. Après son opération il a découvert qu'il arrivait bien à analyser les sons, et il n'a jamais quitté la musique.
Il a toujours été soutenu par ses parents, même lorsqu'il a décidé d'arrêter ses études. Il leur rend donc hommage dans une chanson en espagnol dans son dernier album. Même s'il venait d'une famille modeste, ses parents étaient immigrés espagnols, ils se sont mis en 4 pour pouvoir lui permettre de faire de la musique.

00:02:15
Il a eu une période où il avait besoin d'apprendre la technique pianistique, il a joué dans des bars et il a joué avec des trios et après il a eu besoin de s'éclater il a joué aussi avec des groupes

00:03:00
Il parle de Toulouse, sa ville d'origine. Pour lui c'est un grand village, avec un centre-ville. Il aime avoir ses repères, il évolue avec plus d'aisance. Peut-être à cause de ses origines, de ses parents immigrés, il a eu besoin de plus de repères, de racines. Même si ses racines sont espagnoles avec ses parents, que la culture espagnole a toujours été très présente dans son éducation.

00:04:15
Il parle de ses débuts.
Il a eu des galères pour vivre, car ce n'est pas facile d'avoir des contrats. Quand il a décidé avec l'auteur de ses chansons de faires des maquettes, tout est allé très vite. En 2 mois il a dû faire un album. Le départ a été très rapide, même si après il a quand même eu quelques galères.

00:05:25
Il ne pensait pas que le métier serait comme ça, il pensait qu'il aurait bien plus de liberté, il idéalisait le métier. Il est conscient quand même d'être un privilégié, même si le métier n’est pas toujours facile.

00:06:30
TS lui demande si la reconnaissance est importante pour lui.
Il fait long pour faire des albums, il a mis 1,5 ans entre deux singles. Il essaie de prendre un peu de temps. Pour la promo, faire une pause c'est plus compliqué après. Il a eu cette reconnaissance avec les Victoires de la musique, ça donne envie de continuer, et donne une énergie très positive.

00:08:00
Peur de la panne d'inspiration?
Il n'a pas peur pour l'instant , mais pour les années à venir. Il parle de Paul McCartney, qui a fait des chefs d'œuvres et dont les derniers albums sont catastrophiques. Il pense que l'inspiration se perd et cela l'angoisse. La peur de savoir où il sera dans 10 ans.

00:09:15
L'importance de se renouveler aussi.
Il aimerait vraiment se renouveler. Il n'a pas peur de perdre l'inspiration pour faire des titres faciles car tout le monde peut le faire. Il pense que c'est important de faire ce dont on a envie, ça doit se ressentir

00:10:00
TS parle d'un éclatement des styles, d'une liberté sur le deuxième album
Sur le premier album, AM parle d'une "boulimie", envie de montrer tout ce qu'il faisait. Sur le deuxième album il avait déjà les arrangements en tête et il fallait les transmettre à des musiciens. Il a cherché des musiciens à Toulouse, des jeunes. Cependant le batteur était étranger, le batteur de Marvin Gaye. Il fallait un bon batteur. Le feeling est bien passé, il a bien compris ce qu'AM voulait.
C'est un album live, il voit ça comme une sorte de retour à ses débuts. Mais avec des grands musiciens c'était différent. Il est revenu à des choses acoustiques, il voulait revenir à quelque chose de simple. Si une chanson est belle au piano, elle est belle peu importe comment on l'habille

00:12:50
TS parle du fait qu'il réalise lui-même.
AM explique qu'ils sont trois à travailler sur la réalisation, lui et deux ingénieurs. Il aime beaucoup le travail en studio, le rendu. Cela lui tient à cœur, il va même prendre un studio chez lui.

00:14:00
TS: Est-ce que c'est une idée de chanteurs, pour s'assurer que la voix sera bien travaillée.
AM explique qu'il n'est pas dans cette idée, c'est comme de se voir à la télévision. Cela le gène d'entendre sa voix, il a plutôt tendance à baisser. Mais il aime travailler les autres instruments. Il aime surtout le côté laboratoire, expérimentation du studio.

00:15:10
Il joue plusieurs instruments, mais il ne pense pas être instrumentiste à cause de son niveau. Mais ce niveau suffit pour ce qu'il fait.

00:15:50
TS aborde Patrice qui lui écrit ses textes.
Ils se sont rencontrés à l'âge de 14 ans. Il y a du travail car il n'y a pas de résultat magique. Ils récoltent les fruits de leur travail. Patrice a toujours baigné dans la littérature, son père était éditeur, il a côtoyé Camus étant enfant. Il écrit beaucoup. Il écrit des poésies, pas des textes de chansons. La musique vient après le texte.

00:18:10
Pour TS ses paroles reflètent les profondeurs de l'âme.
Pour AM les paroles qu'il écrit lui correspondent car ils communiquent beaucoup, ils ont beaucoup d'échanges. Mais c'est aussi une écriture basée sur des fantasmes, pas des choses vécues. Ils ont une vie normale, mais il fantasme beaucoup sur des choses difficiles à vivre. Il aurait du mal à faire des chansons sur du vécu.

00:19:50
TS parle de la chanson Gino, qui parle de laisser passer des choses.
AM fait partie des gens qui se retournent, il pense qu'on vit plus dans la mémoire, car on arrive à y retirer des choses essentielles. ON peut y repérer des erreurs. Mais Gino c'est quand même un texte un peu humoristique. C'est une histoire qui est arrivé un peu à tout le monde, de cacher d'avoir mal vécu une rupture.

00:21:30
Sa manière d'extérioriser des choses c'est surtout par le chant, et la composition. C'est une thérapie, qui permet d'extérioriser. Faire une création et la jouer ça permet d'aller mieux dans la vie réelle.
C'est un moyen d'évacuer, comme certains font du sport. AM est très introverti, timide, et le fait de faire de la musique et extérioriser c'est une façon de se soigner un peu.

00:23:00
40 ans la femme. C'est une chanson fantasme. Il parle d'une prof qu'il a eu au collège, qu'il a grandi avec cette fascination car on lui a inculqué que c'était inaccessible.

00:24:30
L'important pour vivre avec une femme?
AM pense qu'il faut beaucoup de compromis malheureusement. Pour être artiste il faut être un peu déçu. Il avait beaucoup idéalisé l'amour et les relations et il a été beaucoup déçu. C'est pour ça qu'il fait des titres, il enjolive l'amour dans la musique. Il pense que ce n'est pas possible de faire toute une vie à deux, que c'est quelque chose qu'on nous a inculqué depuis toujours.

00:26:00
Les musiciens partagent leur vie avec la musique surtout, mais aussi avec beaucoup de filles dans les concerts! La musique c'est un bon moyen de séduire, une femme sera toujours en admiration devant l'artiste. Les musiciens sont de grands séducteurs, grands séducteurs frustrés même.

00:27:00
Les jeux de mots dans les textes
AM parle de "garde amour". Ils ne trouvaient pas de titre pour le premier album, et pour le deuxième ils ont décidé de d'abord trouver le titre et ont tout construit en fonction de cela.

00:28:00
Le rapport entre les deux albums.
AM ne se récoute pas. Le deuxième album il ne l'écoute pas, mais il prend du plaisir à écouter le premier. Peut-être une relation sentimentale, vision surement un peu tronquée.

00:29:00
La musique c'est beaucoup d'angoisses, de boules à l'estomac, mais en même temps c'est une grosse éclate. Vibre de ce qu'on aime c'est une grosse éclate, peu importe le métier. Le fait d'avoir trouvé sa voix c'est déjà quelque chose qui renforce l'équilibre.

00:29:45
3 vœux: le fait de vivre de la musique c'est déjà un vœu donc continuer à en vivre. La deuxième serait de pouvoir s'ouvrir, de faire des musiques de films, s'inspirer du visuel et plus du mot, travailler sur autre chose, utiliser la musique d'une autre façon. Le troisième c'est d'avoir une vie privée inchangée, que la musique n'empiète pas sur la vie privée et garder un jardin secret, privé.

Savary, Thierry

Interview des Neville Brothers

Interview de Charles Neville des Neville Brothers par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de la sortie de leur album "Family Groove".

Avant la création des Neville Brothers, chaque membre de la famille jouait avec d'autres groupes. Tout au long des années 60 et 70. Charles jouait dans "The Meters", Aaron dans "The soul machine". Il a aussi joué avec d'autres groupes dans le pays, et même vécu à New York. Il a joué avec John Hammond, John D and the Starlighters, Johnny Taylor et d'autres encore.

00:00:50
Il parle de comment s'est fondé le groupe. En 1976, ils étaient tous à la Nouvelle Orléans pour enregistrer un album avec leur oncle. Ils ont décidé de rassembler la famille et de refaire un groupe. Ils avaient déjà joué ensemble avant et cet enregistrement avec leur oncle les a à nouveau réunis.

00:01:30
Pour lui, l'esprit de famille c'est l'énergie qui les lie les uns aux autres, et leur permet de jouer ensemble et qui les lie aussi aux autres membres de la famille.
Il y a aussi d'autres membres dans le groupe mais ils sont comme la famille maintenant.

00:02:10
Il parle d’un morceau de l'album qui mélange un chant Maori avec un chant d'église qu'ils chantaient petits. C'est pour refléter que les deux cultures sont proches même si elles sont très éloignées géographiquement. Ils ont travaillé avec des gens d'autres parties du monde. Ils pensent qu'en terme d'énergie, on est tous membres de la même grande famille, du monde.

00:03:20
Ils ont grandi dans un environnement propice à la musique. Il y avait toujours de la musique quand ils étaient petits, il y a toujours de la musique partout à la Nouvelle Orléans, à chaque moment du jour, chez les voisins, dans chaque moment de la vie.

La musique à la Nouvelle Orléans est encore importante dans la façon de vivre à la Nouvelle Orléans. La musique est faite pour exprimer l'esprit, comment les gens se sentent. Les gens aiment ça, ils aiment partager cette énergie.

00:05:00
Spirituellement, la présence d'une force spirituelle, d'énergies est plus forte à la Nouvelle Orléans qu'en n'importe quel autre endroit. C'est plus reconnu par les habitants. Les choses sont influencées par une présence spirituelle. C'est l'énergie de Dieu et de nos ancêtres, l'énergie du pays lui-même de cet endroit qui a joué un rôle important pour la vie aujourd'hui.
Dieu est important pour eux, c'est l'essence de la musique. La musique c'est l'expression de l'énergie divine en nous.

00:06:05
Il y a encore des gens qui parlent français, enfants ils parlaient français et créole à la maison à cause de leur grand-mère qui vient de la Martinique. Il y a encore des gens qui parle français, créole ou cajun.

00:06:30
Il parle aussi de la zydeco, qui est une combinaison entre l'influence cajun et le rhythm’n’blues de la Nouvelle Orléans.

Le blues est important aussi, il est influencé par les rythmes propres à la Nouvelle Orléans et par le fait que la musique est considérée ici comme l'expression des pensées.

00:07:15
Mardi gras est un événement très particulier, il y a toujours de la musique à cette époque. Il y a de la musique partout, pas seulement dans les clubs. Il y a des groupes de tous les niveaux qui peuvent jouer dans la rue. Les Neville Brother n'ont pas joué depuis longtemps dans la rue à Mardi Gras mais ils jouent toujours dans un club.

00:08:15
La musique aide à réunir les gens, casser les barrières. Il y a de bonnes relations entre les musiciens noirs et blancs.
A la Nouvelle Orléans ils sont connus maintenant et considérés comme faisant partie de la famille Nouvelle Orléans. Ils représentent cette famille partout où ils vont, partout où ils jouent.

Ils se sentent proche de l'Afrique par leurs ancêtres et par la musique. Ils ressentent les racines africaines à travers la musique qui est faite de la même manière et qui connecte l'esprit.

00:09:45
Il pense que le succès signifie d'être capable de jouer et faire de la musique, de voyager et de la partager. Cela ils le font depuis des années. Cependant le succès commercial, passer à la radio c'est difficile car cela ne dépendant pas de leur volonté. Ce qui doit arriver arrive, on ne peut pas influencer tout ce qui nous arrive, il y a des choses qui doivent arriver

00:10:55
Les mauvais côtés du fait d'être musiciens c'est que les succès ne dépendent pas vraiment de soi, mais de ce qui se passe dans le business, les disques et les radios et cela n'est pas sous le contrôle de l'artiste. C'est le point négatif.

00:11:30
Ils chantent tous dans le groupe. Ils décident qui va chanter en fonction du contenu de la chanson. Les chansons d'amour sont pour Aaron, les chansons plus fortes pour Cyril. L'entre deux c'est pour Charles et les rythmes funky pour Art.

Aaron a une voix très spéciale, c'est un don de Dieu.

00:12:23
Il y a une évolution sur cet album, il est plus accessible au public et à une diffusion radio. Il y a un son qui lie toutes les chansons.

La musique est un moyen de communiquer son point de vue et ses sentiments par rapport aux choses, et il espère que cela peut faire une différence et changer des choses.

Voyager peut-être difficile mais cela permet de rencontrer des gens, de partager la musique et apprendre des choses sur leur vie et leur culture, leurs différents points de vue. On remarque qu'il y a beaucoup de choses pareilles dans le monde.
On peut sentir l'atmosphère des endroits où on va jouer.

00:13:45
3 vœux:
Que les gens puissent s'unir, faire la paix et s'apprécier les uns les autres, que la musique puisse être la religion à travers le monde, et qu'il puisse continuer à partager sa musique aussi longtemps que possible.

Savary, Thierry

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